Questions aux camarades de la LCR

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par stef » 25 Jan 2003, 12:51

a écrit :je t'ai dit que j'étais contre la participation de ds au gouvernement de front populaire. Pour une raison essentielle, c'est que le point d'équilibre de ce pougernement ce n'est pas les ouvriers mais bien la bourgeoisie

La question n'est pas qu'il y ai ou non des bourgeois dans le gouvernement : c'est que ce gouvernement représente un point d'appuis dans la rupture avec la bourgeoisie Personne, nulle part (et pas non plus a la ligue) ne représente ce gouvernement comme un instrument de cette rupture Pourtant c'est bien la l'essentiel !


LCR,

J'ai peur que tu n'aies pas bien saisi ce que disait la IV sur les Fronts Populaires. Pardon si ce n'est pas le cas, mais comme mon petit doigt me dit que ça pourrait te servir (et à d'autres) ces jours-ci...

Tu écris : "La question n'est pas qu'il y ai ou non des bourgeois dans le gouvernement". Et bien si ! Un trotskyste ne saurait soutenir un gouvernement quelconque que s'il s'engage de façon décisive dans la voie de la rupture avec le capitalisme.

Et on est sur d'une chose : c'est qu'un gouvernement comprenant des politiciens bourgeois, justement parce qu'il inclut de tels ministres, ne le fera pas. C'est pourquoi un tkyste combat par principe un gouvernement comprenant de tels membres (selon des modalités tactiques évidement variables).

En d'autres termes l'absence de politiciens bourgeois est une condition nécessaire (mais non suffisante) pour que nous puissions soutenir un gouvernement. (nous ne soutenons un gouvernement des organisations ouvrirères unies que dans la mesure où il s'engage dans la voie de la rupture avec le Capital - ce qu'on ne peut exclure par avance).

Je n'ai fait là que paraphraser le :trotsky: de Où va la France ?....
stef
 
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Message par Louis » 25 Jan 2003, 21:29

lcr,tétu : je persiste et signe ; la question n'est pas qu'il y ait ounon des bourgeois dans le gouvernement que ce qu'on va y faire

La question décisive est celle de la rupture avec la bourgeoisie : a partir du momment ou celle ci est déclarée, que des milistres bourgeois soient présent n'est absolument pas un probleme

Maintenant, le front populaire c'est tout a fait l'inverse : la préde,ce de ministrez bourgeois sert a justifier la politique de compromis qe l'on se doit d'instaurer
Louis
 
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Message par Louis » 25 Jan 2003, 21:37

(faupatronim @ vendredi 24 janvier 2003 à 18:01 a écrit : :ohmy:
Tu étais sérieux ! Oh là, ne cites pas trotsky alors. Où alors si, mais cite le en entier (je souligne ce qui, il me semble, montre que ce texte contredit justement ton argumentation )

(Trotsky @ programme de transition - chapitre 13 a écrit :
Le gouvernement ouvrier et paysan

La formule de "gouvernement ouvrier et paysan" apparut, pour la première fois, en 1917, dans l'agitation des bolcheviks et fut définitivement admise après l'insurrection d'Octobre. Elle ne représentait dans ce cas qu'une dénomination populaire de la dictature du prolétariat, déjà établie. L'importance de cette dénomination consistait surtout en ce qu'elle mettait au premier plan l'idée de l'ALLIANCE DU PROLÉTARIAT ET DE LA CLASSE PAYSANNE, placée à la base du pouvoir soviétique.

Quant l'Internationale communiste des épigones tenta de faire revivre la formule de "dictature démocratique des ouvriers et des paysans", enterrée par l'histoire, elle donna à la formule de "gouvernement ouvrier et paysan" un contenu complètement différent, purement "démocratique", c'est-à-dire bourgeois, en l'opposant à la dictature du prolétariat. Les bolcheviks-léninistes rejetèrent résolument le mot d'ordre de "gouvernement ouvrier et paysan" dans son interprétation démocratique-bourgeoise. Ils affirmèrent et ils affirment que, si le parti du prolétariat renonce à sortir des cadres de la démocratie bourgeoise, son alliance avec la paysannerie aboutira simplement à soutenir le capital, comme ce fut le cas des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires en 1917, comme ce fut le cas du parti communiste chinois en 1925-1927, comme cela se passe maintenant avec les "Fronts populaires" d'Espagne, de France et d'autres pays.

