par pelon » 20 Sep 2003, 13:12
CITATION (LouisChristianRené @ samedi 20 septembre 2003, 01:45)en fait, ça aurait plus sa place à LO...[/quote]
je ne crois pas que nous aurions pu écrire cela puisque nous étions pour la revendication des 37,5 ans pour tous qui pouvait unir le public et le privé. D'autre part, nous ne nous exprimons pas pour plaire à l'appareil CGT. Ci-joint un extrait d'un article de la "lutte de classe" été 2003 :
CITATION
La responsabilité de la CGT en tant que principale confédération syndicale se situe, pour une large part, bien en amont de ces semaines de lutte.
Une grève générale ne se déclenche pas en appuyant sur un bouton. Cette idée, juste sur le fond, a aussi bien souvent servi de justification à des directions syndicales qui, de toute façon, ne voulaient pas une mobilisation générale du monde du travail et avaient plus l'habitude d'appuyer sur le frein que sur un bouton.
La responsabilité de la CGT réside dans sa stratégie qui, depuis plusieurs années, s'aligne de plus en plus sur celle de la CFDT pour prôner une "stratégie de négociation", au lieu de fixer comme objectif clairement annoncé la riposte générale du monde du travail et au lieu de proposer des actions allant clairement dans le sens de cet objectif, chaque action étant destinée à préparer la suivante. Prôner la négociation sans une mobilisation générale des travailleurs signifie inévitablement qu'on se prépare à cautionner des mesures que le patronat et le gouvernement veulent imposer.
Cette stratégie de la CGT, qui remonte à bien avant le mouvement, s'est prolongée pendant celui-ci. Si la CGT avait mis en oeuvre tous ses moyens militants pour tenter de généraliser le mouvement, il est vraisemblable que celui-ci aurait été plus ample et, peut-être, plus durable, au moins dans le service public. Il ne se serait pas nécessairement étendu pour autant aux entreprises privées. Mais tous les travailleurs auraient eu alors une perspective susceptible de leur inspirer confiance dans les luttes.
Si nous parlons de la CGT, c'est en raison du poids et du rôle particuliers que cette centrale syndicale conserve parmi les travailleurs.
La direction de la CFDT, elle, a abandonné le mouvement dès le premier appel du pied du gouvernement. Après sa honteuse signature d'un accord avec Fillon, dans la nuit du 14 au 15 mai, son secrétaire général, Chérèque, est devenu le porte-parole officieux du gouvernement.
Quant aux autres syndicats, aussi bien FO que SUD, ils ont pu d'autant plus facilement tenir un langage radical, y compris en répétant les appels à la grève générale, qu'ils n'avaient pas le poids et le crédit pour que leur appel puisse être pris au sérieux.
Pour en revenir à la CGT, sa tactique pendant le mouvement a été d'accompagner ce dernier pour ne jamais se couper de ses éléments les plus actifs qui étaient bien souvent ses propres militants et adhérents. Cette politique, qui consistait au fond à "surfer" sur le mouvement sans chercher systématiquement la généralisation et l'approfondissement de celui-ci, s'est concrétisée par les attitudes les plus diverses et parfois les plus contradictoires de ses responsables locaux. Les appels radicaux pour la généralisation du mouvement côtoyaient des comportements qui étaient de véritables douches froides pour les hésitants. [/quote]
Note : la "lutte de classe" été 2003 est entièrement consacrée au mouvement du printemps. A lire pour comprendre les raisonnements de LO plutôt que s'en tenir aux formulations rapides genre petit livre rouge.