par boispikeur » 09 Mai 2003, 01:49
Tract de sud Education Paris qui va être envoyé à tous les établissements scolaires (élémentaires et secondaires) de Paris, dont bon nombre sont en grève, depuis le 29 avril pour les pionniers, et aux
adhérents Sud.
CITATION
Retrait du plan Fillon-Raffarin sur les retraites !
Abrogation des mesures Balladur pour le privé !
37,5 annuités pour tous !
Retraite à 60 ans, avec 75 % du dernier salaire !
Nous pouvons gagner !
Une condition : tous ensemble, public et privé
Fillon a exposé, mercredi 7 mai, les dernières "propositions" du gouvernement. Raffarin a affirmé qu'il "ne reculerait pas" (Juppé avait, en son temps, affirmé qu'il "était droit dans ses bottes"…)
Chaque jour, le gouvernement annonce des mesures qui aggravent le plan initial, déjà ravageur. Il "charge la barque", ne serait-ce que pour supprimer certaines de ces mesures au lendemain du 13 mai, offrant ainsi à certains syndicats la possibilité d'y voir un "compromis acceptable", voire une "victoire".
Amendé ou non, ce projet est absolument inadmissible.
Ce ne sont pas des modifications au régime des retraites et pensions qui sont programmées, mais un véritable changement de société, une régression massive : fin des solidarités intergénérationnelles, paupérisation massive d'une couche considérable de salariés, recours forcé au financement privé et individuel de la retraite, des soins, de l'éducation, pour ceux qui, minoritaires, en auront les moyens.
Un tel projet ne s'amende pas : retrait, sans condition !
L'enjeu est d'une telle ampleur qu'il impose une riposte globale, la mobilisation de tous, privé comme public : nous ne pouvons accepter un tel projet de société !
Bien sûr, le plus logique serait que les confédérations, fédérations et unions qui, peu ou prou, s'opposent à ces plans (CGT, CGT-FO, FSU, G10), appellent à la grève générale public-privé, sur les bases qui font l'unité dans les réunions de salariés et de grévistes : 60 ans, 37,5 annuités, 75 % du dernier salaire.
Est-il raisonnable de déclarer, comme le fait Bernard Thibault dans Le Monde du 8 mai : "Si le gouvernement maintient son cap au conseil des ministres du 28 mai, c'est qu'il choisit l'épreuve de force. Nous nous préparons à cette éventualité." Le gouvernement n'a-t-il pas déjà prouvé qu'il "maintient le cap" ?
Aujourd'hui, tergiverser, c'est déjà se résigner !
Nous savons que nous devons compter sur nous-mêmes, que c'est en nous engageant ensemble dans l'action que nous construirons l'unité.
En avons-nous la force ?
Salariés, retraités, chômeurs, étudiants, nous sommes le nombre, nous sommes le droit : c'est la base même de la véritable démocratie.
Oui, nous pouvons gagner : grève générale, public-privé !
Oui, nous pouvons gagner.
Les dernières années nous le prouvent : en 1994, c'est sur un plan de ce type que les salariés et retraités italiens ont fait tomber Berlusconi. En 1995, nous avons fait chuter Juppé sur des plans de ce genre, centrés sur les régimes spéciaux des cheminots. En 2000, nous avons su mettre provisoirement un terme aux mesures ultra-libérales d'Allègre.
Dans l'Education nationale, des mouvements de grève, presque tous reconductibles, se sont développés ces dernières semaines. A Paris, en particulier, la grève a démarré dans le primaire et le secondaire. De nombreuses AG se sont réunies, manifestant le refus des mesures de toutes sortes, parfaitement cohérentes, affectant le service public d'éducation, les statuts des personnels et la possibilité même de travailler dans ces conditions : décentralisation, transfert des personnels aux régions, licenciement des emplois jeunes, MI-SE,
loi sur les assistants d'éducation, suppression de postes…
Mais le sentiment s'est généralisé qu'on ne peut gagner secteur par secteur, mais qu'une riposte d'ensemble est nécessaire et urgente, démocratiquement décidée par les personnels de tous les secteurs, ensemble, public comme privé.
Le 13, toutes les fédérations appellent. Le 13 mai peut constituer un moment de centralisation de la riposte, de convergence de toutes les luttes. Cela ne doit pas être simplement une "journée d'action", un "temps fort". C'est aux salariés, réunis sur les lieux de travail et dans les quartiers, de décider de reconduire la grève le 14, de la transformer en grève générale, jusqu'au retrait des plans Fillon-Raffarin, des mesures Balladur touchant le privé.
C'est à cela que SUD éducation Paris appelle, c'est à cela qu'il consacre toutes ses forces.
Oui, nous pouvons gagner : grève générale, public-privé,
pour le retrait des mesures gouvernementales !
Assemblée générale parisienne (1er et 2nd degrés) : lundi 12 mai, 17h30, bourse du travail (salle Varlin) 3 rue du Château d’eau, République
Réunion publique d’information et de débat : lundi 12 mai, 20h, Mairie du XXe arrondissement, place Gambetta.
Manifestation unitaire : mardi 13 mai, 11h, de la place de la République à Denfert-Rochereau
Assemblée générale public/privé à la bourse du travail après la manif Informations sur le répondeur de SUD : 01 44 64 72 61
Coordonnez, centralisez les décisions des assemblées générales des écoles, des établissements, des quartiers ... Contactez les travailleurs des autres secteurs professionnels.
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