Lucie Aubrac

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par roudoudou » 15 Mars 2007, 08:40

Salut les copains :wavey:

a écrit :Publié le 15/03 à 08:12 France 3
Disparition de Lucie Aubrac
 
La résistante Lucie Aubrac est décédé mercredi soir à l'Hôpital suisse de Paris, à Issy-les-Moulineaux à 94 ans
- La résistante Lucie Aubrac -
La résistante Lucie Aubrac
 
Figure de la Résistance dès 1940, cette fille de vigneron, née à Mâcon en juin 1912 et professeur d'histoire, avait contribué à créer Libération-Sud.

Son mari Raymond Aubrac fut arrêté par la Gestapo. Elle réussit à le faire évader de façon spectaculaire en 1943 en compagnie de Jean Moulin, chef du Conseil national de la Résistance.

"Elle était hospitalisée depuis deux mois et demi. Elle est décédée ce soir à 20h30", a précisé mercredi soir sa fille Catherine.

En juin dernier, Lucie Aubrac avait inauguré, notamment avec Simone Veil, dans un lycée de Seine-Saint-Denis, une exposition sur le camp d'Auschwitz.

Grand officier de la Légion d'honneur, Lucie Aubrac était l'auteur de "Ils  partiront dans l'ivresse" (1984) et de "Cette exigeante liberté" (1997). Deux films ont raconté son histoire : "Boulevard des hirondelles" (1993) et  "Lucie Aubrac" (1997).
Lucie Aubrac, héroïne de la Résistance

Née le 29 juin 1912 près de Mâcon dans une famille de vignerons, Lucie Bernard, agrégée d'histoire et militante des Jeunesses communistes, était professeur à Strasbourg. Elle y rencontre Raymond Samuel (baptisé Aubrac dans la clandestinité) qu'elle épouse en décembre 1939.

En août 1940, elle organise une première fois son évasion d'une prison de Sarrebourg (Moselle).

A l'automne 1940, en zone libre, elle rencontre à Clermont-Ferrand le journaliste Emmanuel d'Astier de la Vigerie qui organise un petit groupe clandestin, "La dernière colonne". Ils font paraître un journal clandestin, Libération, noyau de Libération-sud, un des premiers mouvements de résistance.

Lucie Aubrac enseigne à Lyon jusqu'en novembre 1943: elle est alors révoquée pour ses convictions gaullistes. A partir de novembre 1942, elle dirige dans la région lyonnaise un corps franc qui organise des évasions. En mai 1943, elle réussit de nouveau, grâce à un judicieux stratagème, à faire échapper son mari.

Le 21 juin 1943, Raymond Aubrac est arrêté une nouvelle fois, par Klaus Barbie, avec Jean  Moulin, chef du Conseil national de la Résistance (CNR) et une dizaine de résistants à Caluire, près de Lyon.

Quatre mois plus tard, avec ingéniosité et sang-froid, les armes à la main, Lucie Aubrac réussit à libérer son mari et treize autres résistants lors d'un  audacieux coup de main durant leur transfert.

Recherchée par la Gestapo, elle gagne Londres le 8 février 1944,  avec son fils Jean-Pierre et accouche quatre jours plus tard de sa fille Catherine.

A la Libération, Lucie Aubrac rejoint son mari, nommé commissaire de la République (préfet) à Marseille, puis représente le Mouvement de libération  nationale à l'Assemblée consultative à Paris. Celle qu'Emmanuel d'Astier de la Vigerie avait surnommée "Madame conscience" est également membre du jury de la Haute Cour de justice du procès Pétain.
Un engagement jamais démenti

Lucie Aubrac était restée toute sa vie une militante de la mémoire de l'époque de la Résistance.

Vivant à Paris avec son mari Raymond Aubrac, 92 ans, une des dernières personnalités de la Résistance à avoir connu Jean Moulin, elle se rendait souvent, jusqu'à ces dernières années, dans les collèges et lycées pour témoigner de cette époque.

Lucie Aubrac a toujours continué à militer, pour Amnesty international, puis dans les rangs du Réseau Femmes pour la parité. Elle s'était récemment mobilisée pour les sans-papiers.

En 1997, le réalisateur Claude Berri lui avait rendu hommage avec son film "Lucie Aubrac ", dans lequel elle était incarnée par Carole Bouquet.

En mars 2004, avec plusieurs figures de la Résistance, comme l'ancien  dirigeant communiste Maurice Kriegel-Valrimont ou l'ethnologue Germaine Tillion, elle avait appelé les jeunes générations à réagir devant la remise en cause du "socle des conquêtes sociales de la Libération".

Grand officier de la Légion d'honneur, elle avait écrit plusieurs livres dont "Ils partiront dans l'ivresse" (1984), "Cette exigeante liberté" (1997), ou "La Résistance expliquée à mes petits-enfants".
Moi j'aurais préféré Le Pen @ plus bonne journée ;)
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Message par Proculte » 16 Mars 2007, 06:17

Moi aussi
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Message par LeonT » 16 Mars 2007, 09:40

Decidement je pige pas tout...
vous voulez dire quoi la ?
c'est juste un delire ou ya une comparaison qui sous entend qu'elle trainee des casserolles ?

par ce que si vous repondez " j'aurais prefere lepen " des que quelqu'un casse sa pipe on va vite saturer le forum....
LeonT
 
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Message par com_71 » 16 Mars 2007, 09:51

Lucie Aubrac, avec son adhésion au gaullisme, faisait allégeance à un courant d'idées très loin de celles des communistes internationalistes.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par artza » 16 Mars 2007, 10:08

Lucie Aubrac une femme d'un grand courage et d'une détermination peu commune.

Longtemps très fidèle compagnon de route du PC et très stalinienne quoiqu'avec discrétion.

Collaboratrice avec son mari (préfet) des gouvernements d'après la chute de Vichy, elle fut de ceux dont le courage servit de couverture au recyclage de tous les Papon, à la pérénité de l'Etat et à la mise en place d'une politique anti-ouvrière au nom du "redressement national".

Ses combats ultérieurs pour les droits des femmes et des peuples colonisés ne peuvent gommer celà.
artza
 
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Message par Valiere » 16 Mars 2007, 11:38

Je suis d'accord avec tout ceci qui rompt avec l'habitude de d'encenser tous les disparus!
Valiere
 
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Message par roudoudou » 17 Mars 2007, 21:26

a écrit :Léon TOTO par ce que si vous repondez " j'aurais prefere lepen " des que quelqu'un casse sa pipe on va vite saturer le forum....


Et léon toto si le sujet te plais pas tu n'es pas obligé dis répondre non?????

a écrit :Léon TOTO c'est juste un delire ou ya une comparaison qui sous entend qu'elle trainee des casserolles ?


Ce n'es pas une comparaison car question courage le Pen n'a ni courage ni cerveau.

Pour moi malgré les casseroles c'était quelqu'un de courageux je voulais juste donné l'infos et ouvrir un débat pas de quoi en faire un fromage Léon TOTO. :dry:

donc du calme sur les propos passe quand même un bon weekend Léon T
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Message par shadoko » 17 Mars 2007, 21:54

a écrit :
Collaboratrice avec son mari (préfet) des gouvernements d'après la chute de Vichy, elle fut de ceux dont le courage servit de couverture au recyclage de tous les Papon, à la pérénité de l'Etat et à la mise en place d'une politique anti-ouvrière au nom du "redressement national".

A-t-elle occupé des fonctions officielles dans un gouvernement d'après guerre (elle, pas son mari)?
shadoko
 
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Message par com_71 » 18 Mars 2007, 06:40

Interview de Lucie Aubrac dans Clio, en 1995 :

a écrit :1/1995 . Résistances et Libérations France 1940-1945

Lucie AUBRAC - Florence ROCHEFORT et Laurence KLEJMAN


Lucie Aubrac, co-fondatrice du mouvement Libération, est une de nos héroïnes de la Résistance qu'il n'est plus nécessaire de présenter. Les spectaculaires évasions qu'elle organisa pour arracher son mari, Raymond Aubrac, des mains de Klaus Barbie notamment, font partie de la légende. Elle-même en fit le récit en 1984 dans un ouvrage intitulé Ils partiront dans l'ivresse (Seuil). Une bande dessinée américaine avait déjà, dans les années 1950, immortalisé l'histoire de « Lucie to the Rescue », sans en référer d'ailleurs à la première concernée. Mais de Lucie Aubrac après la guerre, que sait-on ? Nommée membre de l'Assemblée consultative provisoire d'Alger puis chargée de superviser les Comités départementaux de Libération, elle est une des rares résistantes à qui sont confiées de telles responsabilités officielles. Comment a-t-elle tenté de poursuivre son action de résistante après 1945 et pourquoi ne s'est-elle pas lancé dans la carrière politique ? C'est ce que lui ont demandé Laurence Klejman et Florence Rochefort.

Lucie AUBRAC : J'ai été membre de l'Assemblée consultative issue de la Résistance. Je pensais participer au renouveau politique d'un début de vie parlementaire dans la France libérée, mais je ne me suis inscrite dans aucun des partis qui se sont reconstitués ou créés en 1944-45, et donc je n'ai pas été candidate lors des deux élections successives aux Constituantes.