D'avril à septembre 1917, les bolcheviks réclamèrent que les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks rompent avec la bourgeoisie libérale et prennent le pouvoir dans leurs propres mains. A cette condition, les bolcheviks promettaient aux mencheviks et aux socialistes-révolutionnaires, représentants petits-bourgeois des ouvriers et des paysans, leur aide révolutionnaire contre la bourgeoisie; ils se refusaient cependant catégoriquement, tant à entrer dans le gouvernement des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires qu'à porter la responsabilité politique de son activité. Si les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires avaient réellement rompu avec les cadets (libéraux) et avec l'impérialisme étranger, le "gouvernement ouvrier et paysan" créé par eux n'aurait pu qu'accélérer et faciliter l'instauration de la dictature du prolétariat. Mais c'est précisément pour cette raison que les sommets de la démocratie petite-bourgeoise s'opposèrent de toutes leurs forces à l'instauration de leur propre gouvernement. L'expérience de la Russie démontra, et l'expérience de l'Espagne et de la France le confirme de nouveau, que, même dans des conditions très favorables, les partis de la démocratie petite-bourgeoise (socialistes-révolutionnaires, sociaux-démocrates, staliniens, anarchistes) sont incapables de créer un gouvernement ouvrier et paysan, c'est-à-dire un gouvernement indépendant de la bourgeoisie.

Néanmoins, la revendication des bolcheviks, adressée aux mencheviks et aux socialistes-révolutionnaires : "Rompez avec la bourgeoisie, prenez dans vos mains le pouvoir !", avait pour les masses une énorme valeur éducative. Le refus obstiné des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires de prendre le pouvoir, qui apparut si tragiquement dans les journées de Juillet, les perdit définitivement dans l'esprit du peuple et prépara la victoire des bolcheviks.

La tâche centrale de la IV° Internationale consiste à affranchir le prolétariat de la vieille direction, dont le conservatisme se trouve en contradiction complète avec la situation catastrophique du capitalisme à son déclin et constitue le principal obstacle au progrès historique. L'accusation capitale que la IV° Internationale lance contre les organisations traditionnelles du prolétariat, c'est qu'elles ne veulent pas se séparer du demi-cadavre politique de la bourgeoisie.

Dans ces conditions, la revendication adressée systématiquement à la vieille direction : "Rompez avec la bourgeoisie, prenez le pouvoir !", est un instrument extrêmement important pour dévoiler le caractère traître des partis et organisations de la II° et de la III° Internationales, ainsi que de l'Internationale d'Amsterdam.

Le mot d'ordre de "gouvernement ouvrier et paysan" est employé par nous uniquement dans le sens qu'il avait en 1917 dans la bouche des bolcheviks, c'est-à-dire comme un mot d'ordre antibourgeois et anticapitaliste, mais en aucun cas dans le sens "démocratique" que lui ont donné plus tard les épigones, faisant de lui, alors qu'il était une étape vers la révolution socialiste, la principale barrière dans cette voie .

De tous les partis et organisations qui s'appuient sur les ouvriers et les paysans et parlent en leur nom, nous exigeons qu'ils rompent politiquement avec la bourgeoisie et entrent dans la voie de la lutte pour le gouvernement ouvrier et paysan. Dans cette voie, nous leur promettons un soutien complet contre la réaction capitaliste. En même temps, nous déployons une agitation inlassable autour des revendications transitoires qui devraient, à notre avis, constituer le programme du "gouvernement ouvrier et paysan".

