
POUR INFO ET DEBAT...... "Construire la gauche de gauche!" :sygus:
Cher camarades,
Je suis signataire de l'"Appel pour une alternative à gauche" lancé
récemment par des citoyens de diverses sensibilités de gauche. Cet
Appel n'est pas parfait: il a au moins le mérite de pointer la
possibilité, et la nécessité, d'un regroupement sur une orientation
anti-néolibérale, au-delà des affiliations partisanes de chacun.
L'article "Alternative à gauche?" publié par A. Krivine et F. Duval
dans Rouge du 17 juillet 2003 y répond par un sectarisme inquiétant.
D'abord, il utilise la calomnie. Ainsi, la phrase "... quel sens aurait
la discussion d'une 'nouvelle force' avec Mélenchon, Filoche ou les
dirigeants du courant MamèreCohen-Bendit, fortement présents dans
l'appel, alors même qu'ils continuent au parlement européen à voter les
privatisations?", ne peut qu'induire le lecteur à penser que ces quatre
dirigeants sont des apôtres des privatisations, alors qu'il ne s'agit
évidemment que de Cohen-Bendit et, indirectement, de N. Mamère. On peut
détester Mélenchon et Filoche, mais ils se sont exprimés sans
discontinuer et publiquement contre toutes les privatisations, en
France comme en Europe. Inutile, donc de déformer leurs propos : pas
ça, pas vous, camarades trotskistes!
Le plus inquiétant cependant réside dans la teneur générale de
l'article: les auteurs ne raisonnent qu'en fonction d'une problématique
de construction d'un nouveau parti révolutionnaire, et nullement en
fonction d'une politique d'unité ouvrière. C'est pourquoi ils avancent
la nécessité de "bases politiques" et de "composantes" qui doivent
aller plus loin que la critique du néo-libéralisme. Or il ne s'agit pas
de cela: il s'agit de constater qu'existent de larges convergences sur
la base de l'anti-néolibéralisme. Certes, ce n'est pas de
l'anticapitalisme conséquent, ce n'est pas le programme de la IVe
Internationale. Mais je croyais que les trotskystes savaient sentir les
axes qui sont vraiment transitoires dans chaque contexte de la lutte
des classes. À l'heure de l'hégémonie du capital financier et de la
globalisation, il ne fait aucun doute que la lutte contre le
néolibéralisme permet des mouvements sociaux de masse de tendance
anticapitaliste, même si les "bases politiques" et les "composantes" ne
sont pas toutes très claires.
Ce dont il s'agit à terme les partis continuant à exister c'est
de créer un regroupement unifiant, sur une base anti-néolibérale, les
partis, ou courants de partis, anti-libéraux aux côtés de centaines de
milliers de citoyens de gauche sans parti. Ce regroupement devra
évidemment être présent aux élections cantonales, régionales et
européennes de 2004. Certains de ses candidats pourront, bien
évidemment, être des militants du PS, du moment qu'ils sont membres de
courants anti-néolibéraux. Ce regroupement empêchera-t-il le PC ou les
Verts, ensuite, de refaire alliance avec le PS sur une base de
capitulation face au social-libéralisme? Eh! oui! on n' aucune garantie
que cela ne se produise pas! Mais Krivine et Duval demandent des
garanties écrites avant même que ce regroupement, possiblement germe
d'un mouvement politique de masse, ne soit vraiment lancé, alors que
c'est son existence qui est la seule chance de bousculer, par l'entrée
en scène de milliers de militants de gauche sans partis, les partis
existants, LCR comprise! Et non seulement ils veulent un programme
complet pour le futur, mais ils ne veulent fréquenter à gauche que ceux
qui auront décliné une autocritique en règle de ce que les partis de
gauche ont fait depuis 10 ans! Les "bases politiques" de l'unité sont
donc, il est vrai, "claires": un programme complètement anticapitaliste
pour le futur, et une dénonciation sans concession de la collaboration
de classes pour le passé. Alors les "composantes "sont non moins
évidentes: la LCR et LO, point final.
