Congrès LCR

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 22 Mai 2003, 15:29

Comme nous en discuterons peut-être, je propose 2 textes de tendance. 2 autres seront proposées la semaine prochaine dans Rouge.



CITATION POSITION A
               Garder le cap


L'enjeu du prochain congrès de la LCR ? Confirmer, approfondir, enrichir
l'orientation qui a conduit au choix d'être présent à la présidentielle de
2002 avec notre candidat Olivier Besancenot !
Cette orientation a situé clairement la LCR en rupture avec la politique des
gouvernements des vingt dernières années : en opposition à la droite et
au patronat, mais aussi au social-libéralisme qui a emporté la gauche
plurielle. Nouveauté pour la LCR, cette campagne a créé les conditions
d'une ouverture sans précédent à des secteurs des classes populaires.
Agir "grand angle", parler "grand public" a été un objectif permanent. Le
choix d'un jeune et d'un salarié, la dynamique de la campagne 100 % à
gauche, ont effectivement permis à certains secteurs du monde du travail
et de la jeunesse de s'identifier à notre campagne.
Au-delà des élections, des choix politiques ont dessiné le profil de la Ligue
des années 2000 : d'abord, peser davantage comme parti politique ;
ensuite, concentrer le tir sur les questions sociales décisives, lier luttes de
classes et radicalité du mouvement antiglobalisation ; enfin, décliner les
axes d'un programme d'action, dans toutes ses dimensions,
anticapitalistes, féministes, écologistes. Ce profil particulier de la LCR n'est
pas le fruit du hasard, mais le résultat d'une politique qui essaie de
fusionner le meilleur de la tradition marxiste-révolutionnaire et des
expériences de lutte des nouveaux mouvements sociaux, à l'échelle
nationale et internationale.
Cette politique s'appuie sur trois piliers. Une démarche unitaire qui vise à
créer la mobilisation la plus large, au travers des luttes comme des
manifestations antiguerre. L'unité d'action, sur la base des revendications
essentielles d'un mouvement, est le meilleur moyen de construire le
rapport de forces nécessaire contre le patronat et le gouvernement. La
plate-forme B remet en cause cette démarche, en sous-estimant la portée
des batailles unitaires. La place nouvelle de la Ligue exige non pas moins
mais plus de propositions unitaires.
Le deuxième pilier : construire une nouvelle force anticapitaliste,
répondant aux nécessités d'une nouvelle époque pour le mouvement
ouvrier. La social-libéralisation de la gauche traditionnelle, le déclin
accéléré du stalinisme, la disponibilité de milliers de militants syndicalistes
ou politiques, de jeunes altermondialistes, créent un espace pour avancer
dans cette voie. Dans cette bataille, il y a deux gauches : la gauche
social-libérale et la gauche anticapitaliste. C'est le résultat de tout un
processus de transformation, illustré par les congrès récents du PS, du
PCF, et des Verts. La direction du PS accepte le libéralisme, celles du PCF
et des Verts sont satellisées. La plate-forme D ne prend pas en compte
ces changements, lorsqu'elle propose la réorientation anticapitaliste de
"la" gauche . Comme s'il n'y avait qu'une gauche ! Alors unité d'action de
toute la gauche, sociale et politique, pour défendre les revendications, oui
! Mais quel sens peuvent avoir des propositions de réorientation
anticapitaliste qui s'adresseraient indistinctement à ceux qui tirent les
leçons du passé et à ceux qui veulent retomber dans les ornières de la
gauche plurielle ou de l'union de la gauche, avec le social-libéralisme
comme centre de gravité ?
Une nouvelle force politique doit avoir un clair contenu anticapitaliste. Mais
elle ne saurait se réduire à la seule unité des révolutionnaires, avec LO,
comme le propose la plate-forme B, alors que nous avons des divergences
substantielles. Autre chose sont des accords unitaires ponctuels. Elle ne
saurait non plus se limiter, comme le propose la plate-forme C, à des
petits groupes. Il ne s'agit pas d'autoproclamer une nouvelle force, avec le
risque d'en caricaturer le projet, mais bien de maintenir ce cap, de
discuter, de participer à toutes les initiatives, d'en prendre. Comme nous
l'avons fait à l'automne.
Tout cela nécessite une Ligue certes ouverte et unitaire, mais aussi
rassemblée et forte. C'est le troisième pilier sur lequel nous reviendrons.

Rouge 2017 15/05/2002[/quote]


