Publié : 02 Mars 2003, 06:39A un mois de son congrès, le PCF débat de la composition de sa future direction
PARIS (AFP), le 01-03-2003
A un mois de leur 32ème congrès, les responsables communistes ont débattu, samedi en conseil national, de la composition de la future direction du PCF, l'actuelle étant vivement mise en cause par les militants qui ont largement boudé la consultation d'avant-congrès et lui reprochent ses "indécisions".
Le vote sur le texte de "base commune de discussion", discuté la veille, a montré que la direction actuelle était fortement ébranlée: 45 % des militants ont apporté leurs suffrages à l'opposition interne tandis que 23 fédérations ont refusé le texte proposé par l'état-major du parti. Les scores dégagés de cette consulation (55% pour la direction actuelle) sont de surcroît affaiblis par la participation de seulement 32% des militants.
Cette situation nouvelle dans un parti habitué à une unanimité sans faille, même de façade, a ouvert des débats très animés sur la représentativité de la future direction. C'est "sans précédent dans notre parti", reconnaissait samedi l'un des membres influents de la direction.
Jean-Claude Danglot, patron de la puissante fédération du Pas-de-Calais, dont le texte alternatif est arrivé en deuxième position avec plus de 23 % des voix, revendique toute sa place. De fait, dans l'actuel conseil national composé de 240 membres, il sont deux à représenter ses idées qualifiées d'orthodoxes. "Il y a un décalage", a-t-il résumé tout en affirmant que "ce n'est pas qu'une question de dosage".
Proche des idées de M. Danglot, Nicolas Marchand, initiateur avec Yves Dimicoli de l'autre texte alternatif (plus de 21% des suffrages) demande "une nouvelle direction capable d'être en phase avec la base et qui soit représentative".
Le poids de ces opposants à la direction actuelle, conduite par la secrétaire nationale Marie-George Buffet, risque d'être d'autant plus fort qu'ils doivent annoncer dans les jours à venir l'union de leurs deux groupes pour rassembler dans un seul mouvement tous les opposants à la "mutation" telle qu'elle avait été engagée, à l'initiative de Robert Hue, au congrès de Martigues, en mars 2000.
Beaucoup mieux représentés dans l'actuelle direction, les refondateurs, partisans d'une mutation plus profonde et rapide, et ouverts à "tous les communistes sans exception", selon la formule de l'un d'entre eux Roger Martelli, risquent de voir leur influence diminuer. En participant au texte de la direction, par le biais d'options, ils ont refusé de prendre le risque de se compter et, de fait, deviennent beaucoup moins audibles.
Forts des expériences passées, ils sont nombreux à craindre un "verrouillage" des fédérations qui leur enlèverait toute possibilité de représentation, à la hauteur du résultat de ce vote, au congrès. Mme Buffet a assuré lors des débats qu'il "n'y aurait pas de verrouillage". "C'est impossible", a-t-elle ajouté. De fait, les résultats du vote dans sa fédération de Seine-Saint-Denis sont cruels: plus de 80% d'abstention.
C'est au cours de ce Conseil national que tous les membres de la direction sont invités à remettre individuellement leurs mandats, ce qui sera chose faite, à quelques exceptions près. Une nouvelle liste va être établie qui devra "respecter notre diversité et conforter notre unité", selon Michel Duffour, président de la commission de transparence des candidatures.
Faute de quoi, les opposants sont bien décidés à présenter leur propre liste.
Je suis très perplexe...!!! :spamafote:
PARIS (AFP), le 01-03-2003
A un mois de leur 32ème congrès, les responsables communistes ont débattu, samedi en conseil national, de la composition de la future direction du PCF, l'actuelle étant vivement mise en cause par les militants qui ont largement boudé la consultation d'avant-congrès et lui reprochent ses "indécisions".
Le vote sur le texte de "base commune de discussion", discuté la veille, a montré que la direction actuelle était fortement ébranlée: 45 % des militants ont apporté leurs suffrages à l'opposition interne tandis que 23 fédérations ont refusé le texte proposé par l'état-major du parti. Les scores dégagés de cette consulation (55% pour la direction actuelle) sont de surcroît affaiblis par la participation de seulement 32% des militants.
Cette situation nouvelle dans un parti habitué à une unanimité sans faille, même de façade, a ouvert des débats très animés sur la représentativité de la future direction. C'est "sans précédent dans notre parti", reconnaissait samedi l'un des membres influents de la direction.
Jean-Claude Danglot, patron de la puissante fédération du Pas-de-Calais, dont le texte alternatif est arrivé en deuxième position avec plus de 23 % des voix, revendique toute sa place. De fait, dans l'actuel conseil national composé de 240 membres, il sont deux à représenter ses idées qualifiées d'orthodoxes. "Il y a un décalage", a-t-il résumé tout en affirmant que "ce n'est pas qu'une question de dosage".
Proche des idées de M. Danglot, Nicolas Marchand, initiateur avec Yves Dimicoli de l'autre texte alternatif (plus de 21% des suffrages) demande "une nouvelle direction capable d'être en phase avec la base et qui soit représentative".
Le poids de ces opposants à la direction actuelle, conduite par la secrétaire nationale Marie-George Buffet, risque d'être d'autant plus fort qu'ils doivent annoncer dans les jours à venir l'union de leurs deux groupes pour rassembler dans un seul mouvement tous les opposants à la "mutation" telle qu'elle avait été engagée, à l'initiative de Robert Hue, au congrès de Martigues, en mars 2000.
Beaucoup mieux représentés dans l'actuelle direction, les refondateurs, partisans d'une mutation plus profonde et rapide, et ouverts à "tous les communistes sans exception", selon la formule de l'un d'entre eux Roger Martelli, risquent de voir leur influence diminuer. En participant au texte de la direction, par le biais d'options, ils ont refusé de prendre le risque de se compter et, de fait, deviennent beaucoup moins audibles.
Forts des expériences passées, ils sont nombreux à craindre un "verrouillage" des fédérations qui leur enlèverait toute possibilité de représentation, à la hauteur du résultat de ce vote, au congrès. Mme Buffet a assuré lors des débats qu'il "n'y aurait pas de verrouillage". "C'est impossible", a-t-elle ajouté. De fait, les résultats du vote dans sa fédération de Seine-Saint-Denis sont cruels: plus de 80% d'abstention.
C'est au cours de ce Conseil national que tous les membres de la direction sont invités à remettre individuellement leurs mandats, ce qui sera chose faite, à quelques exceptions près. Une nouvelle liste va être établie qui devra "respecter notre diversité et conforter notre unité", selon Michel Duffour, président de la commission de transparence des candidatures.
Faute de quoi, les opposants sont bien décidés à présenter leur propre liste.
Je suis très perplexe...!!! :spamafote: