Sur les sites NPA

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Re: Sur les sites NPA

Message par Byrrh » 11 Déc 2022, 16:44

Gayraud de Mazars a écrit :Salut camarade Byrrh,

La conférence de presse de ceux de Paris (Pauline, Poupin, Besancenot, Poutou) a lieu au local du NPA rue Taine...

https://www.facebook.com/npa2009/videos/831531441430913

Fraternellement,
GdM

Oui, au fond de la librairie La Brèche, devant les étagères où l'on trouve les classiques du marxisme. La ficelle est un peu grosse !

Les méthodes qu'utilisent ces gens-là pour essayer de se légitimer sont un tantinet vulgaires...
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Re: Sur les sites NPA

Message par com_71 » 11 Déc 2022, 19:44

https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 11394.html

Cette vision des choses n'est celle qui transparaît sur le site - maintenu - du NPA :
https://nouveaupartianticapitaliste.org ... utionnaire

Alors, un NPA(a) et un NPA(b), un peu comme en Argentine Partido Obrero et Partido Obrero (Tendencia) ?

Cette issue était prévisible depuis, au moins, la fondation du NPA en 2009. Cette fondation tirait déjà un trait sur la tradition groupe-Frank puis LCR, tradition qui a représenté pour beaucoup, pendant plus de 60 ans, le trotskysme en France. Le processus est arrivé à son terme. Maintenant nombre d'illusions ne peuvent que se dissiper. Espérons-le au moins. Et espérons que cela ne se traduise pas finalement par des militants qui votent "avec leurs pieds".
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Sur les sites NPA

Message par Ottokar » 11 Déc 2022, 20:50

Oui, enfin ce qui est comique c'est que ceux qui abandonnent sont les ex LCR, allant au bout de la logique du "dépassement" de la Ligue et ceux qui continuent la LCR sont majoritairement les ex LO, que les 20 ans au NPA ont coloré de luttes en tous genres, si j'ose dire. Ils vont reconstituer la LCR de jadis, avec certains traits plus proches de LO mais aussi tous les défauts de feu la Ligue (mouvementisme, travail syndical, glorification les combats "societaux", sensibilité aux modes du moment...)
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Re: Sur les sites NPA

Message par Ottokar » 12 Déc 2022, 08:42

Article Mediapart. Je signale à propos des votes et du nombre de membres que le règlement interne fixé pour ce congrès admettait les votes par procuration "dûment motivés". Les uns disent qu'il sont 1500, les autres 2000, mais les votants présents physiquement devaient être plus près de 1200.
À l’extrême gauche, le NPA s’est autodétruit

Lors de son 5e congrès, le Nouveau Parti anticapitaliste a définitivement explosé. Les partisans d’Olivier Besancenot et de Philippe Poutou ont annoncé la rupture avec l’autre moitié de la formation trotskiste, hostile à tout accord avec La France insoumise.

Mathieu Dejean 11 décembre 2022 à 20h53

Ambiance spectrale à la bourse du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Dans la grande salle, ce dimanche 11 décembre, beaucoup de sièges sont vides. Seule la moitié des 200 délégué·es au 5e congrès du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) sont encore présent·es, l’autre moitié ayant quitté les lieux avec pertes et fracas la veille, autour de l’ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou.

En cause, des désaccords profonds, tant sur l’orientation politique que sur le fonctionnement et la conception du parti, qui avaient rendu sa vie interne irrespirable depuis des mois.
À la bourse du travail de Saint-Denis, des militants du NPA lors du 5e congrès du parti. © Photo Mathieu Dejean / Mediapart

« Nous allons continuer nos vies séparément, ont annoncé solennellement les délégué·es regroupé·es autour de la direction sortante, dans un texte interne que Mediapart a pu consulter, et qui a été défendu à la tribune le 10 décembre à la mi-journée. D’un côté, celles et ceux qui font vivre le NPA depuis des années, ses campagnes – notamment présidentielles –, ses instances démocratiques, son expression, la coordination de ses activités, sa librairie ; de l’autre, des fractions qui ont déjà leur propre vie et sont en désaccord avec le projet qui a présidé à la fondation du NPA (même si elles se revendiquent de son logo). »

Ce texte, signé par 100 des 102 délégué·es de la « plateforme B » (une des orientations proposées aux militant·es), a ouvert la voie à une séparation en bonne et due forme.
Une organisation affaiblie et fracturée

C’est l’épilogue d’une crise qui durait en réalité depuis des années, sur fond de désaccords stratégiques sur l’attitude à avoir avec La France insoumise (LFI) et de pratiques d’entrisme de « fractions » au sein du NPA. À l’issue du vote des 1 500 militant·es réuni·es en assemblées générales avant le congrès, l’organisation paraissait plus fracturée que jamais : la plateforme B (« Unitaire et révolutionnaire, un NPA utile face aux ravages du capitalisme »), signée par l’actuelle direction dont fait partie Olivier Besancenot, a recueilli 48,5 % des suffrages exprimés, contre 45,3 % pour la plateforme C (« Actualité et urgence de la révolution »), qui coalise quatre fractions internes (L’Étincelle, Anticapitalisme & révolution, Socialisme ou barbarie et Démocratie révolutionnaire). Une plateforme plus modeste, réunie sous le mot d’ordre éloquent « Ni scission, ni marasme », en a réuni 6,2 %.

Le différend entre elles est bien sûr d’ordre politique. La plateforme B, soutenue par le noyau historique de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, fondée en 1966 et dissoute à la naissance du NPA en 2009), annonçait sa volonté de se rapprocher de LFI en utilisant la phraséologie du « front unique », fidèle à l’héritage trotskiste de ce courant.

« Le centre de gravité de la gauche française s’est déplacé du social-libéralisme de Hollande à l’antilibéralisme de Mélenchon, écrivent ses signataires. L’existence d’une opposition au pouvoir, à gauche, et d’une critique visible du capitalisme néolibéral, peut redonner confiance, en particulier dans des secteurs qui ne se sentaient pas représentés, et suscite des dynamiques militantes. […] Il s’agit donc d’assumer et de poursuivre notre orientation unitaire. » Dans cette optique, tout en se défendant de vouloir rejoindre LFI ou de se dissoudre dans la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), ce courant affirme que « des élus anticapitalistes seraient utiles aux luttes et aux mobilisations, ainsi qu’à la critique du fonctionnement et de la nature des institutions bourgeoises ».

Cette démarche unitaire et encline aux alliances électorales avec une gauche « antilibérale » était vivement critiquée par divers courants identitaires en interne, dont celui de Gaël Quirante (Anticapitalisme & révolution), qui a pris la tête de la fronde.

Aux dernières élections législatives, après le refus du NPA de rejoindre la Nupes (du fait de l’intégration du Parti socialiste dans son périmètre), le parti avait toutefois décidé de soutenir les candidatures de l’union de la gauche et des écologistes, sauf celles issues du PS, voire d’anciens macronistes (comme dans la 2e circonscription de Lyon). De même, aux régionales de 2021, l’alliance avec LFI s’était faite dans plusieurs régions (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie), suscitant des remous au sein du NPA.

C’est contre ce rapprochement que les fractions du NPA réunies dans la plateforme C s'élèvent. Dans leur texte, elles analysent différemment la position dominante désormais occupée par LFI à gauche : « Cette percée électorale de la FI et le rééquilibrage au sein de la “gauche” institutionnelle au profit de la FI ne changent pas notre objectif fondamental qui est de construire des organisations indépendantes de la bourgeoisie mais aussi de toutes les nuances de la “gauche institutionnelle”, dont la FI. » Elles se défendent pour autant d’entrer dans une logique d’isolement, en reprenant à leur compte la formule léniniste « marcher séparément, frapper ensemble », considérant que des jonctions sont possibles avec LFI dans la rue.
Un fonctionnement devenu impossible

La plupart de ces fractions privilégient cependant un rapprochement avec Lutte ouvrière (LO) – L’Étincelle est d’ailleurs issue d’une scission de LO en 2008, de même que Démocratie révolutionnaire, qui avait rejoint la LCR à la fin des années 1990. « S’il y a un front à faire, c’est avec toutes les forces d’extrême gauche, de LO au CCR [Courant communiste révolutionnaire – ndlr] », défend ainsi Maurice Amzallay, retraité cheminot et militant à L’Étincelle. « Faire un pôle avec LO, ce serait un phare plus lumineux pour celles et ceux qui veulent donner une perspective révolutionnaire à leur colère », abonde son camarade Damien Scali.

Mais les divergences ne sont pas que politiques. Elles portent aussi sur le fonctionnement de l’organisation. C’était le point qui était à l’ordre du jour quand la séparation a été actée. Déjà au congrès du NPA en 2018, la direction s’inquiétait de la constitution d’un « front de fractions » en son sein. Depuis, le groupe CCR, plus connu sous le nom de son média Révolution permanente, a quitté le NPA et tenté de présenter un candidat à la présidentielle – en vain.

