LO et les prochaines municipales

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 15 Fév 2008, 16:50

a écrit :

L'inconnue des municipales à Nantes: un second tour pour Ayrault?


NANTES (AFP) — Jean-Marc Ayrault, élu au premier tour depuis 1989 à la mairie de Nantes, sera-t-il pour la première fois contraint à un second tour? La question anime la campagne dans la 6e ville de France où la droite part unie et le MoDem affirme son ambition.

"Rien n'est jamais acquis. C'est pour ça que j'appelle à la mobilisation", affirme M. Ayrault, 58 ans, qui préside le groupe socialiste à l'Assemblée nationale depuis 1997.

Ce député depuis 22 ans veut continuer à accompagner le développement de la capitale régionale de 280.000 habitants, qui gagne chaque année 2.000 habitants supplémentaires. Il se félicite d'avoir réveillé "la belle endormie" après le choc de la disparition de ses chantiers navals dans les années 1970, et ambitionne d'en faire une "métropole européenne attractive et solidaire".

Même s'il est donné largement favori, Jean-Marc Ayrault mène campagne tambour battant à la tête d'une liste mêlant Verts, MRC, PRG, Alternatifs, PCF ou encore Union démocratique bretonne.

Mais une partie de la gauche a préféré la dissidence puisque sont annoncées des listes LCR/Emgann (régionaliste), Lutte Ouvrière, Parti des travailleurs et au moins une liste divers gauche.

En 2001, Jean-Marc Ayrault avait été réélu au premier tour avec 54,94% des suffrages, mais seule Lutte Ouvrière était également présente à gauche.

En revanche, la droite part unie derrière Sophie Jozan (UMP), une professeur d'économie de 51 ans qui avait déjà contraint Jean-Marc Ayrault à un second tour aux dernières législatives. A l'extrême droite, ni le FN ni le MNR ne présente de candidat.

Fidèle de Nicolas Sarkozy, Sophie Jozan reconnaît que déloger le maire en place sera difficile. Mais elle dit observer "une lassitude" des Nantais vis à vis de lui, ce qui "va sûrement nous aider".

"Cette fois-ci il y aura un second tour. Ce sera une première étape", promet la candidate, qui présente sur sa liste un ex-adjoint de gauche, Yvon Chotard, débarqué de la liste Ayrault.

Le programme de Sophie Jozan soutient notamment un ambitieux projet architectural et culturel, "Port Liberté", qui offrira "de la lisibilité mais aussi de l'attractivité" à la ville.

"Jean-Marc Ayrault est complètement usé, à bout de souffle. Il n'a pas d'idées et ne présente rien de novateur", affirme aussi le candidat MoDem, Benoît Blineau, un kinésithérapeute de 46 ans, entré dans l'opposition municipale en 2001 sur la même liste que la candidate UMP.

"Il se croit invincible", peste le candidat qui a fait de l'écologie un pilier de sa campagne, promettant des transports en commun gratuits ou l'abandon du projet d'aéroport Grand Ouest, prévu au nord de Nantes.

Fidèle de François Bayrou, Benoît Blineau s'est fixé comme objectifs de faire aussi bien que le patron du MoDem à la présidentielle à Nantes (21%) et d'obtenir "un deuxième tour".

Dans ce cas, le report des voix du MoDem, s'il ne se maintient pas, pourrait s'avérer déterminant.
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Message par pelon » 15 Fév 2008, 19:50

Laval :
a écrit :La liste Lutte ouvrière déposée
Le parti trotskiste sera la quatrième force en présence aux municipales. Avec l'envie de donner la parole aux travailleurs.
Il va falloir rajouter des panneaux d'affichage électoral dans les rues de Laval. Parce que, depuis hier, Lutte ouvrière a déposé sa liste en préfecture. Une liste qui sera conduite par Geneviève Bougard, 56 ans, qui s'est déjà présentée à la législative en juin dernier. En revanche, pour les municipales, il s'agit d'une première.