Cela permet-il d'offrir un débouché politique au mouvement social, au
peuple de gauche, qui aspire à l'unité? Quand une formation
révolutionnaire contribue à créer un mouvement politique de masse, ne
doit-elle s'y engager que si elle a, à l'avance, toutes les garanties
que le programme de ce mouvement correspondra fidèlement à son
programme révolutionnaire conséquent? Un parti révolutionnaire ne
doit-il pas prendre des risques, et entrer avec enthousiasme dans un
mouvement large, au sein duquel il défendra l'entièreté de ses
positions, aux côtés des autres composantes? Ne doit-il pas savoir
choisir quelques thèmes transitoires, exprimant au mieux la lutte des
classes dans un contexte donné? Aujourd'hui, ces thèmes transitoires,
plutôt qu'un anticapitalisme complet, ne résident-ils pas dans une
plate-forme anti-néolibérale? L'unité intéressante se réduit-elle à
l'unité des révolutionnaires? L'unité des révolutionnaires est-elle un
enjeu sensible pour le mouvement social? Les grévistes de mai-juin 2003
attendent-ils avec impatience le prochain accord LCR-LO?
Si la LCR opposait la radicalité au mouvement social, alors qu'elle
doit en être le ferment, ce serait tout simplement catastrophique. Et
ce serait le meilleur moyen de remettre très vite en selle le PS sous
hégémonie néolibérale.
Michel Cahen, Bordeaux
--------------------------------------------------------------------------------
http://www.lcr-rouge.org/
Appel "Ramulaud" :sygus:
Un "Appel pour une alternative à gauche" vient d'être publié. Tout en portant une appréciation positive sur cette initiative, la majorité du bureau politique de la LCR a souligné les ambiguïtés de la démarche et de certains de ses signataires. En conséquence et dans l'attente du prochain comité central, celui-ci a décliné la proposition que la LCR y soit associée comme observatrice. "Rouge" publie ci-après les deux positions qui se sont exprimées.
Alternative à gauche ?
Le choc du 21 avril a initié un vaste débat parmi divers réseaux et collectifs militants. Cela a débouché sur de nombreux appels témoignant avant tout d'une volonté positive de comprendre ce qui s'était passé et de trouver une issue politique. Dernier en date, l'"Appel pour une alternative à gauche" constitue une avancée : il va sensiblement plus loin dans la critique du social-libéralisme, notamment du PS. A la différence d'autres appels, il évite de mettre gauche plurielle et extrême gauche sur le même plan ou de stigmatiser la gauche "protestataire".
Les initiateurs entendent créer "une coordination permanente pour une alternative politique à gauche, résolument antilibérale". Ils envisagent des "prises de positions communes" et de "mener ensemble des campagnes politiques". Mais aussi de discuter "de la manière d'inscrire cette démarche dans les élections de 2004". Certes, "il ne s'agit pas de créer un nouveau parti, mais un cadre de débat et d'initiatives communes". Et pourtant... Débats, campagnes politiques, élections : ce n'est pas un nouveau parti, mais cela y ressemble quand même un peu !
Là réside la confusion essentielle entre un appel à créer une structure de débat - il en existe déjà pas mal - et une structure pour envisager une nouvelle force politique. Dans ce cas, les bases politiques et la nature des composantes sont essentielles.
Nous sommes prêts à débattre sans exclusive. Mais quel sens aurait la discussion d'une "nouvelle force" avec Mélenchon, Filoche ou les dirigeants du courant Mamère - Cohn-Bendit, fortement présents dans l'appel, alors même qu'ils continuent au Parlement européen à voter les privatisations ? Et quel serait l'enjeu d'un débat sur les élections à venir, alors que les Verts et les socialistes signataires de l'appel ont toutes chances de se retrouver sur les listes de leur propre parti ou, peut-être, sur des listes de la gauche plurielle ? Et que les signataires membres du PCF cherchent des alliés autres que la LCR pour ne pas se retrouver seuls face au PS, tout en conservant leurs élus...
