Une petite remarque. La motivation ne se mesure pas au mot d'ordre. Comment il s'appelait ce militant qui, avant 14, était des plus enragés contre la guerre qui menaçait (mort à la guerre etc.) et qui fut le plus formidable chauvin dès que celle ci fut engagée.
Les militants motivés pensent qu'il faut partir de la situation réelle, et non rêvée, et font tout pour faire progresser la conscience et le moral de la classe ouvrière, à leur niveau, modeste. Ils utilisent pour cela toutes les possibilités, par exemple le 23 septembre, et ne jouent pas avec des slogans qui, s'ils étaient pris aux sérieux par quelques uns, ne pourraient mener qu'à leur démoralisation. C'est un point commun du courant lambertiste avec celui du SU (disons la Ligue) de ne jamais avoir pu militer sans surévaluer la période. Que l'on se souvienne de leurs textes de 1981, de cette formidable poussée des travailleurs que représentait l'élection de Mitterrand pour lequel l'OCI n'avait pas la moindre critique sinon d'avoir fait alliance avec les radicaux, sans qui l'horrible Front Populaire se serait transformé de facto en un miraculeux Front Unique Ouvrier. Et Artza a raison d'en rire, de ces rituelles incantations pour des manifs à l'Assemblée, autre rite lambertiste.