Besancenot sur les luttes et les européennes

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Ottokar » 17 Mai 2009, 07:17

a écrit :M. Besancenot : "On peut encore remporter des victoires sociales"

Avec une popularité qui talonne celle des leaders socialistes, Olivier Besancenot est sur tous les fronts sociaux. Mouvement de protestation dans les universités, mobilisation hospitalière, grèves et occupations d'usines, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) est présent au point que le gouvernement voit la main de l'extrême gauche partout.

Le leader du NPA s'en défend à peine : la "vraie" gauche doit être solidaire de toutes les luttes contre les licenciements et les réformes du gouvernement. Il houspille les syndicats, jugés trop mous, et pousse le reste de la gauche à constituer des fronts unitaires. Pour lui, la campagne des élections européennes, que son parti a jusqu'ici un peu délaissée, doit être l'occasion d'"être le haut-parleur de la résistance et de la colère". Le discours, axé sur la crise économique et ses conséquences, n'épargne guère les socialistes.

Le gouvernement accuse l'extrême gauche d'entretenir les blocages d'université. Comment réagissez-vous ?

C'est le registre éternel de la droite d'agiter le chiffon rouge de la manipulation par l'extrême gauche. A chaque fois qu'une mobilisation inquiète le pouvoir, on dit toujours que c'est l'extrême gauche. Ce fut le cas en 1995 avec la grève des cheminots, en 2003 contre les retraites, lors de la mobilisation des Michelin ou des P'tits LU...

Mais vous y êtes ou non ?

Encore heureux qu'on y est. Si nos militants n'étaient pas dans le mouvement, on nous le reprocherait. Quand l'accusation de noyautage vient du gouvernement, c'est attendu. C'est plus cocasse quand ça vient de certains responsables du Parti socialiste. Ils feraient bien de regarder de plus près cette mobilisation universitaire et comprendre qu'une partie de leur électorat et de leurs militants en font partie.

En maintenant les blocages, ne craignez-vous pas que le mouvement devienne franchement impopulaire ?

Si le gouvernement avait eu la moindre volonté de sortir du conflit, on l'aurait vu. C'est son choix d'attendre que le mouvement pourrisse jusqu'aux examens.

L'UMP voit aussi votre main dans les usines en grève.

Oui, on a des militants et des sympathisants dans les entreprises comme Caterpillar, Continental, Molex. C'est légitime pour un parti qui se dit anticapitaliste d'être présent dans ces secteurs. Mais nous ne sommes qu'une composante de ces salariés.

N'empiétez-vous pas sur le terrain des syndicats lorsque vous appelez à une marche contre les licenciements ?

Je conteste la séparation qui voudrait que le social, c'est la rue, et la politique, les institutions. Après la mobilisation du 1er Mai, on est en droit d'attendre autre chose qu'un calendrier avec une manifestation tous les deux mois ! Si ce n'est pas la gauche sociale et politique qui soutient les luttes quelles que soient les formes qu'elles prennent - jusqu'à la séquestration des patrons ou les occupations - et qui avance l'idée de la grève générale, qui le fera à sa place ? Une étape intermédiaire pourrait être une marche des licenciés qui rassemblerait des dizaines de milliers de salariés. C'est une question d'efficacité pour éviter l'isolement des conflits locaux.

Vous n'avez de cesse de citer l'exemple du LKP en Guadeloupe. Pour vous, c'est un modèle ?

Il n'y a pas de modèle exportable. Mais ils nous ont donné l'exemple d'une grève générale massivement suivie et d'un mouvement populaire, et la preuve qu'on peut combiner l'unité et la radicalité. Le LKP a réussi à s'installer comme direction politique d'une grève générale qui a déplacé des montagnes, en montrant qu'on peut faire baisser les prix et obtenir une augmentation de 200 euros des salaires. Imaginez ça ici ! Il y a la place en France pour un collectif qui lutterait ici aussi contre la "profitation".

Malgré la crise, Nicolas Sarkozy continue les réformes. La droite n'est-elle pas aujourd'hui en position de force ?

