Qui doit payer les transports en commun

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par com_71 » 05 Mars 2004, 09:19

(manu @ vendredi 5 mars 2004 à 07:51 a écrit : com71,

Ton site est bien joli mais c'est carrement de l'utopie. Je ne suis pas certain que tu maitrises toutes les données pour comprendre que pour l'instant il n'y a pas 50 solutions pour remplacer le prix que paye chaque voyageur.

C'est bien beau de vouloir tout changer (moi aussi j'en ai envie) mais il ne suffit pas rabacher que tout se passe dans la lutte des classes sans donner de véritables alternatives crédibles. Et là ce n'est pas crédible du tout. Ou alors j'ai vraiment rien compris à la gestion d'un bilan comptable.
Mon accord était sur la tonalité du dernier post de Dolmancé, pas sur le contenu du site qu'il donne en lien.

Mais puisque tu as l'air de tenir à la comptabilité disons que je ne serais pas contre voir introduits au plan comptable de nouveaux postes "produits". Ca pourrait tout de suite aller beaucoup mieux.

Exemples : Remboursement de subventions octroyées au privé.
Confiscation de capitaux non investis dans des productions socialement utiles
Saisie de fortunes personnelles dépassant ce qu'il est humainement possible de dépenser au cours d'une vie humaine.....
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Nadia » 05 Mars 2004, 09:41

(com_71 @ jeudi 4 mars 2004 à 23:43 a écrit : ...
Sauf
a écrit :La Hollande a maintenant plus de vélos que d'habitants


Plus de vélos qu'en France, mais aussi moins de montagnes...
Et moins d'abrutis sur les routes !!! :bounce: :bounce: :bounce:
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Message par Dolmancé » 05 Mars 2004, 17:32

a écrit :Plus de vélos qu'en France, mais aussi moins de montagnes...


Ca tombe bien, y a pas des masses de voitures au sommet du Mont Blanc et pas du tout de montagnes en ile de france :hinhin:

Bon sinon, histoire de retourner le débat.

Le transport en commun est déjà gratuit : je peux parfaitement rentrer dans le métro et aller où je veux sans rien payer. C'est se faire controler en fraude qui est payant.

Il me semble que c'est à Bruxelles que des militants pour le transport gratuit avaient mis en place un réseau temporaire d'alerte pour localiser les controleurs, plus divers autres choses comme la mise à disposition des tickets usagés des voyageurs qui le désiraient à des sans tickets (pour profiter à fond de la période de validité).

Et hop voilà comment mettre en place le transport gratuit à moindre cout.
Dolmancé
 
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Message par com_71 » 05 Mars 2004, 18:59

(Dolmancé @ vendredi 5 mars 2004 à 17:32 a écrit :
a écrit :Plus de vélos qu'en France, mais aussi moins de montagnes...


Ca tombe bien, y a pas des masses de voitures au sommet du Mont Blanc et pas du tout de montagnes en ile de france :hinhin:

Bon sinon, histoire de retourner le débat.

Le transport en commun est déjà gratuit : je peux parfaitement rentrer dans le métro et aller où je veux sans rien payer. C'est se faire controler en fraude qui est payant.

Il me semble que c'est à Bruxelles que des militants pour le transport gratuit avaient mis en place un réseau temporaire d'alerte pour localiser les controleurs, plus divers autres choses comme la mise à disposition des tickets usagés des voyageurs qui le désiraient à des sans tickets (pour profiter à fond de la période de validité).

Et hop voilà comment mettre en place le transport gratuit à moindre cout.
Et alors ? Ils ont réussi à l'imposer ? (la gratuité)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Dolmancé » 06 Mars 2004, 19:16

a écrit :Et alors ? Ils ont réussi à l'imposer ? (la gratuité)


Temporairement oui...
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Message par com_71 » 06 Mars 2004, 19:51

(Dolmancé @ vendredi 5 mars 2004 à 17:32 a écrit :

Et hop voilà comment mettre en place le transport gratuit à moindre cout.

S'ils ne l'ont mis en place que pour 24 heures....
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Renouveau communiste » 06 Mars 2004, 22:55

Je pense que pour ce problème il faudrait une solution bien plus générale et qui nécessiterait probablement trop de changement comme par exemple une surtaxation des véhicules privés, principalement les plus gros modèles entrant dans les villes ce qui pourrait financer les transports en commun, mais d'un autre coté il semble normal que le trajet habitation-entreprise soit payée pa l'entreprise elle-meme vu que c'est bien une dépense indispensable pour aller travailler mais il ne faut pas faire confiance aux patrons si nous arrivions à leur faire payer le trajet, ils trouveraient bien un autre moyen de reprendre cet argent d'un autre coté.Une seule solution LES USINES AUX TRAVAILLEURS !
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Message par Dolmancé » 07 Mars 2004, 15:29

a écrit :réponse : Je préfère prendre cela avec de l'humour car si c'est ta seule solution, on nage dans l'utopie la plus idéaliste.


