Journée d'action sur les retraites du 3 avril

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par emman » 27 Mars 2003, 14:44

On vient de recevoir les tracts de la CGT pour la manif du 3 avril, on peut pas dire que ce soit trés enthousiasmant ... :(

a écrit :Retraite : pour gagner
Privé - public : agir dans l’unité
le 3 avril 2003

La concertation à la sauce Raffarin
Le gouvernement s'est donné le mois de mars pour la « concertation », le mois d'avril pour l'annonce
des décisions. En mai, il veut établir le projet de Loi pour un vote en session extraordinaire
au parlement pendant les vacances. C'est inacceptable !
A ce jour, les phrases distillées par F. Fillon et les projets de JP. Delevoye laissent entrevoir un
ensemble de mesures régressives, qui seraient une dégradation des retraites du privé et
du public. Ce serait l'amorce d'un changement de système avec un niveau de pension à la fois
plus bas et aléatoire et l'ouverture, en complément, à un système d'épargne inégalitaire.
Le Medef presse le gouvernement à décider rapidement, il se chargerait, quant à lui, ensuite
des régimes complémentaires Arrco et Agirc.
C'est à l'opposé des exigences revendicatives des salariés du privé comme du public.
Une réforme de progrès est possible
Elle doit prendre en compte les trois grands objectifs suivant :
- assurer la solidité financière du système à moyen et long terme, pour garantir un
haut niveau de retraite. Les ressources doivent augmenter au regard de l'évolution
démographique, sinon ce serait une baisse d'1/3 du niveau des retraites. L'allongement de
la durée de cotisation est non seulement inacceptable mais inefficace au regard du nombre
de chômeurs et du sous-emploi ;
- garantir le droit à la retraite à 60 ans. Ce droit à taux plein est remis en cause par les
mesures Balladur de 1993 qui ont allongé à 40 ans la durée de cotisation et programmé la
baisse des pensions. Il est urgent de revenir sur ces mesures ;
- assurer l'égalité en s'attaquant aux disparités qui touchent tant les salariés du privé
que du public. Il n'y a pas égalité tant que perdurent les inégalités d'espérance de vie due
notamment aux travaux pénibles, postés ou de nuit ; des départs anticipés doivent être reconnus
ainsi que pour les salariés ayant accompli de longues carrières. Les conséquences de la
précarité, qui touche surtout les femmes, sont aussi très négatives sur la retraite. Enfin garantir
l'égalité public - privé ne suppose pas une uniformisation des régimes : il s'agit de s'assurer
qu'aux mêmes efforts contributifs correspondent des droits sensiblement équivalents.
Un 3 avril 2003 unitaire et massif
Salariés du privé et du public, femmes, jeunes, actifs, retraités, chacun est concerné. Ensemble
pesons sur les choix pour obtenir une réforme de la retraite adaptée aux besoins et aux évolutions
de notre époque.
Au-delà de l'appel commun à l'action Cgt, Fo, Fsu et Unsa, l’élargissement de l’unité est possible,
toutes les organisations syndicales ayant récusé les intentions actuelles du gouvernement.
Nous sommes descendus massivement dans la rue le 1er février dernier, à l'appel
de l'ensemble des organisations syndicales pour exiger une réforme
garantissant l'avenir de nos retraites.
Il est désormais clair que le gouvernement n'a pas pris la mesure de ce qui
s'est exprimé : une nouvelle initiative est nécessaire.
Avec la Cgt, actifs et retraités, exigeons d'être consultés et entendus à chaque étape
de la réforme.
Partout dans les entreprises et services,
décidons de l'action le 3 avril 2003 pour gagner sur la retraite.
emman
 
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Message par emman » 27 Mars 2003, 14:49

le tract de CGT en version pdf :

retraite30403.pdf
emman
 
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Message par emman » 03 Avr 2003, 11:01

a écrit :Retraites: François Chérèque refuse de "monter le public contre le privé"

PARIS (AP) - Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a justifié le refus de son syndicat de participer à la mobilisation de jeudi sur les retraites par le risque de "monter les salariés du public contre ceux du privé".

"Lors de la réunion de tous nos responsables régionaux, nous avons pris cette décision à l'unanimité de notre bureau national moins une voix, moins une abstention", a précisé François Chérèque mercredi sur France Inter. "Deux ou trois structures ne sont pas d'accord avec cette démarche mais ce débat des retraites, c'est un débat qui a des contradictions dans la société, donc il n'y a pas de raison qu'il n'y en ait pas chez nous".

