(artza @ lundi 19 novembre 2007 à 14:27 a écrit : (Vérié @ lundi 19 novembre 2007 à 13:44 a écrit :Mais ça ne définit pas une POLITIQUE NATIONALE AUX MUNICIPALES...
Les choses sont pourtant simples et claires. Du moins si j'ai bien suivi.
LO entend se présenter largement, le plus possible aux prochaines municipales.
Dans encore plus de villes que les précédentes, pour y défendre sa politique.
Dans le même temps, la préparation de ses listes, LO entend demeurer ouvertes à toutes possibilités permettant de faire obstacle à la prise d'une mairie de gauche par la droite, ou d'une mairie PC par le PS, en lui garantissant la possibilité d'avoir les élus auxquels elle peut légitimement prétendre pour défendre sa politique y compris au sein du Conseil municipal, ce que seule une loi électorale pas démocratique lui interdit.
Tout cela est plus facile à dire qu'à faire, mais c'est la tâche qui incombe à des révolutionnaires conséquents dans la situation actuelle à mon avis.
Il faudra, certes, attendre le congrès pour avoir la mouture définitive de ce qui est en discussion, mais il est cependant inutile de se cacher derrière son petit doigt et de faire comme si la seule base de cet échange était des "on-dit" de la presse. Si le point de départ est venu de la presse, c'est qu'elle a parlé de démarches entreprises par les uns ou les autres à gauche pour la préparation des municipales, démarches au milieu desquelles certains ont été surpris de trouver LO !
Depuis, on n'en est plus là... ni d'ailleurs exactement à l'"interprétation personnelle" de Artza : le courrier adressé au PS de Saint-Brieux (le seul cité explicitement dans la presse et toujours non démenti -- ce qui ne signifie pas forcément que ce soit un cas tout à fait isolé) ne vise ni à empêcher la droite de reprendre une mairie au PS, ni à empêcher le PS d'en reprendre une au PC, mais à proposer de contribuer à ce que la gauche en reprenne une à la droite.
Il s'agit bien là de la recherche d'un
accord politique avec le PS, ce qui n'a rien à voir avec le fait de ne jamais rien faire avec le PS (comme le suggère Ottokar), par exemple dans le cadre de mobilisations où tout se discute tactiquement, ni d'ailleurs avec le fait de voter ou non
au second tour pour des candidats de gauche dans certains cas (et dans certains cas seulement -- je ne reviens pas sur le vote Royal...).
Pour être tout à fait clair, une telle politique, si le PS l'acceptait ici ou là en fonction de ses propres intérêts, signifierait la présence de militants de LO sur des listes de notables PS (Saint-Brieux n'est pas une toute petite ville...) avec à la clé l'obligation au moins implicite de se taire localement pendant la campagne sur la dénonciation de la politique de la gauche. Or, qu'on le veuille ou non, les élections municipales sont
aussi des élections politiques à caractère national. Et se retrouver sur des listes de notables de gauche (même des députés-maires, peut-être ?), par exemple juste avant l'offensive gouvernementale sur les retraites, avec laquelle le PS est fondamentalement d'accord ferait un peu désordre.

. En tout cas, là aussi qu'on le veuille ou non, ce sera vu, y compris dans tous les endroits où LO ne sera présente d'aucune façon, comme une forme de ralliement de LO à la gauche -- le fait que ce soit dans l'espoir d'avoir plus d'élus n'ajoutant sans doute rien de bien positif à l'image.