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Suite à la manifestation du jeudi 3, les directions syndicales ont vraiment l'air de vouloir jouer l'appaisement. Elles ont montré leur force, maintenant rentrez chez-vous, il n'y a plus rien à voir.

Ce serait intéressant que chacun dise un peu comment ça se passe pour lui en ce moment: quelle est l'ambience, est-ce que les militants que vous fréquentez ont envie de ses battre, est-ce qu'ils sont en colère contre les directions nationales, est-ce qu'ils sont démoralisés.

Et comment passe notre discours (que seule une mobilisation des travailleurs à l'échelle nationale pourra faire reculer le gouvernement et le patronat).

(eric_bf @ Wednesday 16 October 2002, 16:44 a écrit :Suite à la manifestation du jeudi 3, les directions syndicales ont vraiment l'air de vouloir jouer l'appaisement. Elles ont montré leur force, maintenant rentrez chez-vous, il n'y a plus rien à voir.

Ce serait intéressant que chacun dise un peu comment ça se passe pour lui en ce moment: quelle est l'ambience, est-ce que les militants que vous fréquentez ont envie de ses battre, est-ce qu'ils sont en colère contre les directions nationales, est-ce qu'ils sont démoralisés.

Et comment passe notre discours (que seule une mobilisation des travailleurs à l'échelle nationale pourra faire reculer le gouvernement et le patronat).

Dans ma boite, après une forte motivation à la veille des vacances d'été qui s'était traduit par une présence massive aux réunions de la CGT et des propos très radicaux, tout est retombé et y a presque plus personne aux réunions.

Par contre quand il y a eu des rumeurs d'externalisation du service informatique, quasiment tout le service s'est déplacé à l'AG.
Mais même les syndiqués étaient malgré tout résignés et pensaient que si cela devait se faire il ne pourrait rien faire. Malgré tout la direction a pris un peu peur et a fait marche arrière.

Pour le reste, si les attaques contre les services publiques sont plutôt peu appréciées (en particulier en ce qui concerne l'éducation nationale), les mesures sécuritaires de Sarkosy provoquent moins de rejet si l'on gratte un peu.

Pour la nécessité d'un mouvement d'ensemble, il me semble que la plus part des syndiqués et même des non syndiqués sont plutôt de cet avis, mais il leur faudra un signal fort pour y participer et je parle surtout des salariés du service informatique qui sont dans l'ensemble assez combatifs mais qui ne representent qu' 1/15ème des salariés.

Je vais répondre moi même à ma question

(vilenne @ Thursday 17 October 2002, 15:07 a écrit :Y a que parfois, je me sens quèque peu isolé.

Je ne sais pas si ça va te rassurer mais tu n'es pas le seul à te sentir isolé. Hélas !

(ianovka @ Thursday 17 October 2002, 15:26 a écrit :

(vilenne @ Thursday 17 October 2002, 15:07 a écrit :Y a que parfois, je me sens quèque peu isolé.

Je ne sais pas si ça va te rassurer mais tu n'es pas le seul à te sentir isolé. Hélas !

C'est vrai, mais notre avantage pour ne pas nous démoralisés c'est d'être des militants POLITIQUES et pas uniquement syndicaux. Et c'est pour ça que nous avons un rôle à jouer, que nous pouvons (à notre échelle bien sur) ne pas baisser les bras et redonner le moral aux militants syndicaux.

On continue camarades :bounce: :bounce: :bounce:

il me semble cher Vilenne que tu t'es laissé emporté en effet : ta "lutte sociale immédiate" me semble tres "radicale"
De toute façon, si on prend le mot d'ordre "interdiction des licenciements" c'est a la base de dire si c'est ou si ca n'est pas trop (ou pas assez). Sans une mobilisation d'ampleur, tous les mots d'ordres ne sont de des mots creux

Maintenant ça sert des fois de redynamiser les troupes syndicales, ne serait ce parce que leur démotivation a un effet dévastateur sur le moral du salarié moyen (si eux n'y croient plus, comment nous y croierait on encore) Et puis parce que quand "les affaires reprennent", il y a en général une relation forte entre les troupes syndicales et les militants du meme moule et les salariés. Et comme c'est dialectique, ca va aussi dans le sens contraire !

(vilenne @ Tuesday 22 October 2002, 13:17 a écrit :Le "interdisons les licenciements" est trop loin et trop politique. Lutte sociale immédiate : réquisition des outils de travail, des locaux, des fichiers clients, des propriétés intellectuelles, des marques, des contrats et des comptes bancaires. Suppression des CA, des PDG et DG, remise en cause de la hiérarchie intermédiaire.

Euh, je me suis emporté.

Mais non, je viens de convaincre la CGT de mon boulot. On a distribué un tract titré

Aux armes travailleurs

L'heure de la lutte armée a enfin sonnée, une aube radieuse se lève sur une humanité enfin libérée. La glorieuse armée prolétarienne doit sans tarder écraser de sa main de fer ce gouvernement vendu à la bourgeoisie rapace et veule. Ouvriers, secrétaires et techniciens, formez les premiers détachements de la garde rouge et marchons sur les derniers bastions de la bourgeoisie à l'agonie.

Debout prolétaires, en avant camarades

pour la journée de 2 heures!

il a rencontré un certain écho, et nous nous apprêtons à marcher sur l'Elysée (enfin, on y va en métro, faut pas déconner)