Congrès de la LCR

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 03 Nov 2003, 08:39

Le figaro

CITATION
La «dictature du prolétariat» passe à la trappe

[03 novembre 2003]
Le XVe congrès de la LCR a voté à 85,2% pour de nouveaux statuts qui, entre autres choses, ne font plus référence à la dictature du prolétariat. Si cette «référence au stalinisme était devenue trop dure à porter», selon l'un des délégués, il n'est reste pas moins que les nouveaux statuts affirment, dès leur premier paragraphe, que le but de la LCR est «la construction d'un parti anticapitaliste de masse, féministe, écologiste, fondée sur le principe que l'émancipation de la classe ouvrière et de tous les opprimé(e)s et exploité(e)s sera l'oeuvre des travailleurs et des travailleuses eux-mêmes, première étape vers une société future sans classes». Ce changement était devenu indispensable car il était temps de «mettre en adéquation de nos statuts avec la réalité de ce que nous sommes aujourd'hui», explique un membre de la direction.


Les nouveaux statuts sont le «signe de la vitalité de notre organisation» et marquent «les bases solides contractuelles communes», s'est félicitée la direction de la LCR. Les anciens statuts dataient de 1969 et avaient été revus en 1974 lorsque la LCR s'est reconstituée après avoir été interdite en 1973 sous la présidence de Georges Pompidou.

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Message par pelon » 03 Nov 2003, 08:45

Les articles qui suivent sont répétitifs. Cela permet quand même de lire que tous saluent à laur manière l'abandon par la LCR de la dictature du prolétariat.

Dans l'Yonne républicain

CITATION
La carpe et le lapin


Les 365 délégués réunis au XVe Congrès de la Ligue communiste révolutionnaire, puis les militants, ont ratifié l'accord électoral conclu avec Lutte ouvrière qui prévoit la constitution de listes communes aux élections de 2004. La LCR appelle à créer un parti de la gauche anti-capitaliste.
La LCR envisage une alliance électorale avec LO pour les élections régionales et européennes de l'an prochain, même si cet accord tactique ne fait pas l'unanimité au sein de la Ligue.
Fruit des négociations engagées en septembre par les deux formations trotskistes, cet accord prévoit la constitution de listes communes aux élections de 2004. C'est une entente contrainte par la réforme des modes de scrutin adoptée en avril, qui a porté le seuil pour se maintenir au second tour des régionales de 5 à 10% des suffrages exprimés.
Voilà les frères ennemis d'extrême gauche réunis qui pour certains incarneraient une "deuxième gauche", anticapitaliste, féministe et écologiste.
Comment ces partis peuvent-ils se concilier alors que l'un s'affirme révolutionnaire refusant toute forme de responsabilité dans quelque gestion politique que se soit, tandis que l'autre prône pas moins que l'abolition du pouvoir attaché aux moyens de production et la réquistion des richesses ?
Il convient de relativiser cet accord de circonstances qui ressemble étrangement au mariage de la carpe et du lapin. Les deux partis d'extrême gauche profitent incontestablement de leur statut de protestataires de référence dans le vent face à l'affaiblissement du projet politique de la gauche classique, qui s'est usée au pouvoir.
Faut-il rappeler que cette gauche extrême a rassemblé sur ses candidats à la présidentielle 10,44 % des suffrages, contribuant ainsi à l'échec de Lionel Jospin et d'un projet présidentiel alternatif pour la France ?
Pour autant, y a-t-il en France 10 % de trotskistes ? La réponse est non.
La question centrale est de savoir comment la gauche classique va gérer l'avènement de cette deuxième gauche.
Les trotskos réunis refusent, au second tour des régionales, de fusionner leur liste avec celles de la gauche plurielle, sauf là où le FN pourrait conquérir une région.
Autant dire que la bataille semble perdue d'avance.





Pierre-Jules GAYE

03.11.03 à 04h01
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Message par pelon » 03 Nov 2003, 08:46

Dans l'Union :

CITATION
La LCR mise sur l'ouverture lors de son congrès

Besancenot avait rassemblé 4,25% des voix au 1er tour en 2002.    

