
En débat.......
POINTS DE REPERE
POUR UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE
Avertissement : ce texte a été élaboré avec le souci de faire apparaître le plus clairement possible ce qui peut être considéré comme l’acquis commun de la gauche anticapitaliste au plan programmatique. Il est volontairement synthétique et naturellement incomplet. Il n’aborde pas les questions de stratégie et de tactique qui sont évidemment importantes, mais nous paraissent relever d’un autre niveau de discussion. Il ne traite pas non plus du « comment » réaliser pratiquement ce rassemblement de la gauche anticapitaliste que nous appelons de nos vœux. L’accord sur ces « points de repère » permettrait toutefois, selon nous, une avancée significative dans ce sens.
Plan du texte :
I/ De la convergence des mouvements sociaux à la nécessité d’une alternative anticapitaliste
II/ Un projet socialiste, démocratique et autogestionnaire
III/ Eléments pour un programme de lutte immédiat
I/ DE LA CONVERGENCE DES MOUVEMENTS SOCIAUX A LA NECESSITE D’UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE
Le printemps social, la profondeur et l’ampleur de la secousse socio-politique que viennent de connaître le pays, n’ont de comparables, dans la période récente, que Mai 68 et l’hiver 1995. Un mouvement, inédit à bien des égards, qui mobilise à la fois les lieux de travail, les petites communes rurales, les cités moyennes, les quartiers populaires, les grandes métropoles. Sommes-nous entrés dans un “Mai rampant”qui va s’inscrire dans la durée ? Ce qui est en tous cas probable, c’est que le mouvement social, appuyé par une majorité de la population, peut repartir à tout moment, connaître de nouvelles phases ascendantes, à la hauteur des attaques d’une droite dont le projet libéral est largement rejeté dans le pays.
Cette nouvelle révolte antilibérale, après celle de novembre-décembre 1995, est survenue après deux autres vagues de mobilisations dont elle s’est nourrie :
- la mobilisation anti Le Pen qui a suivie le “coup de tonnerre” du 21 avril 2002 pour rejeter, dans l’urgence, la “bête immonde” sortie de la crise sociale et politique qui couvait depuis des années. Une menace qui n’est repoussée que temporairement... Mai-juin 2003 est d’une certaine manière la réplique du 21 avril, sa réponse “lutte de classes”.
- la mobilisation contre la guerre en Irak (d’une importance jamais vue depuis l’époque du Viêt-nam) qui, si elle a épargné le gouvernement français du fait de la position “antiguerre” de Chirac, a permis un immense rassemblement contre l’intervention impérialiste US.
Le gouvernement Raffarin a engagé, dans la foulée, une vague de grandes réformes structurelles libérales, et notamment des plans ayant pour objectif le démantèlement-privatisation de l’éducation nationale ainsi que la destruction de notre système de retraites fondé sur la répartition, la solidarité entre générations. Il a fini par remporter une victoire en maintenant sa loi sur les retraites, mais le mouvement social n’est pas défait, il n’est pas brisé par l’offensive gouvernementale comme il avait pu l'être en GB sous les coups du gouvernement Thatcher. Le gouvernement a été contraint de passer en force, remportant une victoire “à la Pyrrhus” désavouée par l’opinion publique. Il a par ailleurs préféré retirer (acquis de la lutte) discrètement son projet sur l’autonomie des universités. Autre acquis de la lutte : démasqué comme étant l’instrument des plus riches et des grands patrons, l’avenir de ce gouvernement se trouve hypothéqué. A chaque fois qu’il voudra imposer une mesure libérale (que lui souffle le Medef), sa légitimité sera contestée par une majorité de la population et par les secteurs attaqués (exemple en cours des “intermittents du spectacle”). La force du mouvement rappelle à Chirac qu’il n’a recueilli que 13,75% des électeurs inscrits au 1er tour de la présidentielle, le plus bas score historique dans cette élection.
Il ne manquait pas grand-chose pour que le conflit se généralise, pour que la grève générale reconductible, construite démocratiquement à la base, s’étende à l’ensemble des salariés. Il manquait au rendez-vous des directions syndicales déterminées à aller jusqu’au bout, mais celles-ci n’ont à aucun moment cherché à généraliser un mouvement qui échappait à leur contrôle et qui aurait ouvert une crise politique majeure.
Les millions de grévistes et de manifestants ont aussi confirmé l’existence de deux gauches dans le pays. Une gauche d’accompagnement du libéralisme qui, dans le fond, a accepté la réforme des retraites, la soutenant même explicitement (déclarations en faveur du gouvernement de Rocard, Delors, Kouchner, etc…). Autant dire que l’effet “Congrès de Dijon” du PS, en plein mois de mai, a été aussitôt annulé. Ces mauvais bergers en mal de troupeau n'ont d’autre credo que le social-libéralisme ! La gauche anticapitaliste, celle qui avait déjà rassemblé 3 millions de voix à la présidentielle, a été omniprésente au coeur d’un mouvement pleinement conscient des choix de société qu’il exprimait, à savoir qu’un autre monde est possible et qu’il est temps de dire lequel.
