
On vient de recevoir les tracts de la CGT pour la manif du 3 avril, on peut pas dire que ce soit trés enthousiasmant ...

a écrit :Retraite : pour gagner
Privé - public : agir dans l’unité
le 3 avril 2003
La concertation à la sauce Raffarin
Le gouvernement s'est donné le mois de mars pour la « concertation », le mois d'avril pour l'annonce
des décisions. En mai, il veut établir le projet de Loi pour un vote en session extraordinaire
au parlement pendant les vacances. C'est inacceptable !
A ce jour, les phrases distillées par F. Fillon et les projets de JP. Delevoye laissent entrevoir un
ensemble de mesures régressives, qui seraient une dégradation des retraites du privé et
du public. Ce serait l'amorce d'un changement de système avec un niveau de pension à la fois
plus bas et aléatoire et l'ouverture, en complément, à un système d'épargne inégalitaire.
Le Medef presse le gouvernement à décider rapidement, il se chargerait, quant à lui, ensuite
des régimes complémentaires Arrco et Agirc.
C'est à l'opposé des exigences revendicatives des salariés du privé comme du public.
Une réforme de progrès est possible
Elle doit prendre en compte les trois grands objectifs suivant :
- assurer la solidité financière du système à moyen et long terme, pour garantir un
haut niveau de retraite. Les ressources doivent augmenter au regard de l'évolution
démographique, sinon ce serait une baisse d'1/3 du niveau des retraites. L'allongement de
la durée de cotisation est non seulement inacceptable mais inefficace au regard du nombre
de chômeurs et du sous-emploi ;
- garantir le droit à la retraite à 60 ans. Ce droit à taux plein est remis en cause par les
mesures Balladur de 1993 qui ont allongé à 40 ans la durée de cotisation et programmé la
baisse des pensions. Il est urgent de revenir sur ces mesures ;
- assurer l'égalité en s'attaquant aux disparités qui touchent tant les salariés du privé
que du public. Il n'y a pas égalité tant que perdurent les inégalités d'espérance de vie due
notamment aux travaux pénibles, postés ou de nuit ; des départs anticipés doivent être reconnus
ainsi que pour les salariés ayant accompli de longues carrières. Les conséquences de la
précarité, qui touche surtout les femmes, sont aussi très négatives sur la retraite. Enfin garantir
l'égalité public - privé ne suppose pas une uniformisation des régimes : il s'agit de s'assurer
qu'aux mêmes efforts contributifs correspondent des droits sensiblement équivalents.
Un 3 avril 2003 unitaire et massif
Salariés du privé et du public, femmes, jeunes, actifs, retraités, chacun est concerné. Ensemble
pesons sur les choix pour obtenir une réforme de la retraite adaptée aux besoins et aux évolutions
de notre époque.
Au-delà de l'appel commun à l'action Cgt, Fo, Fsu et Unsa, l’élargissement de l’unité est possible,
toutes les organisations syndicales ayant récusé les intentions actuelles du gouvernement.
Nous sommes descendus massivement dans la rue le 1er février dernier, à l'appel
de l'ensemble des organisations syndicales pour exiger une réforme
garantissant l'avenir de nos retraites.
Il est désormais clair que le gouvernement n'a pas pris la mesure de ce qui
s'est exprimé : une nouvelle initiative est nécessaire.
Avec la Cgt, actifs et retraités, exigeons d'être consultés et entendus à chaque étape
de la réforme.
Partout dans les entreprises et services,
décidons de l'action le 3 avril 2003 pour gagner sur la retraite.