Meeting de Besancenot

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Louis » 16 Déc 2002, 19:11

eh bien c'est là où un peu de réalisme nous éloigne un peu de cette sacrée culture "libertaire"
Nous n'avons pas changé d'un iota depuis les européennes ou nous étions pourtant ensemble. Pourquoi donc ce qui était possible a un momment ne l'est plus aprés ? Pourtant la ligue n'est pas plus opportuniste qu'a l'époque
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Screw » 16 Déc 2002, 19:46

La réponse le la Fraction à Débat militant n'est guère(!!) encourageante...
Screw
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 18:00

Message par pelon » 16 Déc 2002, 19:55

(Screw @ Monday 16 December 2002, 18:46 a écrit :Bensaid n'a-t-il pas dit qu'il était un léniniste-libertaire? Corcuff proclame bien haut qu'il est social-démocrate libertaire.
"Libertaire" est à la mode.

Et Cohn Bendit libéral-libertaire.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Louis » 16 Déc 2002, 19:56

moi même je me sent assez "pablo-libertaire" (sur ce forum en tout cas)
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Barnabé » 17 Déc 2002, 00:07

(Screw @ 16 December 2002, 19:46 a écrit :La réponse le la Fraction à Débat militant n'est guère(!!) encourageante...


Peux-tu préciser ce que tu entends par là?
Barnabé
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Oct 2002, 20:54

Message par Screw » 17 Déc 2002, 07:35

a écrit :Nous publions un échange entre la Fraction, la minorité de Lutte ouvrière, et Débat militant, c'est-à-dire une tribune rédigée pour Convergences révolutionnaires et la réponse qui y a été faite et publiée dans le même numéro. Cet échange se voudrait, de notre point de vue du moins, l'ébauche d'un véritable débat écrit afin d'apprécier, de délimiter les " divergences considérables " qui existeraient d'après Jacques Morand non seulement entre le groupe de travail Débat militant et la Fraction, mais aussi entre nos deux organisations pour œuvrer à définir une politique commune à l'extrême-gauche. Peut-être que la discussion permettrait de préciser voire de relativiser le contenu de l'adjectif " considérable "… afin de rendre les convergences possibles.
Cette démarche avance lentement mais les idées cheminent…
DM

Débattre pour préparer un front des révolutionnaires

Nous sommes confrontés à une nouvelle situation politique à l'issue des dernières élections qui ont vu l'effondrement de la gauche plurielle, en particulier du PC, en même temps que l'extrême-gauche recueillait plus de 10 % des voix à la présidentielle alors que la menace représentée par l'extrême-droite se concrétisait dans la présence de Le Pen au deuxième tour de la présidentielle. La droite revenue aux affaires, prenant appui sur la politique passée du gouvernement de la gauche plurielle, conduit une nouvelle offensive contre les salariés justifiée par une propagande populiste flattant les préjugés réactionnaires et sécuritaires.
Ces changements politiques s'opèrent dans un contexte de crise financière internationale et de montée des militarismes.
La pression des idées réactionnaires et surtout la pression du chômage au moment où les plans sociaux connaissent une nouvelle envolée pèsent lourd sur les consciences des travailleurs. Cependant, une nouvelle combativité s'exprime quand elle en a l'occasion comme ce fut le cas le 3 octobre lors de la manifestation des électriciens et des gaziers ou le 17 dans l'éducation nationale. Ce sont aussi des dizaines de mouvements contre les licenciements, dispersés, défensifs.
La nécessité de développer une politique visant à la convergence des luttes est au cœur des discussions, la nécessité d'avoir un plan pour que chaque mobilisation contribue à redonner aux travailleurs confiance en eux-mêmes, à leur démontrer qu'il est possible d'influencer le cours des choses, que l'action, la lutte payent.
Les grandes confédérations syndicales agissent à l'opposé, morcelant les luttes, isolant chaque branche. Elles ne sont préoccupées que de leur rivalités pour les élections aux prud'hommes et impuissantes à tracer la perspective d'une riposte d'ensemble. Chacune avec ses nuances, s'apprête à continuer avec la droite la même politique qu'avec la gauche, du moins si la détérioration de la situation économique le leur permet.
Quant aux partis de l'ex-gauche plurielle, ils ont bien du mal à ne serait-ce qu'exister en tant qu'opposition parlementaire. Les dirigeants du PS ne sont préoccupés que de justifier leur politique passée ou de se différencier entre eux dans la bataille pour les places qui se jouera à leur prochain congrès. L'opposition d'Emmanueli et Melenchon n'est qu'une nouvelle palinodie aussi peu crédible que le virage à gauche de Hue et Buffet.
Les organisations d'extrême-gauche, Lutte ouvrière et la LCR en premier lieu, sont les seules à pouvoir impulser de façon coordonnée une telle politique. Cela devrait être l'objet de discussions, d'échanges d'informations afin de coordonner nos interventions, et, plus globalement, comme le proposent les camarades de la fraction, d'une véritable campagne autour d'un plan d'urgence sociale et démocratique.
Pourtant, malgré la gravité de la situation, chaque organisation agit séparément pour défendre l'idée d'un…tous ensemble !
Le problème n'est pas de faire le procès de l'une ou l'autre organisation ou des deux, mais de comprendre les raisonnements politiques qui conduisent à une telle attitude pour expliquer et convaincre que l'intérêt général devrait nous dicter une autre politique.
Pour cela faudrait-il ne pas en craindre la logique et les conséquences, c'est-à-dire la constitution d'un front des révolutionnaires. En fait l'enjeu de la période est bien là.
Agir dans le sens d'une riposte d'ensemble du monde du travail passe par la mise en œuvre d'une politique visant au regroupement de tous ceux qui rompent avec les capitulations des réformistes
Cela n'est pas une simple question de bonne volonté, il ne suffit pas de vouloir. Il n'y a aucune réponse toute faite, formuler cette politique ne se fera qu'à travers le débat entre organisations, entre militants, mais aussi avec tous ceux qui regardent vers nous. Il s'agit de partir des forces disponibles, des niveaux de conscience réels. Inviter au débat, l'organiser, c'est déjà commencer à ébaucher des réponses, chacun à son niveau sur son lieu de travail ou son quartier.
C'est ainsi que nous pourrons convaincre, donner confiance. Convaincre aussi nos organisations dont chacune croit détenir la réponse juste surtout parce qu'en fait chacune doute de l'utilité de la confrontation après des décennies de concurrence ou tout simplement d'ignorance réciproque.
Là encore, la perspective d'agir dans le sens d'une riposte d'ensemble se conjugue avec la perspective du regroupement des révolutionnaires autour de la nécessaire renaissance de la démocratie dans le mouvement ouvrier et dans les luttes mais aussi entre tendances du mouvement révolutionnaire elles-mêmes.
Le 30 octobre 2002
Yvan LEMAITRE (LCR)

Un front, oui… mais pour quels objectifs ?

Il ne pourra y avoir de front des révolutionnaires que sur des objectifs précis. Pour ne parler que de nos deux organisations, LO et LCR, trop de choses les séparent, fondamentales comme conjoncturelles, dans les méthodes comme dans les buts, pour imaginer que du simple débat puisse surgir une alliance structurelle. Il suffit de confronter les analyses de Débat Militant, tendance de la LCR à laquelle appartient Yvan Lemaitre et de la Fraction pour saisir des divergences considérables, même s'il y a aussi évidemment bien des convergences entre deux tendances qui, dans la LCR d'une part, LO de l'autre, partagent pourtant nombre de convictions communes. Pour notre part nous ne pensons pas, par exemple, que nous sommes entrés dans une nouvelle période politique, la situation des travailleurs, salariés, immigrés et exclus de ce pays ressemblant au contraire furieusement à celle qu'ils enduraient déjà avant le printemps, indépendamment des changements de rapports de forces électoraux entre les partis de droite, de gauche ou d'extrême droite, d'ailleurs moins importants que la LCR a voulu les voir.
Certes un débat entre les révolutionnaires n'est jamais inutile. Et pour notre part nous y sommes toujours prêts, puisque la Fraction le mène régulièrement avec les camarades de Débat Militant, comme elle l'a mené ou le mène avec toutes les tendances ou les groupes, petits ou grands, qui nous l'ont proposé. Le titre de cette revue Convergences révolutionnaires - que nous avions commencé d'ailleurs en collaboration avec les camarades qui formaient la Tendance Révolution !, maintenant dissoute, de la LCR - n'est-il pas tout un programme ?
Notre différence donc avec les camarades de Débat Militant est que nous ne pensons pas qu'il s'agit d'abord de rassembler pour faire surgir ensuite les objectifs communs, mais rechercher (et proposer) ces objectifs qui, s'ils donnaient lieu à une intervention commune, pourraient ensuite favoriser un rassemblement. Ce n'est pas le cadre qu'il faut installer d'abord pour le remplir ensuite, c'est le contenu de l'alliance qu'il faut définir pour qu'il puisse servir de socle à l'éventuel cadre dans lequel nous pourrions nous retrouver.
Ces objectifs communs existent-ils aujourd'hui ? Nous le pensons. Mais ce ne peut être l'objectif politique général que se fixent chacune de nos organisations. Vouloir un parti à gauche de la gauche (surtout prêt à prendre une place dans un futur gouvernement de gauche comme Olivier Besancenot a pu l'écrire il y a peu) est antinomique à la construction d'un parti communiste révolutionnaire sur une base de classe que propose LO. Là-dessus aucune entente n'est possible tant que l'une ou l'autre des deux organisations n'aura pas changé son fusil d'épaule (et pour notre part nous militons pour que ce soit la LCR et surtout pas LO).
En revanche, face aux attaques redoublées et tous azimuts du patronat et du gouvernement, LO et la LCR, et plus largement bien des révolutionnaires, pourraient se retrouver, sur la nécessité d'intervenir dans la lutte de classe, non seulement pour aider chacune des luttes à aller le plus loin possible, mais aussi pour défendre et populariser la perspective d'un mouvement d'ensemble sur les revendications d'ensemble, seule riposte à la hauteur de l'offensive subie. Ce mouvement ni les confédérations syndicales ni la gauche n'ont la moindre intention de l'impulser, plutôt de dresser sur sa route tous les obstacles possibles (à commencer par l'émiettement systématique et organisé des journées d'action par branche auquel nous assistons depuis un mois). Sur ce point, si l'on en croit leur presse, les révolutionnaires se retrouvent aujourd'hui à peu près d'accord. Voilà donc bien la première opportunité de constituer un front !
C'est pourquoi nous proposons aux camarades de Débat Militant de défendre dans nos organisations respectives, LO et LCR, l'idée d'une campagne nationale commune auprès des travailleurs comme des militants et organisations politiques, syndicales et associatives du monde du travail pour un mouvement d'ensemble sur les revendications qui constitueraient aujourd'hui le programme de la riposte ouvrière à l'offensive capitaliste : salaires, chômage, licenciements, précarité, retraite, sécurité sociale…
Le 10 novembre 2002
Jacques MORAND

