(Sterd @ mercredi 5 décembre 2007 à 20:54 a écrit : Quelle autre solution pour apparaitre nationalement à ces élections municipales et non pas dans 0,36% des municipalités comme la dernière fois ?
Parce que faute d'alliance et au vu de nos forces, même si on concentrait nos efforts sur les villes les plus ouvrières on s'adresserait qu'a un pourcentage infime des travailleurs.
Dans ces conditions le problème spécifique posé par ces élections municipales, se pose tout autrement que pour d'autres types d'élections. La question " Comment allons nous etre perçu par les travailleurs qui votennt pour nous et qui suivent notre politique de loin?" ne se pose pas dans ces termes, parce que faute d'alliance on ne s'adresse pas à eux.
Ca c'est un nouvel argument. Evidemment c'est un facteur à prendre en considération. Mais du coup ça serait autre chose. Il s'agirait là où l'on a des camarades mais pas une liste complète de proposer un accord "technique" pour se présenter avec d'autres. Je ne sais en effet pas combien d'endroits cela représenterait, mais pour que ça ait un sens, cela voudrait dire qu'en même temps que la participation aux listes, on négocierait un moyen, dans le cadre de la campagne d'exprimer notre propre politique en toute indépendance. J'avoue que j'ai du mal à imaginer la gauche, PS ou PC, qui, eux n'ont jamais de problème pour remplir leurs listes, accepter de nous donner, sans contrepartie une telle tribune. Il me semble que le seul moyen, vu la manière dont raisonnent ces gens là de négocier quelque chose, c'est d'offrir en échange le fait de ne pas se présenter en concurrence. Mais du coup cela signifie qu'on ait les forces pour le faire (ou alors quoi? bluffer?). Et du coup ça n'a pas l'intérêt de permettre de se présenter dans un plus grand nombre d'endroit.
Sinon, la gauche accepterait seulement pour se prévaloir d'une unité avec nous? Sur la base des rapports de forces électoraux (et c'est ça qui les intéresse) je ne vois pas trop. Ou alors ce sera à leurs propres conditions, ce qui signifie sinon de ne pas nous exprimer, du moins de ne pas critiquer ouvertement la gauche. Et ça, ça ne me paraît pas un compromis politique acceptable. Ou bien encore, ils le feraient pour diminuer l'impact électoral d'autres listes d'extrême-gauche qui menaceraient de leur piquer des voix (en bref dans l'hypothèse où la ligue présenterait des listes indépendante du PS et du PC). Là, on jouerait le rôle d'"aider" la gauche, non seulement contre la droite mais aussi contre ce qui se trouverait à sa gauche (et je n'accuse LO de rien, j'essaie de voir les raisons pour lesquelles la gauche nous accepterait sur ses liste si on ne peut de toute façon pas se présenter contre elles).
Bref, je cherche, mais j'arrive pas vraiment à voir comment ça nous aiderait à être présents politiquement dans la campagne. Ou alors ce n'est pas pour la campagne mais pour avoir, là où on ne peut pas se présenter seuls, une présence politique à plus long terme via un ou des élus. Mais je croyait, Girardot dixit, qu'on ne faisait pas ça pour avoir des élus.
Donc je reste perplexe sur cet argument.
Dans tous les cas, sur les travailleurs qui votent pour nous (lors des échéances nationales) et qui suivent notre politique de loin, même si on n'est pas présents partout, une campagne municipale c'est quand même aussi l'occasion de faire campagne un peu au-delà des coins où on se présente, via les meetings (où des gens de villes alentour peuvent venir), via la télé etc.