(com_71 @ Monday 02 December 2002, 06:17 a écrit : (l.r @ . a écrit : Et comme d'ailleurs pour lo et cps entre autre, c'est pas la révolution qui fait la différence, puisque jusqu'a preuve du contraire nous ne sommes pas dans une situation révolutionnaire. Ca ne sert a rien d'agiter un drapeau rouge quand il n'y a pas de taureau. Et nous, nous sommes pret a discuter de notre bilan en matiere d'antiracisme, d'ecologie, de féminisme et de luttes des salariés par rapport a tous les mouvements que je viens de citer.
Tu veux bien discuter de tout, sauf d'une politique révolutionnaire. Et que penses-tu du titre du journal "Rouge", agité depuis plus de 34 ans ?
Si on te suit, la politique révolutionnaire, c'est pour les périodes révolutionnaires. Pour les autres une politique réformiste suffit ! Je pense que tu auras bien du mal à te rappeler où est rangé ton drapeau rouge (bien plié, avec de l'anti-mites ?) quand la situation sera révolutionnaire.
jen'ai pas dit (bien au contraire) qu'il ne fallait pas etre révolutionnaire, bien au contraire. Je dis simplement qu'en dehors d'une periode ouvertement révolutionnaire, le "mot" révolutionnaire ne dois pas etre agité comme un "drapeau rouge sans taureau". Il me semblait bien que je trouverais sur ce point précis l'accord de tous mes petits camarades millitants. Lo par exemple n'agite pas plus que ca ce drapeau ni dans sa propagande électorale, ni dans son activité quotidienne dans les boites pour autant que je puisse en juger. Cela me semble d'ailleurs tout a fait conséquent
Cela ne veut pas dire que l'on renonce par avance a etre révolutionnaire ni a défendre ses idées
Donc quelles sont les iddées que doivent défendre des révolutionnaire vis a vis de la période ?
A mon avis, on dois se servir de tous les foyers de contestation qui existent dans notre société et leur donner un débouché politique pour autant que l'on en soit capable. Et ne pas donner aux gens l'illusion que l'on pourra bouger l'ordre des choses sans une rupture radicale et oui, révolutionnaire. Maintenant, les gens doivent faire leur expérience de cette rupture, et c'est pas nous qui pouvons la faire a leur place. Moi je pense vraiment, sans faire d'effet de style, que c'est les révolutionnaires qui sont les seuls a pouvoir mettre fin aux problemes liés à l'exploitation capitaliste, au féminisme, a la lutte écologique, etc. Mais on doit en donner la preuve pratique par la présence que l'on a dans ces mouvements
Un mot pour ce qui concerne la taxe tobin. c'est sur qu'elle ne peut mettre fin a la spéculation, encore moins a l'exploitation capitaliste. Mais c'est comme dans une boite quand les salariès se mobilisent pour une augmentation de salaire. En soi, cela ne va pas remettre le moins du monde en cause l'exploitation par le patron de ses salariés. Pourtant le point de vue (que j'ai déja rencontré) disant qu'il ne faut pas soutenir une telle lutte parce qu'elle n'est absoluement pas anticapitaliste me semble quelque peu gauchiste, et par exemple pas l'attitude de lo dans les boite (et je pense qu'il en est de meme pour cps bien que je ne les connait pas "au quotidien") L'important dans cette affaire est bien que les gens s"organisent de façon indépendante)
Une derniere chose : il y a plus qu'une divergence avec la direction d'attac sur l'existance de l'organisation "comme moyen de pression sur les décideurs" ou plutot comme ferment de mobilisation indépendant des appareils. Maintenant ce désacord (qui fait qu'eux sont des réformistes et pas nous) n'est absoluement pas tranchée, et je pense que les révolutionnaires ont tout intéret a marquer des points dans cette direction
Pour finir,
a écrit :
Ben justement, il y a un taureau et il est même en train de charger les retraités et les chômeurs notamment. Il serait temps de ressortir un drapeau susceptible d'effrayer les bêtes à corne
voila un propos sur lequel je suis en total accord. La question pour moi n'est pas d'avoir un drapeau (et j'en suis meme plutot fier) mais de l'agiter a bon escient. La il y a besoin d'une politique de Front unique, c'est a dire d'unité de toute la classe, qui ne se réduit pas a des consignes électorales mais qui soit l'unité en pratique de toute la classe. Maintenant je ne comprend pas que cette unité ne soit pas aussi possible entre nous malgré nos déssacords, pour des buts limités certes (quoique mettre un coup d'arret a la politique offensive du patronat et du gouvernement a sa botte ne me semble pas aussi limité que ca) mais qui devrait au moins faire l'unanimité entre nos organisations sur ce point précis