La création d'un tel gouvernement par les organisations ouvrières traditionnelles est-elle possible ? L'expérience antérieure nous montre, comme nous l'avons déjà dit, que c'est pour le moins peu vraisemblable. Il est, cependant, impossible de nier catégoriquement par avance la possibilité théorique de ce que, sous l'influence d'une combinaison tout à fait exceptionnelle de circonstances (guerre, défaite, krach financier, offensive révolutionnaire des masses, etc.), des partis petits-bourgeois, y compris les staliniens, puissent aller plus loin qu'ils ne le veulent eux-mêmes dans la voie de la rupture avec la bourgeoisie. En tout cas, une chose est hors de doute : si même cette variante, peu vraisemblable, se réalisait un jour quelque part, et qu'un "gouvernement ouvrier et paysan", dans le sens indiqué plus haut, s'établissait en fait, il ne représenterait qu'un court épisode dans la voie de la véritable dictature du prolétariat.

Il est cependant inutile de se perdre en conjectures. L'agitation, sous le mot d'ordre du "gouvernement ouvrier et paysan", garde dans toutes les conditions une énorme valeur éducative. Et ce n'est pas par hasard : ce mot d'ordre généralisateur suit tout à fait la ligne du développement politique de notre époque (banqueroute et désagrégation des vieux partis bourgeois, faillite de la démocratie, montée du fascisme, aspiration croissante des travailleurs à une politique plus active et plus offensive). C'est pourquoi chacune de nos revendications transitoires doit conduire à une seule et même conclusion politique : les ouvriers doivent rompre avec tous les partis traditionnels de la bourgeoisie pour établir, en commun avec les paysans, leur propre pouvoir.

Il est impossible de prévoir quelles seront les étapes concrètes de la mobilisation révolutionnaire des masses. Les sections de la IV° Internationale doivent s'orienter de façon critique à chaque nouvelle étape et lancer les mots d'ordre qui appuient la tendance des ouvriers à une politique indépendante, approfondissent le caractère de classe de cette politique, détruisent les illusions réformistes et pacifiques, renforcent la liaison de l'avant-garde avec les masses et préparent la prise révolutionnaire du pouvoir.



On y voit plus clair avec l'ensemble du chapitre, non ?

ouuuup ! j'ai tardé à répondre a cette interpellation !

La politique (et la révolution) ets une affaire de stratégie et de tactique : c'est a dire de chronologie, de "temps juste" etc etc. en 1917, la question du gouvernement ouvrier et paysan était posé dans le cadre d'une révolution Dans ce cas, accepter le mot d'ordre c'était arreter la révolution Sommes nous dans une solution similaire actuelement a 1917 ?
La question ne se pose pas dans les meme termes
Moi, j'ai interprété la déclaration d'OB disant : "nous révolutionnaires, sommes d'accord pour participer a un gouvernement de gauche, si il y a une vraie rupture avec le fonctionnement précédent" Ceq ui n'a rien a voir avec la position de Habel disant " nous sopmmes des médiateurs entre le ps et le mouvement social"
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Message par stef » 25 Jan 2003, 22:01

LCR tu as le droit d'être têtu.. mais à juste raison.

Relis-toi : La question décisive est celle de la rupture avec la bourgeoisie , chose avec laquelle - tu me connais assez sur ce point - je ne peux qu'être en accord.

Mais - malheureusement - tu continues en écrivant : a partir du momment ou celle ci est déclarée, que des milistres bourgeois soient présent n'est absolument pas un probleme . Peux tu m'expliquer par quel mystère, la rupture avec la bourgeoisie serait possible avec des ministres bourgeois au gouvernement !!!??! :(

Quant à tes citations même soulignées du programme, je ne vois pas en quoi elles apportent de l'eau à ton moulin !

Encore une fois : sur ce point, je ne te cherche pas de poux ds la tête (j'en ai suffisemment l'occasion par ailleurs !).