Mais la crise interne a continué au point que la direction du NPA parle d’un véritable « front d’organisations » : « Nous refusons que, comme c’est le cas aujourd’hui, des fractions qui sont en réalité des organisations séparées transforment le NPA en un front d’organisations », écrit-elle, dénonçant notamment des recrutements propres, des trésoreries parallèles et un « fonctionnement dédoublé par rapport au NPA ».

« Un prétexte », estime Damien Scali, ex-porte-parole de Philippe Poutou pendant la présidentielle de 2022, désormais dans la plateforme C, qui dénonce « l’irresponsabilité » de la direction, à « casser un outil comme le NPA ». « Hier, aucun délégué n’avait pour mandat explicite de faire scission. Les militants du NPA n’ont pas eu à se prononcer dessus », fustige-t-il.

Aux yeux de la direction, ces problèmes de fonctionnement ne sont cependant pas pour rien dans l’hémorragie militante du parti, passé de 10 000 membres à sa fondation en 2009 à quelque 1 500 aujourd’hui. Le départ de la Gauche anticapitaliste, qui avait rejoint le Front de gauche en 2012, témoignant déjà du champ magnétique exercé par le courant de Jean-Luc Mélenchon, n’était certes pas pour rien dans cet affaiblissement numérique. Il fut suivi d’autres départs vers LFI, dont beaucoup militent dans Ensemble ! autour de Clémentine Autain. 

Le problème organisationnel n’a pas arrangé les choses : « Le front d’organisations ne permet pas d’échanger, on s’éloignait de ce qu’on avait voulu faire depuis 2009 : un parti unitaire, et révolutionnaire », défend ainsi Philippe Poutou. « Le NPA a fait le choix de ne pas devenir un front de tendances ni une secte politique. On n’a pas de rapport fétichiste au parti politique, on veut réaffirmer notre disponibilité unitaire », ajoute Olivier Besancenot, porte-parole du NPA. « On avait besoin d’avoir un NPA fidèle à son histoire, radical sur le fond, mais accueillant », abonde Christine Poupin, une historique de la LCR, qui espère renouer avec ce fil.

S’ouvre désormais une période incertaine, pendant laquelle les deux parties – qui affirment toutes deux vouloir « continuer le NPA » – vont se disputer la légitimité d’utiliser le nom du parti, ses réseaux sociaux, sa trésorerie ou encore ses locaux. Une commission de contact, vouée à discuter des modalités de cette séparation, pourrait se réunir dès le 12 décembre. La bagarre ne fait donc que commencer. Dimanche, les membres de la plateforme C disaient regretter « l’émiettement de l’extrême gauche ». Avec cette séparation, et la fondation annoncée par Révolution permanente d’une « nouvelle organisation » d’extrême gauche le week-end prochain, l’archipélisation d’un courant né il y a plus d’un demi-siècle se poursuit.

Mathieu Dejean
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Re: Sur les sites NPA

Message par com_71 » 12 Déc 2022, 09:34

congrès de St Denis a écrit : Le NPA s’est toujours conçu comme un pôle de regroupement des révolutionnaires, vers un parti révolutionnaire des travailleurs. Et des travailleuses.

Plus d'écriture inclusive ! Une page se tourne...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Sur les sites NPA

Message par Cyrano » 12 Déc 2022, 10:03

Bien observé! 8-) c'est déjà ça...
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Re: Sur les sites NPA

Message par pouchtaxi » 13 Déc 2022, 16:07

https://nouveaupartianticapitaliste.org ... ons-le-npa


Lundi 12 décembre 2022

Texte de la PFC : «Urgence et actualité de la révolution, nous continuons le NPA»


Le congrès du NPA aboutit à une séparation entre trois groupes, constituant les plates-formes A, B et C du congrès. Composée du plus grand nombre de déléguéEs, la plate-forme B revendique la continuité politique avec le NPA et a publié une déclaration à l'issue de ce congrès. Voici ci-dessous la déclaration adoptée par 95 déléguéEs de la PFC (sur 210) à l'issue du 5e congrès du NPA.

