Congrès LCR

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Barikad » 03 Juin 2003, 07:21

CITATION (LouisChristianRené @ lundi 2 juin 2003, 21:57) CITATION Non ce que propose la fraction n'est pas un "regroupement" des révolutionnaire, c'est un programme d'action en commun sur la base d'accords politiques [/quote]

Le probleme, c'est que je ne vois pas pourquoi limiter l'accord aux seuls lo lcr, un tel programme d'urgence étant susceptible d'intéresser largement au dela de ce périmètre ![/quote]


Je suis entierement d'accord avec mon camarade, il existe aujourd'hui, on le voit dans la greve et dans les manifs, des milliers de travailleurs pret à se battre sur la base de ce plan d'urgence social et democratique. Mais j'ajouterais que la divison et le sectarisme qu'il existe entre LO et la LCR sont un rempart au regroupement de ces travailleurs...
Barikad
 
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Message par conformistepote » 03 Juin 2003, 08:25

CITATION POSITION A
A l'aune de la grève générale


Les moments de crise sociale et politique, de développement des luttes de classes, constituent des tests probants pour juger d'une orientation politique. C'est le cas du Mai rampant 2003. La LCR est la seule organisation politique qui, depuis plus d'un mois, avance la perspective d'une grève générale contre la politique du gouvernement. Cette orientation part d'une appréciation de la politique du gouvernement et des rapports de forces entre classes. Un pouvoir qui aggrave qualitativement l'offensive libérale menée depuis une vingtaine d'années par les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, et qui cherche à infliger une défaite au mouvement social ; des rapports de forces qui expriment une nouvelle fois la résistance des classes populaires au libéralisme : le "choc des deux" ne pouvait déboucher que sur l'épreuve de force. La grève générale est, dans ces conditions, le seul moyen pour faire reculer le gouvernement.
La préparation de ce mouvement d'ensemble, comme son déploiement, exige de fixer un contenu et une méthode. Le contenu, c'est la défense des revendications traditionnelles du mouvement ouvrier, qui ont, dans cette situation, une dynamique antilibérale et anticapitaliste. La logique de financement des revendications - retraite à 60 ans, 37,5 annuités pour tous, taux de remplacement à 75 % - débouche sur la remise en cause de la répartition actuelle entre salaires et profits. Elle exige de s'en prendre à la logique du système capitaliste.
La méthode, c'est la mobilisation unitaire qui combine soutien aux prises de position syndicales combatives, à l'unité syndicale, à l'autoorganisation des salariés en lutte dans leurs assemblées générales, leurs comités de grève et leurs coordinations. Au travers de ce processus, il s'agit d'organiser un vrai mouvement unitaire et démocratique. Si les organisations syndicales conservent un rôle fondamental, les directions de certaines d'entre elles ont démontré leurs capacités de nuisance. Une mobilisation d'ensemble des salariés est encore le meilleur moyen de battre en brèche toutes les tentatives d'accommodement avec le patronat et le gouvernement. Cela confère d'autant plus d'importance à la bataille pour une unité d'action combative. Dans ce cadre, l'unité des révolutionnaires n'a de sens que comme point d'appui pour la mobilisation unitaire.
Or les camarades de la position B sous-estiment toute cette approche unitaire et survalorisent l'unité avec LO. Ils ne peuvent pourtant que constater, avec nous, que les désaccords avec LO - qui pousse à la mobilisation mais ne cherche pas à construire un mouvement unitaire et démocratique dans l'Education nationale - limitent l'action commune.
L'unité d'action est décisive, mais notre politique articule la bataille unitaire et la construction d'une alternative anticapitaliste. C'est une différence majeure avec la position D. Combattre le plan Fillon, avec des militants socialistes, communistes, Verts, absolument ! Mais à l'heure de formuler une autre politique, comment oublier que les partis de la gauche plurielle n'ont pas abrogé les mesures Balladur, qu'ils ont accepté les décisions du sommet européen de Barcelone, lequel préconisait l'allongement de la durée de cotisation ? Comment ne pas voir que le PS ne défend plus la retraite à 60 ans et n'exige pas le retour aux 37,5 annuités pour le privé ? Le PS confirme son adaptation sociale-libérale. Le PCF parle de "formes de rassemblement politique nouvelles", qui esquivent une nouvelle fois la rupture nécessaire avec le social-libéralisme. Quant aux Verts, ils sont obnubilés par les combinaisons électorales de 2004.
Il y a bien deux gauches. Partant du fait que le mouvement actuel porte en lui-même un choix de société et de politique, nous nous adressons aux secteurs qui prennent conscience de l'urgent besoin de construire un répondant politique aux revendications, une nouvelle force radicale et anticapitaliste. Mais toute précipitation ou autoproclamation d'une telle force, comme le défend la position C, serait contre-productive : elle n'entraînerait pas de nouvelle dynamique militante. Plus que jamais, le combat pour une nouvelle force anticapitaliste exige une approche "grand angle"...

