Par contre je n'ai pas compris :
...nous LO à Inès réagi tout de suite...
Sans doute une faute de frappe ?
...nous LO à Inès réagi tout de suite...
Plateforme 1 : Construire le NPA-Révolutionnaires comme outil pour un pôle des révolutionnaires
En 2022, le NPA a connu une scission que nous avons combattue. Faute d’avoir pu l’empêcher, nous avons fait de cette exclusion-scission une occasion, en tournant la page avec l’orientation de l’ancien NPA dont la direction a renoncé à se délimiter de la gauche institutionnelle. En décidant de rallier le Nouveau Front populaire, Philippe Poutou et Olivier Besancenot ont tourné le dos à une politique révolutionnaire. L’heure est pourtant à affronter et dénoncer les voies de garage institutionnelles et nationalistes que le NFP ou les directions syndicales proposent.
Deux ans après, nous n’avons pas seulement continué le NPA, nous avons maintenu un courant politique révolutionnaire indépendant, avec une nouvelle organisation, le NPA-Révolutionnaires, dont l’existence militante témoigne que l’héritage politique du NPA n’est pas de céder aux sirènes du NFP… d’ailleurs bien mal en point ! Notre plateforme, adoptée par la majorité de la direction sortante, propose de poursuivre la construction d’une organisation tournée vers l’intervention dans la lutte des classes et le regroupement des courants révolutionnaires, en France et à l’échelle internationale.
Deux ans d’interventions dans la lutte de classe
Faire exister le NPA-Révolutionnaires n’a rien eu d’une bataille interne au sein de l’extrême gauche. Il s’est agi de militer et d’intervenir dans la lutte de classe, de prouver notre utilité aux jeunes et aux travailleurs qui veulent en finir avec le capitalisme, son exploitation et ses oppressions.
Quel meilleur baptême du feu que le mouvement massif de début 2023 contre la réforme des retraites ? Des manifestations de masse aux tentatives de regroupements de secteurs en lutte, nous avons tenté d’aider à la construction d’un rapport de force ne se contentant pas d’une pression sur les institutions.
C’est avec la même boussole que nous avons participé à la lutte de solidarité avec le peuple palestinien, pour qu’elle s’exprime par des manifestations, des regroupements sur des bases locales ou d’entreprises, sans implorer le respect du droit international et en totale indépendance avec ceux qui se présentent comme les dirigeants de la lutte de libération nationale.
De l’Ukraine au Moyen-Orient, de l’Europe aux États-Unis, la situation politique renforce notre détermination à construire un parti communiste révolutionnaire des travailleurs. C’est l’unique solution pour que les prolétariats de la planète défendent leurs intérêts de classe, en toute indépendance des puissances impérialistes, de leurs guerres et concurrences.
Urgence pôle des révolutionnaires !
Notre présence aux élections européennes et législatives a popularisé ces perspectives auprès de jeunes et de travailleurs attentifs aux idées des révolutionnaires. Loin d’être une fin en soi, cette présence électorale – comme la construction de notre organisation – est entièrement inscrite dans le projet de faire émerger un pôle des révolutionnaires. Face aux flux et aux reflux de l’activité du prolétariat, il nous appartient de refuser l’émiettement perpétuel des courants communistes révolutionnaires. Loin d’une unité de façade, l’exigence devrait s’imposer à toutes et tous, tant il est vrai qu’aucun courant ne peut s’auto-proclamer « la » direction révolutionnaire.
Les militants du NPA-Révolutionnaires ont du pain sur la planche. Nous sommes bien conscients des difficultés. Mais conscients aussi de nos responsabilités : œuvrer à construire le parti révolutionnaire et l’internationale nécessaire pour en finir avec le capitalisme.
" Texte de la plateforme 3 (Socialisme ou barbarie) — Pour le dépassement critique de l’expérience du NPA, refonder le parti sur de nouvelles bases programmatiques et stratégiques
iii) La « fusion inédite » de deux tendances majoritaires et le danger de devenir une petite version de Lutte Ouvrière
Nous allons aborder sans aucun tabou ce que nous considérons être les principaux problèmes politiques de notre parti, en premier lieu, celui de la « fusion ». Les camarades de la direction de la majorité proclament avec fierté leur « fusion inédite ». En effet, les camarades nous proposent que leur fusion constitue un fait inédit dans l’Histoire. Les camarades devraient réviser l’histoire du mouvement révolutionnaire pour voir à quel point cette affirmation est ridicule. Que deux groupes provenant de trajectoires différentes se retrouvent dans un bout de processus commun c’est quelque chose qui existe tout le temps partout et depuis toujours. De plus, que deux groupes du NPA fassent un bloc de direction et constituent une plateforme commune pour un congrès est quelque chose qui s’est passé dans de nombreuses opportunités dans l’histoire de notre organisation. L’unité entre l’Étincelle et A&R ne constitue aucun événement historique pour l’histoire de la classe ouvrière. Ce qui est historique en tout cas est la rupture définitive du NPA et la capitulation du courant historique provenant de la LCR. Tirer les leçons de cette expérience est vital pour pouvoir relancer une perspective révolutionnaire en France.