Le congrès du NPA a réuni ce week-end à Saint-Denis 210 délégués, représentant les 2 013 membres du parti. La plateforme A a recueilli 91 votes, soit 6,21 %, la plateforme B 711 voix, soit 48,50 %, et la plateforme C 664 voix, soit 45,29 % (c’est-à-dire 47 voix d’écart). Il s’est tenu quelques mois après que l’ensemble du NPA a mené la campagne présidentielle du NPA, campagne qui a contribué à un nouvel afflux militant vers le NPA, en un an, de plus de 500 militants et militantes, jeunes, scolarisés ou travailleuses et travailleurs qui ont rejoint les rangs du parti.
Malgré ces pas en avant, une partie de la direction sortante du NPA a choisi de quitter le congrès avant tout vote, dont les votes décisifs d’orientation, pour mener seule une politique en direction de la NUPES et de sa principale composante LFI, entamée aux régionales de 2021 en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, et confirmée à l’occasion des législatives de 2022. Une politique de séparation minoritaire, qui n’a recueilli dans un huis clos que 100 voix, tandis que le parti avait envoyé 210 délégués à ce congrès. Les quelques scissionnistes de la direction sortante ont fait le choix de tenter de faire exploser le parti au mépris du vote démocratique des militants et militantes qui pourtant, dans leurs assemblées électives, avaient voté majoritairement une motion explicite en faveur de « continuer le NPA », ou en votant majoritairement pour des plateformes qui refusaient la scission, dont notre plateforme C. Cette plateforme est largement majoritaire dans le secteur jeunes du NPA, dans de nombreuses branches professionnelles (transports, Poste, auto…) et des fédérations départementales importantes (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Rouen…).

Ce choix est irresponsable, d’autant plus que la situation nationale et internationale exige que les révolutionnaires resserrent leurs rangs et avancent des perspectives d’émancipation révolutionnaire pour le monde du travail et la jeunesse. Qu’ils se regroupent plutôt que de se diviser. Mais le NPA continuera, malgré le départ de ses principaux porte-parole. Nous, délégués de la plateforme « Actualité et urgence de la révolution », qui avons recueilli la quasi moitié des votes du parti, assumons cette responsabilité vis-à-vis de l’ensemble du NPA, de ses comités, de ses fédérations et de ses branches quels que soient les votes au congrès. Dès lundi, nous réunirons toutes les instances du NPA.

Nous en appelons à tous les militants et militantes de notre parti, derrière la majorité qui s’est exprimée contre la scission, à poursuivre la construction du NPA avec nous. Et au-delà, avec nous, par responsabilité internationaliste, à lutter contre l’émiettement de l’extrême gauche et du mouvement révolutionnaire à l’échelle mondiale. Le NPA s’est toujours conçu comme un pôle de regroupement des révolutionnaires, vers un parti révolutionnaire des travailleurs. Et des travailleuses.

Ici en France, le monde du travail se trouve confronté à une offensive tous azimuts du patronat et du gouvernement. Salariés, dont les plus précaires, chômeurs et chômeuses, retraités, handicapés sont durement frappés. Avec une inflation dépassant les 6 % en rythme annuel, les salaires sont rognés un peu plus chaque jour, et les classes populaires promises à de nouveaux sacrifices : pour beaucoup, il est question d’avoir faim et froid, sans électricité et chauffage, cet hiver. Pour le début de l’année 2023, les tarifs des transports en commun, des péages autoroutiers, de la poste, etc., sont tous annoncés à la hausse. Et le gouvernement lance son attaque contre le montant des pensions des anciens et anciennes, entre autres par le recul de l’âge légal de départ en retraite.

Cet automne a été marqué déjà par un grand nombre de mobilisations et de grèves, pour des augmentations de salaires, émiettées et isolées mais pourtant déterminées. La journée de rendez-vous national de grève du 18 octobre, de soutien aux grévistes des raffineries mais aussi de rage contre Macron et son gouvernement qui voulaient les réquisitionner, a montré qu’une explosion de colère était possible. Il y a urgence à préparer les mobilisations et leur généralisation, seules à même de changer le rapport de forces et de repousser ces attaques patronales et gouvernementales : pour une hausse des salaires et des pensions de 400 euros net mensuels pour tous et toutes, aucun revenu en dessous de 2 000 euros et un alignement systématique des salaires sur les prix, pour une retraite à taux plein en cotisant 37 ans et demie au maximum et dès 60 ans. Il s’agit en fait d’imposer un partage du travail entre toutes et tous – pour travailler toutes et tous et travailler moins -, sans diminution de salaire, avec, au contraire, des salaires qui suivent le coût de la vie. À l’exigence d’arracher ces revendications vitales s’ajoute la colère face à la dégradation croissante des conditions de santé, d’éducation, de transports, comme face aux dégâts écologiques qui pourrissent la vie quotidienne des classes populaires et de la jeunesse. Ces exigences d’une autre vie, qui ne soit pas sacrifiée aux profits, s’obtiendront par la lutte de classe, par une riposte d’ensemble du monde du travail et non pas dans les institutions. Ce n’est ni au parlement, ni dans les salons du dialogue social que le monde du travail pourra arracher des victoires. Il n’y aura pas, comme le défend la FI, de capitalisme à visage humain, ni de révolution citoyenne par les urnes. Nous réaffirmons la nécessité et la possibilité de construire un parti révolutionnaire, car faire reculer le patronat et à terme lui arracher le pouvoir, ne se fera pas par les élections. Dans l’immédiat, le NPA va prioriser la construction des mobilisations, avec toutes celles et tous ceux, et ils sont nombreux autour de nous, organisés politiquement, syndicalement ou dans des associations, et plus nombreux encore non organisés, qui voudront aller dans ce sens. Nous manifesterons en cortège du NPA à la Marche des solidarités du 18 décembre prochain, que nous appelons à rejoindre massivement.

