(com_71 @ mardi 17 avril 2012 à 12:59 a écrit : (Gaby @ mardi 17 avril 2012 à 12:56 a écrit : Je fais partie de la majorité à l'extrême-gauche : celle qui n'est plus enthousiasmée par les recettes bien connues, et se dit que si l'EG continue à ronronner, à jouer au libraire des classiques du mouvement ouvrier, au bout d'un moment les rats vont bouffer les pages.
Une majorité de "revenus de tout" avant d'avoir rien vécu ?
Ahah, j'ai vécu des petites choses, ici ou ailleurs, environ deux années d'animation de mouvements de jeunes en tout cas si je fais le compte depuis 2002, et des trucs originaux (jusqu'à l'organisation d'une manif' pour le mariage gay...). Et oui au final, tout ça ne reste que de bien petites choses et j'envie les camarades qui ont connu 68. Mais de toute façon parfois, on met 40 ans avant de se rendre compte que soi-même on n'a rien vécu. Dans l'histoire du communisme on sait maintenant qu'il y a des générations vides et bien cette perspective ne me réjouit pas particulièrement. Quand j'entends un militant de LO dire que les militants de LO sont "des passeurs", je ne suis pas particulièrement convaincu, on va dire ça comme ça. Tu sais très bien que LO fait souvent référence à son "milieu", un groupe aux frontières troubles, fait de gens qui n'ont jamais été intégrés ou ne le seront jamais, qui ne militent pas pour différentes raisons, qui seront là quand ça chauffe, etc, et que ça sert de baume au coeur aux quelques centaines à qui l'on a donné une place dans une organisation. Ce "milieu" existe pour différentes raisons, la liste est longue, et il peut contenir une grande partie de gens qui sont parfaitement à 1000% sur la ligne des camarades qui réclament leur "confiance". Mais au-delà, il existe des milliers de personnes qui ne se renient pas, mais qui ne trouvent pas de raison d'aller au-delà en matière d'engagement. C'est l'expérience de tout mouvement social, cet allant qui réveille les consciences et fait évoluer le nombre. C'est ce monde-là qui fera le parti révolutionnaire en apportant de nouvelles choses, et les organisations qui existent aujourd'hui devront s'y faire, plutôt que d'imposer leur façon de faire inadaptée. En attendant, l'offre politique est bien tristoune. Ca vaut pour le NPA, ça va sans dire.