Quand Waldeck Rochet, en octobre 1946, m'a proposé d'être seconde sur la liste qu'il avait constituée en Saône-et-Loire, liste de la Résistance Unie, j'ai accepté. Arrivée en Saône-et-Loire pour la campagne de ce scrutin de liste, Waldeck Rochet a accepté qu'après lui figurent le Secrétaire de la Fédération du PCF, et un bon militant PC. Je me suis retrouvée quatrième et j'ai fait avec eux toute la campagne, en précisant ma spécificité de résistante et mon indépendance. La liste n'a eu que trois élus…

Je me suis engagée ensuite dans un mouvement créé par Yves Farge pour la défense de la Paix. Ce fut la grande campagne contre la bombe atomique dite « Appel de Stockholm ». Je l'ai quitté quand j'ai compris le rôle dirigeant qu'y jouait l'Union Soviétique par l'intermédiaire du PC français. Je ne suis pas du tout anticommuniste. J'ai été moi-même de 1930 à 1937 aux Étudiants communistes, mais je n'aime pas les appareils.

J'ai présidé un temps les « Femmes du MLN » et mes contacts avec Claudine Chomat et l'Union des femmes françaises n'ont pas été heureux. J'avais l'idée de faire un journal de femmes. Comme co-fondatrice du mouvement Libération, j'avais droit à une attribution de papier, à cette époque très sévèrement contingenté. En 1945 ne pouvaient paraître que les journaux qui n'avaient pas collaboré et ceux issus de la Résistance. J'ai appelé ce journal Privilège de femmes et mon premier éditorial commentait, en l'actualisant, le début d'une fameuse citation de Louise Labbé, au XVIe siècle, « Étant le temps venu ». Pour moi, le mot « privilège » signifiait avoir la puissance et la compétence de…, dans le sens du XVIIe siècle. Cela signifiait qu'en 1945, les femmes avaient acquis enfin le doit d'être à part entière dans la vie politique, économique, intellectuelle du pays.

Ce fut pour moi une expérience exaltante. Madeleine Jacob faisait la chronique judiciaire, Gertrude Stein la critique de théâtre, Louis Saillant expliquait la Sécurité sociale et j'avais des couvertures de François, Jean Eiffel, Peynet. Bien entendu, mon journal n'a pas duré longtemps - 13 numéros - : trop intellectuel, peut-être, mais surtout sans appui solide. Il apparut comme un concurrent du journal des femmes de l'UFF et de celui des femmes du MLN. Pour ne pas être en faillite, nous avons, mon mari et moi, payé pendant plusieurs années jusqu'à extinction toutes les dettes que j'avais faites.

C'est alors que j'ai investi mon besoin de militantisme dans le Mouvement de la Paix, puis dans des engagements en faveur des pays qui se battaient pour leur indépendance : l'Indochine d'abord, l'Algérie ensuite.

Je n'ai plus alors fréquenté de mouvement politique. Ce n'était pas commode pour moi : pour toute une frange socialiste, j'étais communiste ; pour les communistes, j'étais anar ou trotskiste. Mais je n'ai jamais rompu avec mes amis de l'un ou l'autre camp. C'est tout de même là qu'on trouve le plus de dévouement sincère sans ambition ou carriérisme.

La politique elle-même : on m'a proposé plusieurs fois de faire partie de cabinets ministériels, Farge le premier. J'ai finalement souhaité reprendre mon métier de professeur d'histoire. Je l'ai d'ailleurs interrompu quelques années pour faire partie d'une commission historique qui étudiait l'évolution de la vie politique en Europe après 1933. C'était intéressant. Nous interrogions les politiques, les diplomates, tout le monde responsable entre 1930 et 1940. Quand la commission est arrivée à l'Ile d'Yeu pour interroger le Maréchal Pétain, le Maréchal a dit : « Pas la femme ». J'ai dû rester dehors. Il faut dire que par un hasard extraordinaire j'avais été tirée au sort comme juré au moment de son procès, et bien entendu récusée.

J'ai bien compris alors que j'avais fait les bons choix dans ma vie de résistante et de militante. J'ai enseigné l'histoire avec passion. J'ai remarquablement réussi ma vie conjugale. Mais il me reste maintenant à accompagner dans leurs revendications toutes les femmes d'ici et d'ailleurs pour qui le « temps » de Louise et de la Libération n'est pas encore tout à fait « venu ».
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par LeonT » 18 Mars 2007, 17:04

ben roudoudou tu sais un week sans fromage...c'est pas vraiment un week end...
et puis cote fromage l'ecir d'Aubrac c'est pas mal...


ca nous eloigne un peu du sujet mais faudrait y penser pour la fete...
LeonT
 
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