Peut-être, mais je ne suis pas fataliste. La crise du capitalisme lui pose un gros problème. C'est une crise qui vient du coeur du système, qui est profonde et durable. Le plus gros des difficultés économiques, pour le gouvernement, est devant lui. Nicolas Sarkozy veut maintenir le cap de la suppression de dizaines de milliers d'emplois dans la fonction publique, de la libéralisation de la santé, du travailler toujours plus longtemps et du blocage des salaires, mais, avec les contestations dans un certain nombre de secteurs, il est obligé de lâcher du lest.

Il sait que n'importe quelle goutte d'eau peut faire déborder le vase et que le risque d'un embrasement général existe. On est dans un cycle où on peut encore remporter des victoires sociales.

Qu'espérez-vous aux élections européennes ?

Donner à la colère sociale une expression politique. Dans les milieux où nous avons le plus d'écho, les précaires, les prolos, les jeunes nous disent qu'ils n'ont pas forcément envie de voter. A nous de les convaincre qu'avoir des élus anticapitalistes pendant cinq ans au Parlement européen permettrait de relayer les combats sociaux dans les institutions européennes et de prévenir la population, la jeunesse, des mauvais coups qui se trament. Et on aurait un point d'appui pour construire un parti anticapitaliste européen.

Vous vous dites unitaires, mais, quand Jean-Luc Mélenchon vous tend la main vous refusez. Pourquoi ?

Nous avons proposé un front anticapitaliste, apportant des solutions radicales à la crise du capitalisme et qui soit durablement indépendant de la direction du PS. Le PCF comme le Parti de gauche ont refusé une alliance sur le long terme. Nous réclamons un peu de cohérence : nous ne voulons pas faire un bon coup aux européennes si, ensuite, aux régionales, il s'agit pour certains de retourner dans le giron du PS. Car les accords avec le PS aux élections poussent à faire le contraire dans les institutions de ce qu'on fait au quotidien.

Le Parti socialiste n'est plus un parti de gauche ?

On ne va pas faire de démagogie là-dessus. Les militants du PS, on les croise dans les mobilisations sociales, pas ceux de l'UMP. Ça fait quand même une sacrée différence ! Mais on a renoncé à leur demander de faire une politique de gauche qu'ils n'ont pas envie de faire.

Leurs solutions pour sortir de la crise sont compatibles avec l'économie de marché. Pas les nôtres.

Que pensez-vous de l'incursion de François Bayrou sur le terrain de la gauche ?

Je n'ai pas vu Bayrou débouler dans le paysage de la gauche, mais dans le giron des alliances possibles avec le Parti socialiste. Je rappelle qu'il a voté les directives libéralisant les services publics. J'écoute son discours. Dans le camp de la droite, il traduit une autre option possible pour les classes possédantes. Le PS pense qu'il sera amené, lors des prochaines échéances électorales, à faire alliance avec lui. C'est pour cela que nous insistons sur l'indépendance totale à l'égard du PS.

Avec la dispersion des voix à gauche, ne faites-vous pas le jeu de Nicolas Sarkozy ?

C'est un faux procès qu'on fait au NPA. Ça fait deux ans qu'on est de tous les combats contre la politique du gouvernement. On ne va pas s'excuser d'être de cette gauche qui, dès le soir de l'élection de Sarkozy, a dit : "Il faudra le combattre." La vraie opposition à Sarkozy, ce sont des milliers d'anonymes, présents dans toutes les mobilisations sociales. Nous essayons de donner un prolongement politique à cette opposition.
Propos recueillis par Françoise Fressoz et Sylvia Zappi
Ottokar
 
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Message par Vérié » 17 Mai 2009, 11:47

a écrit :
Si ce n'est pas la gauche sociale et politique qui soutient les luttes quelles que soient les formes qu'elles prennent

Je préférerais l'entendre dire "les communistes révolutionnaires", plutôt que "la gauche sociale", mais, dans l'ensemble, ce que dit OB est correct.
Vérié
 
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Message par artza » 17 Mai 2009, 12:41

(Vérié @ dimanche 17 mai 2009 à 11:47 a écrit : mais, dans l'ensemble, ce que dit OB est correct.
:rofl: :rofl: :rofl: :rofl: :rofl: :rofl: :rofl: :rofl:

Je comprends notre différent sur La Jupe!