Je me plonge immédiatement dans "où va la France". Dans 5 minutes, tu as le passage dont je te parlais.
stef
 
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Message par stef » 25 Jan 2003, 22:19

Front populaire et comités d'action :

a écrit :"Le Front populaire" est une alliance du prolétariat avec la bourgeoisie impérialiste représentée par le parti radical et d'autres débris, plus petits de la même espèce. Cette alliance s'étend au domaine parlementaire. Dans tous les domaines, le parti radical qui conserve, lui, sa liberté d'action, limite brutalement celle du prolétariat.


(Demandes à Caupo, il t'illustrera ça très bien pour le Chili !). D'où :
a écrit :Tandis que les masses montrent aussi bien par leurs votes que par leur lutte qu'elles veulent renverser le parti radical, les chefs du Front unique aspirent au contraire à le sauver. Après avoir gagné la confiance des masses ouvrières sur la base d'un programme "socialiste", les chefs des partis ouvriers cèdent volontairement la meilleure part de cette confiance aux radicaux, en qui les masses ouvrières n'ont précisément aucune confiance.
Le Front populaire, dans son aspect actuel, foule aux pieds non seulement la démocratie ouvrière, mais la démocratie formelle, bourgeoise.


Et plus loin :
a écrit :le Front populaire, sous sa forme actuelle, n'est rien d'autre que l'organisation de la collaboration de classes entre les exploiteurs politiques du prolétariat-réformistes et staliniens-et les exploiteurs de la petite bourgeoisie-radicaux. De véritables élections de masse pour les comités d'action chasseraient automatiquement les affairistes bourgeois radicaux du Front populaire et feraient ainsi sauter la criminelle politique dictée par Moscou.


Il s'agit d'un exemple parmi d'autres...
stef
 
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Message par ianovka » 20 Fév 2003, 23:43

(pelon @ dimanche 20 octobre 2002 à 17:02 a écrit :Des forums ont-ils eu lieu ? :ohmy:

Trouvé un compte rendu d'un forum à Reim. Je ne sais pas si Patrice Perret est de la LCR, mais moi ça me ferait mal d'avoir à participer à ça et de faire ce genre de compte rendu.


a écrit :Pour un forum à gauche, pour construire un vrai parti de gauche

4 décembre 2002 par Patrice Perret



Compte-rendu de la rencontre du 6 novembre 2002 à Reims, pour envisager la coorganisation d'un forum

Nouvelle réunion : mercredi 18/12/02 à 20h salle Goulin Reims




Présents : Organisations mandatées (LCR - Les Verts de l'Aisne), Militants n'engageant pas leurs organisations (PCF Reims - MJS, tendance Nouveau Monde du PS et Attac Ardennes), Personnes diverses.

Après avoir constaté les difficultés de construire à court terme un parti commun de la gauche anticapitaliste, nous avons commencé à aborder les raisons de l'échec de la gauche gouvernementale en lien avec des réflexions sur un projet politique alternatif à la dictature du marché. La soirée s'avérant trop courte, nous avons décidé de nous revoir, si possible plus nombreux et mandatés, afin de creuser 2 thèmes de réflexion avant d'envisager une suite à cette rencontre.

La réunion commence par un bref rappel de la LCR sur les raisons de cette invitation à toutes les organisations, associations, individus :

 les dernières élections présidentielles et la politique très à droite du nouveau gouvernement imposent un combat unitaire avec l'objectif de tirer les enseignements des erreurs de la gauche gouvernementale afin de ne pas les reproduire, de construire un nouveau parti regroupant la gauche radicale et anticapitaliste.

 la réunion de ce soir réunit toutes les forces s'engageant dans la construction de ce nouveau parti afin de coorganiser ensemble un forum. La LCR n'a pas convoqué seule ce forum car elle ne représente qu'une partie de cette nouvelle force qui devra inclure la mouvance alternative et libertaire, les groupes anticapitalistes, des militants socialistes, communistes, écologistes, du mouvement social, syndicalistes, féministes, associatifs...

 personne ne connaît le contenu du nouveau parti, ne possède un projet achevé, un modèle idéal de société, mais nous pouvons et devons, ensemble, fixer des perspectives de lutte et d'action, imposer la satisfaction des besoins sociaux contre la logique capitaliste qui ne cherche que le profit, rendre prioritaires les droits et l'existence sur la propriété privée des actionnaires.

