par Louis » 02 Nov 2003, 21:09
CITATION (Byrrh @ dimanche 2 novembre 2003, 20:01)CITATION (LouisChristianRené @ dimanche 2 novembre 2003, 19:21)j'aimerais bien qu'on m'explique ou est la défense publique de la dictature du prolétariat dans un texte de lo ou de cps, pour me faire une idée ?[/quote]
De la défense de la dictature du prolétariat dans les publications éditées par LO, je pourrais te trouver des dizaines d'exemples, qu'il s'agisse d'articles sur l'histoire du mouvement ouvrier ou d'exposés du Cercle Léon Trotsky. J'ai cherché au hasard parmi les brochures que j'ai sous la main, et voici ce que disait Arlette Laguiller dans un de ses meetings :
CITATION (A. Laguiller @ in "L'avenir de l'humanité, c'est le communisme", 1993, p.20)Nombre de militants avaient rejoint les Partis communistes avec la conviction sincère de lutter pour le communisme. Leur parti leur a présenté pendant longtemps l'Union soviétique comme l'incarnation concrète du communisme, et la politique de ses dirigeants, comme le modèle d'une politique communiste. Ces militants ont de quoi être déroutés aujourd'hui.
Nombre d'entre eux sont, aussi, choqués par la façon dont la direction de leur parti jette par dessus bord la notion de dictature du prolétariat ou, en ce moment, celle du centralisme démocratique.
Cela fait de toute façon des décennies que ces notions sont défigurées par le PC. Pour la direction du PC, la dictature du prolétariat désigne depuis bien longtemps, le régime de Staline et de ses successeurs. Et pas du tout ce pouvoir exercé par en bas, cette démocratie directe qu'avait été le pouvoir des Soviets au lendemain de la Révolution de 1917. Cela fait bien longtemps, aussi, que pour la direction du PC le centralisme démocratique c'est la dictature de l'appareil sur le parti, l'interdiction de la critique de la ligne officielle.
Mais c'est à juste raison qu'un certain nombre de militants du PC ressentent le rejet même de ces notions comme un dernier abandon de ce qui restait d'une lointaine filiation communiste. En essayant de rendre les notions héritées du communisme révolutionnaire responsables du passé, les dirigeants du PC cherchent simplement à dégager leur propre responsabilité, à faire oublier leur propre alignement sur la bureaucratie stalinienne, leurs mensonges aux militants de leur propre parti, leurs trahisons ![/quote][/quote]
je suis désolé byrrh, mais je trouve cette "défense et illustration de la dictature du prolétariat" assez peu vaillante ! Et j'ai beau chercher dans le site de présentation de lo un passage défendant la dictature du prolétariat comme étape obligée du processus révolutionnaire
CITATION Changer le rôle de l'Etat et le contrôler
Les entreprises pourraient fonctionner et être gérées par l'Etat, mais sous le contrôle des travailleurs et de la population, pour servir réellement à la collectivité.
Par exemple, lorsqu'on a nationalisé une partie des banques, l'Etat ne les a pas unifiées et a laissé les banques nationalisées se faire concurrence entre elles.
Cette concurrence sert de prétexte au secret commercial et au secret bancaire. C'est ce qui permet l'opacité sur la destination des prêts, sur les taux comparés des prêts aux gros clients et aux petits clients, salariés ou petits commerçants, et sur la circulation de l'argent, propre ou sale.
Voilà pourquoi il faut non seulement rendre publics les comptes des entreprises nationalisées, mais aussi une coordination qui ne les rende pas concurrentes.
Les banques et les sociétés d'assurances, même nationalisées n'ont pas été mises au service de la collectivité. Pourtant, même avant le scandale des pertes dans la spéculation, une gestion plus coordonnée par l'intermédiaire de l'Etat aurait pu rationaliser leur fonctionnement afin de servir à développer l'économie et la production de biens utiles à la population et bon marché.
Il en a été de même dans l'industrie. Renault, nationalisée, s'est comportée comme une entreprise privée et maintenant que ses profits ont été rétablis par le licenciement de milliers de ses salariés, Renault est privatisée. Pourtant, la Régie Renault aurait pu être utilisée pour satisfaire les besoins en machines agricoles des petits paysans, ou pour fabriquer des autocars, des autobus, des tramways à prix coûtant pour les transports en commun, là où l'industrie privée vendait trop cher ou était défaillante.
L'Etat sous le contrôle réel de la collectivité pourrait intervenir beaucoup plus dans l'économie pour régulariser la production, pour faire qu'on ne produise pas des dizaines de milliers de voitures qui ne se vendent plus tandis que la population ne peut ni en acheter, ni disposer, par contre, de transports en commun valables. Une rationalisation nécessaire pour empêcher qu'on construise des immeubles de bureaux qui ne se vendent plus tandis qu'il y a une insuffisance criante de logements à des loyers accessibles à la population.
Et cela sans parler des appartements de luxe loués au prix des HLM aux proches du pouvoir, aux membres des mafias politiques.
Certains critiques intéressés s'opposent systématiquement à l'intervention de l'Etat dans l'économie, en prétendant que cela multiplierait la bureaucratie et tuerait l'initiative individuelle.
Mais ce que donne la propriété privée de ce qui devrait être collectif, on l'a vu avec le drame du tunnel du Mont-Blanc où près de quarante personnes ont été brûlées vives sur l'autel du profit privé.
Pourquoi ce qui est bon et même indispensable dans certains domaines serait-il si mauvais dans bien d'autres et, en particulier, dans le cas des grandes entreprises nécessaires à la collectivité?
Bien sûr, il ne s'agit pas de tout nationaliser et de tout centraliser, de l'artisan cordonnier au marchand de légumes du coin ou au petit producteur. Mais ce n'est pas cette concurrence-là qui est ruineuse pour l'économie, sans parler du fait que ceux-là ne s'approprient que le résultat de leur propre travail (quand ils y arrivent, et quand ils ne sont pas grugés par les banques, par des fournisseurs ou des grossistes capitalistes). Il s'agit des grandes entreprises capitalistes qui produisent à l'échelle d'un pays, voire à l'échelle du marché mondial, et dont la production résulte de l'activité de dizaines, voire de centaines de milliers de travailleurs. Le travail dans ces entreprises est déjà socialisé et leur activité productive concerne toute la société. Pourquoi les prises de décision et l'appropriation ne pourraient-elles être socialisées ?
Pourquoi ne pas harmoniser et planifier leur production et en définir la nature et la quantité en fonction des besoins de la collectivité, au lieu d'être en compétition les unes avec les autres pour rapporter le maximum de profits à une poignée d'actionnaires ?[/quote]
alors qu'il aurait été facile de rajouter un passage "les travailleurs sont obligés de briser l'état bourgois et de mettre en place leurs propres organes de controle de l'armée, de la police et de la justice, en un mot d'instaurer une dictature du prolétariat" Le passage a été écrit par piquet ou quoi ??