Page 1 sur 4

Message Publié : 07 Mai 2003, 10:20
par tristana
Il y a un décalage formidable entre la situation réelle et le silence des médias.
Rien que sur la région toulonnaise, plus d'une dizaine de lycées et de collèges sont en grêve à partir d'aujourd'hui.
Et les titres de la presse ("essoufflement du mouvement") est un contre sens absolu!
Comme je l'ai indiqué, la plupart des collègues se réservent pour le 13, date à laquelle le mouvement va se massifier considérablement.
Même les chiffres des manifs sont curieusement falsifiés: la police estime à 2000 le nombre de manifestants sur Toulon, dans la presse nationale, ça devient 1000!
Ils vont tous tomber de haut le 13!
Ce sera monstrueux!
A nous de faire que ce ne soit pas une journée sans lendemain, mais le début d'un formidable mouvement.
En tout cas, les enseignants y sont prets.
Je comprends que beaucoup de camarades qui ne sont pas dans l'Education Nationale ne sentent pas très bien ce qui est en train de se passer.
Mais qu'ils sachent que c'est un raz de marée qui se prépare, et qu'ils commencent à en parler dès maintenant autour d'eux, quelque soit le secteur dans lequel ils travaillent.
C'est aussi comme ça qu'on construit un mouvement!

Message Publié : 07 Mai 2003, 14:14
par tristana
Voici l'appel du SNUipp de mon coin:


C'est maintenant !

Le Gouvernement ne veut rien entendre ni sur la priorité au Service Public d'Éducation ni sur la décentralisation ni sur les retraites.
Il porte l'entière responsabilité de ce qui va se passer à partir du 13 mai 2003.
Chacun d'entre nous comprend bien ce qui est en jeu avec cette lutte : on connaissait les projets des uns et des autres depuis plusieurs années.
La lâcheté, la soumission et/ou la complicité des différents gouvernements avec les actionnaires de la Bourse relèvent d'une logique économique : la recherche du profit contre l'intérêt général.
Ils veulent imposer des reculs de société voire de civilisation dans tous les domaines : Éducation, Recherche, Santé, Protection sociale, Retraites, Droits des travailleurs, Libertés...

Il dépend de chacun d'entre nous de mesurer à la fois l'ampleur des attaques et le niveau de riposte que nous allons opposer.

Plusieurs jours de grève, plusieurs manifestations - Paris le 8/12, Marseille le 18/03, et partout en France les jours de grève des 17/10, 28/01, 18/03, 03/04, 06/05 ont été autant d'avertissements donnés au Gouvernement, d'explications à l'opinion... Déjà de nombreux secteurs sont en grève reconductible en particulier dans le second degré.

Aujourd'hui, un jour de grève ne suffit plus : nous le savons tous, nous y sommes prêts ! C'est maintenant.

Grève générale à partir du 13 mai : tous les jours en action, manifestations, distributions de tracts à la population, AG par sections locales y compris avec les travailleurs des autres secteurs...

Tous en grève à partir du 13 mai : pour gagner !

TOUS ENSEMBLE

Message Publié : 07 Mai 2003, 14:22
par EZRAROX
Entendu aujourd'hui sur Inter : Thiébault disait concernant les retraites que si Raffarin respectait son calendrier sans tenir compte des aspirations la CGT réagirait fortement. :headonwall: :headonwall:

Message Publié : 07 Mai 2003, 15:22
par emman
CITATION (EZRAROX @ mercredi 7 mai 2003, 16:22)Entendu aujourd'hui sur Inter : Thiébault disait concernant les retraites que si Raffarin respectait son calendrier sans tenir compte des aspirations la CGT réagirait fortement. :headonwall: :headonwall: [/quote]
Donc on ne peut compter que sur nous même mais on le savait déjà. Et je pense qu'il n'est pas moins hardu de s'évertuer à demander à Thibault d'apppeler à la grève générale que de tenter de la développer sans lui.

Message Publié : 07 Mai 2003, 15:35
par stef
La questio ne se pose pas en termes d'efficcacité mais de principes politiques.

Je suis pour la défense des organsations syndicales, pour que les travailleurs s'en saisissent. Ce qui implique de combattre les directions syndicales.

Je ne suis pas our les ignorer, passer "à coté", car - en admettant que ce soit possible - ce serait le meilleur service à rendre au patronat et au gouvernement. Les travailleurs ont besoin de syndicats, mais pas colonisés par les agents de la bourgeoisie !

