a écrit :Il s'agit alors peut-être de la direction du PS et du PC ? Mais ils rompent tous les jours avec Chirac et Raffarin : ce sont leurs concurrents pour les postes de pouvoir !
Pas d'accord.
Un seul exemple pour la période 1997. La première chose que sont pressés de faire les dirigeants tans du PS que du PCF est de préserver Chirac - y compris ceux (pour des raisons qui ne sont pas les miennes) - voulaient lui faire la peau : par exemple Montebourg.
Je te rappelle aussi qu'ils ont voté Chirac...
Et aujourd'hui ? Hollande s'affirme "plus décentralisateur" que Raffarin, le PCF réclame des moyens pour une "bonne décentralisation" (donc il ne s'y oppose par principe), la CGT n'a même pas réclamé le RETRAIT du projet de loi Fillon (celui qui aggravait les lois Aubry). Quant à ceux de la FSU (et les autres), ils "protestent" contre la suppression des 5600 postes de MI-SE (les "pions") et vont en même temps participer (le 4/11) à la table ronde qu'organise Ferry pour "examiner les suites" de cette mesure, bref ils s'associent à sa mise en oeuvre.
Autrement dit, non, les dirigeants du PC, du PS, des syndicats ne sont en rien les concurrents de la bourgeoisie et de ses partis traditionnels. Ils lui sont soumis par tous les pores de leur peau. Aujourd'hui plus que jamais.
Partant de là, il me semble évident que la première chose à faire est d'intervenir sur la ligne de la rupture avec la bourgeoisie et son gouvernement. Permettre l'action contre le gouvernement UMP, c'est intervenir sur la ligne d'interdire que les organisations ouvrières collaborent avec lui, intervenir pour imposer aux dirigeants du mouvement ouvrier qu'ils rompent avec lui. Je parle tout autant des partis PCF et PS que des dirigeants syndicaux : CGT, FO, FSU.