 
 


Le 15e congrès de la Ligue communiste révolutionnaire, aura été celui de l'ouverture et du rajeunissement de cette formation d'extrême gauche qui a entériné un accord électoral avec Lutte Ouvrière pour les régionales et les européennes de 2004.
L'alliance de ces deux formations trotskystes qui avaient, avec le Parti des travailleurs (PT), recueilli plus de 10 % des voix au premier tour de la présidentielle et contribué à l'échec de Lionel Jospin, a rapidement suscité des réactions à gauche.
Julien Dray, le porte-parole du PS, a considéré que « le congrès de la Ligue aurait pu être utile à la gauche, mais en tombant dans le piège du ni droite, ni gauche, il va en fait être utile à la droite, et c'est triste ».
Pour le PCF, Jean-François Gau a dénoncé « une véritable caricature de perspective » alors que « la tâche aujourd'hui, c'est de construire une perspective à gauche ».
Dirigeant historique de la LCR, Alain Krivine a assuré qu'il s'agissait d'« un des meilleurs congrès » de la Ligue.
Ce congrès aura été celui qui prend acte des changements majeurs de ce parti depuis le succès de son candidat à l'élection présidentielle de 2002. Olivier Besancenot avait rassemblé 4,25 % des voix au 1er tour.
Le combat contre la présence de Le Pen au second tour avait donné plus de lisibilité politique à ce qui était jusque-là un groupuscule d'extrême gauche, notamment en doublant ses effectifs.
Statuts remaniés
Forte de cette reconnaissance, la LCR a tout fait pour que son congrès traduise cette nouvelle notoriété et prenne toutes les dispositions pour accueillir les nouveaux militants dont la culture politique est souvent quasiment inexistante.
Face à une importante opposition interne qui rassemblait près du tiers des adhérents, le congrès a entériné l'accord électoral avec LO. Cet accord, qui doit encore être voté au congrès de LO début décembre, veut prouver que l'extrême gauche ne refuse pas de jouer le jeu politique et tentera de gagner un maximum d'élus.
Pour contrer toute accusation de « tête-à-tête exclusif avec LO », la LCR a également lancé un appel pour la construction d'un grand parti anti-capitaliste, un grand parti des travailleurs.
Enfin, symbole du rajeunissement de la Ligue, les statuts ont été remaniés et la LCR abandonne le vocable de dictature du prolétariat.

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Message par pelon » 03 Nov 2003, 08:49

Dans Paris-Normandie :

CITATION
Mini révolution à la LCR


Le congrès de la Ligue communiste révolutionnaire, aura été celui de l'ouverture et du rajeunissement de cette formation d'extrême gauche qui a entériné un accord électoral avec Lutte Ouvrière pour les régionales et les européennes de 2004.

L'alliance de ces deux formations trotskystes qui avaient, avec le Parti des travailleurs (PT), recueilli plus de 10 % des voix au premier tour de la présidentielle et contribué à l'échec de Lionel Jospin, a rapidement suscité des réactions à gauche.

Julien Dray, le porte-parole du PS, a considéré que « le congrès de la Ligue aurait pu être utile à la gauche, mais en tombant dans le piège du ni droite, ni gauche, il va en fait être utile à la droite, et c'est triste ».

Le PCF a dénoncé « une véritable caricature de perspective » alors que « la tâche aujourd'hui, c'est de construire une perspective à gauche ».

Les Verts jugent qu'« ils sont dans l'ambiguïté », entre les tenants de « la révolution totale » et les autres, « plus réalistes ».

Ce congrès aura été celui qui prend acte des changements majeurs de ce parti depuis le succès de son candidat à la présidentielle de 2002. Olivier Besancenot avait rassemblé 4,25 % des voix au premier tour.

Le combat contre la présence du président du FN au second tour avait donné plus de lisibilité politique à ce qui était jusque-là un groupuscule d'extrême gauche, notamment en doublant ses effectifs, qui sont passés de 1.500 à 3.000 adhérents.

En outre, selon un sondage pour le Journal du Dimanche, 22 % des personnes interrogées reconnaissent qu'elles sont prêtes à voter pour la première fois pour un candidat d'extrême gauche.




