PARIS (AFP) - 495 nouvelles suppressions d'emplois sont envisagées en France par la direction du groupe Alstom, a-t-on appris jeudi de sources syndicales citant un document préparatoire au comité de groupe France remis aux syndicats d'Alstom.
Le comité de groupe France doit se réunir vendredi. "Ces suppressions s'ajoutent aux 1.295 suppressions d'emplois déjà annoncées le 19 mai et on craint que d'autres le soient plus tard", a déclaré Jean Saulier, secrétaire CFDT du comité de groupe France.
Selon le plan de restructuration, 295 emplois seraient supprimés à l'unité de transport de Belfort, 100 à l'unité EBT (équipement basse tension) de Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire), 60 emplois à la division Alstom Power et Boilers (chaudières) de Vélizy (Yvelines) et 40 emplois à Alstom Power Heat Exchange (tuyauterie de refroidissement).
Les syndicats du groupe Alstom ont appelé pour ce jeudi à une journée nationale de mobilisation contre les menaces de suppression d'emploi.
Plusieurs milliers de manifestants --2.000 selon la police, jusqu'à 4.000 selon les organisateurs-- ont défilé jeudi sur le site d'Alstom à Belfort avec des militants et des élus de Belfort contre les menaces de suppressions d'emploi.
A l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC le cortège s'est formé derrière une banderole proclamant: "Alst'homme: non à la casse des emplois, oui au développement du potentiel industriel, technologique et de recherche".
Entre 1.000 et 2.000 salariés d'Alstom ont été rejoints par autant de Belfortains, élus et militants syndicaux et politiques venus du centre-ville pour parcourir les 44 hectares du site où Alstom a été fondé voici 125 ans.