Pour se lancer dans le grand bain, Lutte ouvrière aurait été partante pour une alliance avec la Gauche unie de Guillaume Garot. « Nous nous présentons contre François d'Aubert, car il s'agit bien d'infliger un désaveu cinglant à Nicolas Sarkozy », dit Geneviève Bougard.

Mais les discussions avec Guillaume Garot ont vite avorté. « On s'est parlé au téléphone, on s'est rencontré une fois. Mais il n'a pas voulu nous accorder une place en début de liste. » Une version que confirme pleinement l'intéressé.

Du coup, depuis janvier, Lutte ouvrière travaille à la constitution de sa propre liste. Sans être tenté par une alliance avec le mouvement indépendant des quartiers populaires et de l'immigration (Miqpi). « C'est vrai, ils disent des choses intéressantes, nous avons des points communs. Mais le premier tour d'une élection, c'est le temps de la démocratie : ceux qui veulent se présenter le font. »

Parce que Lutte ouvrière a aussi ses propres priorités. Et notamment offrir « un service public de qualité, en abaissant ses coûts pour les salariés et les plus pauvres. Nous sommes pour la gratuité de plusieurs choses : les cantines, les transports, la scolarité. »

Les noms encore secrets

La liste de Lutte ouvrière ne sera pas dévoilée avant une petite dizaine de jours. Pour le moment, on sait simplement que le numéro 2 sera Christophe Gosset, 36 ans ; le numéro 3 Catherine Mortier. Geneviève Bougard ajoute juste que réunir 45 personnes n'a « pas été un parcours de santé. Mais les gens connaissent le nom d'Arlette Laguiller, ça aide ».

Évidemment, Lutte ouvrière n'a pas renié ses opinions pour composer sa liste. « Nos candidats habitent pour la plupart les différents quartiers populaires de Laval (Saint-Nicolas, les Fourches, les Pommeraies...). Il s'agit de travailleurs, ouvriers ou employés pour la plupart d'entre eux. Ils savent ce que cela signifie de survivre avec 800, 450 € par mois. Voire moins. »

Il ne reste plus qu'à faire campagne. Là encore, le parti trotskiste ne déviera pas sa ligne de conduite habituelle. « Nous ferons des distributions de tracts, des marchés, des sorties d'usines », annonce Geneviève Bougard. En revanche, il n'est pas dit que les réunions publiques fassent partie du programme.

Olivier PAULY.
Ouest-France
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Message par com_71 » 17 Fév 2008, 08:42

(télégramme (de Brest).fr a écrit :Besancenot. « On va mesurer la gauche indépendante »

Avec 200 listes aux municipales, Olivier Besancenot et la LCR veulent trouver un terreau fertile pour le nouveau parti qui sera créé cette année. Le jeune leader était hier à Saint-Brieuc.

Quel est l’enjeu de ces municipales pour la LCR ? Le plus gros enjeu, c’est déjà de constituer des listes. Présenter son nom sur une liste soutenue par la LCR, quand vous avez un emploi précaire, ça ne fait pas forcément bien sur le CV, ou quand vous êtes chômeur, que vous cherchez un logement social. On est à plus de 180 listes aujourd’hui contre 85 lors des dernières municipales. Cela va être l’occasion de mesurer ce que représente cette gauche indépendante de la direction du Parti socialiste. En Bretagne, la greffe LCR/Lutte ouvrière n’a prise qu’à Lanester.

Il y a d’autres exemples au plan national ? En l’occurence, non. Il faudrait poser la question à Lutte ouvrière. Ils ont préféré se greffer avec le Parti socialiste en général et sur des listes d’union de la gauche. Ils ont dit « non » au nouveau parti parce que ce n’était pas un parti trotskyste léniniste. Les rares fois où ils ont accepté de discuter, c’est quand ils se sont fait lourder des listes d’union de la gauche. On le regrette. C’est un virage à 180 degrés de la part de cette organisation et on continue à tendre la main à ses électeurs.

