larzac

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 13 Août 2003, 07:00

CITATION (wolf @ mercredi 13 août 2003, 01:34)Quelqu'un y était? :ph34r:

C'est tout de même un évènement qu'on ne peut passer sous silence.[/quote]
Je n'y étais pas. J'ai lu ce qu'en a dit la presse.
pelon
 
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Message par ravine chien » 14 Août 2003, 01:55

j'ai lu ça sur le réseau des bahuts :D

"Petit retour du Larzac,
Nous nous sommes retrouvés fort heureusement en nombre à venir à
ce rassemblement dans l'objectif de créer un lien avec les différentes
personnes, associations ou corporations qui luttent contre ce gouvernement
et ce qu'il représente (système capitaliste.) et ce depuis toujours, des
années, des mois, ou depuis peu. C'est donc dans la logique de l'assemblée
souveraine que nous avons fonctionné(e)s en tant que non
organisateurs(trices) dans le but de faire converger les différentes luttes
qui ont eu lieu ou qui ont lieu pour que la lutte se poursuive. Je pense que
cet objectif est atteint et nous pourrons (j'espère) nous en rendre compte,
à la rentrée ou avant, pour la mise en forme puisque je crois avoir compris
que le fond est commun ! Les nombreux débats, forums, assemblées formelles
ou informelles non programmés sont la forme la plus vivante de cette
convergence. Et c'est dans cela que la lutte du Larzac de 1973 a pu, je
pense, s'exprimer.

Pour ma part je pense m'être trompé de lieu et j'
aurais mieux fait d'aller au camp noborder de Cologne ou ailleurs. Je ne
regrette presque pas. Je savais où j'allais, et si je suis parti plus tôt
que prévu c'est parce que je n'ai pas supporté la marchandisation du lieu et
dans le lieu je m'explique :
La marchandisation du lieu :
Je rappelle la publicité faite dans le monde et politis que la confédération
paysanne n'a pas demandée
Cette publicité pour le disque (créé en juillet) de soutien promotionne la
fnac (groupe pinault), production spéciale qui est la maison de production
est seule responsable de ce rachat par le medef .Ce disque ne rapporte que
15% de son prix à la confédération paysanne. Ce même disque comporte un
autre défaut la pochette, elle est constituée comme suit : intérieur retrace
la lutte de réoccupation par les paysans et leurs camarades en 73 puis liste
des chansons puis la page en face du disque (petit livret fermé) les
remerciements puis les remerciements bis .Où l'on remercie « ceux qui se
sont pliés en quatre sony, universal. ».
Comment peut on accepter des remerciements ayant si peu d'intérêt pour la
lutte contre l'omc. Est-ce que l'objectif de la confédération paysanne est
de faire le tampon avec le capitalisme et ce qu'il engendre ou est-ce qu'
elle est en guerre contre ce système qui nous enferme, maltraite, détruit,
pollue, et nous disperse. Etant donné l'objectif de cette réunion mondiale
et la volonté de combattre la marchandisation du monde le rôle de la conf n'
est certainement pas à remettre en cause et je suis bien conscient que l'on
ne peut pas toujours tout gérer. Ce rassemblement en est l'expression même.
La marchandisation dans le lieu :
En effet nous avons pu constater que nombreux ont été les
revendeurs qui ont profité de la situation
et qui n'ont pas respecté l'idéologie de la non marchandisation. J'ai pour
ma part été étonné par la présence de coca cola et de petit prince (LU) sur
le site au delà des marques c'est le prix des produits qui m'a choqué
De l'eau à quatre fois son prix, des assiettes à 4 voire 5?, les stands
étant au prix de revient n'étaient pas en nombre à croire que seuls les
libertaires connaissent ce fonctionnement qui ne lèse personne et surtout
pas les laissés pour compte vous me direz y avaient des citernes gratuites
donc ceux qui vivent avec 1, 2, 3, ? par jour faisaient la queue. La vente
de cigarettes faite par midi libre même pas au noir mais taxé par l'état.
Les kebab à 4? dont la viande venait peut être de metro vive l'O.G.M. Et
puis le summum les vendeurs de petites lumières en plastique le vendeur de
Ché etc..
En terme de bio d'ailleurs quel est l'intérêt des toilettes
chimiques à part de polluer nous ne savons donc plus creuser des trous pour
nos besoins et puis la présence en masse n'est elle pas néfaste au sol en
pleine érosion et tous ces véhicules .L'éclairage des grandes tentes toute
la nuit (j'ai essayé de les éteindre sans y parvenir) et de tout les
poteaux.
Politiquement je ne comprends pas la place du P.S. après 20 ans
de saloperies ou du P.C. ou des Verts. Alors qu'ils ont eu le temps et la
place pour proposer un autre monde. Ce n'est pas des militants dont je parle
mais des partis sans idéologie ou ayant celle du profit libéral même si ce
sont de bons payeurs.
La culture a explosé samedi soir par la présence de 4 scènes
formelles allant de la discothèque à Manu Chao et 5 ou 6 scènes technos
informelles
Les bénévoles ont vécu le vrai monde du travail avec des chefs
(ceux qui avaient le portable et le pass autour du coup) et eux étant aux
ordres.
Après les arrestations de Montréal, pendant l'expulsion du
noborder une grosse teuf au Larzac
Quel est le coût des scènes, des tentes, des chaises des chiottes des
techniciens je m'en fous presque
Ce que j'aimerais savoir c'est à quoi cela sert de mettre l'argent de la
lutte au profit de ceux que l'on combat
Si je vous dis tout cela c'est parce que j'aurais aimé occuper
la caserne militaire
et surtout que mes convictions ne sont pas à vendre
Je propose à tous ceux qui étaient là ou pas d'aller faire des
actions dans les fnac pour libérer le disque maintenu prisonnier par le
medef manifestez vous, bloquez la fnac, ou volez le cd revendez le et
retournez cette argent à la confédération paysanne ou à d'autres
organisations en retirant la pochette
Puisque la confédération n'appelle pas à réagir réagissons
Bientôt le forum social européen avec une grande banque un grand
cinéma de l'argent de la ville de paris qui va servir à faire des travaux à
la villette on est pas passé loin des hôtels accor
Mais qu'est ce qu'ils fument à attac et à la conf"
ravine chien
 