Si la critique des impasses du social-libéralisme et la nécessité d'un "contenu social et politique rompant clairement avec le libéralisme" touchent juste, l'appel critique essentiellement le Parti socialiste. Ce qui est juste mais incomplet. Impossible de cautionner l'idée que tout le mal vient du PS. Le texte épingle "la politique menée de 1997 à 2002 à l'initiative du Parti socialiste". A l'initiative du PS ? Certes. Mais cette politique a également été mise en oeuvre par le Parti communiste et Les Verts. A leur corps défendant ? Peut-être... Mais quel bilan en ont-ils tiré, pour hier et surtout pour demain ? Les congrès du PCF et des Verts comme les positions défendues par Nouveau Monde ou le Nouveau Parti socialiste fournissent la réponse. Critiques et prise de distance partielle vis-à-vis du social-libéralisme ? Sans doute. Volonté de "rééquilibrer" la gauche au détriment du PS ? Assurément. Mais, pour certains des initiateurs significatifs, dans une perspective bien précise : un "nouvel" accord de gouvernement avec le PS. Cela n'a rien de scandaleux. Mais on peut douter du succès de cette tentative. Et, surtout, ce n'est pas notre perspective. Ni sans doute celle d'une partie des signataires.
La LCR a effectivement "côtoyé" les différentes "sensibilités" de l'appel "dans les mobilisations" : chômeurs, sans-papiers, guerre, etc. Et souvent défendu "des positions voisines". Souvent, mais pas toujours. De nombreux signataires étaient en désaccord avec les revendications portées par le dernier mouvement social contre le plan Fillon sur les retraites. Mais, surtout, ils ont participé à une majorité qui a mis en oeuvre, concrètement, des "positions" peu voisines - en fait, fort différentes - des nôtres. Certes, il n'y a pas de péché originel mais aucun des dirigeants signataires ne remet en cause, sur le fond, la politique et les alliances passées.
Naturellement, la LCR est prête à participer à tous les débats organisés par les initiateurs de l'appel et à les inviter à nos propres initiatives. En revanche, cela n'a aucun sens pour un parti d'aller "observer" des réunions de signataires ! Ni aucune fonction de sembler partie prenante d'un projet de rafistolage, même plus à gauche, de la gauche plurielle. Ou d'un projet débouchant sur cette perspective... :bounce: :huh: :huh: :t3xla:
Alain Krivine et François Duval
Rouge 2026 17/07
Cher camarades,
Je suis signataire de l'"Appel pour une alternative à gauche" lancé
récemment par des citoyens de diverses sensibilités de gauche. Cet
Appel n'est pas parfait: il a au moins le mérite de pointer la
possibilité, et la nécessité, d'un regroupement sur une orientation
anti-néolibérale, au-delà des affiliations partisanes de chacun.
L'article "Alternative à gauche?" publié par A. Krivine et F. Duval
dans Rouge du 17 juillet 2003 y répond par un sectarisme inquiétant.
D'abord, il utilise la calomnie. Ainsi, la phrase "... quel sens aurait
la discussion d'une 'nouvelle force' avec Mélenchon, Filoche ou les
dirigeants du courant MamèreCohen-Bendit, fortement présents dans
l'appel, alors même qu'ils continuent au parlement européen à voter les
privatisations?", ne peut qu'induire le lecteur à penser que ces quatre
dirigeants sont des apôtres des privatisations, alors qu'il ne s'agit
évidemment que de Cohen-Bendit et, indirectement, de N. Mamère. On peut
détester Mélenchon et Filoche, mais ils se sont exprimés sans
discontinuer et publiquement contre toutes les privatisations, en
France comme en Europe. Inutile, donc de déformer leurs propos : pas
ça, pas vous, camarades trotskistes!
Le plus inquiétant cependant réside dans la teneur générale de
l'article: les auteurs ne raisonnent qu'en fonction d'une problématique
de construction d'un nouveau parti révolutionnaire, et nullement en
fonction d'une politique d'unité ouvrière. C'est pourquoi ils avancent
la nécessité de "bases politiques" et de "composantes" qui doivent
aller plus loin que la critique du néo-libéralisme. Or il ne s'agit pas
de cela: il s'agit de constater qu'existent de larges convergences sur
la base de l'anti-néolibéralisme. Certes, ce n'est pas de
l'anticapitalisme conséquent, ce n'est pas le programme de la IVe
Internationale. Mais je croyais que les trotskystes savaient sentir les
axes qui sont vraiment transitoires dans chaque contexte de la lutte
des classes. À l'heure de l'hégémonie du capital financier et de la
globalisation, il ne fait aucun doute que la lutte contre le
néolibéralisme permet des mouvements sociaux de masse de tendance
anticapitaliste, même si les "bases politiques" et les "composantes" ne
sont pas toutes très claires.
