(Wapi @ samedi 21 mars 2009 à 20:35 a écrit : Pour moi, la discussion est finie. Vérié répond totalement à côté, et il faudrait reprendre chaque phrase, mais cela ne servirait à rien.
Personne, bien entendu, n'est obligé, ni de discuter avec moi, ni de s'intéresser au problème du développement économique comparé de l'URSS et des autres pays.
Mais, quand on intervient, ce n'est pas correct de lancer des accusations du genre :
"Tu réponds à côté" ou "Tu mélanges les chiffres", sans donner la moindre précision. J'ai au contraire l'impression d'avoir essayé de répondre avec précision à de nombreux arguments :
-La comparaison avec l'Inde et le Brésil comme base de départ. (Plus personne ne commente ce point, mais personne ne reconnait s'être trompé...)
-La comparaison (plus valable) avec le Japon. (Idem).
-Le "pillage de la bureaucratie" qui serait devenu plus important dans les années 70 ? Aucun élément d'explication non plus.
-Sur les chiffres : j'ai fourni des chiffres (qui ont d'ailleurs les mêmes sources !) qui ne sont pas contradictoires avec ceux de Titi, ils les complètent, pourquoi faire semblant de les ignorer ?
-Enfin, Titi, pourquoi "zapper" les chiffres de 1990, avant l'effondrement, qui sont les plus importants pour comprendre la stagnation/crise à partir des années 70, alors que d'autres pays continuent à se développer très vite ?
Bref, j'ai l'impression de discuter très sérieusement et très honnêtement avec des gens qui partent d'un a priori idéologique mais ne cherchent pas à connaître la réalité, mais seulement à trouver deux ou trois éléments qui pourraient aller dans leur sens.
Sur ce genre de discussion.On peut difficilement se convaincre sur un problème comme la nature de l'URSS ou celui de la Russie, car il s'agit d'une question d'ordre conceptuel, méthodologique, de choix intellectuels et politiques etc.
En revanche,
sur les faits économiques, il n'y a pas à tergirverser. Or beaucoup de camarades vivent dans un univers mythologique et n'ont jamais cherché à s'informer sérieusement sur ces questions.
Exemple, Quijote, qui nous disait comme beaucoup d'autres que l'économie avait eu tendance à stagner ou à se développer beaucoup moins vite depuis la fin de la révolution industrielle. (Mythologie liée à la fameuse croyance selon laquelle "les force sproductives ont cessé de croître" (même si LO ne l'a jamais repris de façon aussi caricaturale). Or, c'est exactement le contraire : l'économie ne s'est jamais développée aussi rapidement que depuis la fin de la seconde guerre mondiale !
Sur le développement de l'URSS, une dernière remarque sur la façon de discuter. Certains affirmaient que l'URSS avait connu un développement sans précédent dans l'histoire etc, puis, quand on leur prouve noir sur blanc qu'il n'en est rien, ils changent d'argument : "Oui, mais les capitalistes japonais étaient avantagés, il y avait les investissements étrangers etc".
C'est un peu comme si, après un match, quelqu'un disait : l'équipe A a gagné. On lui répond : Non, c'est l'équipe B, elle a marqué plus de buts. Alors, il explique : Oui, mais les joueurs de l'équipe A étaient fatigués, ils avaient mal mangé, leur entraineur était nul etc, donc ils ont gagné quand même etc.
Il ne s'agit pas de savoir si l'URSS a des circonstances atténuantes : la planification bureacuratique dans un pays isolé est impuissante à impulser un développement plus rapide à l'échelle historique.
Le socialisme dans un seul pays, même sous la forme soft de "la planification formidable malgré le sabotage" de LO est une utopie réactionnaire, et ce fut aussi l'idéologie de classe de la bureaucratie.