Cependant, les camarades de la majorité prétendent fusionner sur la base d’un accord organisationnel, en mettant dans un pot commun ce qu’ils font ensemble et ce qu’ils font d’une façon séparée. Sur ce point la situation est quand même un peu inédite, parce que nous ne retrouvons pas d’autres cas de fusions opérées sur la base d’unification des instances organisationnelles sans aucun accord sur le programme et la stratégie. Des accords d’appareil existent, notamment pour la création de fronts électoraux, mais fusionner deux courants politiques de cette façon entraîne une certaine originalité de méthode. Par ailleurs, nous avons du mal à voir comment les camarades pourraient exporter au plan international cette dérive organisationnelle, en proposant le regroupement international sans bases politiques aux autres courants internationaux du mouvement trotskyste.
D’autre part, la fusion de la majorité par en haut opère dans le plan interne comme un blocage aux débats par en bas. De ce point de vue, la fermeture de l’accord de direction aux deux courants majoritaires laisse de côté la possibilité d’intégrer politiquement les autres sensibilités qui existent dans notre organisation. Dans ce sens, nous sommes particulièrement étonné.es par le fractionnalisme et l’hostilité croissante de la direction de la majorité envers notre sensibilité politique, certes minoritaire en France, mais avec un développement international, une trajectoire politique et une élaboration théorique qui dépasse largement celle des autres courants du NPA-R. Ce mépris envers les expériences internationales et les élaborations théoriques est surprenant, alors que les camarades pourraient en profiter pour se nourrir de ces expériences au moment de faire face à la multiplicité de problèmes politiques qu’implique la direction d’une organisation révolutionnaire en France. Notre exclusion des instances exécutives du parti et de son secteur jeunes est symptomatique de ce mépris et de cette fermeture. Il s’agit d’une décision d’autant plus surprenante que notre courant a toujours milité pour l’unité de nos courants respectifs. Nous rappelons que nous avons dû batailler pendant les mois précédant le congrès de 2022 pour que les camarades de l’Étincelle acceptent de faire une plateforme commune avec les camarades d’A&R, y compris en signant une tribune commune avec les camarades de ce courant et de nombreux camarades sans tendances. Nous rappelons également la définition que nous avons déjà exprimée clairement lors de la dernière CNJ : la fusion est une fête à laquelle nous n’avons jamais été invité.es.
Passons alors au deuxième problème principal de notre organisation, le danger de devenir une petite version de Lutte Ouvrière. Des camarades d’autres courants ont déjà parlé de la « lutte-ouvriérisation » du NPA-R ou encore de son « étincellisation ». Au-delà des injustes étiquettes que nous ne voulons pas reproduire, ce qui nous intéresse est de signaler le problème politique de ce phénomène.
La faillite politique et la dérive opportuniste des camarades qui composaient l’ancienne majorité du NPA avant le 5eme congrès ne veut pas dire que, par opposition mécanique et simpliste, il nous faut « faire comme LO ». Certes, les camarades de Lutte Ouvrière ont le mérite de constituer la principale force politique révolutionnaire en France, de compter avec une capacité organisationnelle au niveau national non négligeable et d’avoir réussi à incarner une option d’indépendance de classe au niveau électoral lors de la dernière séquence des européennes et législatives. Nous étions par ailleurs favorables à un front électoral entre nos deux organisations, que malheureusement Lutte Ouvrière a refusé.
Cependant, Lutte Ouvrière est une organisation qui se caractérise par des pratiques routinières et dogmatiques sans réfléchir aux changements dynamiques de la période et sans adapter ses positions et ses méthodes selon les besoins de la lutte politique. Cette indifférence de LO à la vie externe à son organisation ne se prouve pas adaptée à la période bouillante de polarisation internationale que nous venons de décrire. L’insensibilité de cette organisation face à la montée de l’extrême droite et le gaspillage d’une situation qui offrait l’opportunité de constituer un front électoral des révolutionnaires lors des législatives est symptomatique de cette problématique. Le débat ridicule qui a eu lieu aux RER entre nos deux organisations était une caricature du marxisme révolutionnaire qui ne pouvait que provoquer les rires des camarades présent.es sur place, sans rien apporter en termes des perspectives pour l’intervention des révolutionnaires dans la situation actuelle.
A cause des limites de son orientation politique et de son hypothèse stratégique attentiste-défaitiste, nous ne croyons pas que LO soit capable de diriger un front révolutionnaire autour d’elle pour donner des réponses politiques à la combativité de notre classe dans des périodes d’instabilité et de grandes confrontations. Pour ces raisons, nous refusons de voir le NPA-R devenir un satellite condamné à orbiter autour d’une nouvelle planète de référence, qui ne constitue aucun centre gravitationnel de l’avant-garde, de l’activisme et de mouvements de lutte contre le gouvernement et le système capitaliste.
...« lutte-ouvriérisation »...
Cette indifférence de LO à la vie externe à son organisation ne se prouve pas adaptée à la période bouillante de polarisation internationale que nous venons de décrire.
L’insensibilité de cette organisation face à la montée de l’extrême droite et le gaspillage d’une situation qui offrait l’opportunité de constituer un front électoral des révolutionnaires lors des législatives est symptomatique de cette problématique.
Artza
Ils auraient pu vu la situation et d'abord la leur, proposer bien autres choses à LO que des Pôles électoraux intéressés et des parlottes pour galeries vides.
Quelque chose m'irrite particulièrement c'est leur affirmation répétée de leur volonté "unitaire" alors que leur démarche, il suffit d'observer, et parfaitement sectaire et hostile à LO au bout du compte.
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