Cela freine la création du nouveau parti ? Non, absolument pas. On a lancé un appel à toutes les forces anti-capitalistes locales en partant par le bas et je crois qu’on a bien fait. La possibilité de construire ce nouveau parti, pour l’instant ça se passe plutôt bien, ça dépasse largement les rangs de la LCR.

Nicolas Sarkozy ne vous rend-il pas service en s’impliquant dans ces municipales ? Est-ce qu’il s’investit personnellement, je ne suis pas sûr. Il a du mal à trouver un endroit où aller en ce moment, localement, les élus UMP s’en éloignent. Si on peut mettre une grande claque à l’UMP, on ne va pas se gêner pour le faire. Mais on rappelle qu’il y a deux tours à ces élections et, pour une fois, ce serait peut-être bien de voter au premier tour pour ce qu’on pense. On en a croisé des gens qui nous disent « on est d’accord avec vous mais on va voter pour faire barrage à la droite ». La direction du PS est anti- Sarkozy, anti-Medef à fond quand il y a des élections, et elle ne l’est pas quand elle a des occasions concrètes de le faire : sur les centres de rétention, les universités, les licenciements, elle n’est même pas capable de tenir ses engagements. Elle a rendu un grand service à Nicolas Sarkozy en s’abtenant sur le Traité de Lisbonne.

Propos recueillis par Tangi Leprohon
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 17 Fév 2008, 08:49

Caen :

(maville.com a écrit :Lutte ouvrière part en campagne municipale

Candidat pour la deuxième fois à Caen, Pierre Casevitz est en campagne pour combattre la politique nationale du gouvernement. Il a présenté sa liste hier.
« Les élections municipales sont un enjeu, nationalement. Durant notre campagne, nous comptons mettre sur le terrain local l'idée qu'il faut sanctionner Sarkozy. » Pierre Casevitz milite au sein de Lutte ouvrière depuis une quinzaine d'années. Cet enseignant caennais, ex-candidat aux cantonales et aux législatives, a déjà tenté sa chance aux élections municipales caennaises de 2001. La liste Lutte ouvrière avait obtenu 2,44 % des voix au premier tour.

Pour mars prochain, le parti politique d'extrême gauche avait proposé de rejoindre la liste d'union de la gauche menée par Philippe Duron. « Nous étions prêts à nous effacer au prix d'une telle union. Le Parti socialiste n'a pas voulu de nous, semble regretter Pierre Casevitz. Ça nous renforce dans notre volonté d'être présents dans cette campagne. On se présente comme il y a sept ans pour que nos idées soient représentées. » Lutte ouvrière compte défendre les intérêts « des travailleurs et des gens des quartiers populaires ».

Les militants caennais ont lancé leur campagne à la mi-décembre en commençant à sillonner les quartiers. « Au fil de nos rencontres, nous sentons un gros écoeurement vis-à-vis de la politique du gouvernement : plus ça va, plus les gens travaillent plus sans gagner plus. À côté de ça, dans beaucoup de villes de France, les candidats de droite sont en train de cacher leur étiquette politique. »

Selon Pierre Casevitz, un malaise subsiste aussi chez les locataires des logements HLM « qui ont vu leur loyer augmenter de 2,5 % le 1er janvier. Localement, la municipalité peut agir à ce niveau-là et en matière de construction. Elle a les moyens de mettre de l'argent pour les couches populaires des quartiers », ajoute-il, en citant le Chemin-Vert, selon lui « laissé pour compte au niveau des transports en commun ».

