l'huma parle de LO et de l'URSS

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par sylvestre » 01 Avr 2009, 13:46

Lavana :
a écrit :
Camarade Sylvestre ,même en ajoutant le texte en russe, tu es en retard.

Nous sommes dans la phase du jeu où il faut trouver d'où vient l'expression "repeint en rouge" si elle n'est pas littéralement de Lénine.

On va devoir ouvrir un fil spécialement consacré à cette question importante.


Arf ! C'est vrai. Mince alors bon alors j'apporte ma pierre sur la question importante : l'expression "peint en rouge" était fréquente chez les bolcheviks à cette époque, par exemple Zinoviev :
a écrit :The conception of the Communist International held by Grimm and his co-thinkers is basically exactly the same as that of the Second International: a letter box, bigger and better equipped, and painted red.


Quelqu'un a dû citer Lénine de mémoire, et mélanger avec une autre critique. Ce genre de choses est assez courant.

A part ça sur le sujet qui vous occupe, ma position en bref, si ça intéresse quelqu'un. Non ? Bon enfin quand même : oui l'URSS après 1929 était une écomie capitaliste d'état, et oui la planification lui a permis de connaître un développement notable.
sylvestre
 
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Message par Vérié » 01 Avr 2009, 14:13

a écrit : Convidado
Mais, t'es grave Vérié.

Est ce que la France a été détruite par une guerre?


Il y a plusieurs points différents dans cette discussion :

1) L'URSS a-t-elle connu un développement exceptionnel grâce à la planification ? IL faut donc commencer par essayer de se mettre d'accord sur les faits, que nous n'avons les moyens de connaître qu'au travers des chiffres cités. Si quelqu'un en a d'autres qu'il les présente.
Mais la réponse est Non. Sauf dans la période 30-40, où l'URSS progressait très vite alors que l'économie mondiale s'effondrait, le bilan de ce développement économique n'était même pas supérieur à celui du Brésil en 1989. (Je parle du rythme de développement, pas du niveau, car le Brésil est parti de beaucoup plus bas.)


2) L'URSS est-elle partie d'un niveau équivalent à celui de l'Inde et du Brésil, comme l'affirme N.A. ? La réponse est de toute évidence Non.

3)Pour quelles raisons l'URSS ne s'est-elle pas développée plus vite ? Beaucoup d'intervenants mettent en avant les destructions liées aux guerres. Mais l'Allemagne et la Corée ont aussi subi de terribles destructions. La raison essentielle est à mon avis l'isolement du marché mondial. C'est pourquoi le socialisme dans un seul pays et le développement industriel à marches forcées sur le dos de l'immense majorité de la population étaient des utopies réactionnaires et un gaspillage monstrueux de travail humain.

4)Ce développement a-t-il apporté des acquis significatifs à la population ? Les travailleurs d'URSS ont répondu non à cette question car ils n'ont pas levé le petit doigt pour défendre le régime. C'est pour essayer de répondre à cette question que j'ai insisté sur le niveau réel, l'écart en valeur et pas seulement en pourcentage avec la France, mais j'aurais pu citer n'importe quel autre pays riche.

5) Ce développement a-t-il un caractère "globalement positif", c'est à dire progressiste, à l'échelle historique ? Non, car comme je l'ai déjà dit plus haut il représente un gaspillage de travail effroyable.

a écrit : Convidado
Le budget militaire était énorme pour la taille de l'Urss; mais le budget militaire des USA, le UK , la France, le Japon, l'Allemagne et j'en oublie; tous des ennemis potentiels de l'Urss ça montait à combien?


En justifiant ce budget par la nécessité de l'URSS de "se défendre", tu rentres dans la logique de la bureaucratie au pouvoir. Elle se plaçait en effet sur le même terrain que ses rivaux, celui de la puissance industrielle et militaire.

Si on peut admettre, pendant une courte période, comme celle de la guerre civile, que les travailleurs acceptent de rudes sacrifices, une discipline de fer etc pour défendre leur Etat, il n'en va pas de même de la défense pendant 60 ans d'un Etat qui joue un rôle contre-révolutionnaire à l'échelle nationale et mondiale, assassine les révolutionnaires dans le monde entier, envahit l'Afghanistan etc, tandis que la bureaucratie se la coule douce, vit dans le luxe etc.

Cette logique de puissance d'Etat n'est pas davantage la notre que, lors d'une guerre impérialiste, de savoir quel est le plus méchant des belligérants, le moindre mal.