Rapidement, le débat montre qu'il est trop tôt pour envisager ensemble la construction d'une nouvelle organisation.

C'est le PS qui insiste le plus pour convaincre de l'utilité de son parti-machine électorale pouvant accueillir tout le monde... mais qui admet que la fracture droite/gauche traverse le PS et que quelques responsables PS sociaux-libéraux forts connus ne seront pas à l'aise dans un parti de gauche radicale. Il présente le prochain congrès comme déterminant pour l'avenir d'un PS qui choisira entre une réelle politique de gauche et un social libéralisme à la Blair.

Le PCF disparaît sur le terrain électoral mais conserve les capacités militantes les plus importantes. Certains voient, dans cette chute, la possibilité d'en faire le pôle du futur parti de gauche. D'autres pensent que le stalinisme lui a fait abandonner pour toujours un fonctionnement démocratique (Buffet sera élue à 97%) et la perspective d'une société communiste.

Les Verts viennent avec un mandat plus précis, pour mettre en place entre les organisations un dialogue, des liens réguliers et envisager des passerelles. Ils analysent les voix d'Olivier Besancenot comme une affirmation grandissante de changement de pratiques de la gauche. Le militant d'ATTAC rappelle la défiance de nombreux militants associatifs envers tous les partis politiques. Il veut agir immédiatement, sans attendre passivement les « lendemains qui chantent ».

La LCR prend acte de la difficulté de construire ensemble à court terme un parti de gauche anticapitaliste. Elle insiste sur l'urgente nécessité d'une réelle politique de gauche faisant régresser l'extrême droite, d'actions communes s'appuyant sur nos convergences et la richesse de notre diversité, partis, associations et nouvelles formes de lutte.

Quelle suite ?

La soirée trop courte, s'est prolongée par des discussions passionnées sur le pas de la porte. Elle n'a pas permis de décider d'une éventuelle suite à cette première rencontre. Les débats peuvent se résumer dans deux thèmes qui seront approfondis au cours d'une deuxième réunion le 18 décembre... avant de décider s'il est utile de coorganiser un forum, de prolonger des rencontres dont le contenu et les objectifs devront être définis.

Premier thème : Comment agir le plus efficacement pour transformer la société

Avoir une stratégie institutionnelle, être au pouvoir et participer au gouvernement, se soumettre aux règles du marché... ou bien agir en dehors en construisant un rapport de force, un contre-pouvoir ? Est-il possible fe faire les 2 en même temps, en s'interdisant de tenir un discours dans la rue et de voter l'inverse au gouvernement. Les députés de l'ancien gouvernement ont-ils privatisé les services publics, voté des lois par « solidarité gouvernementale », pour rester au gouvernement... ou bien parce qu'ils ne sont pas de gauche ?

Quelle place aux mouvements sociaux et quels liens avec les partis politiques ? Quelle articulation entre pression du mouvement social et débouché politique ?

Quelles avancées possibles, dans un monde soumis aux lois du marché, grâce aux expériences de coopératives, d'autogestion, de démocratie participative... Quelles possibilités de mettre fin à l'exploitation de l'homme par l'homme, d'agir directement sur l'économie ?

Quels objectifs d'actions contre la politique de gouvernement de droite ?

Deuxième thème : Le projet alternatif de société

Les mots n'ont pas le même sens pour chaque sensibilité : communisme, marxisme, socialisme, anticapitaliste, antilibéral... Personne ne connaît le modèle idéal de société, mais nous semblons en partager les bases qui ne demandent qu'à être précisées : planifier les grands choix économiques afin de satisfaire les besoins sociaux essentiels de toutes les populations, en opposition aux décisions dictées par la recherche d'un profit maximum de grands actionnaires, de multinationales.

