nosiarvi7 a écrit :Bonjour
Je ne comprends pas en quoi l’impérialisme des uns des autres explique la démarche personnelle qui consiste à se retrouver avec un fusil d’assaut dans une salle de concert à flinguer des gens que tu hais car ils écoutent de la musique.
Je ne comprends pas pourquoi vous faites des analyses géopolitiques sur un attentat quasi apolitique.
Je ne comprends pas pourquoi vous inventez des revendications.
Daesh est une secte, millénariste de surcroît, qui n’en n’a complètement rien à secouer de tout ça.
Ce sont des mystiques qui ne rêvent que d’aller au paradis en tuant des êtres immondes (« etres immondes » est à remplacer au besoin par femmes, fan de musique, gens qui passent un bon temps, impies…).
Le problème ici et maintenant c’est la terrible monté de la réaction dans les pays industrialisés.
Cette réaction elle monte car en face il n’y a plus rien, ce qui reste de mouvement ouvrier n’est capable que de livrer de la géopolitique d'une qualité moyenne et de ressasser « c’est la faute a Hollande ».
Ton post n'est pas trop long, je vais essayer de suivre le raisonnement au fil de la lecture.
"en quoi l’impérialisme des uns des autres explique la démarche personnelle..."
Rien n'explique rien directement. Mais il y a tout de même des tendances. Il est de fait qu'une partie de la jeunesse en France s'identifie plus ou moins avec "le monde musulman", et que dans de nombreux pays, ce "monde musulman" est sous les bombes depuis des années, et que les aînés se souviennent des répressions coloniales.
"un attentat quasi-apolitique". Daesh est maintenant un appareil d'état. Il mène une politique d'attentats. Indépendamment de ce qu'il y a, ou pas, dans la tête des exécutants, comment dire que cette campagne d'attentats est "apolitique" ? L'extermination des juifs par Hitler était-elle apolitique parce qu'irrationnelle ?
"Le problème ici et maintenant c’est la terrible montée de la réaction dans les pays industrialisés."
Oui, et on peut le constater de différentes manières : disparition de la conscience de classe élémentaire, des militants ouvriers dans leurs milieux traditionnels, pas d'avancées dans la construction d'un parti révolutionnaire...
mais cela fait apparaître la population comme acceptant globalement les exactions des gouvernants, et on retombe sur le problème précédent.
"ressasser « c’est la faute à Hollande »"
Ca c'est le problème d'une expression politique maladroite. C'est sûr que si ton voisin de palier s'est fait tirer dessus, c'est pas très malin de lui dire "c'est normal, parce que Hollande..."