Dans ce mouvement social, riche d’échanges et de créativité, sont nées des intersyndicales dynamiques et de nombreuses structures d’auto-organisation souvent appuyées sur des AGs quotidiennes. Des rencontres interprofessionnelles des secteurs en lutte se sont tenues à la base dans certains quartiers et localités. L’appréciation du mouvement et de sa dynamique, ses méthodes de luttes ont ouvert un débat qui n’est pas clos sur les rapports entre l’unité des travailleurs, l’unité syndicale et l’auto-organisation démocratique. Les questions de démocratie en particulier sont apparues comme déterminantes pour l’efficacité de la lutte.
Au fil de ces mobilisations, le mouvement altermondialiste s’est aussi révélé être un levier puissant pour les mouvements sociaux, permettant de penser le monde globalement tout en menant l’action localement. Des dizaines de milliers de manifestants mobilisés contre le G8 d’Evian étaient simultanément dans le soulèvement en France, appelant dans les rues d’Annemasse ou de Genève à la grève générale.
La formidable succession de luttes que nous connaissons depuis avril 2002 est en train d’ouvrir une nouvelle phase politique : celle de la contre-offensive populaire à la déferlante ultra-libérale que nous connaissons depuis vingt-cinq ans. Une nouvelle génération militante y fait l’expérience du combat quotidien contre les effets du système capitaliste et cherche une alternative radicale à l’ordre existant.
Dans cette nouvelle phase politique, il est aujourd’hui de notre responsabilité d’avancer résolument vers le rassemblement de la gauche anticapitaliste dans une nouvelle force politique, radicale, alternative, démocratique et adaptée à la période que nous vivons. Il est de notre responsabilité de proposer à toutes celles et à tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans le monde tel qu’il est de confronter les points de vue, de dégager les convergences et d’avancer dans l’élaboration collective d’un projet anticapitaliste pour le XXIème siècle.
Le présent document est un premier résultat de cette démarche.
II. UN PROJET SOCIALISTE, DEMOCRATIQUE ET AUTOGESTIONNAIRE
Nous luttons pour un monde débarrassé de toute forme de domination, d’oppression ou d’exploitation entre les hommes. Cette lutte implique nécessairement une confrontation avec le système injuste qui régit aujourd’hui nos vies sociales, le système capitaliste. Désormais global et mondialisé, ce système capitaliste, qui a accentué tous ses traits, apparaît de plus en plus pour ce qu’il est, un système où la logique de l’accumulation financière privée s’impose à toutes les activités humaines et où la concentration de la richesse et du pouvoir entre les mains d’une minorité de possédants de plus en plus puissante et organisée a pour l’humanité et pour la planète toute entière des conséquences de plus en plus inacceptables : croissance vertigineuse des inégalités, chômage endémique et régression sociale au Nord, misère et famine au Sud, crises boursières et faillites financières, recrudescence des guerres et des menées impériales, atteintes irresponsables à l’environnement et catastrophes écologiques. Il s’appuie, en outre, sur un ensemble d’institutions internationales qui échappent chaque jour davantage au contrôle démocratique des citoyens : G8, OMC, FMI conspirent en silence dans l’intérêt des multinationales, tandis que, au niveau européen, l’actuel projet de constitution entend conforter à perpétuité leur domination.
Ce système capitaliste est fondamentalement inconciliable avec les aspirations humaines à l’égalité, à la solidarité, à la justice, il est incompatible avec la satisfaction des besoins sociaux, culturels, environnementaux du plus grand nombre. Si, au fil des années, les conquêtes sociales obtenues par les mobilisations populaires ont pu en atténuer certains effets, leur pérennisation suppose une remise en cause radicale de celui-ci. C’est pourquoi nous considérons que la lutte pour l’émancipation humaine passe par le renversement du capitalisme et la construction d’une société dont les finalités soient orientées par les aspirations et les besoins de l’immense majorité de la population et non plus par la recherche du profit privé.
Dans cette perspective, le projet de société que nous défendons est un projet socialiste, démocratique et autogestionnaire. Un projet socialiste parce qu’aucun changement de logique économique et sociale ne pourra advenir si les principaux moyens de production et d’échange restent entre les mains d’actionnaires ou de propriétaires privés et que leur appropriation publique (leur « socialisation ») est par conséquent une condition indispensable de ce changement. L’ampleur, les niveaux et les modalités de cette appropriation publique sont des questions à débattre, mais ce principe doit être clairement établi pour assurer le primat de l’intérêt général dans le fonctionnement de l’économie.
Un projet socialiste démocratique car l’histoire a démontré que le caractère non-démocratique des expériences « socialistes » engagées au XXème siècle a été un facteur déterminant de leur échec. Elle a démontré qu’une économie se fondant sur l’intérêt général ne pouvait se passer de règles démocratiques permettant précisément à cet intérêt général de s’exprimer. Le socialisme que nous voulons devra bannir tout autoritarisme et tout dirigisme bureaucratique ou technocratique. Loin de restreindre en quoi que ce soit les libertés démocratiques, il devra au contraire les développer et les élargir à un niveau sans précédent, il devra en faire des libertés bénéficiant à tous, de plus en plus directes, et concernant des sujets de plus en plus nombreux. De nouvelles institutions permettant de refléter l’ensemble des aspirations populaires devront être créées. Les diverses expériences de démocratie « participative » menées de par le monde, telle celle de Porto Alegre dans le sud du Brésil, constituent à cet égard de précieuses références.