Avec une moyenne d'âge de 41 ans, la liste Lutte ouvrière compte quatre candidats de 19 ans et une doyenne âgée de 84 ans. « Les cinquante-cinq personnes de la liste habitent de part et d'autre de la ville de Caen. 20 colistiers viennent du Chemin-Vert, 6 de la Guérinière, 3 de la Grâce-de-Dieu et 3 de la Folie-Couvrechef, 2 de la Pierre-Heuzé et 2 du Calvaire-Saint-Pierre. Les autres résident en centre-ville et à la Demi-Lune » Une dizaine de militants LO sont activement impliqués dans la campagne : « Les enjeux seront dans la rue. »

Nathalie HAMON.
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Message par com_71 » 17 Fév 2008, 08:55

Le Mans

(Maville.com a écrit :Lutte ouvrière a choisi d'y aller seule

Refus d'une liste commune avec la LCR, échec de sa tentative pour entrer sur la liste Boulard... Lutte ouvrière présente sa propre liste.
Et de trois ! Il y aura donc trois listes à gauche aux municipales du Mans. Après la liste PS-PC-Verts de Jean-Claude Boulard, après la liste Radicalement à gauche formée par la LCR d'Olivier Besancenot et les sympathisants altermondialistes de José Bové, c'est Lutte ouvrière qui a présenté la sienne vendredi soir. Elle sera emmenée par Yves Cheere, figure connue du parti d'extrême-gauche en Sarthe. Ouvrier chez Renault, Yves Cheere, 51 ans, avait notamment été élu conseiller régional en 1998.

Beaucoup de personnels de l'éducation (14) et d'ouvriers (7) et évidemment aucun patron ! La liste affiche, selon Lutte ouvrière, une moyenne d'âge de 43 ans et se veut « par sa diversité à l'image de la classe ouvrière en France ». Vingt des colistiers étaient déjà présents sur la liste présentée aux municipales en 2001, qui avait obtenu 5,20 % des voix. Volontairement ou non, seuls 8 des 55 candidats étaient présents pour la présentation de la liste.

Chez Lutte ouvrière, cela se fait à l'ancienne avec lecture d'un texte écrit, préalablement adopté par les « camarades ». Fidèle au credo trotskiste, Yves Cheere réaffirme que « seul un mouvement d'ensemble des travailleurs avec leurs armes, c'est-à-dire les grèves et les manifestations de rue, pourra mettre fin à la guerre que mène le patronat contre le monde du travail ». Bien. Alors, pourquoi présenter une liste ? « Pour infliger un désaveu cinglant à Sarkozy. »

Le numéro d'équilibriste s'est poursuivi par une tentative d'explication du refus de s'allier à la liste Radicalement à gauche, emmenée par la Ligue communiste révolutionnaire, autre formation trotskiste. « Faire liste commune, c'est adhérer à la démarche de la LCR de créer un grand parti anticapitaliste. Ce parti ne nous dérange pas mais nous ne souhaitons pas renier nos fondamentaux communistes, marxistes et trotskistes. »

Bien. Mais alors comment expliquer l'offre d'intégrer la liste Boulard, quand on vilipende depuis des années la gauche de gouvernement « alliée du grand capital » ? « Rien de contradictoire, estime Thomas Hubert. Cela n'aurait pas été un accord national entre partis car nous réprouvons la politique du PS, mais cela aurait permis de s'opposer localement à la droite. » La proposition a fait long feu, Jean-Claude Boulard ayant claqué la porte.

Quel objectif pour ces municipales ? « Avoir un élu... » Pour cela, il faut 10 % des voix, ou seulement 5 % si la liste Boulard passe dès le premier tour. L'hypothèse est de moins en moins probable avec cette nouvelle liste à gauche. LO n'est pas à une contradiction près.

Patrick ANGEVIN.
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Message par pelon » 18 Fév 2008, 19:31

La Roche s Yon :

a écrit :
Anita Charrieau (PC) veut creuser le sillon d'une « vraie gauche »
Le Parti communiste et Lutte Ouvrière et un collectif « citoyen » se sont entendus pour mener une liste commune aux élections municipales.

La gauche de la gauche fait un pari. Celui de croire qu'il y a de place pour une seconde liste à la gauche de Pierre Regnault, le maire sortant PS. La Communiste Anita Charrieau, tête de liste de « Cap à gauche », revendique haut et fort le « droit d'exister ».

