(com_71 @ dimanche 21 novembre 2010 à 00:58 a écrit : (...) il n'y a eu depuis début 2009 aucun bouleversement parmi les cadres des organisations syndicales, pourtant, en Martinique, le dernier meeting public du K5F, avec la participation de Domota, a rassemblé... 100 personnes.
Je ne comprends pas tout de ton raisonnement.
Que les têtes n'aient pas changé, ça ne suffit pas à dire que rien n'a changé.
Comprends-moi, je ne dis surtout pas que les syndicats et leurs décisions stratégiques font la pluie et le beau temps.
Mais à l'inverse, j'ai du mal à entendre qu'on doit considérer la détermination populaire comme un facteur extérieur comme s'il s'agissait d'une contrainte météorologique à laquelle on ne peut rien, indépendante des hommes.
(je dis "comme", il s'agit d'une analogie !)
Aux Antilles, puisque c'est un bon exemple, je ne suis pas plus malin que les autres, je ne sais évidemment pas quelle est la solution. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas une.
Début 2009, la marmite bouillait.
Le K5F a fait ce qu'il conveniat de faire en conséquence. Aujourd'hui, la marmite ne boue plus de la même façon. La mayonnaise ne prend plus.
Eh bien, en toute logique, on ne peut pas en déduire que ça vient uniquement de la marmite.
On peut imaginer par exemple (ce n'est qu'un exemple) que la population n'est pas prête à faire la même chose qu'en 2009 et qu'il faut lui donner d'autres perspectives faute desquelles elle ne ne mettra pas en mouvement.
Ce n'est qu'un exemple, qui ne correspond peut-être pas à la réalité, mais c'est pour illustrer que j'ai du mal avec les conclusions du type : ca ne marche pas en ce moment, c'est donc qu'on est au creux de la vague.
Il y a vraisemblablement des facteurs, parmi ceux qui nourissent la réflexion et donc la conduite du monde du travail, qui dépendent de l'attitude de leurs représentants politiques et syndicaux.