Alternative ou alternance ? Une rupture est-elle possible ? Que signifie une politique de gauche ?

Débouché concret à ces réflexions générales : la place des services publics qui doivent répondre aux besoins même s'ils ne sont pas rentables ; le bilan des privatisations des gouvernements de droite et de gauche.



La prochaine réunion doit permettre, le 18 décembre :



A partir de ces 2 thèmes, de préciser nos convergences, de déterminer les erreurs à ne pas reproduire par un gouvernement réellement de gauche, de préciser le programme et les objectifs d'un parti de gauche.

De tester jusqu'où nous pouvons aller ensemble :

 simples discussions (sont-elles utiles au delà d'une satisfaction personnelle) ?

 actions communes contre les mesures du gouvernement de droite.

 accord sur les erreurs politiques du gouvernement de gauche et sur les objectifs et le programme permettant de ne pas reproduire ces erreurs.

 coorganiser un forum permettant de progresser vers la construction d'un parti commun de gauche anticapitaliste (qui y appelle, quel contenu ?)

Patrice Perret
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Screw » 21 Fév 2003, 08:54

Connaissant bien les Verts de l'Aisne (par ailleurs peu nombreux), je les vois très mal participer à la construction d'un parti anti-capitaliste...
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Message par Screw » 21 Fév 2003, 09:09

a écrit :Plusieurs forums, pour construire un projet anticapitaliste et dessiner la nouvelle force qui pourrait le porter, se sont tenus ces dernières semaines, montrant que si la phase préparatoire a été longue, la détermination est forte. Compte-rendu.

"A nous de construire !" disent les camarades du 13e arrondissement de Paris, selon l'intitulé de leur appel. Le samedi 1er février, près de 80 personnes ont participé au forum. Un succès, vu le week-end chargé. L'appel "A nous de construire !" a été signé par des militants associatifs, syndicalistes et politiques. Il est soutenu par la LCR, Alternative libertaire et les Alternatifs Paris-Sud. La volonté est de créer un pôle de discussions autour d'un projet global anticapitaliste, féministe, écologiste et autogestionnaire, mais aussi de discuter de la manière de le porter et d'agir aujourd'hui.
Des lieux de mobilisations (Collectif services publics, Forum social local, collectif contre la guerre) ont permis à beaucoup de militants de se côtoyer. "A nous de construire !" prolonge cette pratique, permet de tirer des bilans et de voir ce qui rassemble en posant des balises : situation internationale, attaques de Raffarin, analyse du gouvernement Jospin. Le débat a porté sur les rapports du mouvement social et des organisations politiques, les institutions, la place de l'autogestion et de la démocratie dans un projet anticapitaliste. L'enjeu est de créer une dynamique de regroupement vers l'émergence d'un pôle de la gauche radicale. Le 1er février a démontré l'intérêt de cette démarche et la volonté de chacun de la poursuivre (information : [url=mailto:anc13@mecreant.org]anc13@mecreant.org[/url]).
C'est dans la perspective d'une "gauche de gauche" que le forum du 11e arrondissement de Paris a été organisé, le 25 janvier, par la LCR, les Alternatifs, Socialisme par en bas et Egale (cadre local de militants associatifs et politiques). Avec une cinquantaine de personnes : militants associatifs pour la défense des sans-papiers, syndicalistes, altermondialistes et jeunes luttant contre le matraquage publicitaire, ainsi que des militants d'Alternative libertaire et de Lutte ouvrière. La défense des retraites était au coeur des préoccupations, ainsi que l'état du mouvement syndical. La discussion a porté sur le type de pouvoir issu de la nouvelle force : création de contre-pouvoirs, mobilisation des citoyens, démocratie participative. Certains préfèrent la forme mouvement-parti, d'autres envisagent plutôt un parti anticapitaliste large. Tous ont réaffirmé qu'aucune des organisations existantes ne pouvait être l'axe unique de la reconstruction. Seule la confrontation des idées et les actions communes peuvent permettre de clarifier. La mise en place d'un Forum social local préparatoire au Forum social européen de Saint-Denis à l'automne 2003 a été décidée.