La réalité ne t'a jamais sauté aux yeux. :rofl: :rofl:

Bon week-end :rofl: :rofl:
artza
 
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Message par Vérié » 17 Mai 2009, 13:39

(artza @ dimanche 17 mai 2009 à 12:41 a écrit :
Je comprends notre différent sur La Jupe!


Where is the rapport ? :blink:
Vérié
 
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Message par Ottokar » 17 Mai 2009, 15:15

s'il faut mettre les points sur les "i", disons que cette phrase est plus de l'ordre du téléfilm que du reportage...
a écrit :L'UMP voit aussi votre main dans les usines en grève.

Oui, on a des militants et des sympathisants dans les entreprises comme Caterpillar, Continental, Molex. C'est légitime pour un parti qui se dit anticapitaliste d'être présent dans ces secteurs.
Ottokar
 
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Message par Vérié » 17 Mai 2009, 15:45

(Ottokar @ dimanche 17 mai 2009 à 15:15 a écrit : s'il faut mettre les points sur les "i", disons que cette phrase est plus de l'ordre du téléfilm que du reportage...
a écrit :L'UMP voit aussi votre main dans les usines en grève.

Oui, on a des militants et des sympathisants dans les entreprises comme Caterpillar, Continental, Molex. C'est légitime pour un parti qui se dit anticapitaliste d'être présent dans ces secteurs.

Disons qu'il "gonfle" un peu. C'est une vieille tradition, à laquelle, il faut le reconnaître, LO n'a jamais succombé.
Vérié
 
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Message par quijote » 17 Mai 2009, 18:09

(Vérié @ dimanche 17 mai 2009 à 15:45 a écrit :
(Ottokar @ dimanche 17 mai 2009 à 15:15 a écrit : s'il faut mettre les points sur les "i", disons que cette phrase est plus de l'ordre du téléfilm que du reportage...
a écrit :L'UMP voit aussi votre main dans les usines en grève.

Oui, on a des militants et des sympathisants dans les entreprises comme Caterpillar, Continental, Molex. C'est légitime pour un parti qui se dit anticapitaliste d'être présent dans ces secteurs.

Disons qu'il "gonfle" un peu. C'est une vieille tradition, à laquelle, il faut le reconnaître, LO n'a jamais succombé.

Non seulement il " gonfle" mais il bluffe .. et confond ce qui est souhaitable avec la réalité sur le terrain ..c 'est même un des reproches que nous leur avons toujours fait , qui témoigne d' un manque de sérieux .. pas seulement un reproche d' ailleurs mais une divergence fondamentale : cette tendance qu'ils ont à vouloir se la jouer
D 'ailleurs ,pour citer cet exemple , ils avaient autrefois entre autres , revendiqué la paternité de la grève à Renault en 1947 dont nos camarades avaient été pourtant( comme tu sais ) les animateurs ..
Mais enfin le passé étant le passé espérons qu 'ils sauront se guérir ..de ce travers si répandu dans le mouvement "trotskiste "(?)
quijote
 
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Message par Ottokar » 18 Mai 2009, 07:03

D'un autre côté, on n'est pas toujours forcé de tout dire. Et en sens inverse, dire "machin qui dirige la grève de X ou Y, c'est LO ou Tartempion", c'est aussi stupide. Et si c'est le cas, il vaut mieux que la grève réussisse, ce qui n'est pas si fréquent aujourd'hui...

Donc à question débile de journaliste qui veulent à tout prix faire dire que l'extrême gauche est extérieure aux entreprises, des agitateurs qui attisent le feu sans y être, là où de bons ouvriers bien sages travaillent et "négocient" leur mise à la porte avec des syndicats bien sages, c'est pas forcément faux de répondre "bien sûr que nous ne sommes pas extérieurs au monde du travail, alors que nous nous adressons à eux". On n'est pas forcés de préciser.

Cela dit, parfois, c'est difficile de nier l'évidence, comme Jean Pierre Mercier, un des secrétaires CGT PSA Aulnay et tête de liste LO en Ile de France qu'on a vu jeudi dernier, ou Eric Pécqueur secrétaire CGT et leader de la grève Toyota, tête de liste LO dans le Nord, ou Jean Louis Nomertin, secrétaire CGT et candidat habituel de CO en Guadeloupe, etc.