Anita Charrieau, 48 ans, candidate aux municipales en 1989 sur la liste PC, puis en 1995 sur la liste menée par les Verts, faisait partie de la première liste proposée en janvier par le Parti communiste de Vendée à Pierre Regnault. Liste refusée. Dès lors, « il manquait une sensibilité d'extrême gauche » reconnaît Gilles Robin, porte-parole du parti d'Arlette Laguiller, candidat aux législatives de 2002 et 2007, aux régionales et européennes de 2004, et n°2 sur la liste.

« Résistance »

L'objectif, face au rouleau compresseur Verts-PS, incarné par le maire sortant, sera de réussir à faire entendre une voix différente. Comment ? D'abord, par un « casting » soigneusement pensé. « Cette liste représente une certaine forme de résistance » ose même Anita Charrieau, qui a emmené avec elle deux anciennes ouvrières de Big-Chief, l'ex usine de textile, dont Jeanne Velasquez, 73 ans, figure du quartier de la Liberté.

La machine à perdre ?

Les caciques du PC (Bernard Violain, Marie-Françoise Michenaud) sont volontairement en « retrait », à la 5e et 6e place, ce qui n'empêche pas le leader communiste d'envoyer un dernier missile au maire sortant : « Cette liste est en rupture, y compris par rapport au programme de Pierre Regnault ». « Ce n'est ni une liste d'opposition, ni une liste de positionnement, c'est une liste de conviction » tempère la candidate, qui espère secrètement attirer les 14 % de voix obtenues en 2001 par la liste « citoyenne » de Philippe Boursier.

Quitte à faire perdre la gauche ? La question d'un second tour forcément taraude l'équipe. « La Roche, nous la voulons bien à gauche. Une vraie gauche. Mais nous ne voulons pas faire gagner la droite. »

Y.-O.B.

Retrouvez les listes des candidats sur notre site internet : http://www.presseocean.fr
Presse-Océan
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Message par com_71 » 19 Fév 2008, 11:58

(l'Humanité 18.02.2008 a écrit :
LO enterre la hache de guerre

Pour la première fois, le parti d’Arlette Laguiller tend la main à la gauche aux municipales, reconnaissant l’union comme un moyen efficace de s’opposer à la droite.

Un vent de révolution souffle à Lutte ouvrière. Ses militants font l’apprentissage de l’union avec les autres forces de gauche aux élections municipales. Cela devrait se traduire par la présence de représentants de LO sur une soixantaine de listes d’union. Dans environ 80 autres villes, LO se présentera seule, invoquant « le refus du PC, du PS, ou de ces deux partis » qui aurait « rendu tout accord impossible ». Et dans « les cas où le PS se présente contre les maires communistes sortants », LO penche « en règle générale » pour le PCF, explique Georges Kaldy, dirigeant de l’organisation.

Une donne inédite depuis 1974 et la première candidature d’Arlette Laguiller à la présidentielle. Jusqu’alors, LO s’est limitée à appeler à voter, au mieux, à gauche au second tour de la présidentielle (pour François Mitterrand en 1981 et pour Ségolène Royal en 2007) et, au pire, pour aucun candidat en lice (en 1988, 1995 et 2002). Pour Georges Kaldy, la situation a changé : « Lors des municipales de 2001, la gauche était au gouvernement, et nous ne voulions pas cautionner sa politique. Aujourd’hui, cela fait plus de cinq ans que la droite est au pouvoir », s’est aperçu le dirigeant, qui « entend la volonté des travailleurs de tout faire pour s’opposer à cette droite ». Cela passe donc par des accords pour éviter les « listes de division ». Pour Colette Cordat, candidate à Bourges sur la liste de la gauche unie, ce rapprochement est « naturel », après « avoir combattu ensemble, dans l’opposition municipale depuis 2001, la politique du maire de droite ». Un pas aisé à franchir aussi pour Philippe Julien, élu sortant à Saint-Denis et candidat sur la liste de Didier Paillard (PCF), qui dit « avoir voté en six ans à 80 % avec la majorité municipale ». Lui ne voit « pas de divergences suffisantes » à gauche pour justifier la liste dissidente du PS.