Le rôle d'un Etat ouvrier est de servir de tremplin pour la révolution mondiale, et aussi, car on ne peut pas séparer les deux aspects, de tout faire pour améliorer les conditions de vie de la population, de lui prouver qu'il est à son service. Faute de quoi, il arrive... ce qui est arrivé : la démoralisation, l'alcoolisme, la dépolitisation totale, l'individualisme et l'effondrement d'un Etat qu'aucun travailleur ne considérait - à juste titre - comme le sien, économie planifiée ou non.
Vérié
 
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Message par badou » 01 Avr 2009, 16:22

Il me semble que personne n'a défendu le fait que le prolétariat était au pouvoir en URSS.

a écrit :4)Ce développement a-t-il apporté des acquis significatifs à la population ? Les travailleurs d'URSS ont répondu non à cette question car ils n'ont pas levé le petit doigt pour défendre le régime.


Et je rajoute qu'il n'y ont jamais été par la suite. A l'époque de l'URSS il y avait moins de skin, de mafia, de bidonville, d'enfants drogués, d'exploitation, de chomage. Si la bureaucratie a mis fin à l'économie planifiée c'est qu'elle était un frein pour leur enrichissement, cela n'était pas l'intérêt du prolétariat. La fin de cette économie a amené un recul socio-économique inédit en période de paix, aujourd'hui la mortalité est plus importante que la natalité.

Ta phrase correspond exactement au célebre "j'écoute ceux qui ne manifestent pas".
Ce n'est pas l'économie planifiée qu'il fallait balayer, c'est la bureaucratie dont les anciens éléments font le gros de la bourgeoisie russe aujourd'hui. Mais si le peuple russe ne manifeste pas c'est que cette économie et cet état (qui peut-être est moins bureaucratique?) leur apporte satisfaction.

a écrit :5) Ce développement a-t-il un caractère "globalement positif", c'est à dire progressiste, à l'échelle historique ? Non, car comme je l'ai déjà dit plus haut il représente un gaspillage de travail effroyable.


Est-ce que cette analyse signifie qu'il aurait fallu rétablir le capitalisme plus tôt en Russie? L'économie planifiée, au niveau historique est un progrès par rapport à l'anarchie capitaliste.
S'il s'agit de dire que l'on ne doit pas produire n'importe quoi on s'éloigne de la question: soit on parle de ce que doit produire l'économie planifiée soit on dit que la main invisible fait mieux les choses. Ou alors ça peut être l'un ou l'autre suivant la situation.
On peut pointer du doigt les défauts de tel ou tel plan ou expliquer les condition géopolitiques particulière qui rendaient difficiles son application...
Le fait de dire qu'il y a eu de grave problèmes dans sa mise en oeuvre est un argument majeur en faveur de la planification.
On sait par ailleur qu'une planification bureaucratique mène à la restauration du capitalisme, c'est à dire l'économie de marché c'est à dire un recul.

a écrit :Si on peut admettre, pendant une courte période, comme celle de la guerre civile, que les travailleurs acceptent de rudes sacrifices, une discipline de fer etc pour défendre leur Etat, il n'en va pas de même de la défense pendant 60 ans d'un Etat qui joue un rôle contre-révolutionnaire à l'échelle nationale et mondiale, assassine les révolutionnaires dans le monde entier, envahit l'Afghanistan etc, tandis que la bureaucratie se la coule douce, vit dans le luxe etc.


Encore une foi, défendre l'URSS était chose souhaitable et la situation de la Russie actuelle confirme cette vue. De la même manière Cuba subirait la même régression si la planification était sapée.

Lénine si il parlait d'état "repeint" disait aussi, "nous sommes pour la défense de la patrie depuis le 25 octobre 1917". Comme chacun sait il n'entendait pas la bureaucratie mais les acquis de la révolution dont la planification et le monopole d'état sur le commerce extérieur.

La bureaucratie s'est développée en même temps que la révolution, chaque renforcement de celle-ci se faisait au détriment du prolétariat.
La restauration du capitalisme coïncidait avec un renforcement de la bureaucratie et a été le changement qualitatif le plus important au détriment des conditions de vie de la masse des travailleurs de l'ex-URSS.
badou
 
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Message par Vérié » 01 Avr 2009, 16:29

a écrit : Convidado
Ce qu'a coté des vérités indéniables il y a des (comment dire?) des affirmations qui déforment complètement la réalité dans l'argumentation de Vérié.

Vérié commence à critiquer à partir de la mort de Staline. C'est un fait que à peu près autour de la date de sa mort le rythme de croissance de l'économie soviétique a chuté de beaucoup et les réformes de type capitaliste introduites n'ont pas arrêté la chute mais, pour certaines, l'ont aggravée.