Screw
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 18:00

Message par com_71 » 17 Déc 2002, 08:21

(Barnabé @ Tuesday 17 December 2002, 00:07 a écrit :
(Screw @ 16 December 2002, 19:46 a écrit :La réponse le la Fraction à Débat militant n'est guère(!!) encourageante...


Peux-tu préciser ce que tu entends par là?

Je crois que la question de barnabé portait sur le fond : pas encourageante, pourquoi ?
Barnabé, lui, doit être "encouragé" par :
(fraction @ . a écrit :Ce n'est pas le cadre qu'il faut installer d'abord pour le remplir ensuite, c'est le contenu de l'alliance qu'il faut définir pour qu'il puisse servir de socle à l'éventuel cadre dans lequel nous pourrions nous retrouver.

Je trouve plutôt peu encourageant (d'accord avec Screw ? ;) ) cette éventualité d'un contenu sans contenant (donc sans forme) destiné à servir de socle ;) . Il s'agit donc de construire sur du sable ? ;)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6427
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Screw » 17 Déc 2002, 12:58

J'ai une certaine sympathie pour Débat militant même si j'ai l'impression que c'est "mission impossible"!
Screw
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 18:00

Message par Louis » 17 Déc 2002, 20:02

:hinhin:
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Barnabé » 17 Déc 2002, 21:55

(com_71 @ Tuesday 17 December 2002, 08:21 a écrit :
Je crois que la question de barnabé portait sur le fond : pas encourageante, pourquoi ?
Barnabé, lui, doit être "encouragé" par :
(fraction @ . a écrit :
Ce n'est pas le cadre qu'il faut installer d'abord pour le remplir ensuite, c'est le contenu de l'alliance qu'il faut définir pour qu'il puisse servir de socle à l'éventuel cadre dans lequel nous pourrions nous retrouver.


Je trouve plutôt peu encourageant (d'accord avec Screw ? ) cette éventualité d'un contenu sans contenant (donc sans forme) destiné à servir de socle . Il s'agit donc de construire sur du sable ?


En effet ma question portait sur le fond.
Je pense en effet qu'il ne sert à rien de construire des cadres communs (ou "unitaires") si l'on est pas d'accord un minimum sur le contenu. C'est cela qui serait à mon sens "construire sur du sable".

Maintenant, cela ne veut pas dire qu'il faut un "contenu sans contenant" (ces distinctions abstraite entre forme et contenu me semble par ailleurs assez peu dialectiques).
Mais la réponse de la fraction dit aussi:
a écrit :
Notre différence donc avec les camarades de Débat Militant est que nous ne pensons pas qu'il s'agit d'abord de rassembler pour faire surgir ensuite les objectifs communs, mais rechercher (et proposer) ces objectifs qui, s'ils donnaient lieu à une intervention commune, pourraient ensuite favoriser un rassemblement.

Cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir de cadre commun à une action. Mais qu'un tel cadre ne peut émerger en fait qu'à travers des interventions communes sur des objectifs précis. Le cadre ne se donne pas a priori mais toujours comme le cadre de quelquechose et c'est sur ce quelquechose que doit me semble-t-il porter la discussion (en d'autres termes qu'est-ce qui aujourd'hui pourraît constituer des objectifs pour une intervention (ne serait-ce que propagandiste) commune?).
Barnabé
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Oct 2002, 20:54

PrécédentSuivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : gipsy et 3 invité(s)