Pour d’autres, la pilule est plus dure à avaler. À Nantes, Hélène Defrance, tête de liste LO, n’a pas pris contact avec la gauche rassemblée derrière Jean-Marc Ayrault (PS). « De toute façon, on aurait essuyé un refus », argumente la candidate, qui mènera une liste d’« opposition de gauche » au maire sortant, tout en reconnaissant des qualités certaines à sa gestion. À Wattrelos (Nord), des querelles internes ont éclaté, ayant conduit à la mise sur la touche des élus sortants LO opposés à l’union. À Agen, les militants trotskistes pourraient se présenter sur des listes séparées. « Pourquoi reprendre l’argument de nos adversaires qui nous accusent de diviser la gauche en nous présentant ? », s’agace Michelle Verdier, adhérente de la « fraction » minoritaire de LO, récemment « suspendue », et qui militait pour un accord électoral avec la LCR. Elle dénonce « un revirement à 180 degrés dicté par le choix opportuniste de conserver des élus », dans un contexte où LO craint une descente aux enfers électorale après son revers à la présidentielle (1,3 % en 2007, contre 5,7 % en 2002). Reste l’ascendant pris par la LCR à l’extrême gauche face à sa rivale pour expliquer le nouveau choix de LO. La direction le nie, parlant d’« affabulations » de journalistes. Mais selon ses opposants, « cela a bien sûr pesé. Et c’est absurde, vu la fragilité des scores d’un scrutin à l’autre ».

Sébastien Crépel
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Message par pelon » 19 Fév 2008, 15:30

a écrit :
Listes communes LO avec PS et PCF dans presque 65 villes
AFP

L'ex-candidate à l'élection présidentielle Arlette Laguiller a indiqué mardi que Lutte ouvrière allait participer à des listes d'union "dans presque 65 villes" avec le Parti socialiste et le Parti communiste.

"Dans presque 65 villes on va faire des listes d'union : dans 40 % des cas la tête de liste est du Parti socialiste, dans 60% des cas la tête de liste est du Parti communiste", a précisé Mme Laguiller sur France 2.

"Là où les accords n'ont pas été possibles, dans environ 100 à 110 villes, Lutte ouvrière a des listes autonomes", a-t-elle aussi indiqué.

Lutte ouvrière avait décidé début décembre, lors d'un congrès à huis clos, d'adopter une stratégie inédite d'alliance aux municipales avec des partis de gauche, dont le PS, après son revers à la présidentielle (1,33%).

Interrogée sur l'absence d'accord avec la LCR, Mme Laguiller a expliqué que Lutte ouvrière ne souhaitait pas participer à la construction du nouveau grand parti de gauche anticapitaliste que veut lancer Olivier Besancenot.

"On ne peut pas être dans ces municipales sur des listes avec la LCR qui sont des espèces d'étapes dans la construction d'un parti auquel nous ne voulons pas participer", a-t-elle dit.

"C'est un parti un peu attrape-tout, pour ceux qui se disent les orphelins des partis, mais qui veut renoncer à certaines choses auxquelles on tient, nous: le marxisme, le trotskisme", a poursuivi Mme Laguiller.

"A mon avis ce sera un parti réformiste radical qui pourra sans doute jouer un rôle. Tant mieux et je regarde ça avec sympathie mais ce n'est pas le type de parti que l'on veut construire", a-t-elle insisté.
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Message par pelon » 20 Fév 2008, 20:19

A Vitry le François (51)

a écrit :MUNICIPALES 2008 / Joëlle Bastien, Lutte ouvrière : « La défense des travailleurs »

Légende de la photo :« Mon objectif est de dépasser les 5 % », confie Joëlle Bastien.

