a écrit :Oui, c'est pour ça qu'au lieu de se faire chier à militer, il faudrait concentrer l'effort de tous les révolutionnaires du monde à l'élaboration de machines à faire ressusciter les morts.
(Puig Antich @ jeudi 17 janvier 2008 à 16:53 a écrit :Ce projet vise non seulement les ouvriers, mais aussi ces couches moyennes de cadres salariés, et il est symptomatique d'une période dans laquelle le mode de production capitaliste, qui se restructure, pousse vers la misère et le prolétariat les couches moyennes de la société, et ce prolétariat vers le chômage.
(lucifer @ vendredi 18 janvier 2008 à 11:53 a écrit : le camps des travailleurs se renforcait par la prise de conscience de ces"catégories"qui n'ésitaient plus a se mettre en greve,a occupper leurs lieux de travail et a manifester dans la rue.
(El convidado de piedra @ jeudi 17 janvier 2008 à 19:03 a écrit : Vérié ecarte la question de la psychologie de cette couche importante d'un revers de la main... (...) Nier l'existance d'une "aristocratie ouvrière" ce n'est pas possible. Il y a des travailleurs qui gagnent bien leur vie (à deux des fois) et qui ont des ronds investis un peu partout, qui les rapportent et qui ont intérêt à que la Bourse monte. Ce n'est pas la meme chose que des smicards ou des travailleurs gagnant moins que 1300 euros par mois.
Nier cette réalité a une intention politique très claire et elle apparaitra nécessairement le jour venu.
Je ne sais pas ce qui peut te laisser croire cela ? :33: J'ai seulement dit, et je le maintiens, que la notion d'"aristocratie ouvrière" est à manier avec prudence. Les maoistes avaient par exemple dans les années 70 des positions caricaturales : les professionnels appartenaient selon eux à l'aristocratie ouvrière, et seuls les OS, en majorité femmes et immigrés, trouvaient grace à leurs yeux.
Cela me semble franchement réducteur. Car si tu "décides" de ranger telle catégorie de travailleurs dans cette AO, qu'est-ce que cela implique ? Qu'il ne faut pas militer parmi eux ? Qu'on ne doit pas défendre leurs revendications ?
Si je prends l'exemple de la SNCF, classerais-tu les conducteurs dans l'aristocratie ouvrière ? Il y a aussi différentes catégories de conducteurs : les conducteurs des lignes de banlieue, les conducteurs de TER, les conducteurs de TGV - on nous rebat les oreilles de ces derniers et de leurs salaires, moins mirobolants que ne le racontent les médias. Mais une partie des conducteurs de banlieue sont appelés à devenir conducteurs de TER ou de TGV plus tard. L'affaire, on le voit, se complique.
Alors, certes, le corporatisme existe parmi les conducteurs, comme le montre l'influence de la FGAAC. Mais, si l'on considère une des catégorie les plus exploités : les nettoyeurs (qui n'appartiennent pas au personnel SNCF mais à des sociétés sous-traitantes, de véritables négriers), eh bien on constate que le corporatisme existe aussi chez eux...
Donc, il me semble que, comme le dit Lucifer, plutôt que de déterminer sur le papier qui appartient à quelle catégorie de la classe ouvrière, c'est dans la lutte quotidienne que ça se règle, et bien entendu nous combattons l'égosime corporatiste dans toutes les catégories et nous proposons des revendications unificatrices susceptibles de réduire l'écart et non de le creuser. Par exemple des revendications égales pour tous. C'est le B.A.-BA...
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