La dictature du prolétariat, c'est fini



Forte de cette reconnaissance, la LCR a tout fait pour que son congrès traduise cette nouvelle notoriété et prenne toutes les dispositions pour accueillir les nouveaux militants dont la culture politique est souvent quasiment inexistante.

Face à une importante opposition interne qui rassemblait près du tiers des adhérents, le congrès a entériné l'accord électoral avec LO. Cet accord, qui doit encore être voté au congrès de LO début décembre, veut prouver que l'extrême gauche ne refuse pas de jouer le jeu politique et tentera de gagner un maximum d'élus.

Enfin, symbole du rajeunissement de la Ligue, les statuts ont été remaniés et la LCR abandonne le vocable de dictature du prolétariat. Au-delà du toilettage du vocabulaire, il s'agit pour la LCR de prendre en compte « le tournant du siècle ».


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Message par Barikad » 03 Nov 2003, 10:04

CITATION (pelon @ lundi 3 novembre 2003, 09:10)Quand il s'agit d'un article hostile à la LCR, Forcari passe la main (peut-être est-ce une impression).
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c'est une impression. Il se trouve que Forcari était tout simplement absent, et que c'est ce D Hassoux qui était là. Mais le contenu ne change pas: Calomnies et Désinformations, fidéle en cela à leur mandats de portes parloes officieux du PS et plus généralement de tous ceux qui ont interet à la perenité du systeme.
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Message par ianovka » 03 Nov 2003, 14:01

CITATION
La LCR rénove ses statuts et défie la "gauche libérale"
LE MONDE | 03.11.03 | 12h52

Le 15e congrès de la Ligue communiste révolutionnaire s'est achevé, dimanche 2 novembre, sur un appel à la création d'un "parti anticapitaliste de masse". Le mouvement trotskiste a abandonné la référence à la "dictature du prolétariat " mais adopte une position très hostile au PS.
C'est dialectique. La Ligue communiste révolutionnaire (LCR), dont le 15e congrès s'est achevé dimanche 2  novembre à la Plaine- Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), entend concilier "  effet Besancenot" et alliance électorale avec Lutte ouvrière (LO) qui, à ses yeux, doit permettre à l'extrême gauche trotskiste de s'affirmer comme "  la quatrième force politique" à l'occasion des élections régionales et européennes du printemps 2004.

Les 350 délégués présents au congrès ont ainsi entériné, à une large majorité - 69  % des mandats - le protocole d'accord avec l'organisation d'Arlette Laguiller. Parallèlement, ils ont plus massivement encore - à 82  % des suffrages cette fois - adopté un appel à la formation d'un "  grand parti anticapitaliste et pluraliste", s'adressant au mouvement social, aux altermondialistes, à la gauche radicale comme aux militants socialistes, communistes, écologistes déçus par leurs formations respectives. Des assises nationales en vue du lancement de ce futur grand parti sont d'ores et déjà programmées pour la fin 2004.

Pour boucler le tout, les délégués au congrès se sont enfin dotés - à plus de 85  % des suffrages - de nouveaux statuts qui abandonnent notamment toute référence à "  la dictature du prolétariat" et tournent désormais le dos à une certaine orthodoxie léniniste. Traversée par des inspirations plus libertaires, la LCR y affiche son engagement en faveur d'un projet de société autogestionnaire et d'une "  démocratie sans précédent".

"  Il s'agissait de se doter de statuts compréhensibles et diffusables auprès de nouveaux adhérents  et de se mettre en conformité avec la réalité de la Ligue d'aujourd'hui", explique Léon Crémieux, membre du bureau politique.

La LCR, dont les effectifs - qui tournent autour de 3  000 militants - ont doublé depuis le précédent congrès, il y a trois ans, entend ainsi prendre acte du rajeunissement de ses troupes et du petit appel d'air créé à l'issue de la campagne présidentielle d'Olivier Besancenot en 2002.

