Autour de l'affaire Woerth

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Crockette » 19 Juil 2010, 10:34

attendez je fais pas le malin dans cette histoire puisque je me suis déjà légèrement planté.

mais possesseur du capital = capitaliste. les bourgeois eux ce sont ceux qui ont accès à des professions très bien rémunérées, et des professions qui au sens de Wittorski (c'est un prof d'université) ont des privilèges comme l'accès règlementé et limité aux écoles, la non concurrence des autres professions, une position monopolistique sur le marché pour pratiquer des tarifs élevés, des réseaux d elobbying etc, etc. en fait tout l'inverse des ouvriers quoi.

c'est pas ça ? :33:
Crockette
 

Message par Valiere » 20 Juil 2010, 08:36

Pour moi ; il existe des personnes qui vendent leur force de travail et d'autres qui vivent du travail d'autrui, qui possèdent le capital.
Evidemment si le poids du salariat est beaucoup plus important soit 90% des actifs contre 50% il y a 40 ans , certains salariés, par leur position et par leur choix servent consciemment le capital.
Valiere
 
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Message par luc marchauciel » 20 Juil 2010, 17:53

Dans le Monde d'aujourd'hui, une tribune de porte paroles du NPA :

a écrit :
Droite et pouvoir économique : une histoire vieille comme le capitalisme
LEMONDE.FR | 20.07.10 |


Olivier Besancenot, porte-parole national du NPA, Myriam Martin, membre du comité exécutif du NPA

L'affaire Woerth-Bettencourt est devenue une véritable affaire d'Etat impliquant et compromettant l'ensemble du pouvoir et le parti à sa tête, l'UMP. Eric Woerth, soutenu par le président, contre-attaque et porte plainte pour diffamation. C'est son droit de justiciable.

Mais il est évident que certains éléments semblent de plus en plus incontestables dans ce dossier : c'est Eric Woerth, ex-ministre du budget et trésorier de l'UMP, qui organise en Suisse des soirées de collecte de fonds auprès de contribuables particulièrement fortunés, adeptes de la fraude fiscale…, contre laquelle le même Woerth fait mine, ensuite, de mener bataille. C'est l'embauche, par Liliane Bettencourt, de Florence Woerth, quand son mari est à la tête d'une administration qui, bouclier fiscal oblige, verse à l'employeur de sa femme un chèque de "remboursement" de 30 millions d'euros. C'est la possibilité pour la "troisième fortune de France" de frauder le fisc sans risques puisque, contrairement aux affirmations d'Eric Woerth et de ses soutiens, elle n'a fait l'objet d'aucun contrôle fiscal depuis 1995 ! C'est un couple généreux, les Bettencourt, distribuant des enveloppes à de nombreux politiciens (de droite). Il se dit même que Balladur et Sarkozy figuraient parmi les bénéficiaires attitrés…

Les rebondissements quasi quotidiens, dans cette affaire, illustrent une fois encore les liens troubles entretenus par les plus hauts responsables de l'Etat avec la haute bourgeoisie.

En effet, au delà de l'indignation que suscite ce scandale, il révèle avant tout ce qui existe depuis fort longtemps : un personnel politique à droite au service du monde des affaires et des grandes fortunes. Ce n'est pas une nouveauté, depuis la constitution du comité des forges rassemblant en 1864 les patrons de la métallurgie, la classe possédante a toujours lié son sort au pouvoir politique qui la soutient sans faillir. La gauche institutionnelle, elle aussi, au contact du pouvoir, s'est laissée enivrer par les sphères de la finance. Il est monnaie courante également que des membres de cabinets ministériels après avoir servi au sein de ces derniers vendent leurs services aux conseils d'administrations des plus grandes entreprises.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit, de cette complicité étroite entre, au fond, des gens du même monde. L'UMP sarkozyste n'a jamais caché ses liens avec Lagardère, Bouygues, Bolloré et bien d'autres. Les membres du gouvernement Fillon, le président de la République partagent les mêmes idées libérales, voire ultra-libérales des milieux d'affaires. Tous sont attachés à défendre le système capitaliste coûte que coûte et à faire payer la crise dudit système à la majorité de la population, en imposant leur plan d'austérité. Le président a confirmé d'ailleurs cette politique le 12 juillet : rien ne changera dans sa politique, c'est la rigueur qui s'impose, sauf pour les plus nantis.

Aussi, la stratégie de défense de l'état major UMP, Sarkozy en tête sur France 2 au journal du soir, concernant le ministre du travail et le dossier des retraites, serait risible si elle n'était pas avant tout déplacée : Eric Woerth serait victime d'un complot "médiatico-politique car porteur de la courageuse réforme des retraites" ! Voilà pourquoi il existerait un véritable acharnement sur sa personne !

UNE LARGE UNITÉ DE LA GAUCHE POUR SAUVER LA RETRAITE PAR RÉPARTITION

L'histoire ne nous dit pas encore si elle retiendra le nom d'Eric Woerth, comme celui d'un ministre mouillé dans un scandale illustrant une fois encore l'osmose entre la haute bourgeoisie et les hommes du pouvoir. Ou encore si elle retiendra le nom du ministre de Sarkozy comme celui qui s'est attaqué à une très grande conquête sociale, la retraite par répartition. Mais finalement il y a un rapport entre les deux car lorsqu'il défend les intérêts des grandes fortunes ou quand il s'attaque aux retraites, ce sont toujours les mêmes qui payent, les salariés, les classes populaires. Cela suffit largement pour exiger la démission d'un ministre qui ne peut se targuer que d'une seule légitimité, celle de démissionner au plus vite.

En réalité si elle s'impose, la contre-réforme Woerth-Sarkozy va créer une situation nouvelle pour une large frange de la population qui sera contrainte d'avoir recours aux assureurs privés pour pouvoir espérer compléter ses maigres pensions de retraite. Un cadeau de plus au fond aux amis, aux requins de la finance qui vont enfin pouvoir faire du profit à grande échelle avec l'argent des retraites.

En somme, le gouvernement prétend sauver la retraite par répartition alors qu'il s'agit pour lui de la tuer. Cela suffit pour exiger le retrait de ce projet de loi. C'est sur ce point nodal que peut se faire l'unité la plus large de la gauche politique, syndicale et associative. Sur ce point peut se nouer le rapport de force et s'organiser le bras de fer avec le pouvoir. C'est possible car la population rejette majoritairement cette loi.

Il faut répondre massivement à l'appel pour le 7 septembre et faire de cette journée, une grande journée de grève et de mobilisation. Le 7 septembre doit servir de tremplin pour la construction d'un mouvement d'ensemble large et durable. Aussi est-il essentiel dans le cadre de sa préparation, partout où cela est possible, de poser la question de la reconduction de la grève et d'imposer celle-ci comme la seule voie efficace pour obtenir le retrait de ce projet scélérat. Quels que soient les points de vue des uns et des autres, le NPA défend toujours la retraite à 60 ans, à taux plein et le retour à 37,5 annuités pour tous et toutes.

Olivier Besancenot, porte-parole national du NPA, Myriam Martin, membre du comité exécutif du NPA
luc marchauciel
 
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Message par Crockette » 21 Juil 2010, 11:03

Hollande a dit sur france inter ce matin qu'il en avait marre de parler de cette affaire.

cela dit cela l'a pas empeché de ne pas parler ni de GM à strasbourg ni de la raffinerie de Total...


et si on changeait de sujet : qui va gagner en 2010 ? Hollande, DSK, Royal, Sarkozy ... Bayrou ? ça c'est des sujets interessants...

--Le hors-sujet sur le libéralisme a été délocalisé :-P ici -- Zelda

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