(crockette sur un autre fil a écrit :La LCR a voté la taxe tobin au parlement européen et LO a refusé et là je donnerai plutôt raison à la lcr.
il me semble que croquette fait allusion a un autre vote ou la question posée est celle de la demande immédiate de l'application de la taxte tobin a l'échelon europée ! Et si je me souviens bien lo avait voté contre (ou s"était abstenu, je ne me souviens plus) Par contre, je me souviens trés bien que le ps (français) avait voté contre !
Par contre, la lcr s'est abstenue (et n'a pas voté contre) quand il y a eu la manoeuvre des verts qui voulaient sur la base d'un compromis avec certains courants centristes et souverainistes avancer uine taxe tobin "light" ("acceptable par pasqua et par bayrou")
Explication de vote de lo
a écrit :Il n'est pas étonnant qu'avec un texte de ce genre la résolution de compromis, présentée par le socialiste Harlem Désir, ait obtenu, en plus des votes socialistes et Verts, ceux de 27 députés de droite, parmi lesquels ceux d'une partie du groupe Union pour l'Europe des nations, dont fait partie Pasqua, (avec le vote de Pasqua lui-même), ainsi que ceux de Bayrou et Lamassoure. Voilà donc les acteurs de cette " révolution " qui a " failli " avoir lieu devant les yeux médusés du journaliste du Monde. Malgré sa modération et la caution d'une partie de la droite, la supplique adressée à la Commission n'a de toute façon même pas été entendue car le représentant de la Commission au Parlement a vertement rappelé, dans les débats, que même la Commission n'est pas habilitée à décider de ce genre de taxe car " c'est contraire au Traité de Rome qui garantit la libre circulation des capitaux ".
et explication de vote de la lcr
a écrit :La position d'Alain Krivine, député LCR au PE (PE), lors du vote du 20 janvier concernant la taxation des mouvements spéculatifs de capitaux, a été violemment critiquée (Roseline Vachetta, elle aussi députée, n'était pas à Strasbourg, étant mobilisée sur la marée noire). Nous comprenons que l'abstention d'Alain Krivine soulève questions et objections. A en croire nombre d'articles de presse et de communiqués d'hommes politiques, il aurait contribué à saborder une "chance historique", un vote majoritaire du PE en faveur de la taxe Tobin sur les mouvements spéculatifs de capitaux. Mais pour comprendre les problèmes, il faut préciser sur quoi portaient les votes (voir le texte de la résolution ci-contre).
Un vote sur un rapport
Première précision: la résolution se contentait de demander à la Commission européenne de préparer un rapport sur l'intérêt et la faisabilité de cette taxe, sans préjuger de la réponse ni demander sa mise en uvre. D'ailleurs, une partie des parlementaires qui ont présenté la résolution ne sont pas favorables à la taxe Tobin. Certains, comme les libéraux du groupe ELDR, ont même expliqué que s'ils souhaitaient un débat, c'était pour mieux la combattre. Deuxième précision: la LCR et ses députés se sont clairement engagés pour cette taxe un objectif qui s'intègre, à leurs yeux, à un combat contre la dictature des marchés, les inégalités sociales, en défense des populations du Sud, et pour une démocratie citoyenne. Ainsi, au PE, A. Krivine et R. Vachetta ont participé à la constitution d'un comité Attac (à la différence des camarades de LO, dont tout le monde connaît la divergence sur la question). Tous deux ont soutenu le principe d'une résolution demandant un débat sur la taxation et le contrôle des mouvements spéculatifs de capitaux. Le 20 janvier, A. Krivine a voté pour les points 9 à 11 de la résolution (le point 9, majoritaire, demandait à la Commission de préparer un rapport sur la taxe) et, s'il avait été soumis au vote de façon dissociée, il l'aurait fait pour le point 8 concernant la lutte contre l'évasion fiscale et les centres offshore (une demande rejetée par les travaillistes britanniques et la droite du PPE).
