10 000 postes supprimés dans l'éducation

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par redaxe » 30 Juin 2007, 19:11

En parlant des Enaf (Elèves nouvellement arrivés en France), moi j'ai une copine, prof de FLE (français langue étrangère), qui vient d'apprendre que pour cause de restrictions budgétaires, son contrat n'est pas renouvelé. Ca fait 6 ans qu'elle bosse avec les Enaf, elle n'a d'ailleurs jamais rien fait d'autre, et la voilà au chômage, sans perspectives pour la rentrée, à une moment où c'est quand même pas le pied pour trouver du boulot. C'est bien dommage pour elle comme pour les jeunes qui vont débarquer. Avec l'arrivée de Sarko elle se faisait du souci, mais elle ne pensait pas que ce serait aussi rapide...
redaxe
 
Message(s) : 0
Inscription : 13 Juin 2007, 22:37

Message par Wapi » 01 Juil 2007, 09:51

(Zelda @ samedi 30 juin 2007 à 17:32 a écrit :
(jeug @ samedi 30 juin 2007 à 12:32 a écrit : Masse, ça n'avait rien de péjoratif, ça voulait dire l'ensemble, la majorité des enseignants.

Je ne pense pas que les guillemets de Wapi te soupçonnaient de mépris... ;)

Ce qu'il faut bien voir, c'est que l'éducation nationale, c'est 1 million de personnes certes, dont 600 000 enseignants, mais que c'est une "masse" très disséminée sur le territoire.

Une école, c'est entre 4 et 20 professeurs des écoles si je ne m'abuse.
Un collège ou un lycée, entre 20 et 100 enseignants. Tous les LP où j'ai bossé tournaient autour de 30/40.

Ajouté à cela, une sorte de barrière statutaire entre enseignants et non-enseignants (et sociale, par exemple, les collègues profs se tutoient spontanément, tandis que bien souvent, il y a vouvoiement de part et d'autres avec les collègues ATOSS), bref, il est très rare de faire des heures d'info syndicale où l'on convie le personnel ATOSS, et encore plus rare qu'il vienne en masse !

Tout cela pour te dire que chaque "personnel" de l'éducation nationale de ce forum n'aura qu'une vision ultra-partielle.

C'est pas les usines à plusieurs centaines ou milliers de gens.

Oui, c'est ça. C'est exactement cela.

Le mot de masse m'a fait sourire en raison de sa conotation convivadesque sur ce forum, mais c'est tout ! :ohmy:


En revanche, de mon expérience, les chiffres sont un peu plus élevés que ceux que donne Zelda. Avec la surpopulation lycéenne (l'an dernier je travaillais dans un lycée conçu pour 900 élèves et qui en accueillait ... 1400 !), il y a facilement jusqu'à 140 ou 150 enseignants, soit 200 travailleurs avec l'ensemble du personnel, en comptant les gens à temps partiels ou à cheval sur deux ou trois établissements.

Quand on arrive à avoir 30% du personnel à une heure syndicale, c'est déjà vraiment pas mal et c'est que la réunion a été bien préparée, ce qui n'est pas toujours le cas.
La grande majorité, ce n'est pas qu'elle s'en fout complètement, c'est qu'elle n'est pas encore prête à prendre du temps pour se déplacer au lycée les jours où elle ne travaille pas pour assister à ces réunions.

Enfin, c'est pour confirmer que ce n'est pas vraiment les "masses" ... qui donnent leur avis.
Wapi
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Jan 2005, 16:30

Message par Puig Antich » 01 Juil 2007, 11:33

a écrit :En parlant des Enaf (Elèves nouvellement arrivés en France), moi j'ai une copine, prof de FLE (français langue étrangère), qui vient d'apprendre que pour cause de restrictions budgétaires, son contrat n'est pas renouvelé. Ca fait 6 ans qu'elle bosse avec les Enaf, elle n'a d'ailleurs jamais rien fait d'autre, et la voilà au chômage, sans perspectives pour la rentrée, à une moment où c'est quand même pas le pied pour trouver du boulot. C'est bien dommage pour elle comme pour les jeunes qui vont débarquer. Avec l'arrivée de Sarko elle se faisait du souci, mais elle ne pensait pas que ce serait aussi rapide...


Ouais c'est la galère pour les FLE. D'ailleurs on mesure bien toute l'hypocrisie de Sarkozy qui parle de la nécessité pour les migrants de parler le français, et qui supprime des postes et asphyxient les assocs qui s'occupent de ça. Il veut surtout des arguments - xénophobes si possible - pour expulser et pas régulariser.
Puig Antich
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Nov 2004, 02:02

Message par abounouwas » 05 Juil 2007, 11:20

a écrit :
AFP - Jeudi 5 juillet, 09h15

PARIS (AFP) - Le gouvernement escompte 17.000 postes en moins dans l'Education nationale l'an prochain, et non 10.000 comme l'a indiqué la semaine dernière le ministre Xavier Darcos, selon Les Echos à paraître jeudi.
(Publicité)

"Soucieux de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique dès 2008, le gouvernement vise 17.000 suppressions de postes à l'Education nationale", écrit le quotidien économique, ce qui correspond à peu près à la moitié des départs en retraite prévus.

"La contribution des ministères à la réduction des effectifs est en effet calculée à partir des prévisions de départ", selon Les Echos qui ajoute que "l'Education nationale fournira à elle seule une bonne moitié des bataillons, devant la Défense, les Finances et l'Ecologie".