Face à la montée des courants et idées nauséabondes de l’extrême droite, nationalistes et racistes, largement reprises par la droite et le gouvernement lui-même, face à la guerre et au chaos vers lequel nous emmène la société capitaliste, nous avons une responsabilité particulière vis-à-vis de notre classe sociale, une responsabilité de l’aider à avoir confiance dans ses propres forces pour lutter sur son propre terrain et sortir des illusions institutionnelles. Alors que le monde du travail montre sa force de blocage de toute la société quand il se met en grève. Force de blocage mais force de réorganisation de toute la société, si les prolétaires en lutte poussent au-delà et s’organisent pour jeter les bases de leur propre pouvoir.

La situation internationale, elle aussi, en appelle à nos responsabilités. Des grèves et vagues de grèves éclatent dans différents pays, dont l’Angleterre. Plus généralement, on assiste à une vague inédite de contestations sociales de grande échelle. En 2019, moins de dix ans après les révolutions arabes de 2011, nous avons connu un regain de contestations de masse : aux quatre coins du globe et aujourd’hui en Iran et en Chine. Elles s’ajoutent aux luttes massives des femmes pour le droit à l’IVG et contre les violences sexistes et sexuelles, aux luttes pour les droits des LGBTI, aux luttes des jeunes et moins jeunes pour le climat et contre le racisme.

Au moment où se profilent les périls réels de militarisation et de durcissement autoritaire des régimes contre les classes populaires, mais où des réactions et capacités d’affirmation se présentent pour notre classe un peu partout dans le monde, il est temps de faire vivre dans les faits un pôle révolutionnaire. De regrouper ces forces, minoritaires mais pourtant bien réelles, qui militent pour le renversement révolutionnaire du système. Un système capitaliste qui accumule les preuves de sa faillite à satisfaire les besoins de l’humanité, alors qu’aujourd’hui, parmi les huit milliards d’individus, une majorité est maintenue au bord de la survie.

Nous nous adressons à toutes les travailleuses et travailleurs, aux jeunes et moins jeunes, révoltés par le système d’exploitation capitaliste et son cortège de misère, de guerres et d’oppressions : rejoignez-nous pour son renversement et portons tous ensemble sur le devant de la scène l’actualité et l’urgence de la révolution !




Donc au moins deux NPA !

Les uns et les autres auront le choix de la dénomination : NPA continué, NPA maintenu, NPA reproclamé,...... la tradition lexicale en la matière est riche.
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Re: Sur les sites NPA

Message par com_71 » 13 Déc 2022, 16:33

Mais pour l'instant chacune des conclusions du (des ?) congrès cohabite avec l'autre sur le même site !!!
cf. : https://nouveaupartianticapitaliste.org ... s-national
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Sur les sites NPA

Message par Plestin » 13 Déc 2022, 18:04

C'est paradoxal, plusieurs journaux en ligne qui traitent la question présentent les choses en disant "Poutou et Besancenot quittent le NPA". Il faut dire que le NPA (l'autre) parle des "quelques scissionnistes de la direction sortante". Bref, suivant les titres de presse, soit le NPA se coupe en deux parts à peu près égales, soit une minorité le quitte... alors que c'est censé être une majorité.
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Re: Sur les sites NPA

Message par Gayraud de Mazars » 13 Déc 2022, 18:12

Salut camarade Plestin,

Plestin a écrit :C'est paradoxal, plusieurs journaux en ligne qui traitent la question présentent les choses en disant "Poutou et Besancenot quittent le NPA". Il faut dire que le NPA (l'autre) parle des "quelques scissionnistes de la direction sortante". Bref, suivant les titres de presse, soit le NPA se coupe en deux parts à peu près égales, soit une minorité le quitte... alors que c'est censé être une majorité.


J'avais remarqué aussi, d'ailleurs l'équipe de la Fraction - Salingue, Poupin, Besancenot, Poutou, n'a qu'une majorité très relative... Cela va être très compliqué cette scission ! Ils appellent d'ailleurs à un meeting parisien le mardi 17 janvier 2023 - 19h30, pour se compter ?

Fraternellement,
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