par luc marchauciel » 07 Juin 2009, 20:32
Sur la base des estimations du début de soirée....
En 2004, le bloc gauche plurielle avait totalisé 42,1% des voix (PS : 28,9 ; Verts : 7,4 ; PC : 5,8), et là il recule à 38,6%, avec un gros rééquilibrage interne en défaveur du PS (passé de 28,9 à 17,5), largement en faveur des Verts (qui explosent de 7,4 à 14,8%) et un tout petit peu en faveur du PC (dont le renfort du PG ne lui permet que de progresser de 0,5%, de 5,8 à 6,3%... mais tout arrêt de l'hémorragie est pour lui une victoire). A noter que ce recul de 3,5% correspond en gros au progrès de l'extrême gauche LCR/LO, qui est a gagné 3,8% en passant de 2,5% à 6,3% (avec là un gros rééquilibrage en faveur du NPA et en défaveur de LO). L'extrême gauche fait mieux que son score de 5,1% en 1999, mais il n'y a pas vraiment de quoi pavoiser non plus.
Bref, le seul vrai bouleversement là dedans est le changement de préférence chez les bobos, qui votent plus facilement Vert et moins PS qu'avant. Et le fort taux d'absention dans les classes populaires et chez les jeunes empêche l'extrême gauche de faire une progression plus spectaculaire, à laquelle qu'elle pouvait espérer en fonction du contexte économique et social.
A droite, on avait un score total de 36,8% en 2004 (UMP + UDF +De Villiers + chasseurs), et on est passés à 42,1%, et qui est là une vraie progression, même si elle est mesurée. Elle s'explique peut être en partie par des transferts de voix du FN (passé de 9,8 à 6,5%, cela ferait 2,3% sur les 5,3 à expliquer), mais ans doute par le fait que cette fois les électeurs de droite se sont probablement plus mobilisés que les électeurs de gauche (sinon, je vois pas trop d'où viennent ces changements, il ne me semble pas y avoir eu de vrais transferts de la gauche plurielle vers la droite). Là dedans, c'est l'UMP qui progresse (de 16,6 à 28,3%) alors que l'udf devenue Modem régresse de 11,9 à 8,8 tout comme le bloc De Villiers + chasseurs (de 8,3 à 5%).