(Paingrillé @ mardi 3 juillet 2007 à 01:03 a écrit : Ah j’avais oublié les capitalistes la dedans.
Par ce bout, c’est un tout autre aspect des choses effectivement qui ressort. Mais tu confonds tout là.
D'abord, la qualité ca ne s’améliore pas que par la quantité. De toute façon même si on ouvrait des postes, le problème ne serait pas réglé.
En tout cas aujourd'hui des postes dans les services publics on en supprime, ce n'est pas le statu quo. Et c'est une politique des plus réacs, que ce soit pour l'enseignement de la pratique physique, pour les sciences éco ou l'histoire, etc.
Et puis qui a dit qu'il ne s'agissait que d'augmenter le nombre de professionnels du sport ? Aujourd'hui il y a un manque d'installations sportives, et encore le pire, c'est que quand elles existent, il y aurait mille occasions supplémentaires pour les employer alors que les gymnases restent fermés. Pour la parenthèse.
(paingrillé a écrit :La non sélection dans certaines filières (fac donc) et pas d’autres ca contribue comme tu dis à ce que «l'économie n'appartient qu'à quelques-uns et l'Etat est dans les mains de la même classe sociale, ce n'est pas possible » Dans ce cas, ok, faudrait supprimer la sélection partout, à tous les niveaux, mais là les inégalités seraient encore exacerbées ou bien si on se situe dans un monde meilleur on serait quand même embêté pour avoir des gens calés sur certains sujets et avancer.
Alors, à la place on peut proposer qu’il y ait un peu de sélection partout. C’est vrai que ça ne sonne pas bien du tout en le disant, un peu nazillard :hum: . Bon il faudrait remplacer sélection par orientation.
Personne ne propose de "supprimer" de but en blanc la sélection. Réfléchir à ce que pourrait être l'enseignement dans une société communiste, c'est-à-dire qui réponde au besoin concerté de l'humanité plutôt que celle actuelle qui organise toute l'existence en fonction du profit d'une minorité, c'est un vaste sujet. On peut par exemple souhaiter que l'éducation ne soit plus simplement un passe-droit pour ensuite vendre sa force de travail... et que la culture soit offerte toute la vie durant, en parallèle à une activité pro'. Ce n'est pas plus utopique aujourd'hui de dire cela, que ca n'était fou au XVIIIème siècle d'imaginer des écoles pour tous, pas simplement pour l'aristocratie et la bourgeoisie émergente.
Mais ce qu'il y a de plus immédiat, ce sont des combats clairs : non à la concurrence entre les établissements. Non à la sélection par les frais d'inscription. L'argent public au service public. Face à la précarisation des quartiers populaires, la création d'emplois notamment dans l'éducation. Et d'autres... Dans tout ça, le fait qu'en Master ce soit sur dossier, c'est juste un aspect.