D'un fait indéniable, il passe à un sophisme en incluant tout la longue période entre 1929 et 1989 et en montrant les défauts de la planification dictatoriale et bureaucratique.

Non, il faut analyser chaque période et trouver les raisons du pourquoi à un moment cela marchait mieux,



Voici que je retiens de ton intervention. Laisse de côté le livre noir :ph34r: Je n'ai rien à voir avec ces gens-là. Tu devrais le savoir dpeuis le temps que nous discutons sur ce forum.

1) Je critique à partir de la mort de Staline. Non, ce sont les maoistes qui raisonnent de cette façon. Je constate que le rythme faiblit à partir des années soixante, puis que l'économie stagne complètement dans les années 80. C'est une constatation, pas un jugement de valeur. On ne juge pas le caractère progressiste d'un régime au nombre de tonnes d'acier et de chars produits. Sinon, l'Allemagne nazie devrait être très bien placée au hit parade du progressisme.

2) Et pourquoi donc serait-ce illégitime de vouloir dresser un bilan global de l'économie de l'URSS ?

3) Ce bilan global n'empêche pas ensuite d'étudier les différentes périodes. Tu n'a speut-être pas tout lu, mais j'ai apporté une réponse à cette question. Que personne n'a essayé de démentir ou de complèter.
-La période de Staline est en gros la période du développement extensif, qui convient assez bien à ce type de fonctionnement bureaucratique et dictatorial, mêmes'il y a des gaspillages, des aberrations etc
-Ensuite, le système ne parvient pas assurer le développement intensif : la rentabilité du capital investi baisse continuellement (il y a aussi des chiffres).
-La course aux armements et la guerre d'Afghanistan vont achever de ruiner l'URSS, incapable de maintenir la parité avec les Etats Unis en dépit de son monstrueux budget militaire.
-Sur le plan politique, la dictature est un dictature vieillissante,incapable de continuer à imposer son autorité depuis la fin de la terreur stalinienne. Elle pourrit sur pied et les échecs économiques renforcent son discrédit.
Il est possible d'affiner évidemment, d'entrer dans les détail, de corriger. C'est une analyse d'ordre général. Mais il n'est pas question de valoriser le stalinisme hard et ses succès militaro-industriels au détriment du stalinisme soft. Car ces succès sont inséparables de la terreur, du goulag etc. Même si, on en a déjà discuté, la terreur n'est pas le seul facteur de ce succès relatif.
Vérié
 
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Message par jedi69 » 01 Avr 2009, 17:34

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ mercredi 1 avril 2009 à 15:29 a écrit :3) Ce bilan global n'empêche pas ensuite d'étudier les différentes périodes. Tu n'as peut-être pas tout lu, mais j'ai apporté une réponse à cette question. Que personne n'a essayé de démentir ou de compléter.

-La période de Staline est en gros la période du développement extensif, qui convient assez bien à ce type de fonctionnement bureaucratique et dictatorial, même s'il y a des gaspillages, des aberrations etc

-Ensuite, le système ne parvient pas assurer le développement intensif : la rentabilité du capital investi baisse continuellement (il y a aussi des chiffres).

-La course aux armements et la guerre d'Afghanistan vont achever de ruiner l'URSS, incapable de maintenir la parité avec les États Unis en dépit de son monstrueux budget militaire.


Parce Trotsky ne voit pas les choses comme ça que ce soit en chiffre, en faits ... et Lutte Ouvrière avec Nathalie n'analyse pas l'URSS comme ça. On voit la réalité autrement, avec les mêmes chiffres, le même 20ème sicle, la même Humanité, on dit autre chose. Ce qui selon nous est important pour les travailleurs ... la planification, la collectivisation dans un état ouvrier, même sans leur contrôle .. alors qu'est ce que ça serait avec leur contrôle, avec leur pouvoir ? :roll:

Je vais pas te refaire du copié/collé ? :whistling_notes:

Quand à l'Afghanistan, c'est bien plus tard ... la bureaucratie de l'époque de Khroutchev avait déjà déclenché le ralentissement d l'économie en URSS ... les années d'après les bureaucrates ont poursuivis cette politique ... la guerre en Afghanistan c'est la énième guerre de la bureaucratie sur le globe, la façon la plus radicale de détruire une partie des forces productives, des moyens de production, une façon radicale de ralentir l'économie en URSS et d'augmenter ses riches et son pouvoir.

