par tristana » 05 Mai 2003, 16:29
CITATION (wolf @ lundi 5 mai 2003, 16:44)Bref. La seule provocation que j'ai vue ici est celle de tristana qui nous bassine depuis des jours sur "la grève la grève" pour finalement dire qu'il va demander à ses collègues d'attendre encore un peu. c'est plus comique qu'autre chose. Quoiqu'aussi instructif: ça signifierait que la force du mouvement spontané chez les instits est encore toute relative, sinon ni tristana ni personne ne pourrait s'opposerà l'entrée en grève dès le 6 mai.
C'est pratique: quand dans l'hérault, dans l'essonne, dans l'eure, des ag d'enseignants (et notamment d'instituteurs) et de personnels s'adressent aux dirigeants pour qu'ils appellent à la grève générale de l'éducation le 6 mai au soir, pour le retrait du plan Fillon, on trouveparfois un tristana de service, c'est à dire un auxiliaire de "gauche" des dirigeants FSU pour dire "vous n'avez pas besoin d'appel vous n'avez qu'à vous mettre en grève, enfin la semaine prochaine plutôt". "ne parlons pas du retrait du plan Fillon, il faut l'unité".
C'est une vieille, vieille chanson, sais-tu Caupo? Cela fait des décennies qu'elle est chantée notamment dans l'enseignement par les staliniens qui veulent faire reporter sur "la base" la responsabilité de toute chose.
Mais les enseignants ont fait l'expérience depuis ces années des "grèves reconductibles" localement et ils les rejettent. Ils savent que ceux qui parlent en leur nom aujourd'hui ont des responsabilités, et que le levier le plus puissant dont disposent les enseignants etles autres personnels de l'éducation nationale est aujourd'hui entre les mains de ces dirigeants qui refusent de s'en servier: l'appel à la grève générale, sans attendre .
Bref, tristana affirme ici qu'il aurait voté contre la motion adoptée à la quasi unanimité par l'AG des insituteurs de Montpellier, ou par celle des établissements (écoles comprises) en lutte du 91. Il ne représente sans doute pas la LCR. Mais il en exprime les tendances les plus facheuses.
Ce sont aussi celles qu'exprime la politique de sud education, manifeste le 1er mai quand les "établissements en lutte" ont défilé A PART des autres, opération de division scandaleuse à laquelle se sont prêtée des militants LO dans l'enseignement. Chacun dans son pré et lesmoutons seront bien gardés dit le proverbe.
Ce sont là des questions décisives: la grève générale peut s'allumer dans l'enseignement. Sinon, l'épisode des fafteurs parisien le montre, il y a peu de chances que cela se passe nulle part ailleurs. Opposer la grève générale interpro qui n'existe que comme perspective (comme Caupo l'écrit si je comprends bien) à la grève générale dans l'enseignement qui est un mouvement concret qui avance aujourd'hui est vide de sens. Si les directions syndicales ne sont pas submergées dans l'enseignement, elles tiendront partout. c'est un enjeu majeur de la lutte des classes dans les quinze jours qui viennent et dès le 6 mai à la reprise dans l'ensemble des académies. C'est à cela que nous allons pour notre part nous consacrer dans les semaines qui viennent, ce qui impliquera, pas par "principe" mais par nécessité pratique de s'affronter aux appareils et à tous ceux qui les couvrent.[/quote]
Moi, je ne parle que de ce que je connais car j'y bosse, c'est le mouvement des instits.
Ma position est qu'il faut réussir un mouvement d'ensemble, pas seulement des enseignants, pour gagner sur les retraites.
Et qu'il faut mettre toutes les chances de notre coté.
Celà dit, si l'AG votait dès demain la poursuite de la grêve, celà voudrait dire que les enseignants sont plus combatifs que ce que je crois, et ce serait formidable.
Sur les enseignants du second degré, les choses sont différentes, du moins dans ma ville: de nombreuses AG ont voté la grève illimitée à partir du 6.
On sent que tout le monde a envie d'en découdre, il faut respecter les rythmes de chacun, et s'entendre a minima pour déclencher la grosse bagarre à partir du 13, grêve qui regroupe tous les travailleurs, et pas que les enseignants.
Car il faut se placer dans la durée: un mouvement contre Fillon-Raffarin ne peut se limiter à une ou deux semaines de grêve.
C'est dérisoire de s'empailler pour deux ou trois jours, alors que c'est un énorme mouvement interprofessionnel qu'il nous faut construire.
Et l'appel à la grêve générale doit être lancé dans la pratique par ces millions de travailleurs qui ne peuvent accepter ces attaques incroyables contre les retraites.
Bien sûr, nous exigerons du SNUipp, de la FSU, un appel clair à une grêve générale jusqu'à satisfaction de nos revendications.
Mais ce qui sera déterminant, c'est la volonté et la combativité des AG, des enseignants et de tous les salariés.
Il ne faut pas toujours s'en remettre à des directions syndicales qui n'ont pas du tout ce poids que vous leur accordez.
Il s'agit de construire un mouvement et jouer aussi notre rôle de militants syndicalistes.
Et il n'y a aucune contradiction avec le fait d'être dans une orga révolutionnaire, bien au contraire.
PS: je n'aurais pas voté contre la mention de Montpellier, j'aurais voté pour bien évidemment, lire mes posts précédents.
Il ne faut pas dire n'importe quoi au risque de se discréditer davantage.
Vive la grêve générale!
Retrait du plan Fillon!
37,5 annuités pour tous, privé, public!
En avant vers les 35 annuités pour tous!
Grêve illimitée jusqu'à la victoire!