Retraites: le ton monte

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Message par Louis » 14 Juin 2003, 13:41

PARIS (AFP) - Le ton est monté samedi entre les députés de gauche et de la majorité lors du débat sur la réforme des retraites à l'Assemblée, entamé mardi, mais qui n'a toujours pas abordé l'article premier du projet de loi qui compte 81 articles.

"Après 4 jours, il faut que nous rentrions dans le débat sur la réforme des retraites", a réclamé le ministre des Affaires sociales François Fillon, qui a accusé l'opposition de "balader le Parlement sur des sujets qui ne sont pas centraux" et "de retarder le moment où il va falloir annoncer (ses) choix".

Depuis 9h30, les députés de gauche ont demandé trois suspensions de séance et deux rappels au règlement.

Le président du groupe PS Jean-Marc Ayrault a dénoncé la "volonté ce matin des élus de la majorité de faire monter la tension", ajoutant qu'"il leur en laissait entièrement la responsabilité".

Peu avant, le rapporteur et premier-vice président de l'UMP Bernard Accoyer avait accusé les socialistes de ne pas avoir lu le texte du projet et de ne pas "s'intéresser vraiment au problème des retraites", mais "d'essayer de régler le problème de leur fragmentation et de la surenchère à laquelle ils se livrent en courant après l'extrême gauche".

Le PS Gaëtan Gorce a répliqué en affirmant que le rapporteur "ne supporte pas l'idée que l'on puisse poser une question" et ne "répond pas sur le fond", mais "par l'invective et presque par l'injure politiqyue", se "livrant systématiquement à des mises en cause de notre légitimité".

Depuis jeudi, le PS utilise une procédure dénoncée à droite, en déposant 149 fois un amendement identique avant l'article 1, ce qui permet à tous les députés PS présents dans l'hémicycle de prendre la parole à tour de rôle.

Evoquant cette tactique, le président du groupe UMP Jacques Barrot a affirmé samedi qu'il "saisirait le président de l'Assemblée nationale et le bureau pour discuter de ce problème".

M. Barrot a déclaré que ces amendements auraient dû être traités lors de l'examen des articles et lorsque le "vrai débat" sera engagé.

La séance avait été levée à 00h10, dans la nuit de vendredi à samedi, le quorum (majorité absolue des députés), demandé par le groupe PCF, n'étant pas atteint dans l'hémicycle.

C'est la deuxième fois que le président du groupe PCF, Alain Bocquet, avait recours à cette procédure pour interrompre le cours des débats. M. Bocquet avait déjà demandé la vérification du quorum mercredi après-midi. M. Bocquet ayant formulé sa demande à minuit, et bien que le règlement prévoie un délai d'une heure pour permettre la vérification du quorum (289 députés au moins doivent être présents dans l'hémicycle, sur 577), le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a préféré lever la séance.

Auparavant, le rythme des débats s'était légèrement accéléré, huit amendements ayant été examinés en deux heures et demi, alors que seulement trois l'avaient été dans la journée.

Dans les amendements débattus vendredi soir, les députés socialistes prônaient, en le déclinant sous diverses formes, une "politique de plein emploi" et le maintien d'un "niveau élevé des pensions".
Louis
 
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