Message Publié : 07 Mai 2003, 16:18
par Barnabé
Je suis d'accord avec ce que dit wolf là (ou alors c'est juste que je le comprends mal).
Nous devons lutter politiquement contre les appareils, le seul moyen de le faire est que le mouvement des masses dépasse les limites fixées par les appareils.
Dans l'état des chose tout ce que l'on peut faire au plan général c'est de la propagande dans ce sens (les militants qui le peuvent, doivent par contre intervenir dans leur secteur pour pousser à la grève, à son extension ,aux comités de grève etc.)
Le mot d'ordre "rompez avec la bourgeoisie" à l'adresse des dirigeants des organisations ouvrières ne peut avoir de valeur qu'éducative (en montrant la trahison des bureaucrates à travers leur refus de lutter pour la grève générale). En l'état, je pense que cela n'a pas de sens de le mettre en avant dans la mesure où il s'agit aujourd'hui de lutter (y compris contre ces directions) pour que les travailleurs se mettent en mouvement.
Il ne s'agit pas de passer "à côté" des syndicat. Parce que l'intervention des militants révolutionnaires se fait de toute façon aussi dans les syndicats et en direction des militants syndicalistes. Mais une grève général n'est possible que si elle passe outre la politique des directions syndicales qui font tout pour l'empêcher.
Les travailleurs ont évidemment besoin de syndicats, mais en tant qu'organe de base et de masse d'organisation des travailleurs dans l'usine. Dans le cadre d'une grève générale, ce ne sont pas aux syndicats d'être les organes d'organisation des travailleurs, c'est le rôle des comités de grève.
Et dans tous les cas, s'ils ont besoins dans leurs luttes quotidiennes de syndicats, les travailleurs n'ont pas besoins d'organismes de cogestion des affaires de la bourgeoisie qui pourrait s'octroyer le droit à la négociation et à la concertation en leur nom.

Message Publié : 07 Mai 2003, 16:32
par stef
Réponse à mon pote Barnabé en plusieurs étapes.

CITATION Dans l'Etat des chose tout ce que l'on peut faire au plan général c'est de la propagande dans ce sens (les militants qui le peuvent, doivent par contre intervenir dans leur secteur pour pousser à la grève, puis aux comités de grève etc.)[/quote]
Démonstration, please ?
Je comprends plutôt ça comme il faut faire un acte de foi...
Je te signale quand même que FO est à deux doigts d'appeler à la Grève Générale...

Message Publié : 07 Mai 2003, 16:36
par emman
CITATION (stef @ mercredi 7 mai 2003, 18:32)Réponse à mon pote Barnabé en plusieurs étapes.

CITATION Dans l'Etat des chose tout ce que l'on peut faire au plan général c'est de la propagande dans ce sens (les militants qui le peuvent, doivent par contre intervenir dans leur secteur pour pousser à la grève, puis aux comités de grève etc.)[/quote]
Démonstration, please ?
Je comprends plutôt ça comme il faut faire un acte de foi...
Je te signale quand même que FO est à deux doigts d'appeler à la Grève Générale...[/quote]
Tant mieux, mais pour être un peu cynique, tant que la CGT n'y appelle pas, ça mange pas de pain.

Message Publié : 07 Mai 2003, 16:41
par stef
CITATION Le mot d'ordre "rompez avec la bourgeoisie" à l'adresse des dirigeants des organisations ouvrières ne peut avoir de valeur qu'éducative (en montrant la trahison des bureaucrates à travers leur refus de lutter pour la grève générale). [/quote]

Si ce mot d'ordre n'a aucune chance d'aboutir, alors il ne faut pas l'avancer. Notre rôle n'est pas de faire de la démagogie mais d'indiquer une issue.
Si tu penses que jamais ils ne rompront, à quoi cela sert-il d'en parler sinon semer des illusions ?

Mais je te signale quand même qu'un certain :trotsky: écrivait :
CITATION Il est, cependant, impossible de nier catégoriquement par avance la possibilité théorique de ce que, sous l'influence d'une combinaison tout à fait exceptionnelle de circonstances (guerre, défaite, krach financier, offensive révolutionnaire des masses, etc.), des partis petits-bourgeois, y compris les staliniens, puissent aller plus loin qu'ils ne le veulent eux-mêmes dans la voie de la rupture avec la bourgeoisie. [/quote]

Il était moins catégorique que toi.... Et l'histoire est bourrée de ruptures partielles des directions d'avec le Capital.

Mais voyons où tout ceci mène...