Contrairement à ce qui s'est passé dans la plupart des expériences dites socialistes, les syndicats devront pouvoir occuper une place éminente comme organes de représentation et d’expression des travailleurs. Cette fonction décisive nécessitera que le syndicalisme se voit garantir son autonomie économique et son indépendance politique à l'égard de tous les pouvoirs. Cette proposition s'applique également aux autres formes d'auto-organisation démocratique que se donneront les travailleurs pour intervenir dans la vie économique et sociale. Il ne s'agit pas d'imposer ou de proposer un modèle au monde du travail, mais au contraire de considérer que l'auto-organisation est au coeur de tout projet émancipateur du salariat et de la société.
Un projet socialiste, démocratique et autogestionnaire car, à chaque niveau pertinent de la vie économique et sociale, les décisions devront être prises par les collectifs intéressés et non résulter d’un plan élaboré et décliné de haut en bas par l’administration étatique. Les citoyens pourront ainsi prendre eux-mêmes leurs affaires en main dans les milieux de travail et de vie à partir de leurs connaissances, de leurs savoirs et savoir-faire techniques. Cette extension du principe de la démocratie participative au domaine de la production permettra d’assurer le passage d’une simple appropriation publique des entreprises à une véritable appropriation sociale, mettant ainsi fin à la séparation entre les travailleurs et les moyens de production et d’échange. Les différents niveaux autogérés de la vie économique et sociale devront, selon des modalités à inventer, se coordonner et s’articuler dans une planification souple et démocratique permettant d’assurer la cohérence de l’ensemble.
Ce projet est aussi un projet éco-socialiste dont un des objectifs fondamentaux sera de concilier l’amélioration continue des conditions d’existence de la population avec les exigences d’un développement soutenable et durable : priorisation des énergies propres et renouvelables, économies d’énergies, recyclage maximal des déchets, minimisation des émissions polluantes, aménagement écologique des territoires et des villes, qualité de la production agro-alimentaire, maîtrise rigoureuse des bio-technologies, des risques technologiques, respect de l’éco-système et de la bio-diversité…
C’est enfin un projet d’égalité des conditions et des droits humains qui devra chercher à abolir les discriminations et les aliénations de toute nature. Il visera notamment à établir l’égalité complète entre les sexes, à faire que soit respecté le droit à une sexualité différente pour tout être humain, à éradiquer le racisme et la xénophobie.
Nous défendons ce projet à l’échelle nationale, mais cette bataille ne se limite pas aux frontières de notre pays. Elle doit immédiatement se déployer au niveau européen et de plus en plus au niveau mondial. Face à la mondialisation capitaliste et à une construction européenne toujours plus libérale, nous affirmons avec le mouvement altermondialiste que « le monde n’est pas une marchandise » et qu’ « un autre monde est possible ». Nous ajoutons que cet autre monde, possible mais surtout nécessaire, devra pour se libérer effectivement de la domination capitaliste s’orienter vers ce socialisme démocratique et autogestionnaire pour lequel nous luttons.
III. ELEMENTS POUR UN PROGRAMME DE LUTTE IMMEDIAT
Ces objectifs fondamentaux se traduisent ici et maintenant par des revendications, des orientations, des propositions immédiates que nous défendons ensemble dans notre action politique quotidienne.
1. Travail, emploi, protection sociale :
Au cours du XXème siècle, en France, la productivité du travail a été multipliée par 16 et la production de richesses a été multipliée par 10. Sous l’effet des luttes menées par les travailleurs, cette formidable croissance a permis une amélioration sans précédent des conditions d’existence de la population : division par 2 de la durée du travail, multiplication par 5 du niveau des salaires directs, instauration et développement d’un système de protection sociale. Mais, depuis un quart de siècle, les capitalistes ont engagé une offensive généralisée contre ces acquis sociaux pour relever le niveau de leurs profits. Le résultat de cette offensive, nous le constatons tous les jours, c’est le développement du chômage, de la précarité, la dégradation des conditions de travail, la stagnation des salaires, la mise en cause du système de retraite et d’assurance maladie. Pourtant, la productivité du travail continue de croître et permettrait aujourd’hui de maintenir et développer les acquis sociaux du XXème si nous sommes capables d’imposer une répartition des richesses favorable au monde du travail. C’est pourquoi nous nous battons pour :
Un emploi pour tous et toutes
- création massive de postes dans les services publics, notamment dans la santé et l’éducation,
- transformation des emplois précaires en emplois stables et garantis,
- interdiction du temps partiel imposé,
- véritable RTT à 35h/semaine maximum sans perte de salaire et sans flexibilité,
- interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits,
- pas de licenciement sans reclassement à salaire égal.