Le NPA n'a pas fait voir pour l'instant de militants de ce type, ce qui ne veut pas dire qu'il n'en a pas du tout et n'en aura pas, ni qu'il n'ait pas d'adhérents, de votes, de sympathies et d'influence pourquoi pas, dans les grandes entreprise citées. Mais dans ses déclarations, il ne cherche pas le même type de relations que le mouvement communiste (au sens large, le mouvement des années 20, ce que raconte Cannon ou Rosmer, ce que tente LO) a eu avec des militants syndicaux, des militants que le mouvement a transformé en militants politiques. Je remarque que les candidats du NPA reflètent ce positionnement, et que le seul ouvrier d'industrie, dans l'Est, est à moitié parti de Peugeot pour se faire "élagueur"... un résumé du NPA, écolo et ouvrier à la fois sans doute !
Ottokar
 
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Message par luc marchauciel » 18 Mai 2009, 11:32

Sur le site de l'Acrimed, une analyse de la manière dont les journalistes interviewent Besancenot à propos de la radicalité des luttes :


a écrit :
Cette « violence » de Besancenot que questionnent les questionneurs
Publié le 18 mai 2009 par Henri Maler

Le Lundi 11 mai 2009, la direction du constructeur d’engins Caterpillar annonce la mise en œuvre de son « plan social » initial, avec 733 licenciements.

Le soir même Olivier Besancenot, en meeting à Vénissieux (Rhône) avec Raoul-Marc Jennar, tête de liste NPA pour le Grand sud-est aux élections européennes, déclare : « Les patrons de Caterpillar sont des chiens. (...) Ils ont fait croire pendant des mois et des mois qu’il y avait éventuellement des négociations et ce qu’ils annoncent à la fin, c’est ce qu’ils ont annoncé au début. »

Des « chiens » ? Quelle violence !

Jean-Michel Aphatie : « C’est pas trop violent, “des chiens” ? »


Le 13 mai 2009, Jean-Michel Aphatie interroge Olivier Besancenot. La vidéo sur le site de RTL porte pour titre alarmant, une citation qui sortie de son contexte ne veut rien dire : « Olivier Besancenot : "Les conflits sociaux pourraient très mal finir" » [1].

Sur les quinze questions ou interruptions de Jean-Michel Aphatie, onze portent sur les mots et actions qui, à ses yeux, méritent seuls d’être qualifiés de « violents ». Faut-il rêver d’une telle proportion quand il interrogera les patrons licencieurs ou la Ministre de l’intérieur ?

Les premières questions concernent les élections européennes : leurs enjeux politiciens et non leur contenu politique [2].


Les réponses ne semblent pas intéresser Jean-Michel Aphatie. Les onze questions ou interruptions qui suivent porteront exclusivement sur ce que Jean-Michel Aphatie appelle la « violence ».

- Jean-Michel Aphatie : - « Vous parlez beaucoup de la situation sociale, Olivier Besancenot. La société Caterpillar a confirmé son plan de licenciement dans son usine de Grenoble : 733 personnes sont concernées. Lundi en meeting à Vénissieux, vous avez dit, Olivier Besancenot, "les patrons de Caterpillar sont des chiens." Tous les mots peuvent-ils être utilisés dans le débat public ? »
- Olivier Besancenot : - « Je le pense. »
- Jean-Michel Aphatie : - « Vous le pensez ? »
- Olivier Besancenot : - « Si je le pense, je le dis. »
- Jean-Michel Aphatie : - « C’est pas trop violent : "des chiens" ? »
- Olivier Besancenot : - « Ecoutez, qu’est-ce qui est violent ? »
- Jean-Michel Aphatie : « On peut le dire comme ça ? »
- Olivier Besancenot : - « Qu’est-ce qui est violent ? »
- Jean-Michel Aphatie : « Peut-être que le licenciement est violent ! »
- Olivier Besancenot : - « Peut-être 733 personnes qui vont rester sur le carreau mais qui, en plus - et c’est pour ça que je l’ai dit - se sont fait balader. […] Résultat des courses, à la fin ? On retrouve exactement la proposition de la direction du début. Ca n’a rien changé et en prime, il y a dix-neuf salariés qui risquent de se retrouver sur le carreau sans rien du tout. En gros, les meneurs. C’est pour ça que j’ai dit à ce moment-là parce que je le pensais. »