A+
jedi69
 
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Message par finimore » 02 Avr 2009, 07:31

(El convidado de piedra @ mercredi 1 avril 2009 à 15:54 a écrit :Non, il faut analyser chaque période et trouver les raisons du pourquoi à un moment cela marchait mieux,

En effet, il faut faire une analyse en terme de périodisation. L'absence de périodisation permet d'écrire à peu près n'importe quoi, de faire des amalgames et de tirer des conclusions fausses. Entre 1917 et 1991, il y a certes des aspects communs et une certaine "continuité", mais il y a surtout des périodes et des ruptures. Ne pas tenir compte des périodes, des changements, des processus politiques, c'est avoir une vision complètement "idéalisé" pour les uns et "diabolisé" pour les autres de l'histoire de l'URSS.
finimore
 
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Message par Vérié » 02 Avr 2009, 07:46

a écrit :
Quand à l'Afghanistan, c'est bien plus tard ... la bureaucratie de l'époque de Khroutchev avait déjà déclenché le ralentissement d l'économie en URSS ... les années d'après les bureaucrates ont poursuivis cette politique ... la guerre en Afghanistan c'est la énième guerre de la bureaucratie sur le globe, la façon la plus radicale de détruire une partie des forces productives, des moyens de production, une façon radicale de ralentir l'économie en URSS et d'augmenter ses riches et son pouvoir


1) Tu prêtes vraiment à la bureaucratie des intentions machiavéliques ! Le ralentissement de la production n'est pas le fruit d'un complot de la bureaucratie mais essentiellement d'un changement de situation : échec du passage du développement extensif au développement intensif. La bureaucratie a au contraire, avec les réformes de Khroutchev, essayé d'apporter des solutions à ce ralentissement, à la baisse de la productivité et de la rentabilité du capital investi.

2) Non, la guerre d'Afghanistan n'est pas non plus le fruit d'un complot de la bureaucratie pour détruire des forces productives. Cette guerre est la conséquence, d'une part de la résistance du peuple afghan à tous les envahisseurs depuis des siècles, d'autre part elle a été envenimée par le soutien militaire très efficace des Etats-Unis aux forces hostiles à l'URSS. (Fameux soutien à Ben Laden, envoi massif de lance missiles permettant d'abattre les hélicos etc)
La guerre d'Afghanistan a joué un grand rôle dans l'effondrement de l'URSS.

a écrit : badou
Et je rajoute qu'il n'y ont jamais été par la suite. A l'époque de l'URSS il y avait moins de skin, de mafia, de bidonville, d'enfants drogués, d'exploitation, de chomage. Si la bureaucratie a mis fin à l'économie planifiée c'est qu'elle était un frein pour leur enrichissement, cela n'était pas l'intérêt du prolétariat. La fin de cette économie a amené un recul socio-économique inédit en période de paix


Tout cela existait déjà au moins depuis les années 80 sous Brejnev. Il suffit de se souvenir de l'affaire du coton ouzbek, dans laquelle était mouillé le gendre de Brejnev, pour comprendre que les mafias existaient depuis longtemps. Les drogués ? C'est la guerre d'Afghanistan qui a introduit massivement la drogue en URSS, comme pour la guerre du Vietnam aux Etats-Unis.

Tout cela existait - avec 30 % d'alcooliques ! Mais c'était dissimulé. Par exemple il était interdit de se déplacer d'une région à l'autre sans passeport intérieur et il y avait des dizaines voire de centaines de milliers de "sans papier" à Moscou, qui pouvait se faire renvoyer chez eux du jour au lendemain. Le changement de régime a mis tout cela au grand jour, mais ne l'a pas créé.

Quant au recul, il est réel, mais il y a eu d'autres reculs dans l'histoire tout aussi important ou plus importants, par exemple lors de la crise de 1929 quand la production a baissé de 50 % dans certains pays, ou plus récemment en Argentine par exemple.

Ce qu'il faut comprendre, c'est que cet effondrement consacre la défaite de l'économie russe exangue, arriérée, face à la concurrence des grandes puissances occidentales au travers de la course aux armements, que l'URSS ne pouvait plus suivre en dépit de son budget militaire monstrueux. Cette défaite sonne le glas de sillusions sur le développement fabuleux de l'URSS. L'ouverture au marché international a permis la destruction de forces productives archaiques par rapport au niveau général international.

__
Une remarque sur la discussion.

Ca serait sympa de cesser de me soupçonner, voire de m'accuser carrément d'anti-communisme ! Les trotskystes ont été accusés d'anti-communisme par les staliniens pendant plus de 50 ans. Evitez de partir sur leurs traces.