Attends que je comprenne bien ta démarche...

Tu te poses la question de la mise en place du financement du transport gratuit dans un monde capitaliste.

Cool mais concrètement ça sert à quoi ?

Ce genre de problème ça ne peut se poser qu'à partir du moment où l'on est au pouvoir, et si un jour la majorité de ce pays se met à voter extreme gauche, je ne pense pas que la question d'un financement dans un monde capitaliste soit vraiment à l'ordre du jour...(à moins que l'extreme gauche vire comme le PS évidemment).

Maintenant je te propose des expériences de mise en place de transports gratuits concrètes et réalisable à l'échelle locale sans attendre une quelconque fronde électorale... Tout le contraire d'une utopie (en fait c'est plutot du hacking).

Mais bon si ça t'intéresse le billet ne finance que 10 à 35% des couts de transports (le reste on le paie avec nos impots), dans les villes moyennes les recettes des billets sont négligeables par rapport au cout des infrastructure, par exemple Vitré (15,000 habitants) s'est rendu compte que la billeterie fournissait 150 000 francs pour un cout de 1,3 millions de francs... du coup maintenant le transport est gratuit et elle fait des économies avec l'abandon des cout de maintenance du système répressif (tickets et controles).

Maitenant au niveau argument je préfère citer l'exemple de Hasselt en Belgique qui depuis la mise en place des transports gratuits a vu la fréquentation en terme de visites rendues en hopitaux et en maisons de retraite être multipliée par 4 la première année d'entrée en vigueur.

a écrit :«Bonjour, le collectif d'usagers pour les transports gratuits vous informe que vous êtes dans une zone libre de tous contrôleurs. Voyagez l'esprit tranquille...» A chaque arrêt d'une rame de tramway, trois têtes se glissent par les portes pour lancer cette annonce à la cantonade. Pendant une heure et demie, une quinzaine de militants armés de téléphones portables sèment dans le tram de grands sourires de connivence. Sur les quatre stations de ce tronçon qu'ils surveillent, ils informent les voyageurs de l'absence de danger d'amende, tout en propageant l'idée d'une gratuité des transports collectifs.

«On paye deux fois. Par nos impôts qui subventionnent la société de transport et par le tarif du ticket, explique patiemment une fille du collectif sur le quai de la station. Et on paye pour entretenir un système d'amende qui frappe les plus pauvres (1).» Ces militants font le calcul inverse du discours moral sur le coût de la fraude supporté par les clients en règle, maintiennent que le parti pris du transport payant alourdit les dépenses, de l'impression des billets à l'achat et la maintenance des machines pour les délivrer et les composter, en passant par les salaires des contrôleurs, voire les campagnes de communication contre la fraude.

Depuis le début de l'année, quatre opérations de ce genre, dénommées «free zones», ont eu lieu à Nantes. Parfois, certains chauffeurs sont entrés dans le jeu, prévenant leurs passagers de l'arrivée d'une escouade d'agents vérificateurs. Le tract diffusé à l'occasion édicte un nouveau savoir-vivre de solidarité quotidienne entre usagers. On y incite à déposer sur les poinçonneuses son ticket valable une heure, à le proposer aux usagers qui montent, à les avertir de la présence de contrôleurs à bord, voire à intervenir poliment en cas de contrôle zélé. Ou même à vérifier l'assermentation des contrôleurs.

Ce collectif de militants libertaires et de membres d'AC ! (Agir contre le chômage) appartient à un mouvement récent, né en Belgique en mai 1998 autour du CST, le Collectif sans tickets, actif à Bruxelles, Anvers et Liège. En France, d'autres collectifs mènent des initiatives similaires, à Paris, le Réseau pour l'abolition des transports payants, alias RATP, mais aussi à Lyon, Marseille ou Nantes. Ils dénoncent la marchandisation de la mobilité des citoyens, tendance qui cible et pénalise en priorité les insolvables, tant pour le train que les transports urbains. Ils mènent des actions politiques généralement reçues avec sympathie, invoquant les gains sociaux, environnementaux, du choix de la gratuité, mais aussi de qualité de vie et de solidarité. Dans des villes où hôpitaux, cinémas et centres commerciaux sont rejetés en périphérie, l'exigence d'un accès de tous aux transports n'est même pas contredite par la vision strictement gestionnaire d'un réseau de transport. «Le transport en commun gratuit, ça existe déjà, à Châteauroux, Vitré, Morlaix ou Mons en Belgique, explique un des animateurs du collectif nantais. OK, ce sont de petites villes, mais c'est possible. L'éducation, l'éclairage des rues sont bien des services publics gratuits....
(Nicolas La Casiniere, Libération, 29 mars 2003)

(1) A Nantes, chômeurs et RMistes ont droit à une carte d'accès gratuit en fournissant tous les trois mois des justificatifs de ressources et de domicile. Mais les enfants des chômeurs, les sans-papiers, les smicards et travailleurs précaires en sont exclus.


(article tiré de l'observatoire des transnationales)
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