par stef » 04 Mai 2003, 21:43
Ce à quoi se heurtent les enseignants. Interview d'Aschieri (FSU) au Monde :
CITATION Espérez-vous que François Fillon fasse évoluer son projet de réforme des retraites ?
Dans les concertations avec les partenaires sociaux, le gouvernement a cherché à faire passer un projet prédéterminé. Ce qu'il propose ne constitue évidemment pas la totalité de ce qu'il aurait souhaité faire. Mais il lui reste peu d'espace pour bouger dans le cadre d'une réduction des dépenses sociales et publiques. Il doit faire aboutir sa réforme alors qu'il n'a presque rien à mettre sur la table.
Pensez-vous que la mobilisation sera aussi forte dans le secteur privé que dans le public ?
L'éducation nationale est un secteur qui connaît de fortes mobilisations depuis le début de l'année scolaire. Deux motifs d'inquiétude se combinent : la décentralisation et les retraites. Mais ce dernier sujet dépasse largement le seul cadre de la fonction publique. Les Français comprennent l'articulation entre le problème de l'emploi et la question des retraites.
L'unité syndicale survivra-t-elle au rendez-vous du 13 mai ?
Dans le secteur que je connais - l'éducation nationale -, la mobilisation pour cette journée s'annonce de grande ampleur. La réaction du secteur privé sera l'un des enjeux. Le ralliement à l'appel à manifester de la CFE-CGC me semble un très bon signe. J'espère que la mobilisation sera assez forte pour inciter tout le monde à rester ensemble.
Mais il faudra aller plus loin : si le gouvernement ne tient pas compte de nos revendications, il faudra trouver d'autres initiatives. Nous soutenons déjà la proposition de la CGT d'une manifestation nationale le 25 mai. Entre le 13 et le 25, il peut y avoir une reconduction des grèves, des journées de manifestation, des formes plus imaginatives de mobilisation.
Je n'imagine pas que le gouvernement puisse passer par-dessus un tel mouvement. Même si, dans sa majorité, certains le pressent de ne "pas céder devant les syndicats".
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Inutile de le préciser : "nos revendications" pour le bureaucrate, ce n'est en aucun cas le retrait du projet Fillon.
Dès lors, tout se met en place pour émietter la mobilisation, les diviser. Les "formes imaginatives" de mobilisation, ce sont les conneries habituelles utilisées pour s'OPPOSER à la Grève Générale.