Rouge 2019 29/05/2002

POSITION B
Vers un parti des luttes...


Après celles du 13 mai, les manifestations de ce dimanche, le mouvement vers la grève générale représente un basculement politique qui modifie l'ensemble des rapports de forces. A l'issue des années de transition ouvertes par 1995, ce renouveau des luttes rompt avec la gauche de cohabitation et le consensus syndical.
Le 21 avril, avec le désaveu de la gauche plurielle et les 10 % de l'extrême gauche, a été le premier craquement sérieux. Le 5 mai, Chirac a réussi l'imposture de rallier à sa candidature les partis de la gauche de cohabitation pour sauver leur édifice commun.
Le "non" des salariés d'EDF, le 9 janvier, a été le pendant syndical et social du 21 avril.
Aujourd'hui, "l'esprit de Mai" dont prétendait s'inspirer le nouveau populisme de droite de Raffarin essayant de se dégager des vieux clivages gauche-droite vole en éclats sous la pression des clivages... de classes.
Une période d'instabilité sociale et politique s'ouvre. Les causes en sont les effets de la mondialisation financière entraînant un grave recul de la condition salariée, associée à une censure de la démocratie parlementaire au nom de la politique unique. Cette crise ne peut trouver d'issue favorable au monde du travail dans le cadre du système.
Notre mouvement, c'est la révolte du monde du travail contre la soumission de l'économie, de l'Etat aux intérêts de l'aristocratie financière. Cette évolution est tout aussi irréversible que le sont les évolutions du capitalisme. Elle cherche son expression politique, un nouvel instrument de lutte porteur d'un projet capable de sortir la société de la crise. Ce projet est celui de la révolution sociale, en continuité avec les combats passés pour le socialisme et le communisme.
Notre congrès doit prendre la mesure de ces évolutions. La plate-forme D reste comme prisonnière du passé, alors que les camarades de la position A font un compromis entre le passé et l'avenir et que ceux de la C, tout en reprenant la même démarche que nous, s'arrêtent à mi-chemin, à l'anticapitalisme.
Notre programme s'articule autour du plan d'urgence social et démocratique et de l'expropriation des parasites de la finance. En conséquence, il ne voit pas d'issue à la crise du système hors des initiatives et de l'intervention directe du monde du travail pour imposer le contrôle démocratique et révolutionnaire par la population.
Se limiter à un programme anticapitaliste, c'est laisser ouverte la porte à des accords programmatiques avec des forces issues de la gauche plurielle et n'ayant pas rompu avec le réformisme. Des accords, un front unique dans la lutte sont possibles mais pas un accord programmatique. Et, de toute façon, aujourd'hui la question ne se pose pas.
En revanche se pose très concrètement la question de mener une politique d'unité des révolutionnaires. Nous avons moins de désaccords avec les camarades des courants révolutionnaires, LO en particulier, qu'avec les multiples variantes du courant anticapitaliste. Nous avons même un accord fondamental : nous nous revendiquons du marxisme, de la révolution sociale et de la même filiation historique, la lutte du trotskysme contre le stalinisme. Dans le mouvement, nous défendons au coude à coude, par-delà les divergences tactiques, la même politique d'unité pour construire la grève générale autour des mêmes exigences.
Certes, les uns mettent l'accent sur l'unité syndicale, d'autres sur les structures de mobilisation, nous insistons sur l'organisation démocratique du mouvement, mais ces questions tactiques font partie des discussions du mouvement lui-même, elles devraient se discuter au sein du parti d'extrême gauche. Le sectarisme commence quand chacun fait de sa position une position identitaire sans la soumettre au débat dans le mouvement lui-même. C'est au mouvement de trancher, au parti d'être ce collectif militant qui confronte démocratiquement en son sein les différentes orientations.
Militer pour l'unité dans la lutte, c'est militer pour l'organisation démocratique du mouvement pour regrouper les forces. Mettre en oeuvre une telle politique suppose de militer pour une unité démocratique des révolutionnaires. Ni incantation ni oecuménisme, mais une orientation politique.

Rouge 2019 29/05/2002
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conformistepote
 
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