Les salaires avant les profits
- pas de salaire inférieur à 1350 euros,
- revalorisation des salaires de 250 euros pour tous
- indexation des salaires sur les prix,
- à travail égal, salaire égal,
- reconnaissance salariale des qualifications.
Améliorer et étendre la protection sociale
- retraite à 60 ans avec 75% du meilleur salaire pour 37,5 ans de cotisations public et privé,
- maintien du système par répartition et réponse au besoin de financement par la hausse des cotisations patronales et pas par la fiscalisation, rejet des fonds de pensions et abrogation des dispositifs allant dans ce sens,
- arrêt des exonérations de charges sociales,
- relèvement de tous les minima sociaux à 700 euros,
- allocation d’autonomie de 500 euros pour les jeunes entre 18 et 25 ans,
- développement d’un système de santé publique fondée sur les besoins de la population et non sur une logique financière,
- priorisation de la santé et de la sécurité au travail,
- gestion effective des organismes de sécurité sociale par les salariés.
2. Services publics :
- arrêt des privatisations totales ou partielles,
- retour au secteur public des grandes entreprises privatisées, en particulier du secteur financier,
- défense, extension et amélioration des services publics : le droit aux services publics doit devenir effectif pour tous, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la culture, du logement, des transports, de l’action en justice, de l’énergie et de l’eau qui constituent des « biens communs » de la société, ou encore des télécommunications,
- redéploiement budgétaire vers les services publics à finalité sociale, réduction drastique du budget militaire,
- développement des services publics de proximité,
- mises en place de dispositifs de contrôle par les usagers et les salariés.
3. Fiscalité :
Avec les cotisations sociales, la politique fiscale peut et doit être le moyen privilégié pour organiser une répartition plus équitable des richesses créées. Nous agissons pour une fiscalité fortement redistributrice.
- diminution drastique de la fiscalité indirecte (TVA, TIPP) au profit de la fiscalité directe, fortement progressive selon les revenus,
- relèvement substantiel des impôts sur les bénéfices des sociétés, sur les grandes fortunes et sur les revenus financiers,
- suppression des zones franches ainsi que des différents avantages fiscaux et subventions accordées aux entreprises.
4. Démocratie, citoyenneté, égalité des droits :
- élections de toutes les assemblées à la proportionnelle,
- droit de vote pour les étrangers résidant sur le territoire national depuis plus de 2 ans,
- développement de la démocratie participative par la mise en place d’institutions populaires de gestion et de décision directe (conseils d’entreprise, conseils de quartier, etc…),
- stricte limitation du cumul des mandats électifs dans l’espace et le temps,
- abrogation de la constitution antidémocratique de la Vème République,
- suppression de la fonction présidentielle, du Sénat et des institutions non élues (Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, Conseil Supérieur de la Magistrature…),
- refus de toute discrimination, lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie,
- égalité des droits hommes/femmes,
- régularisation des sans papiers,
- droit au regroupement familial pour les immigrés,
- respect et extension des libertés et des droits syndicaux,
- reconnaissance et respect des identités et des cultures régionales.
5. Ecologie/environnement :
- promotion d’une logique de développement durable et d’aménagement équilibré du territoire,
- maintien du moratoire sur les OGM,
- refus de la brevetabilité du vivant,
- plan de sortie du tout-nucléaire et meilleur contrôle du retraitement des déchets,
- diversification des sources d’énergie et programme conséquent d’économie d’énergie,
- suppression du marché des droits à polluer,
- contrôle des industries à risques par les salariés et les populations avoisinantes,
- contrôle du transport maritime (avec notamment le respect des droits sociaux),
- substitution maximale du ferroutage au transport routier,
- développement des transports en commun à bas prix, voire gratuits.
6. Solidarité/coopération internationale :
- soutien et participation au mouvement altermondialiste,
- lutte contre la libéralisation croissante des relations internationales (OMC, AGCS, Maastricht…),
- maîtrise et régulation des échanges commerciaux en fonction des besoins intérieurs, des choix de coopération, ainsi que de critères sociaux et environnementaux,
- abrogation de la dette des pays du tiers monde,
- aide conséquente et coopérative au développement des pays les plus pauvres,
- refus des politiques d’austérité monétaristes imposées par le FMI et la Banque Mondiale au profit des multinationales,
- liberté de circulation des hommes et droit reconnu à l’immigration,
- droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (autodétermination),
- lutte pour la paix et contre les interventions militaires impérialistes,
- désarmement nucléaire immédiat et lutte pour la démilitarisation,
- lutte pour le retrait des troupes françaises du continent africain,
- solidarité avec les luttes pour les droits nationaux, les droits sociaux et les libertés démocratiques partout dans le monde,
- réforme de l’ONU assurant l’égalité effective des nations, suppression du Conseil de Sécurité,
- refus du projet de constitution de l’Union Européenne qui consacre la suprématie de l’ordre néo-libéral,
- pour une construction européenne fondée sur la primauté des droits des travailleurs et des peuples.
"Rouge jasmin et sauvageonne églantine"
Bearbeitet von EMMA-LOUISE am lundi 15 septembre 2003, 17:08
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Rouge c'est la vie ...claire et rebelle...!