Du coup, la réécriture des statuts est sans précédent depuis 1969, date de la création de la Ligue communiste, même si de multiples petites corrections avaient été apportées depuis. "  En 1969, on s'était doté de statuts ultra-léninistes car l'analyse en cours à l'époque était que Mai 68 était une répétition générale avant une révolution qui nécessiterait un parti d'avant garde et de militants professionnels dûment sélectionnés", poursuit Léon Crémieux. Il y a dix ans, la Ligue avait déjà abandonné l'obligation statutaire de pseudonymes, celle de prévenir le parti de ses mutations géographiques ainsi que la période de probation de six à dix-huit mois imposée à ses militants avant d'acquérir le droit de vote.

Avec sa réforme des statuts, la LCR couronne un aggiornamento programmatique engagé à la suite de la chute du mur de Berlin. "  C'est une manière de dire que le cycle ouvert par octobre  1917 est aujourd'hui refermé, qu'il faut fonder un nouveau projet de transformation sociale où les idées de socialisme, de lutte des classes, mais aussi de démocratie sont centrales", expliquent ses dirigeants, tout en notant que le débat sur les formes de la démocratie reste ouvert dans la Ligue.

A l'occasion de son congrès, la LCR a également appliqué pour la première fois une parité hommes-femmes intégrale dans ses instances dirigeantes. Par ailleurs, le comité central rebaptisé "direction nationale" a été renouvelé "  à plus de 40  %", avec l'arrivée de 34  nouveaux entrants.

Reste que le télescopage entre ces signes d'ouverture et l'alliance électorale nouée avec Lutte ouvrière laisse perplexe. La direction de la LCR dément vouloir chercher à gagner sur les deux tableaux. Il ne s'agit pas, selon elle, de chercher ainsi à corriger auprès d'une partie de son électorat l'impression de repli que pourrait donner l'alliance avec LO. "  Ces orientations sont tout à fais complémentaires", estimait dimanche après-midi, Alain Krivine, l'un des porte-parole de la Ligue. "  Les listes communes avec LO prouvent qu'on sait faire un accord et l'appel à un grand parti anticapitaliste montre que l'on ne se limite pas à un tête-à -tête exclusif à l'extrême gauche politique", expliquait-il.

Pour Christian Picquet, chef de file de l'opposition à l'accord avec LO, "  la réforme des statuts tout comme l'appel à la formation d'un grand parti anticapitaliste montre le fossé béant qui existe entre les deux organisations d'extrême gauche". "  Avec le score de Besancenot à la présidentielle, on avait de l'or entre les mains. J'ai peur, malgré tout, qu'on soit en train de le transformer en plomb", confiait pour sa part Alain Mathieu, autre opposant à l'accord.

L'abandon à la référence à la dictature du prolétariat à la LCR devrait en tout cas faire grincer quelques dents du côté de Lutte ouvrière et conforter l'organisation d'Arlette Laguiller dans son appréciation générale d'une LCR peu fiable.

Dans un entretien au Monde du 5  février, Robert Barcia dit "Hardy", dirigeant historique de Lutte ouvrière avait, il est vrai, qualifié d'"  opportunisme" la référence d'Olivier Besancenot à la tradition libertaire et réaffirmé l'attachement fondamental de son organisation aux principes du centralisme démocratique. Principes que vient tout juste d'aménager la LCR.

Caroline Monnot


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Le vote trotskiste tente 22  % des Français


Près d'un Français sur quatre (22  %) n'ayant jamais voté pour un candidat d'extrême gauche le fera "peut-être" lors des prochaines élections régionales (contre 57  % qui ne le feront jamais), révèle un sondage de l'IFOP publié le 2  novembre par Le Journal du dimanche. Par ailleurs, 9  % des sondés déclarant avoir déjà donné leur voix à un candidat trotskiste affirment qu'ils le referont "sans doute" (9  % ne le referaient pas) au printemps prochain, portant ainsi le réservoir de voix des trois mouvements trotskistes (LO, LCR, PT) à 31  %.

Selon ce sondage, 71  % des personnes interrogées ne souhaitent pas que la gauche recherche un accord électoral avec l'extrême gauche aux prochaines élections, tandis que 79  % des sondés ne veulent pas que la droite passe un tel accord avec l'extrême droite. Cette enquête a été réalisée les 30 et 31  octobre auprès d'un échantillon de 1  007 personnes âgées de 18 ans et plus.

