a écrit : POUR UN 6 MARS FEMINISTE ET LAÏQUE SANS FEMMES VOILEES DANS NOS CORTEGES !
vendredi 20 février 2004, par UFAL
Le 8 mars tombant un lundi, c’est le 6 Mars que se dérouleront partout en France des manifestations pour la journée internationale des droits des femmes. Cette année est particulière, car cet événement survient après l’exhibition dans les rues de Paris et d’autres communes de quatre manifestations, depuis le 21 décembre, de jeunes filles voilées solidement encadrées revendiquant le droit de porter cette tenue, symbolique de l’oppression de la femme, dans nos écoles.
Ces démonstrations de l’islam politique, minoritaires au sein de la jeunesse issue de l’immigration, ont particulièrement indigné tous les démocrates et toutes les femmes de ce pays attachés aux principes de la loi de 1905 et à l’égalité hommes-femmes.
Réclamer de porter le voile à l’école, et continuer de combattre la loi est une régression et une injure faite aux combats laïques du début de ce siècle et aux combats féministes menés dans les années 1970.
L’Union des Familles Laïques regrette que le Collectif National du Droit des Femmes (CNDF) ne prenne pas la mesure de cette situation. En se contentant d’énumérer un catalogue de revendications sociales, que nous partageons par ailleurs, en ajoutant quelques mots sur le voile, ce collectif ne se donne pas les moyens, par les ambiguïtés de son appel, de mobiliser largement, au-delà des sphères militantes, des milliers de citoyennes et de citoyens qui, cette années, seraient descendu massivement dans la rue pour défendre le droit des femmes et la laïcité, agressés par l’offensive intégriste.
Le fait que des militantes islamistes aient pu participer à plusieurs réunions préparatoires de ce collectif, qui comprend des organisations annonçant qu’elles manifesteront le 6 mars avec des jeunes filles voilées dans leur cortège, et d’autres qui continuent de combattre la loi, est sans doute une explication.
Ne pouvant se satisfaire d’une stratégie amenant à l’échec, et constatant que le CNDF relègue en fin de manifestation toute association qui, comme Ni Putes Ni Soumises, SOS Racisme et Femmes Solidaires, signataires d’un appel intitulé "Pour le droit des femmes, la laïcité, l’égalité et la mixité, manifestons le 6 mars", l’Union des Familles Laïques, tout en déplorant cette attitude, appelle toutes celles et tous ceux qui veulent que, ce 6 mars, Paris soit la capitale des lumières contre l’obscurantisme, à se mobiliser massivement.
Ne pouvant accepter les ambiguïtés, voire les complaisances, par rapport à la présence de jeunes filles voilées qui rendraient inaudibles notre message, l’Ufal prendra toutes ses responsabilités, et appelle ses partenaires à faire de même, pour assurer, malgré tout, le succès que cette journée mérite, surtout cette année.
Le vendredi 20 février 2004
(LouisChristianRené @ lundi 1 mars 2004 à 11:37 a écrit :si je comprend bien le point de vue de jaquemard, cela implique que lo a accepté de défiler avec des femmes voilées ? Je dois dire que je n'y comprend plus rien !
(LouisChristianRené @ lundi 1 mars 2004 à 12:08 a écrit : eh bien explique moi clairement ! si j'ai bien compris, lo et la lcr entre autres appellent a manifester unitairement pour les droit des femmes sur une base claire (je te laisse relire les mots d'ordres) Sos et un certains nombre d'associations amies (l'ufal, npns) refusent de participer a cette initiative parce qu'elle est ambigue vis a vis des islamistes !
de deux choses l'une ! soit sos a raison, et lo ne doit pas participer a cette initiative et dénoncer sa signature, soit sos se sert d'un prétexte, et lo doit dénoncer la tentative de diversion de ceux ci ! En tout cas, on ne peut pas jouer sur les deux tableaux, cela me semble clair !
Nous manifesterons et ne sommes pas responsables de tous ceux qui défileront. Sinon, nous n'aurions pas défilé contre la guerre en Irak.
(l'huma a écrit :
Journée internationale des femmes Vers une manif laïque ?
Quelle forme revêtira, en France, le 8 mars, Journée internationale des femmes ? Tout laisse à penser que l'on s'achemine, à l'image de l'an dernier, vers une manifestation d'envergure nationale, le samedi 6 mars. Divers collectifs et associations s'y préparent d'ores et déjà, estimant nécessaire, à l'heure où les atteintes aux droits des femmes se multiplient, de créer les conditions d'une action unitaire. Si l'idée d'une manifestation semble acquise, les débats sur ses mots d'ordre ne sont pas définitivement tranchés. Faut-il axer les revendications sur la lutte contre les discriminations et les reculs sociaux dont sont victimes particulièrement les femmes ? Faut-il y adjoindre le combat pour la laïcité, aujourd'hui menacée ?
C'est essentiellement au sein du Collectif national pour les droits des femmes (regroupant des associations, des syndicats et des partis politiques de gauche) que la discussion est la plus exacerbée sur le contenu du défilé. Certains de ses membres soutiennent que l'on ne peut, au moment où les pro-voiles ne cessent de descendre dans les rues de France, rester muets sur cette question le jour de la Journée internationale des femmes. Le 20 janvier, dans un communiqué, le collectif n'a d'ailleurs pas manqué d'affirmer que " le voile n'est en rien un symbole d'émancipation. Il stigmatise le corps des femmes, assimile le désir sexuel et la sexualité dans sa globalité à quelque chose de honteux. Les féministes ont combattu pour le droit des femmes à disposer de leur corps et pour que toutes et tous puissent vivre librement leur sexualité ". Des réunions internes régulières permettront sans doute de se mettre d'accord sur les mots d'ordre.
Du côté de SOS-Racisme et du mouvement Ni putes ni soumises, on a déjà tranché : la manifestation portera les couleurs de la République laïque. Ces deux associations se sont empressées de rendre public leur appel à une " contre-offensive citoyenne " pour la laïcité. Pour sa part, la Coordination laïque et féministe (une cinquantaine d'associations) souhaite, lors de la Journée internationale, une action qui " marque l'attachement de la France au principe républicain de l'égalité de sexes, pierre angulaire du XXIe siècle, et du droit des femmes à leur émancipation systématiquement contesté par les intégrismes religieux ". Le 5 février dernier, la coordination a réuni 500 personnes, essentiellement des militant(e) s pour réfléchir aux conditions d'un large rassemblement.
Mina Kaci
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