(El convidado de piedra @ vendredi 12 juin 2009 à 09:13 a écrit :Le problèmes des"anneries". C'est un fait que personne peut garantir que tous les membres d'un regroupement politique se conduisent comme il faut. Moins encore quand ceux qui disent des "anneries" sont majoritaires, mais les communistes ne peuvent pas être arrêtés par de tels considérations. J'ai déjà dit que cela a été le cas tout le long de l'histoire du mouvement ouvrier et qu'à la fin sont toujours bien plus les avantages de ceux qui se tiennent à la ligne des accords et qui luttent pour que les autres les respectent. L'unité est un combat...encore.
Je copie cette paragraphe d'Ottokar qui montre bien où je pense se trouve le problèmea écrit :Donc, désolé, mais que pouvait faire LO ? Exister, faire entendre sa petite musique et c'est ce qu'elle a fait. Pas trop mal à mon avis, même si cela n'a pas séduit la grande masse de ceux auxquels on s'adresse, qui ont voté avec leurs pieds, comme dit l'édito. Mais on a vu JP Mercier, Eric Pecqueur, Nathalie Arthaud bien sûr, et quelques autres et c'est pas plus mal.
Et justement! Si les électeurs de la "grande masse" n'ont pas été séduits c'est peut-être parce qu'il s'agissait d'une "petite musique". Le électeurs préfèrent les orchestres wagnériennes, les grandes ensembles où ils voient une force. Et cela peut se construire, doit se construire par des accord sur une plateforme minimale correcte. Et cela n'empêche, ne devrait pas empêcher nullement de "dire ce qu'on a à dire" et ssous le drapeau de LO. C'est tout le sens de la tactique d'unité des communistes. Unis sur ce qui nous uni, séparés sur ce que nous sépare.
S'unir avec qui, pour dire quoi, dans quel objectif ?
Je ne crois pas qu'un résultat électoral, aussi "bon" soit-il peut changer le rapport de force actuel, qui est en notre défaveur. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut renoncer à se présenter et défendre nos idées. Boycotter des élections à notre niveau d'influence et dans la situation actuelle ça n'a aucun sens.
Imaginons un peu. On se serait allié à ces élections avec le NPA.
Quel résultat aurions pu espérer ? Pas beaucoup plus que ce qu'à obtenu le NPA seul. Et surement moins de visibilité pour nos idées, communistes et révolutionnaire, résolument dans le camp des travailleurs, la classe ouvrière. Mais aussi moins de visibilité pour LO, l'organisation et ses portes paroles. Et en ce moment, ça compte.
LO a choisi d'exister en tant qu'organisation séparée. Il y a des raisons à cela. Mais ça n'a de sens que si LO apparait, défend ses idées, se fait connaitre, et rayonne plus largement que ses militants.
Dans cette "campagne", ceux qui nous reprochaient l'unité, c'était surtout avec Mélanchon et le PC, pas avec le NPA. Ou alors avec le PC plus le NPA. Et si nous nous étions tous (PC, NPA, LO, Mélanchon) présenté ensemble. Qu'est-ce que ça aurait apporté ?
Nous aurions eu la responsabilité d'envoyer des élus au parlement, des élus dans lesquels nous n'avons aucune confiance (ou plutôt nous leur faisons confiance pour trahir dés que ça deviendra important).
Alors j'entends parfois, qu'un bon résultat électoral peut redonner confiance à des militants, voir qu'on est pas seul, etc. C'est d'ailleurs entre autre la dessus que LO a appelé à voter pour ses listes. Mais cela peut aussi décourager et démoraliser, si les idées ainsi défendues sont une impasse.
Alors que faire ?
Eh bien défendre nos idées, nos perspectives, partout et activement (il ne s'agit pas simplement d'attendre). Essayer de recruter. Dans les entreprises, militer avec les travailleurs les plus combattifs, dans les syndicats. Y défendre nos idées politiques, essayer de former et de cultiver notre entourage. Dans les luttes, y participer et essayer d'avoir un rôle dirigeant.
En ce qui concerne les élections, il faut juger au cas par cas. LO a jugé que pour les européennes, en constatant qu'il y avait un gros désintérêt pour elles, qu'il valait mieux se présenter seuls. Pour les municipales, c'est un choix différent qui a été fait, pour mener une expérience militante, et ne pas s'isoler. Ces deux choix peuvent se critiquer, mais une fois qu'ils ont été fait, on avance.
Ça ne va pas assez vite ? La révolution n'est toujours pas là ? Et oui, il faut faire avec et ne pas se décourager. La route peut être longue.