Ce dont il s'agit à terme les partis continuant à exister c'est
de créer un regroupement unifiant, sur une base anti-néolibérale, les
partis, ou courants de partis, anti-libéraux aux côtés de centaines de
milliers de citoyens de gauche sans parti. Ce regroupement devra
évidemment être présent aux élections cantonales, régionales et
européennes de 2004. Certains de ses candidats pourront, bien
évidemment, être des militants du PS, du moment qu'ils sont membres de
courants anti-néolibéraux. Ce regroupement empêchera-t-il le PC ou les
Verts, ensuite, de refaire alliance avec le PS sur une base de
capitulation face au social-libéralisme? Eh! oui! on n' aucune garantie
que cela ne se produise pas! Mais Krivine et Duval demandent des
garanties écrites avant même que ce regroupement, possiblement germe
d'un mouvement politique de masse, ne soit vraiment lancé, alors que
c'est son existence qui est la seule chance de bousculer, par l'entrée
en scène de milliers de militants de gauche sans partis, les partis
existants, LCR comprise! Et non seulement ils veulent un programme
complet pour le futur, mais ils ne veulent fréquenter à gauche que ceux
qui auront décliné une autocritique en règle de ce que les partis de
gauche ont fait depuis 10 ans! Les "bases politiques" de l'unité sont
donc, il est vrai, "claires": un programme complètement anticapitaliste
pour le futur, et une dénonciation sans concession de la collaboration
de classes pour le passé. Alors les "composantes "sont non moins
évidentes: la LCR et LO, point final.
Cela permet-il d'offrir un débouché politique au mouvement social, au
peuple de gauche, qui aspire à l'unité? Quand une formation
révolutionnaire contribue à créer un mouvement politique de masse, ne
doit-elle s'y engager que si elle a, à l'avance, toutes les garanties
que le programme de ce mouvement correspondra fidèlement à son
programme révolutionnaire conséquent? Un parti révolutionnaire ne
doit-il pas prendre des risques, et entrer avec enthousiasme dans un
mouvement large, au sein duquel il défendra l'entièreté de ses
positions, aux côtés des autres composantes? Ne doit-il pas savoir
choisir quelques thèmes transitoires, exprimant au mieux la lutte des
classes dans un contexte donné? Aujourd'hui, ces thèmes transitoires,
plutôt qu'un anticapitalisme complet, ne résident-ils pas dans une
plate-forme anti-néolibérale? L'unité intéressante se réduit-elle à
l'unité des révolutionnaires? L'unité des révolutionnaires est-elle un
enjeu sensible pour le mouvement social? Les grévistes de mai-juin 2003
attendent-ils avec impatience le prochain accord LCR-LO?
Si la LCR opposait la radicalité au mouvement social, alors qu'elle
doit en être le ferment, ce serait tout simplement catastrophique. Et
ce serait le meilleur moyen de remettre très vite en selle le PS sous
hégémonie néolibérale.
Michel Cahen, Bordeaux
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http://www.lcr-rouge.org/
Appel "Ramulaud" :sygus:
Un "Appel pour une alternative à gauche" vient d'être publié. Tout en portant une appréciation positive sur cette initiative, la majorité du bureau politique de la LCR a souligné les ambiguïtés de la démarche et de certains de ses signataires. En conséquence et dans l'attente du prochain comité central, celui-ci a décliné la proposition que la LCR y soit associée comme observatrice. "Rouge" publie ci-après les deux positions qui se sont exprimées.
Alternative à gauche ?