Cette explication n’intéresse pas Jean-Michel Aphatie


- Jean-Michel Aphatie : - « La contestation est une chose mais qualifier des gens de "chiens", c’est quand même terrible , Olivier Besancenot ? »
- Olivier Besancenot : - « Ecoutez, des personnes, aujourd’hui, qui touchent des subventions publiques et qui ferment des entreprises, moi je ne sais pas comment vous les appelez ? Mais pour moi c’est ceux-là, oui absolument. Maintenant, je ne suis pas dans l’invective . Ce qui m’intéresse... »
- Jean-Michel Aphatie : - «  Vous êtes sûr ?  »
- Olivier Besancenot : - « ... C’est de trouver, d’abord et avant tout, des solutions... »
- Jean-Michel Aphatie : - « Vous êtes sûr ?  »
- Olivier Besancenot : - « Ecoutez-moi... »
- Jean-Michel Aphatie : - «  Ce n’était pas de l’invective, ça ?  »
- Olivier Besancenot : - « Non, quand il y a des réactions, je les donne. Donc vous m’avez demandé. Je l’assume. Mais si je peux continuer, on a aussi des propositions politiques qu’on est pratiquement les seuls à émettre depuis quelques années qui sont pris maintenant en partie par la classe politique.  » Et d’évoquer quelques-unes de ces propositions…

… Qui, manifestement n’intéresse pas Jean-Michel Aphatie.

- Jean-Michel Aphatie : - « Dans les débats sociaux, vous avez défendu quand cela s’est présenté, Olivier Besancenot, avec d’autres d’ailleurs, la séquestration des chefs d’entreprise. Geoffroy Roux de Bézieux qui est lui-même chef d’entreprise et patron de l’Unedic, disait ceci. Il était l’invité de RTL, il y a quinze jours. "D’une part, on comprend l’extraordinaire détresse des salariés ; mais de l’autre, rien n’excuse jamais la violence parce qu’on commence par des séquestrations et puis, ça finit... On tire sur Georges Besse. C’était il n’y a pas si longtemps que ça". Votre réaction. »
- Olivier Besancenot : - « Sans commentaire. C’est décalé. C’est déplacé. J’imagine que les salariés qui, peut-être, nous écoutent : ceux de Molex, ceux de Caterpillar, vont être légèrement choqués par ce type de propos. Vous savez, les salariés qui retiennent un patron pendant une nuit, simplement pour avoir une réponse à leurs revendications, ils ne le font pas par plaisir. […] . Je soutiens tous les salariés aujourd’hui qui résistent, quelque soient leurs modalités d’actions. »
- Jean-Michel Aphatie : - «  Au risque de voir des actions déraper dans la violence ?  »
- Olivier Besancenot : - « Non justement pas. On focalise sur les séquestrations ; mais aujourd’hui, il n’y a pas que des séquestrations. Il y a des salariés qui choisissent des occupations, des grèves, des manifestations. Moi je pense que toute la Gauche devra arrêter de s’excuser de soutenir les salariés quand ils résistent. ». Et d’appeler à la convergence des luttes et à l’unité. »

Vient le moment d’achever l’interview, par une question sur « la main tendue » (Aphatie, dixit) par Ségolène Royal quand elle a déclaré la veille à Athènes qu’ « il faut réconcilier la Gauche avec la radicalité qui se développe partout en Europe. [3]. »

Le mot de la fin ? « Olivier Besancenot, qui n’a pas commenté les sondages, était l’invité de RTL ce matin. Bonne journée. [4] »



suite sur :

http://www.acrimed.org/article3141.html
luc marchauciel
 
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Message par satanas » 18 Mai 2009, 15:22

Très sympatique, Aphatie....... :bleu-vomi:

Et il parait qu'il serait "de gauche " ou "progressiste" , comme ils disent.....
satanas
 
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