(Lannig @ lundi 22 février 2010 à 09:20 a écrit : Juste une chose et après je quitte ce fil définitivement.
Je suis un peu étonné que la plupart note qu'actuellement, semble-t-il, dans les cantines scolaires ou universitaire, il n'est pas proposé des plats sans porc.
Enfant dans les années 60, dans le quartier des Epinettes de Paris, j'ai mangé à la cantine ( pas souvent car j'habitais juste derrière l'école... j'ai eu une enfance difficile.

) et j'ai souvenir qu'on ne donnait pas de porc aux enfants juifs et musulmans souvent d'origine maghrébine. C'est d'ailleurs là que j'ai découvert cette particularité de leur religion.
Pour la petite histoire, pour montrer que c'était bien acquis dans les établissements laïque, dans les mêmes années, je suis allé en préventorium pour tuberculose, et là aussi on ne donnait pas de porc aux enfants dont la religion interdit cette viande or, un jour en entrée il nous a été donné de la galanterie de volaille et l'aspect laissait penser à du porc (ceci il y en a dans la préparation...) et tollé des enfants et donc après palabre des surveillants et des cuisiniers qui essayaient d'expliquer que ce n'était que de la volaille aux enfants qui refusaient toujours, ils ont fini par leur donner des sardines en entrée.
On aurait regressé sur ce point ? Je suis un peu étonné.
Bien sur, ce n'était ni halal ni casher et à l'époque ceci ne faisait pas débat...
Anecdote pour anecdote... pour montrer (?) qu'on a bien régressé.
un copain (algérien) me racontait que dans les années 60 jamais personne ne se préoccupait (dans les cantines d'école, de centre aéré ou de colo) de savoir qui mangeait ou pas du porc.
Dans sa famille, les mères, qui faisaient le ramadan et quelquefois la prière, servaient souvent à table du jambon, purée. C'était, comme souvent, le plat préféré des gamins avec les frites bien sûr.
C'est à rapprocher d'un roman où un travailleur algérien qui ramasse les betteraves dans le Nord dans les années 50 découvre lors du repas que la viande servie est du porc. Il s'en étonne auprès des autres travailleurs algériens...qui ne lui répondent même pas et continue à manger indifférents.
Et toujours pour cette génération... en 2005 je suis allé à un enterrement. Au funérarium, l'imam demande aux gens de se regrouper derrière lui pour aller prier "d'abord les hommes puis ensuite les femmes".
Sur la cinquantaine d'hommes(des gens d'au moins 50 ans) présents... deux seulement se sont approchés. Les autres ont attendus hors de la salle.
Les femmes ont toutes participé. A l'exception d'une vieille dame qui est resté assise dans son coin.
Voilà,voilà...