"La Justice, l'Enseignement supérieur et la Recherche seront épargnés", selon le journal.

Le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, Eric Woerth, a confirmé la volonté du gouvernement d'appliquer la politique annoncée par le président Nicolas Sarkozy de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Cela équivaut à supprimer entre 30.000 et 35.000 emplois par an, sur les quelques 5 millions de fonctionnaires.

Fin juin, Xavier Darcos avait estimé "aux alentours de 10.000" le nombre de postes supprimés dans l'Education nationale au budget 2008, provoquant la colère des syndicats et la condamnation de la gauche".

"La Justice, l'Enseignement supérieur et la Recherche seront épargnés", selon le journal.

Le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, Eric Woerth, a confirmé la volonté du gouvernement d'appliquer la politique annoncée par le président Nicolas Sarkozy de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Cela équivaut à supprimer entre 30.000 et 35.000 emplois par an, sur les quelques 5 millions de fonctionnaires.

Fin juin, Xavier Darcos avait estimé "aux alentours de 10.000" le nombre de postes supprimés dans l'Education nationale au budget 2008, provoquant la colère des syndicats et la condamnation de la gauche.


:headonwall:
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par Surgut » 05 Juil 2007, 11:35

On annoce ça juste après le début des vacances.

J'ai déjà des réactions de collègues disant qu'il va falloir se battre....Le problème est que d'ici septembre, le gouvernement aura surement fait asseoir les syndicats autour d'une table, et ceux-ci vont surement appeler à une grève....d'un jour...Et voilà.

Aux travailleurs de déjouer les calculs des uns et des autres! Non aux suppressions de postes!
Surgut
 
Message(s) : 0
Inscription : 30 Jan 2007, 11:33

Message par ianovka » 05 Juil 2007, 14:43

Lutte Ouvrière n°2031 du 6 juillet 2007

a écrit :Éducation nationale : supprimer des postes, c'est sacrifier l'éducation des enfants.

Sarkozy et son gouvernement mettent en chantier les mesures annoncées durant la campagne des présidentielles. La diminution du nombre de fonctionnaires déjà commencée se précise. L'Éducation nationale est en première ligne. Son ministre Darcos a déclaré que son ministère était « une entreprise de main-d'œuvre » ! Du coup, comme un chef d'entreprise, il prévoit près de 10 000 postes en moins pour la rentrée 2008, qui vont s'ajouter aux 5 000 postes supprimés à la rentrée prochaine.

Depuis 2002, des dizaines de milliers de postes ont été supprimés. Cette réduction est sans commune mesure avec la baisse, réduite, des effectifs d'élèves du secondaire.

Dans le primaire, ces suppressions se traduisent entre autres par la remise en cause de la scolarisation des moins de trois ans, là où elle existait, y compris dans les quartiers populaires où elle est si nécessaire. Dans le secondaire, tous les établissements ne sont pas concernés de la même façon et en même temps. On s'attaque aux moyens des uns une année, et à ceux des autres les années suivantes. Là où les établissements sont touchés, il s'ensuit pour les élèves une hausse des effectifs par classe, et pour les enseignants l'augmentation du nombre d'heures supplémentaires. Cette augmentation s'ajoute aux difficultés des tâches qui découlent de la hausse du nombre d'élèves par classe.

Darcos envisage en outre d'utiliser les recettes pratiquées déjà dans le passé dans le secondaire : le « regroupement des options » ou le « changement des programmes » qui consistent à réduire les programmes enseignés, voire à supprimer certains enseignements.

Mais le gouvernement ne vise pas uniquement à réduire le nombre d'enseignants. Il va également ne pas remplacer un poste sur deux des emplois dits « aidés », ces emplois précaires, CES, assistants d'éducation ou de vie scolaire, ou autres emplois sous contrats, qui concourent pourtant au fonctionnement des établissements du secondaire, et qui permettent aussi l'intégration des élèves handicapés dès le primaire.

En décembre dernier, dans un discours électoral, Sarkozy parlait de « vision ambitieuse pour l'école », déclarant proposer « que l'on cesse de payer l'école avec des mots, et qu'on lui donne les moyens d'avoir des résultats ». Mais entre remercier son électorat par la baisse de ses impôts et la réduction du nombre de fonctionnaires, et cette ambition pour l'école dont il parlait, il n'y a pas photo.

Michel ROCCO.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
Avatar de l’utilisateur
ianovka
 
Message(s) : 174
Inscription : 30 Août 2002, 11:30

Message par Koceila » 07 Juil 2007, 17:33

Il me semble avoir entendu aux info que ce seraient plûtot 17000 postes qui seraient supprimés...............en tous les cas, ce ne seront pas les enfants de Neuilly et de Pacy qui en pâtiront, certainement ceux de la Courneuve et d'Aubervilliers.
Koceila
 
Message(s) : 10
Inscription : 07 Fév 2004, 14:38

Message par Koceila » 07 Juil 2007, 17:39

J'espère que celà fera réfléchir ceux qui ont été (trop) nombreux à voter Sarkosy et Le Pen dans mon quartier..............Ils apprendront peut-être qu'être travailleur immigré n'est pas seulement une question d'origine ethnique, il suffit simplement d'être travailleur et on est immigré!
Koceila
 
Message(s) : 10
Inscription : 07 Fév 2004, 14:38

Précédent

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 3 invité(s)