a écrit : Convidado
Il ne devrait pas avoir non plus "caution" de "la gauche" si on fait bien le boulot. C'est à dire si on parle la vérité. C'est même une condition nécessaire de toute "alliances électorale" circonstancielle ou permanente.
Je n'ignore pas que tu es un chaud partisan de l'Unité de la gauche, Convidado.
Mais l'unité de la gauche aux élections, locales ou nationales, ce n'est pas la même chose que l'unité des travailleurs dans les luttes. L'unité de la gauche ne renforce pas nécessairement l'unité des travailleurs d'ailleurs. D'une manière générale, historiquement, les diverses moutures d'Union de la gauche ont toujours abouti à mettre les travailleurs et les partis ouvriers les plus radicaux à la remorque des partis de gauche les plus modérés, les plus réformistes, c'est à dire de courants bourgeois.
Que ce soit en France avec le Front Populaire, l'Union de la gauche derrière Mitterrand ou au Chili, l'Union populaire derrière Allende. Il n'y a pas d'exception, et c'est une politique que LO avait toujours combattue par le passé.
Il en irait tout différemment si on réalisait l'unité sur un programme ou des éléments de programme, même limités, mais conformes aux intérêts des travailleurs, c'est à dire sur une partie du programme des révolutionnaires. Par exemple pour des objectifs immédiats : contre la fermeture d'une entreprise locale, pour une amélioration des conditions de vie : logements, loyers, services publics etc.
Et une alliance apporte TOUJOURS, sans exception possible, une caution à des degrés divers aux forces avec lesquelles on s'allie. Il n'est jamais possible de tenir un langage aussi clair que d'habitude sur les réformistes lors de telles alliances. La meilleure preuve en est que LO, lors des dernières municipales, a singulièrement infléchi son langage. Il en allait de même du PCF vis à vis du PS quand il s'alliait avec lui.
Donc il faut voir quels avantages contrebalancent un tel compromis et les inévitables inconvénients : ne pas heurter la sensibilité unitaire des travailleurs, obtenir éventuellement des élus etc. D'une manière générale, avant les dernières municipales, LO avait toujours considéré que les inconvénients d'une participation à une Union de la gauche l'emportaient sur les avantages et vertement critiqué la LCR quand elle se présentait sur des listes d'UG...
__
PS A Pelon.
-Il y a une certaine logique en effet à suivre la même tactique aujourd'hui que lors des municipales générales. Toutefois, tu remarqueras que, à Perpignan, LO n'a pas hésité à changer de tactique et à s'allier avec le NPA.
On pouvait aussi espérer que LO avait tiré le Bilan de ses erreurs lors des municipales...
-Il va de soi que la critique de la tactique d'Union de la gauche de LO s'adresse tout autant au NPA quand il la pratique...