Parce qu'elle n'a pas trouvé d'accord avec le candidat socialiste Jean-Pierre Bouquet, Joëlle Bastien a décidé de présenter sa candidature aux municipales sous la bannière Lutte ouvrière.

l'union : Vous annoncez votre candidature sur le tard, pourquoi ?
Joëlle Bastien : « Initialement, je n'avais pas imaginé partir seule sous l'étiquette Lutte ouvrière, respectant ainsi la démarche de mon parti au niveau national, qui souhaitait ne pas nuire à une liste d'union de la gauche, en s'y associant. Plus d'une cinquantaine d'accords ont été passés dans ce sens. À Vitry, malheureusement, ça ne s'est pas fait. En compagnie de Jérôme Dichant, mon responsable de campagne, j'ai rencontré Jean-Pierre Bouquet, le candidat socialiste, qui était déjà en discussion avec le parti communiste. L'objectif était d'intégrer sa liste avec une position éligible dans la victoire comme dans la défaite. On a reçu une fin de non recevoir, alors même qu'il a accepté le PC. Donc nous n'avions pas d'autre alternative que de nous présenter pour que les intérêts des travailleurs soient représentés au sein du conseil municipal ».
L'u : Où en êtes-vous dans la constitution de la liste ?
J.B. : « Elle est complète. Je n'aurais jamais annoncé ma candidature avant d'être sûre de pouvoir y aller. Elle sera déposée en début de semaine prochaine à la sous-préfecture et présentée au public dans la foulée. C'est une liste composée en grande majorité de salariés, collègues de travail de la faïencerie ou non, représentant les différents quartiers vitryats. À cela s'ajoutent quelques étudiants. Nous avons une liste jeune de 37 ans de moyenne d'âge, soucieuse de répondre aux attaques du gouvernement et du patronat ».

L'u : Quels seront les axes de votre programme ?

J.B. : « Notre leitmotiv, c'est la défense des intérêts politiques et sociaux des travailleurs et de tous ceux qui sont exploités. Au sein du conseil municipal, je veux être leur porte-parole. Les axes prioritaires seront le logement et l'emploi. Je reprendrai les thèmes développés lors des législatives. Concrètement, je continuerai de m'opposer aux licenciements au sein d'entreprises qui font des bénéfices. Il faut combattre la dictature des entreprises qui peuvent ruiner économiquement une ville sur l'autel du profit. On sait qu'une municipalité dispose de peu de leviers si ce n'est aucun en la matière, mais on sera là pour dénoncer les situations inégalitaires. On s'emploiera à ce que les quartiers populaires renouent avec les traditions de solidarité en dénonçant les expulsions arbitraires, en soutenant les chômeurs avant qu'ils ne tombent dans la misère ».
L'u : En juin 2007, lors des législatives, vous avez obtenu 1,63 % des voix. Vous croyez réellement à vos chances sur Vitry ?
J.B. : « Honnêtement, on fera tout pour que je sois élue et que je figure au sein du conseil et, si possible, accompagnée. On sait donc que l'objectif à atteindre est de passer les 5 % des suffrages exprimés, dans le cadre d'une élection qui se jouerait sur un seul tour. Si l'on se réfère au sondage publié dans l'union, cette configuration d'un seul et unique tour n'est pas impossible. La facilité avec laquelle nous avons trouvé 32 noms, nous laisse à penser qu'on aura certainement notre mot à dire.
Dans les 51 % d'indécis, il pourrait y avoir des Vitryats qui attendaient notre positionnement. Sur les trois dernières élections, nous avons toujours fait des scores honorables sur Vitry ville ».

Propos recueillis par Gaël Padiou



***

J.P. Bouquet : « Notre liste était déjà constituée »

Jean-Pierre Bouquet, candidat socialiste, réagit : « Notre liste était déjà constituée. Un travail est effectué dans ce sens depuis déjà un an. Il était donc difficile d'aller retirer un colistier. Je suis d'ailleurs surpris par la démarche de Lutte ouvrière au niveau national qui souhaite se rapprocher de la gauche contre laquelle elle a eu la dent dure par le passé. Néanmoins, sur le plan local, les rapports avec Joëlle Bastien ont été très courtois. J'ai même été étonné par son pragmatisme, mais nos affaires étaient déjà organisées ».