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Message par gipsy » 14 Août 2003, 22:06

la tribune de la mino de cette semaine



CITATION Le Larzac, nouvelle terre promise ?




Terre promise, encore faut-il savoir à qui elle l'est.
Plus de 200 000 personnes ont ainsi convergé sur le plateau du Larzac et ovationné José Bové, héros de la fête. Une foule composée - comme toute la presse l'a relevé - d'hommes et de femmes d'horizons sociaux divers, jeunes, petits paysans, enseignants, intermittents du spectacle, travailleurs du public ou du privé, « rassemblement de toutes les contestations » comme ont choisi de le caractériser la plupart des commentateurs. Toujours est-il que l'ensemble n'a pas été sans travailler quelque peu les pouvoirs en place. Ni sans amener les dirigeants politiques de gauche comme de droite, à éviter de faire les frais, de ce qui apparaît clairement comme une expression de mécontentement. Voire au contraire de tenter d'en récupérer ce qui peut l'être.
Pour Chirac, ses chantres ou ses serviteurs, en interprétant l'hostilité à une certaine mondialisation comme un appui à ses tentatives de se faire passer pour un chef de la contestation à l'impérialisme américain dominant. Pour les dirigeants de la gauche - contraints l'an dernier d'abandonner tous les rênes du pouvoir, se débattant maintenant pour garder leurs sièges aux prochaines élections - en voulant y voir la preuve du discrédit de la droite et le prélude à leur éventuel retour aux affaires.

Reste à comprendre ce qui a permis, ne serait-ce que le temps d'un week end, de fédérer tout ce monde aux aspirations apparemment diverses. Il existe bien évidemment des raisons de s'unir entre le petit agriculteur ou éleveur qui travaille et essaye de faire survivre son entreprise et sa famille, l'enseignant qui rencontre de plus en plus de difficultés à assurer sa mission et à qui on va prolonger la carrière en réduisant sa retraite, l'intermittent du spectacle de plus en plus précaire et de moins en moins indemnisé, le jeune qui voit son avenir d'autant plus bouché par le chômage que la déferlante des licenciements connaît encore une inflexion à la hausse, le travailleur du public ou du privé confronté lui aussi et en premier aux attaques gouvernementales sur les retraites et sur la sécurité sociale. Mais l'ennemi commun à combattre n'a pas vraiment été désigné par José Bové au Larzac.
Les sommets rassemblant les chefs d'Etat les plus puissants et des organismes comme l'OMC ne sont certes pas innocents et les décisions qui y sont prises - quand décisions il y a et quand elles sont appliquées - n'ont d'autres objectifs que d'enrichir les plus riches. Les révolutionnaires ne peuvent donc que se réjouir que nombreux soient ceux qui en prennent conscience et le dénoncent en manifestant. Mais pas plus que Seattle, Porto Alegre ou Gênes, Cancùn n'est la Mecque des opprimés du monde entier. Lesquels disposent, heureusement, de bien d'autres moyens et occasions que ces rassemblements périodiques pour contrecarrer et faire plier leurs exploiteurs et oppresseurs. Encore faut-il que soit clairement désigné l'ennemi à combattre : les capitalistes, leur système et les gouvernements qui sont à leur service quelles que soient les étiquettes dont ils se parent. Un ennemi que le vague objectif de « l'altermondialité » n'aide pas à mettre en pleine lumière.
Pas étonnant dans ces conditions que nombre de politiciens de gouvernement, à l'image ternie par leur présence au pouvoir ou le souvenir de leur passage, cherchent à utiliser les mobilisations du style de celle du Larzac ou Cancùn pour les récupérer à leur profit.

Le problème n'est pas de savoir si José Bové va se transformer de « syndicaliste paysan » en homme politique, tête d'une liste aux prochaines élections intégrant des candidats de l'ex-gauche plurielle. Puisqu'il affirme que tel n'est pas son but et qu'il se présente toujours comme un partisan de « l'autonomie du mouvement social », pourquoi ne pas croire en sa sincérité au moment où il le dit ? Savoir ce qu'il fera à l'avenir si la demande devient plus pressante, quand il ne sera plus le dirigeant de la Confédération paysanne, dont il doit démissionner en avril 2004 comme il vient de l'annoncer, est encore autre chose. Le plus important pour les travailleurs n'est pas de faire un pronostic en la matière. Il importe par contre qu'ils ne soient pas dupes des visées des partis qui se bousculent pour proclamer ostensiblement leur soutien au leader de la Confédération paysanne : tous ces dirigeants de la gauche gouvernementale, Parti Communiste Français, Verts ou autres écologistes, et Parti Socialiste lui-même - en dépit du démontage de leur stand au Larzac par des militants du DAL -, tous espèrent avancer derrière José Bové, sous le drapeau de « l'altermondialisation », et se refaire une virginité… pour revenir au pouvoir afin d'y mener la même politique que par le passé. Ni José Bové, ni Attac ne se démarquent jusque-là vraiment de ceux-là.

Quant à mener dès septembre une offensive de tous les salariés contre les projets du gouvernement en matière de retraite, sécurité sociale, lutte contre les licenciements, lutte pour les salaires, bien sûr que c'est souhaitable. Mais les travailleurs intéressés pourront - ni moins ni plus - compter sur le « syndicaliste paysan » José Bové, qu'ils n'ont pu le faire au printemps dernier, où l'appui réel qu'ils ont trouvé fut celui de camarades de leur milieu de travail qui en avaient pris l'initiative, militants ou travailleurs combattifs. L'appui moral de José Bové ne leur est sans doute pas indifférent, mais il ne peut changer grand-chose à la température de la rentrée sociale.
Au printemps dernier, les militants d'extrême gauche n'avaient pas été les derniers à mener le combat et avaient joué leur rôle dans cette mobilisation. S'ils veulent peser de tout leur poids dans les luttes à venir, ils auront à coordonner autant que possible leurs efforts et proposer des objectifs communs à tous les travailleurs. Indépendamment et sans attendre les prochaines campagnes électorales, qu'ils s'y présentent ensemble ou séparément.

Louis Guilbert[/quote]
gipsy
 
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Message par Screw » 18 Août 2003, 09:33

Un point de vue "autorisé", celui de Nikonoff dans Libération:
CITATION
Combien étions-nous au Larzac : 250 000, 300 000, plus encore ? A lire et à entendre les commentaires, c'est la participation qui a impressionné le plus. En effet, le Larzac 2003 est le rassemblement le plus important réalisé en France à ce jour par les altermondialistes. Une force est née.

Le Larzac 2003 témoigne de la continuité de la mobilisation sociale du printemps et confirme l'émergence du mouvement altermondialiste comme acteur majeur dans le débat d'idées, social et politique. Le mouvement se trouve désormais confronté à quatre défis.

Le premier concerne la clarification de son identité : le mouvement altermondialiste souhaite-t-il faire réapparaître, sous un visage nouveau, la vieille extrême gauche ? C'est ce que souhaite une partie de la droite. Pour le gendre idéal qu'est M. Douste-Blazy, «on ne peut accepter que des combats légitimes soient utilisés par des groupes extrémistes [faisant l'objet d'un] monopole de l'extrême gauche». Pour le demi-ministre qu'est M. Copé, le Larzac est l'oeuvre de «l'extrême gauche, qui veut paralyser la France». Rétablissons les faits. Si une partie de l'extrême gauche a bien rejoint le mouvement altermondialiste, il s'agit principalement de militants de la LCR, dont la plupart apportent leur sensibilité, honnêtement et efficacement, sans chercher à récupérer ou à manipuler le mouvement.

Quant aux deux autres formations d'extrême gauche (PT et LO), le mouvement altermondialiste ­ et particulièrement Attac ­ est devenu leur bête noire. Même si les militants de l'extrême gauche ne représentent qu'une petite composante du mouvement, ils y ont toute leur place, dès lors qu'ils se conforment, comme les autres, aux règles de démocratie du mouvement.

Mais la question de l'identité du mouvement altermondialiste ne se réduit pas simplement à la place qu'y occupent les militants d'extrême gauche. Le mouvement lui-même, et chacune de ses composantes, fabriquent une image et une identité, progressivement, au fil des mots, des actes, des attitudes et des initiatives. Or il est vrai qu'une image «gauchiste» semble parfois le marquer. C'est le cas lorsque des violences sont commises lors des manifestations ; quand des slogans comme «radicalisation» ou «désobéissance civile» sont lancés à la volée, sans débat préalable et sans aucun contenu, ou encore lorsque des appels à «descendre dans la rue» sont lancés tous les quatre matins ; lors d'actions comme celle du démontage du stand du Parti socialiste au Larzac. Au lieu de rassembler, l'extrémisme divise. Le verbiage, la violence, les gesticulations, le sectarisme qui marquent la tradition de l'extrême gauche annonceraient la défaite du mouvement si ce dernier devait y céder. Les libéraux préfèrent toujours l'extrême gauche, car ils savent qu'elle n'a jamais rien gagné et qu'elle ne gagnera jamais. Le mouvement altermondialiste doit résolument préférer la diversité qui fait sa richesse et sa force.

Le deuxième défi est de mieux définir les alternatives qu'il propose au néolibéralisme. De l'antimondialisation libérale, le mouvement est passé à l'altermondialisation. Ce changement d'appellation correspond à une évolution profonde qui consiste à ajouter, à la contestation toujours nécessaire du système capitaliste mondialisé, la proposition alternative concrète, opérationnelle, efficace. Tous les sondages et les études politiques montrent que le mouvement bénéficie maintenant d'un courant de sympathie majoritaire dans l'opinion. En revanche, le mouvement reste très minoritaire dans la crédibilité de ses propositions. C'est donc sur ce terrain que les efforts doivent être menés. Si les propositions altermondialistes étaient mises en oeuvre, dans l'état où elles sont actuellement, le monde connaîtrait déjà des changements profonds. Mais il faut dire clairement quel est cet «autre monde» que nous croyons possible.

Prenons quelques exemples. Sur le libre-échange, pilier du néolibéralisme, il faut travailler d'arrache-pied à construire des alternatives. La réforme de l'Organisation mondiale du commerce ou même son démantèlement ne sauraient suffire. C'est à un tout autre système mondial qu'il faut penser, visant à remplacer la guerre commerciale actuelle, sans limite, par de vraies solidarités et coopérations internationales. Un autre exemple peut être pris à propos du chômage. Certes, tout le monde ou presque reconnaît qu'il est une souffrance, mais personne ne parle plus de le supprimer. Aucun «autre monde» ne sera possible si des millions de citoyens restent au chômage. Dernier exemple : l'impuissance revendiquée de l'Etat. Sur cette question une étrange alliance s'est constituée : celle des libéraux libertaires. Pour les libéraux, l'Etat est une entrave au libre fonctionnement du marché ; pour certains libertaires, l'Etat n'est par principe qu'un instrument répressif au service des classes dirigeantes. Ces deux courants se retrouvent, dans le même spasme, pour nier le rôle positif que pourrait jouer l'Etat. En réalité, l'Etat est ce qu'en font les citoyens, il doit devenir l'instrument de l'intérêt général et faire l'objet de luttes sociales pour sa démocratisation.

Le troisième défi du mouvement altermondialiste est de construire les alliances victorieuses. Le mouvement doit tout à la fois préciser ses alliances avec des organisations et choisir les catégories sociales qu'il veut influencer. L'alliance avec le mouvement syndical est décisive. Des progrès importants ont été accomplis dans cette direction. En France, par exemple, sous des formes diverses, des convergences s'opèrent avec la CGT, le G 10, FO, la CFTC et même la CFDT... Cette alliance est cruciale, car le mouvement syndical a objectivement les mêmes revendications que le mouvement altermondialiste et il constitue la force sociale la plus influente dans la société.

Ensuite, le mouvement doit clairement s'ouvrir aux catégories populaires : chômeurs et précaires, ouvriers et employés. Victimes principales de la mondialisation libérale, on ne comprendrait pas que ces catégories sociales restent sur le côté dans le combat contre les causes de leurs difficultés. Et puis il y a la jeunesse. Une partie significative a manifesté contre Le Pen et contre la guerre en Irak. Tous les rassemblements altermondialistes sont marqués par une présence très forte des jeunes. En revanche, ils ont été totalement absents de la lutte pour la défense des retraites. Comment renforcer la continuité de leur mobilisation ?

Le quatrième défi auquel est confronté le mouvement altermondialiste est d'améliorer sa démocratie interne. Le mouvement fonctionne actuellement, à l'échelle mondiale comme dans chaque pays, au moyen de «collectifs». Ces derniers rassemblent des organisations selon les thèmes (OMC, guerre...) ou les événements (préparation du contre-sommet du G-8 ou du Larzac). Ils sont les seuls instruments de rassemblement des forces qui se réclament de l'altermondialisation, en incluant même, selon les cas, d'autres forces qui ne s'en réclament pas mais qui souhaitent participer à une campagne sur un objet précis.

Malgré les progrès accomplis, il n'en reste pas moins que le fonctionnement de certains de ces collectifs relève parfois d'une caricature de démocratie. Les efforts doivent porter sur la représentativité de ces collectifs et des organisations qui y participent ; sur la qualité du déroulement des réunions ; sur les systèmes de «pare-feu» à mettre en place pour décourager les groupuscules qui tentent de les manipuler en sous-main ; pour dissuader les ambitions individuelles de porte-parole autoproclamés...

Dans ce mouvement, Attac occupe une place singulière et se fixe deux objectifs : déconstruire l'idéologie néolibérale, éradiquer ce virus des esprits, car nous sommes des décontaminateurs ; construire les alternatives au néolibéralisme et réaliser un rassemblement majoritaire pour y parvenir. Telle est notre contribution au mouvement d'ensemble. Cette tâche peut, certes, paraître ingrate, mais on ne peut pas tirer sur les fleurs pour les faire pousser plus vite.
[/quote]
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Message par gipsy » 18 Août 2003, 11:52

CITATION En réalité, l'Etat est ce qu'en font les citoyens, il doit devenir l'instrument de l'intérêt général et faire l'objet de luttes sociales pour sa démocratisation[/quote]

Voilà qui doit faire pâlir bon nombre de militant se réclamant du marxisme si toute fois ceux là ont un jour lu la lutte de classe en france, où il est question de la destruction de l'appareil d'Etat bourgeois, et dans lequel l'idée de remise en route de l'Etat bourgeois par la classe ouvrière est à tout jamais exclue.

Tout cela ressemble bien plus à du Kautsky dans sa période la moins glorieuse, qu'à quoi que ce soit d'autre!
gipsy
 
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Message par pelon » 18 Août 2003, 13:45

CITATION (gipsy @ lundi 18 août 2003, 12:52)

Tout cela ressemble bien plus à du Kautsky dans sa période la moins glorieuse, qu'à quoi que ce soit d'autre![/quote]
C'est bien flatteur pour Nikonoff.
pelon
 
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