entièrement d'accord avec Caupo. Mais je vais répondre à Cyrano.
a écrit :Eh bien, tout est là : car justement, il me semble que les déterminions d'une politiques sont différentes selon l'ampleur du mouvement, et les composantes sociales d'un mouvement…
Et ce que font certains ici, c'est parler totalement abstraitement, sans s'intéresser un tant soi peu aux composantes de la réalité. Bref, vous faites comme n'importe quel quidam usuel : la télé, ça suffit pour avoir une idée…
le quidam usuel (télévisuel) il est beaucoup plus proche de ce que tu dis dans le fond et la forme que ce que moi j'ai formulé, ah non, lui il peut dire petites frappes d'arabes.
a écrit :soir dit en passant "son" journal, en parlant de mon journal préféré… c'est aussi le tiens, non ?).
juste pour souligner le mauvais talent de polémiste du camarade cyrano, non, matérialement, la seule personne dont "son" journal est également le "mien", c'est ma colocataire, et encore, on en achete un chacun. J'aurais effectivement du écrire "notre" journal. C'est pour l'instant sur cette pique que tu es le plus convaincant.
a écrit :Au fait, pour la SNCM, tu avais quoi comme mot d'ordre : des soviets partout ?… Tu n'allais pas, j'espère, crier partout que "la" classe ouvrière relevait la tête ?
Toujours de l'ironie à coté du sujet, moins de point virgule que Jaquemart, plus de point de suspension. Super... et sur le fond ?
a écrit :Mais je constate que, par exemple, ni toi, ni Vérié n'apportent quoi que ce soit pour étayer un peu l'analyse du mouvement actuel.
Moi, j'ai dit que j'étais en accord avec les deux éditos postés par barnabé (celui de la Fraction et celui de la majorité), a priori, nous n'avons pas de divergences sur la caractérisation du mouvement. En très gros, un sentiment de révolte juste et de mauvaises manières de l'exprimer. Comment s'adresser à ces jeunes, la majorité pose des questions, la Fraction dit que le mouvement ouvrier (c'est à dire nous entre autre) doit donner des perspectives politiques à cette révolte. Quand à toi Cyrano, tu cries, avec d'autres ici, au saccage des banlieues par le lumpen prolétariat... pardonne moi, mais c'est cela discuter abstraitement.
a écrit :Et n'en déplaise à ce que tu voudrais croire, Faber, le noyau agissant de ces "camarades" (!), ce sont des voyous. Le "canal historique" du marxisme avait pourtant une catégorie, le lumpenprolétariat ?… et les mots que j'emploie, ont été aussi employés par les Marx, Engels (tu les connais pas, peut être trop jeune ? mais ils font partie de ce fameux "canal historique"…). Mais alors, donc, je note que cette catégorie a disparu… ou alors, zut ! ça serait quoi, aujourd'hui, le lumpen ?!…
1/ j'ai jamais parlé des jeunes comme étant des camarades...
2/ j'ai jamais parlé de canal historique... faut remettre tes lunettes sur ton grand nez
Sur le fond, on est d'accord sur ce qu'est le lumpen, je l'ai dit ailleurs. C'est l'addition du grand banditisme (trafic divers) et à un degrés très moindre de la délinquance juvénile (à un degrès moindre car "rattrapable" du fait de la jeunesse des acteurs).
Ces emeutes n'ont rien à voir. Le lumpen, le vrai, ne commet pas d'emeutes (c'est mauvais pour les affaires). Pour faire une émeute (faire cramer suffisament de bagnoles pour pouvoir affronter les flics), il faut beaucoup plus de monde, cela dépasse largement la minorité de trafiquants. Elles expriment (très mal) une révolte profonde de l'ensemble de la jeunesse immigrée (ou issue de) et attention Cyrano, elles peuvent engendrer la solidarité d'une partie de la classe ouvrière (notamment sa fraction issue de l'immigration, précarisée, au chômage). Au fait en passant, moi ce que j'ai appris de Marx (que je n'ai pas connu personellement du fait de mon jeune age), c'est que les chomeurs, c'était une composante de la classe ouvrière, "l'armée de réserve" il me semble, j'ai bon professeur ?
a écrit :Pour moi, des jeunes voyous qui pètent les dents d'un môme pour le racketter sont de sales petites frappes, oui… Des crétins qui n'ont, pour seule occupation, que balancer des cailloux dans les volets d'une mémé terrorisée parce que une fois, excédée, elle a appelé les flics, oui, ce sont des connards pas fréquentables. Mais on va pas dresser le catalogue ?… Chacun dans son coin, peut avoir sa liste…
Oui bien sur, moi je recommande a contrario le caillassage des mémés encore vivantes après la tournante.
a écrit :Mais l'origine sociale ne suffit pas. Ceux qui aujourd'hui jouent les "émeutiers" et ceux qui ont agressé les lycéens durant les dernières manifs, ce sont les mêmes. Avez-vous à ce moment affirmé votre solidarité avec ces groupes de voyous ?
Quel sont tes preuves mon cher ? à part un bon gros vieux préjugé alimenté par le droit de savoir de TF1. Des preuves visuels ? au faciès ? ca vire quand meme au dérapage ton discours...
a écrit :Il ne faut pas se laisser aveugler par l'origine sociale des "émeutiers", même si ça nous chagrine. Il y a des comportements qui font qu'à un moment, la carctérisation sociale ne suffit pas: une mutation dialectique, en somme.
ou sont les étudiants soixante huitards dans ta mutation dialectique ? à quel moment le comportement transforme des fils d'ouvrier (ouvrier eux meme par intermitence) en pauvres diables fascistes ? ce n'est pas en criant lumpen lumpen que tu me convainc que c'est moi qui discute méta-physique.
a écrit :Y a-t-il une partie des jeunes qui leur emboîte le pas ? On a entendu des témoignages à la radio de jeunes qui ne sont pas des voyous qui ont participé, au début, à Clichy, au bordel ambiant. Qu'en est-il maintenant ?… Est-ce que au fur et à mesure que ça s'étend, est-ce que les voyous ont le soutient d'une partie significative de la jeunesse des quartiers, ou cela va-t-il s'amenuisant ?
mais les réponses à ces questions sont depuis 10 jours dans toute la presse bourgeoise. Des émeutes de cette ampleur, avec cette diffusion, il n'y en a jamais eues. Globalement des affrontements généraux avec la police n'arrivent meme pas tous les deux ans dans toutes les banlieues de france. Il est évident que cela regroupe plus de monde que les trois voyous de ta petite ville.