Les propos les plus violents ont été tenus contre le régime stalinien par Trotsky, qui l'a comparé au régime nazi, auquel il ressemblait sous bien des aspects. Trotsky a évoqué une dictature totalitaire (il a employé le mot), une des plus horribles de l'histoire de l'humanité. Certes il n'y avait pas de chambres à gaz dans les camps, aucune population n'a été l'objet d'une extermination systématique, mais il y avait tout de même des camps où l'espérance de vie était de l'ordre de un an. La durée de vie de sdétenus était calculé en fonction d eleur meilleure rentabilité, en s'inspirant de méthodes esclavagistes américains.
(Lire Un monde à part de Gustav Herling, un des chefs d'oeuvre de la littérature concentrationnaire, pas du tout anti-communiste.)

A côté de cette critique féroce, une différence d'appréciation sur l'efficacité d ela planification, le rythme du développement et le caractère positif ou non de cette planification à l'échelle historique, c'est presque une divergence mineure ! Or certains ont tellement à coeur de défendre l'ex patrie du socialisme, qu'ils en arrivent à oublier cela et à idéaliser les conditions de vie de la population etc. Curieux phénomène psychologique pour des trotskystes, dont le courant n'a cessé de dénoncer les mensonges du stalinisme sur ces conditions de vie. Conditions de vie que Trotsky n'a jamais mises en avant pour justifier son analyse !
Vérié
 
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Message par finimore » 02 Avr 2009, 07:57

(Vérié @ mercredi 1 avril 2009 à 16:29 a écrit :Je critique à partir de la mort de Staline. Non, ce sont les maoistes qui raisonnent de cette façon.

Les maoïstes comme tu dis (en fait les marxistes-léninistes) ont en effet critiqué la période de l'après-Staline, sur la base des théories de Krouchtchev (révisionnisme moderne). Cette critique prit une dimension internationale quand en 1963, la Chine et l'Albanie notamment rompirent avec l'URSS de Krouchtchev.
De cette période il y a des textes permettant de comprendre certains événements.
Un des textes les plus emblèmatique (dont Convidado parle quand il évoque les 70% et 30% sur Staline) c'est "SUR LA QUESTION DE STALINE
A propos de la lettre ouverte du Comité central du P.C.U.S. (II)
-Rédaction du Renmin Ribao et Rédaction du Hongqi (13 septembre 1963)-"
http://www.infos-edipro.org/Dochml/presse/...tionstaline.htm
-Proposition concernant la ligne générale du Mouvement Communiste International [La "lettre en 25 points"] (juin 1963) - dispo sur le site : http://chinepop.chez-alice.fr/start/histoire00.html (document n°22).
finimore
 
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Message par Vérié » 02 Avr 2009, 08:30

a écrit : Finimore
Les maoïstes comme tu dis (en fait les marxistes-léninistes) ont en effet critiqué la période de l'après-Staline, sur la base des théories de Krouchtchev (révisionnisme moderne


Au moins, on sait avec qui on discute !

Evidemment, si tu considères que l'URSS a changé de nature après la mort de Staline, que Khroutchev a restauré le capitalisme etc, il est logique que tu refuses un bilan portant sur la période 1913-1990 ou 1928-1990. Pour ma part, je croyais discuter avec des gens défendant le point de vue de Nathalie Arthaud, selon lequel le bilan d ela planification serait globalement positif. Or, la planification en URSS va de 1928 à 1990, même s'il y a des phases différentes.

Faut-il sur ce forum polémiquer avec les thèses mao-staliniennes ? :33:

Il y a une différence de méthodologie fondamentale entre nous : les mao staliniens considèrent qu'on peut construire un "Etat socialiste" sans intervention du prolétariat, comme en Chine, en Corée du Nord ou... en Albanie. Ils ne parlent d'ailleurs pas d'Etat ouvrier. Il suffirait donc que les thèses "révisionnistes" de Khroutchev ou de Deng Tsiao Ping soient adoptées par le Comité Central pour qu'on passe du socialisme au capitalisme.

Nous ne sommes évidemment pas sur la même longueur d'ondes. Un Etat ouvrier, la dictature du prolétariat, ça ne peut rien être d'autre que la classe ouvrière organisée - en chair et en os - en classe dominante. Si on renonce à ce principe, le seul authentiquement... "marxiste-léniniste", on peut en effet raconter n'importe quoi et voir le "socialisme" partout.

Ajoutons que les Mao staliniens étaient les plus fervents défenseurs des théoriesstaliniennes de la construction du socialisme dans un seul pays et de la "révolution par étapes" (première étape l'indpéendance, deuxième étape la révolution socialiste etc) , qui a causé la défaite et la mort de centaines de milliers de communistes dans le monde : Indonésie, Irak, Egypte, Soudan etc
Vérié
 
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