***

La liste PS et les consignes de vote

Joëlle Bastien brandit le sacro-saint principe de démocratie pour justifier sa candidature. « Jean-Pierre Bouquet n’a pas souhaité d’accord. À lui d’en tirer les conséquences. Sa liste ne représente pas le camp des travailleurs. Nous, si », estime la chef de file de la liste Lutte ouvrière. Quant aux consignes, elles dépendront « du score et de la configuration ». Si Jean-Pierre Bouquet a besoin des quelques voix de Lutte ouvrière, il devra manifestement faire amende honorable. « Il faudra qu’il nous manifeste un peu plus d’égard et qu’il donne le sentiment aux travailleurs qu’il est en mesure de les représenter », assure Joëlle Bastien.

La situation à droite

« C’est une querelle de personnes pour mener la même politique. Celle du gouvernement que l’on combat au quotidien. Les préoccupations des Vitryats passent au second plan ».

Joëlle Bastien en bref

Joëlle Bastien, âgée de 53 ans, est célibataire avec une fille à charge. Salariée chez Lecico (anciennement Sarreguemines Bâtiments), déléguée syndicale FO, elle est membre de Lutte ouvrière depuis 1993. Elle s’est présentée à trois reprises lors des élections, sans succès. Aux législatives en 2002 et en 2007, ainsi qu’aux cantonales en 2004 sur le canton de Saint-Remy-en-Bouzemont.
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Message par com_71 » 21 Fév 2008, 03:39

Cholet :

(Ouest France 20.02 a écrit :Investir pour donner le goût de la culture

Lutte ouvrière mise sur du personnel, plutôt que sur des bâtiments, pour que tous aient accès à la culture.
Les projets du Centre, de la droite, de la gauche ? « Surréalistes, assène Robert Cerisier. Ils sont déconnectés de la situation générale, politique, économique... » Comment, continue celui qui mène la liste Lutte ouvrière, parler d'un centre culturel à la Meilleraie, des Arcades-Rougé, des halles... alors que « la précarité explose, que les retraités sont de plus en plus pauvres ».

Lutte ouvrière a pourtant des choses à dire. En matière de culture, de logement, d'éducation. « Nous ne sommes pas contre un centre culturel à la Meilleraie. Mais la culture, ce n'est pas seulement construire des bâtiments. Il faut donner le goût de la culture. » Ce qui passe, selon Robert Cerisier, par des investissements en personnel, animateurs, artistes. « Pour animer les quartiers, proposer des spectacles, transmettre la culture. » La transmettre à tous : « Actuellement, la population la plus démunie n'a pas accès aux spectacles. Pas plus qu'elle ne peut aller à GlisséO. » Remarque au passage : « Les dépenses ont sans doute été trop élevées. Ce qui explique l'augmentation des impôts à Cholet. »

Autre sujet : le logement. « C'est un problème majeur sur Cholet », continue le représentant de Lutte ouvrière. Qui estime : « Si on est précaire ou smicard, il est impossible d'obtenir un logement HLM. Or, l'accès au logement, c'est du ressort des municipalités. » Dernier thème : l'éducation. « L'échec scolaire est lié à la situation sociale et familiale. » Là encore, Lutte ouvrière veut investir dans du personnel. « On manque d'éducateurs, d'instituteurs. »

Toutes ces questions, relève Robert Cerisier, relève du domaine municipal. « Si nous sommes élus, nous ferons une politique dans ce sens. » Car : « Nous sommes la seule liste clairement affichée politiquement. La seule liste clairement en opposition avec la politique Sarkozy-Fillon, qui a des conséquences dramatiques sur la vie de la population de toutes les communes. »

Marianne DEUMIÉ.
Ouest-France
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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