et


CITATION POSITION B
            Unir et regrouper


Une question se pose à nous comme à toute l'extrême gauche : comment
faire en sorte que les évolutions des consciences qui se sont exprimées,
en 2002, à la présidentielle, qui s'approfondissent aujourd'hui à travers la
préparation de la grève générale, se concrétisent en une force capable de
changer le cours des événements ? Comment la Ligue peut-elle oeuvrer à
l'émergence de ce nouveau parti ?
Pour y répondre, il nous faut saisir l'importance des transformations qui se
sont opérées depuis le dernier congrès, il y a trois ans, leurs
conséquences, pour en dégager des perspectives. C'est la tâche de notre
congrès, le contenu de nos discussions.
Pour bien des militants, comme pour la plate-forme A, si la question d'un
nouveau parti est posée historiquement par l'effondrement du stalinisme
et l'intégration de la social-démocratie au social-libéralisme, les conditions
n'en seraient cependant pas mûres. Nous n'aurions d'autre tâche que de
construire et de renforcer la Ligue, tout comme la direction de LO pense
qu'il n'y aurait pas d'autre tâche que de construire LO...
Ce raisonnement trouve appui dans les divisions, voire les habitudes
sectaires, en même temps qu'il les justifie. Nous voulons, nous, nous
tourner vers l'avenir et la nouvelle période qui s'ouvre.
Nous nous situons dans une perspective de dépassement de la Ligue pour
qu'elle devienne l'instrument de l'émergence d'une force nouvelle.
Depuis 1995, les ruptures avec les partis de la gauche gouvernementale,
qui s'étaient exprimées par le vote Arlette Laguiller, et le renouveau des
luttes, qui avait culminé en novembre-décembre, se sont approfondies.
L'offensive libérale et impérialiste a pris une ampleur accrue avec
l'effondrement des spéculations sur la nouvelle économie et les attentats
du 11 septembre. La mondialisation financière et impérialiste a basculé
dans "la guerre sans limites", non seulement contre les peuples mais
aussi contre le monde du travail.
L'ex-gauche plurielle s'est coupée de larges fractions des classes
populaires. La crise du PC, qui achève sa mutation, laisse des milliers de
militants désemparés. Le syndicalisme "d'accompagnement" des grandes
centrales syndicales détourne de plus en plus de salariés, de jeunes, de
militants de l'envie de s'organiser.
Parallèlement, une nouvelle force de contestation sociale et politique
émerge. Elle s'est manifestée dans les 10 % de l'extrême gauche à la
présidentielle. Au premier rang des manifestations contre la guerre, elle
donne, aujourd'hui, sa mesure dans le mouvement pour la grève générale
en cours.
Nous étions de ceux qui souhaitaient, pour la présidentielle, qu'il n'y ait
qu'une candidature d'extrême gauche, puis qui ont milité pour qu'Olivier
Besancenot soit le candidat de l'unité. Nous étions aussi de ceux qui
pensaient que le vote Chirac prôné par la gauche gouvernementale, loin
de nous protéger de l'extrême droite, ne pouvait que renforcer la droite,
et donner à Chirac une légitimité usurpée.
Aujourd'hui, les grèves et les manifestations rompent ce pacte républicain
que Raffarin espérait pouvoir utiliser pour imposer ses réformes en évitant
l'épreuve de force. Si la manoeuvre a échoué, ce n'est pas grâce à
l'opposition parlementaire, ni aux directions syndicales, mais bien à la
pression des salariés, à l'action des militants d'extrême gauche et de la
gauche radicale.
La construction d'un nouveau parti démocratique et révolutionnaire est
bien à l'ordre du jour. Nos partenaires sont les milliers de militantes et de
militants qui animent le mouvement, ce sont les révolutionnaires, en
particulier LO.
Nos orientations doivent viser au regroupement de tous ceux, militants ou
groupes de militants, qui rompent avec le social-libéralisme et le
réformisme autour d'un plan d'urgence social et démocratique, dans la
perspective d'une transformation révolutionnaire de la société. Une telle
politique implique la recherche de l'unité entre révolutionnaires.
Les mois qui viennent et l'année 2004 seront l'occasion de s'unir et de se
regrouper dans les luttes comme dans les batailles électorales.
Nos orientations doivent nous permettre d'être au rendez-vous.

                        Boulay, Galia, Serge, Val, Villa, Yvan.

Rouge 2017 15/05/2002[/quote]
pelon
 
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Message par Louis » 22 Mai 2003, 18:12

pourquoi veut tu qu'on se décarcasse, alors :-P
Louis
 
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Message par pelon » 24 Mai 2003, 07:27

CITATION (LouisChristianRené @ jeudi 22 mai 2003, 19:12)pourquoi veut tu qu'on se décarcasse, alors :-P [/quote]
??
pelon
 
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Message par emman » 26 Mai 2003, 14:52

CITATION (rojo @ lundi 26 mai 2003, 16:46)Suis bien content de pas être à la Ligue, je ne saurais pas pour quoi voter :( [/quote]
Ben c'est pas grave t'aurais juste à écrire un texte et prendre la lettre qui suit dans l'alphabet.
emman
 
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Message par conformistepote » 26 Mai 2003, 16:21

On peut être à la ligue et ne pas savoir encore pour qui on va voter ! :-P
conformistepote
 
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Message par Louis » 26 Mai 2003, 19:29

CITATION (pelon @ samedi 24 mai 2003, 08:27)CITATION (LouisChristianRené @ jeudi 22 mai 2003, 19:12)pourquoi veut tu qu'on se décarcasse, alors  :P[/quote]
??[/quote]
ben oui, si on publie pas nos textes et qu'on attend que ce soit vous qui vous y collez !

sinon, pour Rojo : ne t'inquiete pas ! si tu savais pour qui voter, cela voudrait dire que tu est beaucoup plus pret de la ligue que de lo, ce qui te ménerait à des révisions déchirantes....

Parce que moi, c'est pareil : quand je vois les textes de lo, majo ou fraction, je me dit ; ouh la la ! heureusement que je suis pas dans leur crémerie....
Louis
 
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Message par gipsy » 26 Mai 2003, 21:37

ET alors toi LCR tu te sent plus proche de quelle position parmi les quatre proposées?
gipsy
 
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