Publié : 19 Juin 2007, 16:41Bernard Laporte, entraîneur du XV de France, sera nommé secrétaire d'Etat chargé de la jeunesse et des sports, fin octobre après la Coupe du monde de rugby, a annoncé mardi le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant.
L'entraîneur du XV de France a rencontré vendredi le président de la République Nicolas Sarkozy selon Sud-Ouest et L'Equipe.Dans trois mois, "si on me proposait le poste, bien sûr, je pourrais dire oui", indique Bernard Laporte dans une vidéo diffusée sur le site internet du quotidien.
"Je suis entraîneur de l'équipe de France jusqu'à la fin du Mondial. Je ne peux pas partir avant, c'est clair, ça ne serait pas très +rugby+ de faire ça", précise aussi l'entraîneur du XV de France, qui répondait lundi à des questions de lecteurs du quotidien régional.
Bernard Laporte avait soutenu la candidature de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle.
La nomination de l'entraîneur du XV de France Bernard Laporte au secrétariat d'Etat aux Sports fin octobre couronnera l'ascension d'un ambitieux "petit gars" de Gaillac, curieux de tout et issu d'un milieu modeste.
Corps frêle, "grande gueule" et meneur d'hommes: Bernard Laporte, 42 ans, promène cette image depuis ses débuts sur les terrains de rugby. Sa réputation dépasse rapidement Gaillac, dans la plaine du Tarn, et arrive jusqu'à André Moga, ancien résistant gaulliste, président du club de Bègles-Bordeaux, qui l'attire en 1984.
Fils d'un agent EDF et d'une mère qui cumulait heures de ménage et livraison de La Dépêche du Midi dans les boîtes aux lettes au petit matin, Bernard Laporte, issu d'un milieu de gauche, franchit une première marche. Et prend conscience de sa capacité à commander.
Il aiguillonne de la voix un "pack" de fer réputé pour sa dureté, voire sa violence, où figurent Serge Simon, plus tard proche de Ségolène Royal, et Vincent Moscato, qui deviendra acteur.
La première consécration sportive survient au printemps 1991: le joueur Laporte, capitaine du CA Bègles-Bordeaux, brandit le Bouclier de Brennus.
Deux ans plus tard, il abandonne les crampons pour le survêtement d'entraîneur. D'abord au Stade Bordelais, puis au Stade Français.
L'arrivée à Paris, durant l'été 1995, marque une nouvelle rupture dans la vie de ce passionné, capable de parler des heures de rugby. Il s'ouvre aux mondes du spectacle et de la politique, grâce à Max Guazzini, président du Stade Français, proche de Bertrand Delanoë et Nicolas Sarkozy. Il se liera plus tard d'amitié avec le futur président de la République lors de parties de football à Arcachon (Gironde), où il possède deux restaurants.
Car outre ses ambitions sportives, Laporte, qui porte le Stade Français du groupe B (3e division) au titre de champion de France en 1998, assouvit également un goût prononcé pour les affaires.
D'abord associé dans un bar, il diversifie ses investissements dans des restaurants, campings et même casinos, dans toute la France.
Consacré à la tête du Stade Français, Bernard Laporte accède au poste d'entraîneur du XV de France en décembre 1999, remplaçant Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux.
Après des débuts peu convaincants, il impose sa méthode faite de rigueur et de pragmatisme, pour porter le XV de France vers le Grand Chelem dans le Tournoi 2002. Performance rééditée en 2004.
Bernard Laporte heurte les bonnes manières. Ses railleries visent pêle-mêle les "professeurs" de rugby ou les thuriféraires du "french flair", nostalgiques de l'inventivité à la française. Il consacre la préparation athlétique comme priorité absolue et vante les mérites des anglo-saxons, capables de s'inscrire dans des schémas de jeu établis.
Ses activités extra-rugby, sa présence sur les plateaux de télévision et ses nombreuses conférences dérangent ou agacent. Ses colères publiques envers les joueurs irritent. Mais Bernard Laporte, qui fait de la publicité à la télé et a sa marionnette des Guignols, est le personnage le plus médiatique du rugby français.
Marié, père de jumeaux (garçon et fille), homme d'affaire avisé, Bernard Laporte est un homme (presque) comblé. Son seul échec? la Coupe du monde de rugby: le XV de France fut éliminé en demi-finale en 2003.
Quatre ans plus tard, il a classé la Coupe du monde, qui aura lieu en France et Grande-Bretagne du 7 septembre au 20 octobre, comme priorité absolue.
http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_ge...(contenu)/95472
Que pensez-vous de cet énième débauchage ?