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 04.11.03[/quote]
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par ianovka » 03 Nov 2003, 14:03

CITATION
Les militants acceptent sans états d'âme l'adieu à la "dictature du prolétariat"
LE MONDE | 03.11.03 | 12h52

L'abandon par la Ligue de la référence à la dictature du prolétariat n'a pas provoqué plus d'émoi que cela dans les rangs de ses militants. Chez les jeunes, dans cette "génération Besancenot" arrivée à la LCR par la campagne présidentielle de 2002, c'est l'indifférence qui prédomine.  

Veste kaki un peu fatiguée, jeans et gros pull, Aurélien, étudiant en histoire âgé de 21  ans, dit "s'en foutre un peu". Lui qui milite depuis peu en Provence-Alpes-Côte d'Azur et se déclare "tout à fait favorable" à l'accord avec Lutte ouvrière - "c'est cela, pour moi, le fait majeur", précise-t-il - n'a eu aucun problème pour voter la nouvelle rédaction des statuts. L'abandon de la référence à la dictature du prolétariat  ? Il n'y a pas vraiment porté attention. "Cela ne change rien. On va pas rentrer dans des combats sur des mots. C'est plus un terme technique qu'autre chose", explique-t-il, ajoutant  : "Dans mon groupe, on a voté cela parmi une tonne de choses, alors..."

Sur les statuts, il avoue s'être surtout senti concerné par une chose  : l'élargissement du comité central - rebaptisé "direction nationale" - de 72 à 82  membres qui, souligne-t-il, était la condition sine qua non pour que "les jeunes puissent intégrer"les instances de direction au niveau national. "Sans cela, le renouvellement de la LCR n'aurait pas été traduit dans les faits. Sur cette disposition, il y a eu 160 pour et 135 contre, je crois. C'était chaud, mais c'est passé", se félicite-t-il.

Marlène, 26  ans, est également une "nouvelle" adhérente, militante en région parisienne. Elle est entrée à la Ligue en mai 2002, après le premier tour de la présidentielle, "quand la LCR est devenue plus visible". Puis, elle s'est peu à peu plongée "dans des livres de Marx, de Trotski". Marlène ne cache pas son hostilité à l'accord avec LO, et la disparition de la référence à la dictature du prolétariat lui fait un peu tordre le nez. "On n'est pas des trotskistes figés. Mais cela me choque. En réalité, c'est quand même renier un peu de notre identité", explique-t-elle. "J'espère que ça n'est pas uniquement pour se faire bien voir", poursuit-elle, craignant que la Ligue "ne fasse trop de cuisine électorale".

Du côté des militants "quadra" et "quinqua", pourtant élevés au biberon léniniste dans les années 1970, l'abandon de cette référence s'est fait sans drame. Pour Jean-Michel, pilier de la Ligue en Seine- et-Marne, qui s'est battu pendant des années pour un rapprochement avec LO, "cela ne pose pas de problème".

Il se montre en revanche plus préoccupé par la réécriture des dispositions sur le centralisme démocratique et la possibilité offerte aux sections de la Ligue de "mener des expérimentations" pour la construction de l'organisation. "Je voulais qu'on encadre cette disposition en précisant que cela se fait sous le contrôle du comité central", indique-t-il, par crainte que "l'on tombe dans le n'importe quoi". Pour cette raison, il s'est battu pour le report de la discussion sur les statuts. En vain.

Agé de 49  ans, Dominique est cheminot à la gare de Paris-Austerlitz. Pour lui, l'abandon de la référence à la dictature du prolétariat "obéit à une nécessité de rénover le langage". "Ce n'est pas une social-démocratisation de la Ligue, explique-t-il, puisque les nouveaux statuts disent que la LCR se bat pour une société socialiste et le pouvoir aux travailleurs." Et de conclure  : "Sur la forme comme sur le fond, cela n'a rien à voir avec l'abandon de cette référence par le PCF en 1976."

Caroline Monnot

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