Il me corrigera si besoin est.
Je crois que personne ne fait de pronostic sur une reprise en 2004 ; on ne sait pas.
Pour qu'il y ait reprise, il faut qu'une demande existe. Pour cela il faut donc soit que les capitalistes recommencent à investir (donc acheter) soit que les ménages achètent (d'où la politique fiscale de Bush). Et pour Caupo : la différence avec l'investissement et la consommation, c'est que le premier est une dépense "vertueuse" destinée à recréer de la valeur, à relance la chaine. Pas la consommation.
Dans tous les cas, ça implique d'assainir la situation des capitalistes (pour qu'ils puissent acheter) - donc aussi de faire baisser le prix de la force de travail, dévaloriser le capital constant, etc.
Augmentation de la productivité ss création d'emploi aux US signifie que le taux d'exploitation augmente mais pas suffisemment pour permettre aux capitalistes de refaire de nouveaux projets - donc d'investir.
Concernant les 15 glorieuses, le bouquin de Brenner qu'utilisent Grant et Woods indique bien que la base de tout ceci a été un relèvement des taux de profits aux USA qui n'a d'ailleurs duré que jusqu'à 2000 à peu près. Donc pour que "ça reparte" comme dans ces années : ils est nécessaire de procéder à bien plus qu'il n'a encore été fait (faire baisser le capital constant et variable massivement). Le problème est aussi que ceci ne peut se faire qu'en dépeçant les concurrents (cf la politique de baisse du ) ou en élargissant le marché intérieur US (mais la dette intérieure est déja faramineuse).
Ainsi la dernière phase de croissance est inséparable de ce que les US ont fait la peau aux nippons (Accords du Plaza et la suite) et refait leur situation à l'intérieur en faisant la peau à leur classe ouvrières (les vagues de licenciements de Detroit, etc.)
Or aujourd'hui faire la peau à qui que ce soit risque de mener à une faillite pure et simple de l'UE ou du Japon, avec un effet de domino incalculable.
Conséquence : on peut douter qu'il y ait reprise significative à court terme - en tt cas rien à voir avec la fin de la décennie passée. Et pour nous - la classe ouvrière de notre beau pays - ce n'est pas bon du tout....
Mais attention : meme un effondrement ne signifie pas la fin du capitalisme mais un pas de plus dans la barbarie, surtout pour les plus faibles. (Ca c'est pour Vilenne) : Socialisme ou Barbarie ne signifie pas que l'effondrement du capitalisme se fait mécaniquement, intrinsèquement. Ca signifie que ce système est à bout de souffle.
PS. Désolé d'etre elliptique. Mais 1/ Je suis moins à l'aise avec ça que