Alors pourquoi s'être abstenus, quand la résolution a été présentée dans sa totalité? Parce qu'elle inscrit l'éventualité d'une taxation des mouvements de capitaux dans une perspective trop inacceptable. En effet, il y a plusieurs façons d'envisager "l'intérêt et la faisabilité" d'une telle taxe. La résolution demande à la Commission de le faire "dans le contexte" défini par divers considérants ou articles qui concernent les objectifs assignés à la taxe.
La "stabilité" du système capitaliste
Chacun comprendra qu'il est difficile à des élus qui combattent les injustices du système capitaliste de voter un texte qui se donne explicitement pour objectif la stabilisation et donc la pérennité du système dominant (capitaliste) (considérant C) et qui veut assurer le meilleur fonctionnement des marchés financiers globalisés (article 2)! Cette résolution, vu sa rédaction, devrait poser problème à tous ceux qui sont engagés dans un combat démocratique pour une transformation sociale. On ne peut pas manifester dans la rue pour la taxe Tobin et ne pas voter pour elle au Parlement? Certes. Mais on ne peut pas non plus manifester à Seattle contre la mondialisation libérale et voter pour elle au Parlement!
D'autres considérants de la résolution peuvent être plus confus, voire positifs. Mais aucun ne restitue notre combat pour la taxe Tobin dans sa perspective alternative: en lien avec les mobilisations citoyennes (Seattle) plutôt qu'avec les négociations menées au sein du FMI et du G7 (article 1); en jetant du sable dans les rouages du système dominant plutôt qu'en les huilant; en ouvrant une brèche démocratique face à la dictature des marchés plutôt qu'en la renforçant; en finançant grâce à elle, une politique de réduction des inégalités Nord-Sud et des inégalités sociales plutôt que les institutions financières internationales...
Les députés de la LCR n'exigeaient pas que le document présenté reprenne ces considérants et objectifs (qui sont ceux d'Attac). Ils étaient prêts à soutenir une résolution brève, de compromis, ouvrant le débat. A. Krivine est intervenu à plusieurs reprises en ce sens, mais ses propositions n'ont pas été retenues. Ce sont, au contraire, des amendements présentés par la droite et la social-démocratie qui ont été intégrés. Vu le contenu final de la résolution, le seul compromis possible devenait l'abstention.
Bien des députés qui ont voté la résolution reconnaissent que la rédaction de certains points fait problème. Mais ils jugent que l'essentiel reste le mandat donné à la Commission et qu'il fallait donc la voter. Si la résolution avait demandé l'instauration d'une taxe positivement définie (taux, modalités et champs d'application, usage des fonds...), l'argument aurait plus de valeur. Les députés européens de la LCR ont déjà voté des résolutions dont ils jugeaient certains considérants mauvais parce qu'elles s'affirmaient en faveur de mesures politiques concrètes, suffisamment positives (ou tout simplement des avancées dans les législations sociales). Mais est-ce le cas ici ?
La droite donne le "la"
Initialement conçue à gauche, la résolution a été présentée par les groupes socialiste (PSE), libéral (ELDR), Verts/ALE, Gauche unitaire européenne (GUE/NGL, à laquelle nous sommes associés) et par deux représentants de l'aile "pasquaienne" du RPF français. Elle a notamment été votée par Lamassoure, Bayrou et Pasqua. Le problème n'est pas qu'une partie de la droite opte pour la taxe Tobin et la rende ainsi majoritaire. Le problème est que, dans le cours des négociations consensuelles, ce soit la logique libérale et conservatrice qui fixe le cadre du débat et le sens de la taxe. Le terrain du débat était cadré avant que le débat ne s'engage.
Il était possible de présenter une résolution simple qui se serait contentée de relever la gravité du problème posé par les mouvements spéculatifs de capitaux et de demander à la Commission d'ouvrir le débat en préparant un rapport. Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait ? Nous aimerions qu'il soit répondu à cette question.
Ligue communiste révolutionnaire
Ill y a bien divergence sur la taxe tobin entre nos deux organisation