Le leninisme fait partie de notre histoire. cela ne vaut pas dire que nous ne pouvons pas revenir de façon critique sur ses erreurs et ses insufisances. Maintenant prétendre que ce nécessaire examein critique est une condamnation sans principe du "léninisme" me semble radicalement faux Personnellement je suis pour une réévaluation des courants des théories et des pratiques "libertaires" dans le mouvement ouvrier. Et y'a pas que galia et jfk pour défendre le léninisme dans notre organisation
quelques références rapidement glanées
Comment contester l'ordre existant
Lénine, c'est mon choix!
Slavoj Zizek est chercheur à l'université de Ljubliana (Slovénie). Organisateur du colloque sur Lénine qui s'est tenu à Essen début février, il est très connu dans le monde anglo-saxon, où il a publié de nombreux ouvrages (1). Il s'interroge ici sur la "liberté de choix dans nos sociétés libérales".
http://www.lcr-rouge.org/archives/022201/controv.html une brochure sur la révo russe tres classquement leniniste
http://www.lcr-rouge.org/brochures/brochrus.htmlun retour "critique" (je vous livre la conclusion :
Heureusement, l'histoire du bolchevisme contient aussi nombre de contrepoisons. Jusqu'au milieu des années vingt, ce parti a été le théâtre de polémiques et débats constants, d'une très grande richesse. Il a su tisser des liens complexes d'interdépendance avec les mouvements sociaux ; faire preuve aussi d'une réelle imagination créatrice, ouvrir une brèche historique. Il nous offre plus encore de leçons positives que négatives et le bolchevisme reste bien l'antithèse vivante du stalinisme ossifié.
Pierre Rousset
http://www.lcr-rouge.org/analyse2.htmlet pour finir
Une conférence internationale à Essen
Lénine, le retour?
En ces temps d'amalgames entre les théories politiques de Lénine et le "matérialisme historique" galvaudé par les staliniens, entre l'action révolutionnaire du prolétariat et le "coup d'Etat" d'une avant-garde autoproclamée, bref entre le processus vivant de la révolution d'Octobre et sa caricature stalinienne, la tenue d'une conférence internationale sur Lénine pouvait sembler quelque peu démodée.
Intitulée "Est-ce qu'il y a une politique de la vérité après Lénine?" et organisée par le renommé Kulturwissenschafliche Institut NRW à Essen (Allemagne) du 2 au 4 février, la conférence s'articula autour de trois axes: Lénine, la philosophie et la dialectique; l'intervention politique de Lénine; "Que faire" - aujourd'hui? Pour les quelque 200 participants, il était évident que ce nouvel intérêt porté au dirigeant bolchevique est l'expression des mobilisations internationales récentes contre le capitalisme globalisé et de la nouvelle radicalité des luttes sociales qui posent d'une manière brûlante la question de l'alternative politique et des orientations stratégiques. La publication d'ouvrages tel que "Workers in a Lean World" de Kim Moody et "l'Empire" de Michael Hardt et Antonio Negri témoigne d'une discussion fructueuse entre différentes forces politiques anticapitalistes et des chercheurs marxistes.
Rien de surprenant dans le fait que la majorité des rapporteurs viennent des USA, du Canada et de la Grande-Bretagne, vu que l'essentiel des publications intéressantes de ces dernières années est le fruit du travail d'historiens et militants anglo-saxons. Sans pouvoir indiquer la liste complète des intervenants, nommons en quelques-uns: Sebastien Budgen (contribution "Lénine contre les léninologues"), Kevin Anderson ("La redécouverte de la dialectique en philosophie et politique mondiale"), Eustache Kouvelakis ("Lénine, lecteur de Hegel"), Fredric Jameson ("Le concept du révisionnisme"), Antonio Negri ("Le maillon le plus faible du capitalisme..."), Alex Callinicos ("Lénine, Weber et la politique de la responsabilité"), Daniel Bensaïd ("Le concept stratégique de la crise chez Lénine").
Il n'est venu à personne l'idée de rechercher des bases politico-philosophiques communes aux participants. En revanche, une analyse de l'action concrète de Lénine avec ses ruptures internes, ses discontinuités et erreurs politiques n'est devenue possible que grâce à l'écroulement des dictatures bureaucratiques. La conférence a démontré que les courants révolutionnaires d'origine trotskyste - notamment en France et en Grande-Bretagne - ne sont pas les moins bien placés pour entreprendre ce travail.
Le retour critique sur l'oeuvre de Lénine peut sembler dénué de tout sens politique immédiat. Mais pour tous ceux qui ne se résignent pas à la perspective de réformer le capitalisme à la marge, l'auteur de "l'Etat et la Révolution" reste une référence incontournable pour la (re) construction d'une théorie révolutionnaire du XXIe siècle.
Marc Dormoy