On avance

A Caen, le 25 janvier, s'est aussi tenu un forum avec une centaine de personnes, préparé par un collectif de militants des mouvements sociaux, organisations syndicales, mouvements de chômeurs, Mouvement de la Paix... et d'organisations politiques, l'Association pour de nouvelles perspectives à gauche (Anpag), la LCR et le PCF. Un appel a été signé par plus de 80 militants. Le succès est limité, mais réel. Avec deux ateliers. Le premier sur le programme d'action, le second sur la "crise de la représentation politique". Débats sur le fond - comment combler le vide entre les mouvements sociaux et la représentation politique ?, comment "changer le monde ?" - et sur la forme : comment faire se rencontrer tous les militants quel que soit leurs horizons. Le débat a débordé sur des questions de "mots", de "concepts" montrant que la coupure est réelle entre les générations. Il faut construire un langage commun qui passe par l'élaboration d'une histoire commune et d'expériences partagées. Un collectif a été désigné pour organiser la prochaine rencontre.
Quelques semaines auparavant, les forums de Dijon et de Besançon montrent une diversité des formes d'organisation et des forces. A Dijon, le forum s'est tenu le 7 décembre, avec une cinquantaine de personnes, initié par un appel de militants politiques (Alternatifs, LCR, Rouges vifs), des syndicalistes, des associatifs, des élus, fédérant des initiatives déjà tenues sur le même projet (revue locale Utopie...). On a noté la présence de militants du PCF, de libertaires, d'ex du PS ou des Verts, d'adhérents d'Attac et de tous les syndicats. La volonté était d'être ambitieux sur un projet de société, au-delà de l'indispensable résistance. L'ombre des élections à venir planait, avec des interrogations sur la place politique que pourrait prendre le mouvement social. L'engagement est pris de poursuivre (commissions de travail, publication des débats).
A Besançon, l'initiative tenue le 21 novembre a été initiée par la LCR et les Rouges vifs, rejoints par les Alternatifs et les Verts. Le premier thème choisi, dans la perspective d'un cycle de débats, était la guerre, à la demande des Rouges vifs, qui font de ces forums un enjeu immédiat. Les organisateurs ont convenu de nouveaux rendez-vous. Le PCF et Alternative libertaire pourraient rejoindre le projet si la "mayonnaise monte".

Dominique Mezzi et nos correspondants.

Rouge 2004 13/02/2002
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Message par Fan_Bizet » 21 Fév 2003, 10:34

a écrit :C'est dans la perspective d'une "gauche de gauche" que le forum du 11e arrondissement de Paris a été organisé, le 25 janvier, par la LCR, les Alternatifs, Socialisme par en bas et Egale (cadre local de militants associatifs et politiques). Avec une cinquantaine de personnes : militants associatifs pour la défense des sans-papiers, syndicalistes, altermondialistes et jeunes luttant contre le matraquage publicitaire, ainsi que des militants d'Alternative libertaire et de Lutte ouvrière.


Ce n'est pas honnête de faire croire que des militants de Lutte Ouvrière puissent être interressés par la construction d'un PSU bis. Ce type de démarche n'a rien à voir avec la construction d'un parti révolutionnaire. Il est impossible d'être objectivement révolutionnaire si on n'est pas consciemment révolutionnaire.
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Message par greg » 21 Fév 2003, 12:23

Si des rapprochements se font avec les divers partis d'extreme gauche je trouve cela plutot bien, s'il y a des propositions politiques claires.

Quant aux autres partis, j'ai peur qu'ils ont plus la volonté de récupéré des électeurs que de réellement changer la société.

Les assos et divers mouvements font des actions vraiment bien mais est-ce qu'un lien avec les partis politiques ne compliquerait pas la compréhension des objectifs de chacun?
greg
 
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