Le choc du 21 avril a initié un vaste débat parmi divers réseaux et collectifs militants. Cela a débouché sur de nombreux appels témoignant avant tout d'une volonté positive de comprendre ce qui s'était passé et de trouver une issue politique. Dernier en date, l'"Appel pour une alternative à gauche" constitue une avancée : il va sensiblement plus loin dans la critique du social-libéralisme, notamment du PS. A la différence d'autres appels, il évite de mettre gauche plurielle et extrême gauche sur le même plan ou de stigmatiser la gauche "protestataire".
Les initiateurs entendent créer "une coordination permanente pour une alternative politique à gauche, résolument antilibérale". Ils envisagent des "prises de positions communes" et de "mener ensemble des campagnes politiques". Mais aussi de discuter "de la manière d'inscrire cette démarche dans les élections de 2004". Certes, "il ne s'agit pas de créer un nouveau parti, mais un cadre de débat et d'initiatives communes". Et pourtant... Débats, campagnes politiques, élections : ce n'est pas un nouveau parti, mais cela y ressemble quand même un peu !
Là réside la confusion essentielle entre un appel à créer une structure de débat - il en existe déjà pas mal - et une structure pour envisager une nouvelle force politique. Dans ce cas, les bases politiques et la nature des composantes sont essentielles.
Nous sommes prêts à débattre sans exclusive. Mais quel sens aurait la discussion d'une "nouvelle force" avec Mélenchon, Filoche ou les dirigeants du courant Mamère - Cohn-Bendit, fortement présents dans l'appel, alors même qu'ils continuent au Parlement européen à voter les privatisations ? Et quel serait l'enjeu d'un débat sur les élections à venir, alors que les Verts et les socialistes signataires de l'appel ont toutes chances de se retrouver sur les listes de leur propre parti ou, peut-être, sur des listes de la gauche plurielle ? Et que les signataires membres du PCF cherchent des alliés autres que la LCR pour ne pas se retrouver seuls face au PS, tout en conservant leurs élus...
Si la critique des impasses du social-libéralisme et la nécessité d'un "contenu social et politique rompant clairement avec le libéralisme" touchent juste, l'appel critique essentiellement le Parti socialiste. Ce qui est juste mais incomplet. Impossible de cautionner l'idée que tout le mal vient du PS. Le texte épingle "la politique menée de 1997 à 2002 à l'initiative du Parti socialiste". A l'initiative du PS ? Certes. Mais cette politique a également été mise en oeuvre par le Parti communiste et Les Verts. A leur corps défendant ? Peut-être... Mais quel bilan en ont-ils tiré, pour hier et surtout pour demain ? Les congrès du PCF et des Verts comme les positions défendues par Nouveau Monde ou le Nouveau Parti socialiste fournissent la réponse. Critiques et prise de distance partielle vis-à-vis du social-libéralisme ? Sans doute. Volonté de "rééquilibrer" la gauche au détriment du PS ? Assurément. Mais, pour certains des initiateurs significatifs, dans une perspective bien précise : un "nouvel" accord de gouvernement avec le PS. Cela n'a rien de scandaleux. Mais on peut douter du succès de cette tentative. Et, surtout, ce n'est pas notre perspective. Ni sans doute celle d'une partie des signataires.
La LCR a effectivement "côtoyé" les différentes "sensibilités" de l'appel "dans les mobilisations" : chômeurs, sans-papiers, guerre, etc. Et souvent défendu "des positions voisines". Souvent, mais pas toujours. De nombreux signataires étaient en désaccord avec les revendications portées par le dernier mouvement social contre le plan Fillon sur les retraites. Mais, surtout, ils ont participé à une majorité qui a mis en oeuvre, concrètement, des "positions" peu voisines - en fait, fort différentes - des nôtres. Certes, il n'y a pas de péché originel mais aucun des dirigeants signataires ne remet en cause, sur le fond, la politique et les alliances passées.
Naturellement, la LCR est prête à participer à tous les débats organisés par les initiateurs de l'appel et à les inviter à nos propres initiatives. En revanche, cela n'a aucun sens pour un parti d'aller "observer" des réunions de signataires ! Ni aucune fonction de sembler partie prenante d'un projet de rafistolage, même plus à gauche, de la gauche plurielle. Ou d'un projet débouchant sur cette perspective... :bounce: :huh: :huh: :t3xla:
Alain Krivine et François Duval
Rouge 2026 17/07