POINTS DE REPERE
POUR UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE
Avertissement : ce texte a été élaboré avec le souci de faire apparaître le plus clairement possible ce qui peut être considéré comme l’acquis commun de la gauche anticapitaliste au plan programmatique. Il est volontairement synthétique et naturellement incomplet. Il n’aborde pas les questions de stratégie et de tactique qui sont évidemment importantes, mais nous paraissent relever d’un autre niveau de discussion. Il ne traite pas non plus du « comment » réaliser pratiquement ce rassemblement de la gauche anticapitaliste que nous appelons de nos vœux. L’accord sur ces « points de repère » permettrait toutefois, selon nous, une avancée significative dans ce sens.
Plan du texte :
I/ De la convergence des mouvements sociaux à la nécessité d’une alternative anticapitaliste
II/ Un projet socialiste, démocratique et autogestionnaire
III/ Eléments pour un programme de lutte immédiat
I/ DE LA CONVERGENCE DES MOUVEMENTS SOCIAUX A LA NECESSITE D’UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE
Le printemps social, la profondeur et l’ampleur de la secousse socio-politique que viennent de connaître le pays, n’ont de comparables, dans la période récente, que Mai 68 et l’hiver 1995. Un mouvement, inédit à bien des égards, qui mobilise à la fois les lieux de travail, les petites communes rurales, les cités moyennes, les quartiers populaires, les grandes métropoles. Sommes-nous entrés dans un “Mai rampant”qui va s’inscrire dans la durée ? Ce qui est en tous cas probable, c’est que le mouvement social, appuyé par une majorité de la population, peut repartir à tout moment, connaître de nouvelles phases ascendantes, à la hauteur des attaques d’une droite dont le projet libéral est largement rejeté dans le pays.
Cette nouvelle révolte antilibérale, après celle de novembre-décembre 1995, est survenue après deux autres vagues de mobilisations dont elle s’est nourrie :
- la mobilisation anti Le Pen qui a suivie le “coup de tonnerre” du 21 avril 2002 pour rejeter, dans l’urgence, la “bête immonde” sortie de la crise sociale et politique qui couvait depuis des années. Une menace qui n’est repoussée que temporairement... Mai-juin 2003 est d’une certaine manière la réplique du 21 avril, sa réponse “lutte de classes”.
- la mobilisation contre la guerre en Irak (d’une importance jamais vue depuis l’époque du Viêt-nam) qui, si elle a épargné le gouvernement français du fait de la position “antiguerre” de Chirac, a permis un immense rassemblement contre l’intervention impérialiste US.
Le gouvernement Raffarin a engagé, dans la foulée, une vague de grandes réformes structurelles libérales, et notamment des plans ayant pour objectif le démantèlement-privatisation de l’éducation nationale ainsi que la destruction de notre système de retraites fondé sur la répartition, la solidarité entre générations. Il a fini par remporter une victoire en maintenant sa loi sur les retraites, mais le mouvement social n’est pas défait, il n’est pas brisé par l’offensive gouvernementale comme il avait pu l'être en GB sous les coups du gouvernement Thatcher. Le gouvernement a été contraint de passer en force, remportant une victoire “à la Pyrrhus” désavouée par l’opinion publique. Il a par ailleurs préféré retirer (acquis de la lutte) discrètement son projet sur l’autonomie des universités. Autre acquis de la lutte : démasqué comme étant l’instrument des plus riches et des grands patrons, l’avenir de ce gouvernement se trouve hypothéqué. A chaque fois qu’il voudra imposer une mesure libérale (que lui souffle le Medef), sa légitimité sera contestée par une majorité de la population et par les secteurs attaqués (exemple en cours des “intermittents du spectacle”). La force du mouvement rappelle à Chirac qu’il n’a recueilli que 13,75% des électeurs inscrits au 1er tour de la présidentielle, le plus bas score historique dans cette élection.
Il ne manquait pas grand-chose pour que le conflit se généralise, pour que la grève générale reconductible, construite démocratiquement à la base, s’étende à l’ensemble des salariés. Il manquait au rendez-vous des directions syndicales déterminées à aller jusqu’au bout, mais celles-ci n’ont à aucun moment cherché à généraliser un mouvement qui échappait à leur contrôle et qui aurait ouvert une crise politique majeure.
Les millions de grévistes et de manifestants ont aussi confirmé l’existence de deux gauches dans le pays. Une gauche d’accompagnement du libéralisme qui, dans le fond, a accepté la réforme des retraites, la soutenant même explicitement (déclarations en faveur du gouvernement de Rocard, Delors, Kouchner, etc…). Autant dire que l’effet “Congrès de Dijon” du PS, en plein mois de mai, a été aussitôt annulé. Ces mauvais bergers en mal de troupeau n'ont d’autre credo que le social-libéralisme ! La gauche anticapitaliste, celle qui avait déjà rassemblé 3 millions de voix à la présidentielle, a été omniprésente au coeur d’un mouvement pleinement conscient des choix de société qu’il exprimait, à savoir qu’un autre monde est possible et qu’il est temps de dire lequel.
Dans ce mouvement social, riche d’échanges et de créativité, sont nées des intersyndicales dynamiques et de nombreuses structures d’auto-organisation souvent appuyées sur des AGs quotidiennes. Des rencontres interprofessionnelles des secteurs en lutte se sont tenues à la base dans certains quartiers et localités. L’appréciation du mouvement et de sa dynamique, ses méthodes de luttes ont ouvert un débat qui n’est pas clos sur les rapports entre l’unité des travailleurs, l’unité syndicale et l’auto-organisation démocratique. Les questions de démocratie en particulier sont apparues comme déterminantes pour l’efficacité de la lutte.
Au fil de ces mobilisations, le mouvement altermondialiste s’est aussi révélé être un levier puissant pour les mouvements sociaux, permettant de penser le monde globalement tout en menant l’action localement. Des dizaines de milliers de manifestants mobilisés contre le G8 d’Evian étaient simultanément dans le soulèvement en France, appelant dans les rues d’Annemasse ou de Genève à la grève générale.
La formidable succession de luttes que nous connaissons depuis avril 2002 est en train d’ouvrir une nouvelle phase politique : celle de la contre-offensive populaire à la déferlante ultra-libérale que nous connaissons depuis vingt-cinq ans. Une nouvelle génération militante y fait l’expérience du combat quotidien contre les effets du système capitaliste et cherche une alternative radicale à l’ordre existant.
Dans cette nouvelle phase politique, il est aujourd’hui de notre responsabilité d’avancer résolument vers le rassemblement de la gauche anticapitaliste dans une nouvelle force politique, radicale, alternative, démocratique et adaptée à la période que nous vivons. Il est de notre responsabilité de proposer à toutes celles et à tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans le monde tel qu’il est de confronter les points de vue, de dégager les convergences et d’avancer dans l’élaboration collective d’un projet anticapitaliste pour le XXIème siècle.
Le présent document est un premier résultat de cette démarche.
II. UN PROJET SOCIALISTE, DEMOCRATIQUE ET AUTOGESTIONNAIRE
Nous luttons pour un monde débarrassé de toute forme de domination, d’oppression ou d’exploitation entre les hommes. Cette lutte implique nécessairement une confrontation avec le système injuste qui régit aujourd’hui nos vies sociales, le système capitaliste. Désormais global et mondialisé, ce système capitaliste, qui a accentué tous ses traits, apparaît de plus en plus pour ce qu’il est, un système où la logique de l’accumulation financière privée s’impose à toutes les activités humaines et où la concentration de la richesse et du pouvoir entre les mains d’une minorité de possédants de plus en plus puissante et organisée a pour l’humanité et pour la planète toute entière des conséquences de plus en plus inacceptables : croissance vertigineuse des inégalités, chômage endémique et régression sociale au Nord, misère et famine au Sud, crises boursières et faillites financières, recrudescence des guerres et des menées impériales, atteintes irresponsables à l’environnement et catastrophes écologiques. Il s’appuie, en outre, sur un ensemble d’institutions internationales qui échappent chaque jour davantage au contrôle démocratique des citoyens : G8, OMC, FMI conspirent en silence dans l’intérêt des multinationales, tandis que, au niveau européen, l’actuel projet de constitution entend conforter à perpétuité leur domination.
Ce système capitaliste est fondamentalement inconciliable avec les aspirations humaines à l’égalité, à la solidarité, à la justice, il est incompatible avec la satisfaction des besoins sociaux, culturels, environnementaux du plus grand nombre. Si, au fil des années, les conquêtes sociales obtenues par les mobilisations populaires ont pu en atténuer certains effets, leur pérennisation suppose une remise en cause radicale de celui-ci. C’est pourquoi nous considérons que la lutte pour l’émancipation humaine passe par le renversement du capitalisme et la construction d’une société dont les finalités soient orientées par les aspirations et les besoins de l’immense majorité de la population et non plus par la recherche du profit privé.
Dans cette perspective, le projet de société que nous défendons est un projet socialiste, démocratique et autogestionnaire. Un projet socialiste parce qu’aucun changement de logique économique et sociale ne pourra advenir si les principaux moyens de production et d’échange restent entre les mains d’actionnaires ou de propriétaires privés et que leur appropriation publique (leur « socialisation ») est par conséquent une condition indispensable de ce changement. L’ampleur, les niveaux et les modalités de cette appropriation publique sont des questions à débattre, mais ce principe doit être clairement établi pour assurer le primat de l’intérêt général dans le fonctionnement de l’économie.
Un projet socialiste démocratique car l’histoire a démontré que le caractère non-démocratique des expériences « socialistes » engagées au XXème siècle a été un facteur déterminant de leur échec. Elle a démontré qu’une économie se fondant sur l’intérêt général ne pouvait se passer de règles démocratiques permettant précisément à cet intérêt général de s’exprimer. Le socialisme que nous voulons devra bannir tout autoritarisme et tout dirigisme bureaucratique ou technocratique. Loin de restreindre en quoi que ce soit les libertés démocratiques, il devra au contraire les développer et les élargir à un niveau sans précédent, il devra en faire des libertés bénéficiant à tous, de plus en plus directes, et concernant des sujets de plus en plus nombreux. De nouvelles institutions permettant de refléter l’ensemble des aspirations populaires devront être créées. Les diverses expériences de démocratie « participative » menées de par le monde, telle celle de Porto Alegre dans le sud du Brésil, constituent à cet égard de précieuses références.
Contrairement à ce qui s'est passé dans la plupart des expériences dites socialistes, les syndicats devront pouvoir occuper une place éminente comme organes de représentation et d’expression des travailleurs. Cette fonction décisive nécessitera que le syndicalisme se voit garantir son autonomie économique et son indépendance politique à l'égard de tous les pouvoirs. Cette proposition s'applique également aux autres formes d'auto-organisation démocratique que se donneront les travailleurs pour intervenir dans la vie économique et sociale. Il ne s'agit pas d'imposer ou de proposer un modèle au monde du travail, mais au contraire de considérer que l'auto-organisation est au coeur de tout projet émancipateur du salariat et de la société.
Un projet socialiste, démocratique et autogestionnaire car, à chaque niveau pertinent de la vie économique et sociale, les décisions devront être prises par les collectifs intéressés et non résulter d’un plan élaboré et décliné de haut en bas par l’administration étatique. Les citoyens pourront ainsi prendre eux-mêmes leurs affaires en main dans les milieux de travail et de vie à partir de leurs connaissances, de leurs savoirs et savoir-faire techniques. Cette extension du principe de la démocratie participative au domaine de la production permettra d’assurer le passage d’une simple appropriation publique des entreprises à une véritable appropriation sociale, mettant ainsi fin à la séparation entre les travailleurs et les moyens de production et d’échange. Les différents niveaux autogérés de la vie économique et sociale devront, selon des modalités à inventer, se coordonner et s’articuler dans une planification souple et démocratique permettant d’assurer la cohérence de l’ensemble.
Ce projet est aussi un projet éco-socialiste dont un des objectifs fondamentaux sera de concilier l’amélioration continue des conditions d’existence de la population avec les exigences d’un développement soutenable et durable : priorisation des énergies propres et renouvelables, économies d’énergies, recyclage maximal des déchets, minimisation des émissions polluantes, aménagement écologique des territoires et des villes, qualité de la production agro-alimentaire, maîtrise rigoureuse des bio-technologies, des risques technologiques, respect de l’éco-système et de la bio-diversité…
C’est enfin un projet d’égalité des conditions et des droits humains qui devra chercher à abolir les discriminations et les aliénations de toute nature. Il visera notamment à établir l’égalité complète entre les sexes, à faire que soit respecté le droit à une sexualité différente pour tout être humain, à éradiquer le racisme et la xénophobie.
Nous défendons ce projet à l’échelle nationale, mais cette bataille ne se limite pas aux frontières de notre pays. Elle doit immédiatement se déployer au niveau européen et de plus en plus au niveau mondial. Face à la mondialisation capitaliste et à une construction européenne toujours plus libérale, nous affirmons avec le mouvement altermondialiste que « le monde n’est pas une marchandise » et qu’ « un autre monde est possible ». Nous ajoutons que cet autre monde, possible mais surtout nécessaire, devra pour se libérer effectivement de la domination capitaliste s’orienter vers ce socialisme démocratique et autogestionnaire pour lequel nous luttons.
III. ELEMENTS POUR UN PROGRAMME DE LUTTE IMMEDIAT
Ces objectifs fondamentaux se traduisent ici et maintenant par des revendications, des orientations, des propositions immédiates que nous défendons ensemble dans notre action politique quotidienne.
1. Travail, emploi, protection sociale :
Au cours du XXème siècle, en France, la productivité du travail a été multipliée par 16 et la production de richesses a été multipliée par 10. Sous l’effet des luttes menées par les travailleurs, cette formidable croissance a permis une amélioration sans précédent des conditions d’existence de la population : division par 2 de la durée du travail, multiplication par 5 du niveau des salaires directs, instauration et développement d’un système de protection sociale. Mais, depuis un quart de siècle, les capitalistes ont engagé une offensive généralisée contre ces acquis sociaux pour relever le niveau de leurs profits. Le résultat de cette offensive, nous le constatons tous les jours, c’est le développement du chômage, de la précarité, la dégradation des conditions de travail, la stagnation des salaires, la mise en cause du système de retraite et d’assurance maladie. Pourtant, la productivité du travail continue de croître et permettrait aujourd’hui de maintenir et développer les acquis sociaux du XXème si nous sommes capables d’imposer une répartition des richesses favorable au monde du travail. C’est pourquoi nous nous battons pour :
Un emploi pour tous et toutes
- création massive de postes dans les services publics, notamment dans la santé et l’éducation,
- transformation des emplois précaires en emplois stables et garantis,
- interdiction du temps partiel imposé,
- véritable RTT à 35h/semaine maximum sans perte de salaire et sans flexibilité,
- interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits,
- pas de licenciement sans reclassement à salaire égal.
Les salaires avant les profits
- pas de salaire inférieur à 1350 euros,
- revalorisation des salaires de 250 euros pour tous
- indexation des salaires sur les prix,
- à travail égal, salaire égal,
- reconnaissance salariale des qualifications.
Améliorer et étendre la protection sociale
- retraite à 60 ans avec 75% du meilleur salaire pour 37,5 ans de cotisations public et privé,
- maintien du système par répartition et réponse au besoin de financement par la hausse des cotisations patronales et pas par la fiscalisation, rejet des fonds de pensions et abrogation des dispositifs allant dans ce sens,
- arrêt des exonérations de charges sociales,
- relèvement de tous les minima sociaux à 700 euros,
- allocation d’autonomie de 500 euros pour les jeunes entre 18 et 25 ans,
- développement d’un système de santé publique fondée sur les besoins de la population et non sur une logique financière,
- priorisation de la santé et de la sécurité au travail,
- gestion effective des organismes de sécurité sociale par les salariés.
2. Services publics :
- arrêt des privatisations totales ou partielles,
- retour au secteur public des grandes entreprises privatisées, en particulier du secteur financier,
- défense, extension et amélioration des services publics : le droit aux services publics doit devenir effectif pour tous, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la culture, du logement, des transports, de l’action en justice, de l’énergie et de l’eau qui constituent des « biens communs » de la société, ou encore des télécommunications,
- redéploiement budgétaire vers les services publics à finalité sociale, réduction drastique du budget militaire,
- développement des services publics de proximité,
- mises en place de dispositifs de contrôle par les usagers et les salariés.
3. Fiscalité :
Avec les cotisations sociales, la politique fiscale peut et doit être le moyen privilégié pour organiser une répartition plus équitable des richesses créées. Nous agissons pour une fiscalité fortement redistributrice.
- diminution drastique de la fiscalité indirecte (TVA, TIPP) au profit de la fiscalité directe, fortement progressive selon les revenus,
- relèvement substantiel des impôts sur les bénéfices des sociétés, sur les grandes fortunes et sur les revenus financiers,
- suppression des zones franches ainsi que des différents avantages fiscaux et subventions accordées aux entreprises.
4. Démocratie, citoyenneté, égalité des droits :
- élections de toutes les assemblées à la proportionnelle,
- droit de vote pour les étrangers résidant sur le territoire national depuis plus de 2 ans,
- développement de la démocratie participative par la mise en place d’institutions populaires de gestion et de décision directe (conseils d’entreprise, conseils de quartier, etc…),
- stricte limitation du cumul des mandats électifs dans l’espace et le temps,
- abrogation de la constitution antidémocratique de la Vème République,
- suppression de la fonction présidentielle, du Sénat et des institutions non élues (Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, Conseil Supérieur de la Magistrature…),
- refus de toute discrimination, lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie,
- égalité des droits hommes/femmes,
- régularisation des sans papiers,
- droit au regroupement familial pour les immigrés,
- respect et extension des libertés et des droits syndicaux,
- reconnaissance et respect des identités et des cultures régionales.
5. Ecologie/environnement :
- promotion d’une logique de développement durable et d’aménagement équilibré du territoire,
- maintien du moratoire sur les OGM,
- refus de la brevetabilité du vivant,
- plan de sortie du tout-nucléaire et meilleur contrôle du retraitement des déchets,
- diversification des sources d’énergie et programme conséquent d’économie d’énergie,
- suppression du marché des droits à polluer,
- contrôle des industries à risques par les salariés et les populations avoisinantes,
- contrôle du transport maritime (avec notamment le respect des droits sociaux),
- substitution maximale du ferroutage au transport routier,
- développement des transports en commun à bas prix, voire gratuits.
6. Solidarité/coopération internationale :
- soutien et participation au mouvement altermondialiste,
- lutte contre la libéralisation croissante des relations internationales (OMC, AGCS, Maastricht…),
- maîtrise et régulation des échanges commerciaux en fonction des besoins intérieurs, des choix de coopération, ainsi que de critères sociaux et environnementaux,
- abrogation de la dette des pays du tiers monde,
- aide conséquente et coopérative au développement des pays les plus pauvres,
- refus des politiques d’austérité monétaristes imposées par le FMI et la Banque Mondiale au profit des multinationales,
- liberté de circulation des hommes et droit reconnu à l’immigration,
- droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (autodétermination),
- lutte pour la paix et contre les interventions militaires impérialistes,
- désarmement nucléaire immédiat et lutte pour la démilitarisation,
- lutte pour le retrait des troupes françaises du continent africain,
- solidarité avec les luttes pour les droits nationaux, les droits sociaux et les libertés démocratiques partout dans le monde,
- réforme de l’ONU assurant l’égalité effective des nations, suppression du Conseil de Sécurité,
- refus du projet de constitution de l’Union Européenne qui consacre la suprématie de l’ordre néo-libéral,
- pour une construction européenne fondée sur la primauté des droits des travailleurs et des peuples.
"Rouge jasmin et sauvageonne églantine"
Bearbeitet von EMMA-LOUISE am lundi 15 septembre 2003, 17:08
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Rouge c'est la vie ...claire et rebelle...!