Le secrétaire général de la CFDT a souligné avoir "un mandat très clair des militants (...): faire une réforme des retraites et réduire les inégalités entre les Français, que ce soit entre les Français du public ou privé et à l'intérieur des systèmes" public et privé.

Après concertation avec le gouvernement, "on s'est quitté sur un texte qui reprend les éléments de la déclaration commune intersyndicale de début février".

"Je ne vais pas appeler les salariés du public et du privé contre une démarche qui est celle sur laquelle se sont mis d'accord les syndicats", a-t-il souligné.

"Le risque de la manifestation de demain, c'est de monter les salariés du public contre les salariés du privé: c'est une manifestation pour le public, or cette réforme est utile pour tous les salariés", a-t-il martelé.

Jean-Christophe Le Digou, de la CGT, a estimé pour sa part sur Europe-1 que la mobilisation de jeudi représentait le "moyen de peser sur les choix du gouvernement". "On fait de la concertation mais nous ne connaissons pas les propositions précises du gouvernement", a-t-il dit.

"Les salariés ont envie de se faire entendre" face à "la propension du pouvoir politique de ne pas écouter la société, les salariés", a avancé Jean-Christophe Le Digou. "C'est le moyen pour avoir de réelles discussions".

Interrogé sur les divisions syndicales, François Chérèque a reconnu qu'"on a un débat sur les modes d'action sur la réforme des retraites". "Arrêtons d'opposer les salariés du public et du privé: on souhaite une réforme pour tous les salariés", a-t-il lancé. AP


a écrit :le risque de "monter les salariés du public contre ceux du privé"
...

On aura tout vu...
emman
 
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Message par stef » 03 Avr 2003, 11:18

Chérèque vend la mêche :
a écrit :Après concertation avec le gouvernement, "on s'est quitté sur un texte qui reprend les éléments de la déclaration commune intersyndicale de début février".


Et le dirigeant cégétiste qui avait expliqué que "les 37,5 années ne résolvent rien" :
a écrit :"Les salariés ont envie de se faire entendre" face à "la propension du pouvoir politique de ne pas écouter la société, les salariés", a avancé Jean-Christophe Le Digou. "C'est le moyen pour avoir de réelles discussions".


Discuter avec un des gouvernements les plus réacs qui ait existé, pas le combattre... :vomit2:
stef
 
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Message par tristana » 03 Avr 2003, 13:04

Très grosse manif à Toulon, combien, je ne sais pas, des milliers de personnes....
tristana
 
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Message par boispikeur » 03 Avr 2003, 20:07

Salut,
Lu dans Libération:
a écrit :Il faut «malheureusement avoir recours à ce genre de manifestations et d'arrêts de travail lorsque, malgré nos efforts, nous ne sommes pas entendus par le gouvernement sur le sens et la portée de la réforme des retraites», s'excusait presque hier sur France Info le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault
:headonwall:
boispikeur
 
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Message par boispikeur » 03 Avr 2003, 20:56

Un bilan de la manif selon Le Monde:

a écrit :FORTE MOBILISATION

La mobilisation pour les retraites a été supérieure à celle du 1er février, selon un décompte définitif effectué de source policière dans 70 villes de France, faisant état de 320 000 manifestants au moins contre 256 000 au total le 1er février. Les manifestations ont été nombreuses : ainsi, à Paris (80 000 personnes selon les organisateurs, 26 000 selon la police), Marseille (80 000/30 000), Toulouse (35 000/12 000). Si les agents du secteur public et les fonctionnaires ont, une fois encore, formé l'ossature des cortèges, avec une forte mobilisation enseignante, des salariés du privé étaient également présents.

La précédente journée d'action sur les retraites, le 1er février dernier, avait fait descendre entre 250 000 et 500 000 personnes dans la rue, à l'appel des syndicats mécontents des choix du gouvernement de centre-droite pour réformer le système des retraites français menacé par le vieillissement de la population. Le syndicat CFDT, qui compte plus de la moitié de ses adhérents dans le privé, ne s'est pas associé à la journée d'action jeudi, estimant qu'une mobilisation n'est pas justifiée avant que le gouvernement fasse connaître ses propositions, à la mi-avril.

Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a lancé en début d'année cette réforme qui doit être votée avant l'été par le Parlement. Elle prévoit notamment le maintien de l'âge de la retraite à 60 ans, avec toutefois la possibilité de travailler plus longtemps, la sauvegarde du système par répartition introduit après la seconde guerre mondiale et auquel les Français sont très attachés, mais complété par l'épargne-retraite, et l'harmonisation de la durée de cotisation des secteurs public et privé.

Les fonctionnaires, qui constituent plus du quart de la population active, sont déterminés à défendre leurs privilèges, notamment la cotisation pendant 37,5 ans contre 40 dans le privé. Sans réforme, le système de retraites français, qui est actuellement excédentaire d'un montant équivalent à 0,6 % du produit intérieur brut (PIB), atteindrait un déficit de 1,8 % du PIB en 2020 et de 3,8 % en 2040. Le premier ministre, invité jeudi soir sur la télévision régionale France 3, aura l'occasion de s'expliquer sur le défi des retraites, outre le chômage, le pouvoir d'achat ou la croissance en panne.


Vous apprécierez à sa juste valeur le dernier paragraphe du Monde, sur les privilèges des fonctionnaires et sur la nécessité de la reforme...
Vous dîtes comment déjà? in cauda venenum?
boispikeur
 
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Message par Nestor Cerpa » 03 Avr 2003, 22:23

quelques chiffres: Selon les décomptes des syndicats, les manifestants étaient 80.000 à Marseille (30.000, police), 35.000 à Toulouse (12.000), 20.000 à Pau (15.000) et à Bordeaux (10.000), 18.000 à Rennes (8.000). Pour les flics maintenant: 6.000 à Tours et Lyon, 5.000 à Grenoble, 3.000 à Saint-Etienne, 2.500 à Périgueux ou encore 2.200 à Roanne

A Paris, 26.000 personnes ont défilé selon la police, 80.000 selon les organisateurs

A France Télécom et à La Poste, les directions ont relevé 21 % et 17,8% de grévistes. La SNCF a recensé 28 % d'agents en grève.

à la SNCF, qui recensait 28 % de grévistes,

En province, les transports en commun urbains ont été diversement perturbés dans une quinzaine d'agglomérations. Ils fonctionnaient par exemple à 92 % à Nantes, alors qu'on comptait 80 à 90% de grévistes parmi les chauffeurs de bus marseillais.

Dans les ministères, 32 % des personnels (340.000 agents) étaient en grève, et dans les hôpitaux publics 16 % des personnels ont suivi le mouvement.

A l'Education nationale, le mot d'ordre, relayé par les cinq fédérations du secteur, a été suivi par 45,89% des enseignants dans le premier degré, 40,28% dans les collèges, 35,43% dans les lycées professionnels, 32,99% dans les lycées d'enseignement général, selon le ministère. Les syndicats faisaient eux état d'un taux de 60 à 80% des grévistes.

Environ 80 % des vols ont été annulés au départ et à l'arrivée des aéroports français.



"J'attends de M. Raffarin qu'il déclare qu'il y a encore un coeur de réforme à négocier" a souligné Bernard Thibault (CGT).
c trop cool le syndicalisme à la bernard et vous allez bien reprendre un peu de caviar avec ceci...

Mais bon dans le genre pas terrible la cfdt est toujours la première, puisque cette dernière à juger la démarche "prématurée" en raison de la poursuite de la concertation avec le gouvernement.

Et bien on est pas près darriver à la grêve générale!!! :halalala:
Nestor Cerpa
 
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Message par stef » 04 Avr 2003, 09:25

Un appel repris par 531 travailleurs de la RATP :

a écrit :Nous soussignés, nous addressons à vous, dirigeants des organisations syndicales de la RATP :
Prenez publiquement position pour la défense de notre règlement de retraites !
Prononcez vous pour le maintien intégral de notre régime de retraite, pour tous les personnels de la RATP !

La direction (Madame Idrac), en présentant au Conseil d'Administration le 24 janvier "ses orientations stratégiques" avait déclaré : "L'un des grands atouts de la RATP, c'est la force du dialogue social que, bien entendu, j'entends poursuivre. Lorsqu'il faudra^parler des retraites nous le ferons dans cet esprit."
Dirigeants des organisations syndicales, refusez toute négociation, toute concertation, toute consultation avec la Direction et tout représentant du gouvernement sur la question des retraites !


Question. Pourquoi sommes nous les seuls à pouvoir présenter ce type d'inititiatives (à l'exception notable et notée de Danfoss) ?
Bénéficierions-nous d'un micro-climat politique :D ?
stef
 
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