L'entraîneur du XV de France a rencontré vendredi le président de la République Nicolas Sarkozy selon Sud-Ouest et L'Equipe.Dans trois mois, "si on me proposait le poste, bien sûr, je pourrais dire oui", indique Bernard Laporte dans une vidéo diffusée sur le site internet du quotidien.
"Je suis entraîneur de l'équipe de France jusqu'à la fin du Mondial. Je ne peux pas partir avant, c'est clair, ça ne serait pas très +rugby+ de faire ça", précise aussi l'entraîneur du XV de France, qui répondait lundi à des questions de lecteurs du quotidien régional.
Bernard Laporte avait soutenu la candidature de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle.
La nomination de l'entraîneur du XV de France Bernard Laporte au secrétariat d'Etat aux Sports fin octobre couronnera l'ascension d'un ambitieux "petit gars" de Gaillac, curieux de tout et issu d'un milieu modeste.
Corps frêle, "grande gueule" et meneur d'hommes: Bernard Laporte, 42 ans, promène cette image depuis ses débuts sur les terrains de rugby. Sa réputation dépasse rapidement Gaillac, dans la plaine du Tarn, et arrive jusqu'à André Moga, ancien résistant gaulliste, président du club de Bègles-Bordeaux, qui l'attire en 1984.
Fils d'un agent EDF et d'une mère qui cumulait heures de ménage et livraison de La Dépêche du Midi dans les boîtes aux lettes au petit matin, Bernard Laporte, issu d'un milieu de gauche, franchit une première marche. Et prend conscience de sa capacité à commander.
Il aiguillonne de la voix un "pack" de fer réputé pour sa dureté, voire sa violence, où figurent Serge Simon, plus tard proche de Ségolène Royal, et Vincent Moscato, qui deviendra acteur.
La première consécration sportive survient au printemps 1991: le joueur Laporte, capitaine du CA Bègles-Bordeaux, brandit le Bouclier de Brennus.
Deux ans plus tard, il abandonne les crampons pour le survêtement d'entraîneur. D'abord au Stade Bordelais, puis au Stade Français.
L'arrivée à Paris, durant l'été 1995, marque une nouvelle rupture dans la vie de ce passionné, capable de parler des heures de rugby. Il s'ouvre aux mondes du spectacle et de la politique, grâce à Max Guazzini, président du Stade Français, proche de Bertrand Delanoë et Nicolas Sarkozy. Il se liera plus tard d'amitié avec le futur président de la République lors de parties de football à Arcachon (Gironde), où il possède deux restaurants.
Car outre ses ambitions sportives, Laporte, qui porte le Stade Français du groupe B (3e division) au titre de champion de France en 1998, assouvit également un goût prononcé pour les affaires.
D'abord associé dans un bar, il diversifie ses investissements dans des restaurants, campings et même casinos, dans toute la France.
Consacré à la tête du Stade Français, Bernard Laporte accède au poste d'entraîneur du XV de France en décembre 1999, remplaçant Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux.
Après des débuts peu convaincants, il impose sa méthode faite de rigueur et de pragmatisme, pour porter le XV de France vers le Grand Chelem dans le Tournoi 2002. Performance rééditée en 2004.
Bernard Laporte heurte les bonnes manières. Ses railleries visent pêle-mêle les "professeurs" de rugby ou les thuriféraires du "french flair", nostalgiques de l'inventivité à la française. Il consacre la préparation athlétique comme priorité absolue et vante les mérites des anglo-saxons, capables de s'inscrire dans des schémas de jeu établis.
Ses activités extra-rugby, sa présence sur les plateaux de télévision et ses nombreuses conférences dérangent ou agacent. Ses colères publiques envers les joueurs irritent. Mais Bernard Laporte, qui fait de la publicité à la télé et a sa marionnette des Guignols, est le personnage le plus médiatique du rugby français.
Marié, père de jumeaux (garçon et fille), homme d'affaire avisé, Bernard Laporte est un homme (presque) comblé. Son seul échec? la Coupe du monde de rugby: le XV de France fut éliminé en demi-finale en 2003.
Quatre ans plus tard, il a classé la Coupe du monde, qui aura lieu en France et Grande-Bretagne du 7 septembre au 20 octobre, comme priorité absolue.
http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_ge...(contenu)/95472
Que pensez-vous de cet énième débauchage ?
hmy: